ECO)BREF. La papeterie de Norvillars investit 87 millions d'€ dans un projet de cogénération biomasse. La manufacture horlogère Péquignet mise en liquidation judiciaire. 30 millions d'€ pour rénover le siège du Crédit Agricole de Franche-Comté à Besançon. Une usine de déroulage de peuplier en projet dans l’Aube. Maison Roger s’engage dans une démarche éthique. Pluie de récompenses : Alsace Innovation, la Société industrielle de l’Est et les Artisans de l'année.

 

- La papeterie de Norvillars investit 87 millions d'€ dans un projet de cogénération biomasse.

 

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Schéma de la centrale de cogénération de la papeterie Cemdoubs. © Akuo Energy

 

Comptant parmi les tous premiers projets de cogénération élus dans l’appel à projets de la commission de régulation de l’énergie (CRE) de juillet 2010, la centrale biomasse de Gemdoubs, la papeterie de Novillars, près de Besançon, est enfin sur les rails. La première pierre a eu lieu lundi en présence des nombreux partenaires de ce projet de 87 millions d’€ qui devrait être opérationnel début 2019.
Pas moins de 13 investisseurs s’engagent dans ce projet porté par une société dédiée,  CBN (Cogénération Biomasse de Novillars), dont le capital est réparti entre Akuo Energy – Néréa, majoritaire avec 50,01 %, la Caisse des Dépôts (21,1 %), CAM Energie, filiale du Crédit Agricole (16 %), la papeterie (10 %) et Crédit Agricole Franche-Comté Investissements (2,9 %).
Mené par Natixis Energéco, un pool bancaire composé de Bpifrance Financement, de la Caisse d’Epargne de Bourgogne Franche- Comté, Auxifip - Groupe Crédit Agricole et BNP Paribas apporte le financement en dette bancaire senior (emprunt bénéficiant de garanties spécifiques et dont le remboursement est prioritaire par rapport aux autres concours financiers). Le fonds Mirova EuroFideme 3, géré par Mirova, filiale de Natixis Asset Management, la Caisse des Dépôts et Méthanor financent la dette mezzanine (une dette plus risquée).
Producteur français d’énergie renouvelable, Akuo Energy (chiffre d’affaires de 149 millions d’€), construira et exploitera la centrale alimentée par des déchets de bois collecté à une centaine de km à la ronde. Sa capacité de 20 mégawatts avec une puissance thermique de 23,5 MWth fournira de l’électricité - revendue à EDF pendant 20 ans - équivalent de la consommation annuelle de 105 600 personnes La vapeur produite servira à sécher le papier que fabrique Gemdoubs pour les emballages en carton ondulé.
Le projet, long à aboutir, avait été une condition sine qua non de la reprise de la papeterie en difficulté, il y a trois ans par des industriels libanais, en raison des économies qu’elle devrait générer sur la facture d’électricité et de gaz.
Gemdoubs réalise aujourd’hui un chiffre d’affaires de 30 millions d’€ pour une production de 80.000 tonnes de papier par an, et emploie près de 70 salariés. La centrale de cogénération devrait fonctionner avec 20 personnes. C.P.

 

- La manufacture horlogère Péquignet risque sombrer définitivement.

 

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Le mouvement mécanique ou calibre horloger mise au point par la manufacture Péquignet. © Péquignet.

 

Quel repreneur aura le courage de sauver une entreprise du patrimoine vivant et fleuron de l’industrie horlogère française, créée à Morteau (Doubs) en 1973 par Émile Péquignet ? Un courageux comme un audacieux assurément, car l’entreprise de 42 personnes et 4,7 millions d’€ de chiffre d’affaires a été placée mercredi 30 novembre en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Besançon avec poursuite de l’activité trois mois.

Pour quelles raisons ? Le retournement du marché mondial de l’horlogerie haut de gamme depuis plus d’un an, doublé de nombreux litiges précédant une reprise en 2012 par un investisseur privé, déjà à la barre du tribunal, ont eu raison des forces de l’horloger.

Péquignet a toutefois encore un atout de taille : son mouvement mécanique, baptisé Calibre Royal, mis au point par Didier Leibundgut qui avait repris la marque en 2004.

Sa réalisation a nécessité non seulement du temps mais beaucoup d’investissements : 279 plans industriels, 318 composants, dont 316 maison, 150 outillages plus de 20.000 cotes et 8 brevets internationaux. Les offres de reprise doivent être déposées au plus tard le 8 février 2017 pour un examen de celles-ci à l'audience du 22 février suivant. D.H.

 

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- Le Crédit Agricole de Franche-Comté engage 30 millions d’€ de travaux pour son siège à Besançon.

 

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La rénovation concerne les espaces intérieurs comme les façades. © Archi.Tech.

 

C’est à un gigantesque chantier que s’attèle le Crédit Agricole de Franche-Comté dans son siège social de Cusenier, au centre-ville de Besançon.
30 millions d’€ et deux ans de travaux vont reconfigurer l’immeuble des années 1970. Le projet de l’architecte comtois Archi.Tech, retenu parmi 5 compétiteurs, apportera plus de confort thermique et de travail (verrière, façade vitrée) aux 275 collaborateurs du siège.
Pendant les travaux, les employés vont déménager sur deux sites, les anciens locaux du Monoprix, sur le parking des Beaux-Arts et sur la plateforme de formation de la banque, située au 6 boulevard Diderot.
Le début des travaux est programmé pour le deuxième semestre 2017 et devrait se prolonger jusqu’à fin 2019.
Le Crédit Agricole assure vouloir confier les travaux majoritairement aux entreprises locales. Elles seront choisies au début de l’année prochaine. C.P.


- Une usine de déroulage de peuplier en projet dans l’Aube.


Le conseil communautaire de l’Orvin et de l’Ardusson, dans l’Aube, a laissé filtré l’information selon laquelle une usine de déroulage de peuplier projetait de s’installer sur son territoire. Et plus précisément dans l’un des bâtiments occupés naguère à Marigny-le-Châtel par la Sirc, l’entreprise de reliure et de cartonnage liquidée en novembre 2015.

Cette usine de déroulage est le fruit du rapprochement entre deux fabricants de contreplaqué, la société Drouin basée dans la Sarthe, et le Groupe Thébault, dont le siège se trouve dans les Deux-Sèvres. Il s’agit de deux entreprises familiales qui existent l’une depuis 1905 (Drouin), l’autre depuis 1953 (le Groupe Thébautl). F.M

 

- Maison Roger s’engage dans une démarche éthique.

 

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Dans les ateliers de Maison Roger. © Traces Ecrites.

 

La boulangerie industrielle Maison Roger à Longvic, dans l’agglomération de Dijon, vient de souscrire au Pacte Agri-Ethique, une démarche solidaire et environnementale qui reprend des valeurs du commerce équitable.
Ni label, ni certification, il s’agit d’un engagement moral de la filière blé, qui garantit le revenu de l’agriculteur avec un prix fixe pendant 3 ans, privilégie les fournisseurs de proximité et promeut la culture écologique.

« J’ai toujours milité pour une relation de proximité. La préservation de nos fournisseurs locaux, c’est la préservation de nos salariés et nos clients », affirme Michel Zanetta, le dirigeant de Maison Roger, une entreprise qu’il a rachetée en 2000 et compte 150 salariés avec un chiffre d’affaires de 9 millions d’€ dans son réseau de 22 boulangeries, et la restauration collective (entreprises, hôpitaux et écoles).

Le boulanger rejoint ainsi ses fournisseurs les Moulins Joseph Nicot et la coopérative Bourgogne du Sud en Saône-et-Loire, adhérents au Pacte Agri-Ethique. C.P.

 

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- Alsace Innovation récompense les pépites alsaciennes.

 

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Synovo gère la flotte ambulancière, parc de véhicules et rendez-vous. © Synoco.

 

Organisés par Alsace Innovation en lien avec les pôles de compétitivité, Alsace BioValley, Fibres Energivie, Véhicule du Futur, Hydreos et l’Aria, les 13èmes trophées de l’innovation ont récemment distingué les entreprises suivantes à la Maison de la Région, à Strasbourg,
Lauréat de la filière Santé, Pediatre-online est un site en ligne d’information et de conseils sur la santé de l’enfant (jusqu’à 18 ans), réalisé par des pédiatres strasbourgeois.
Ecosun Expert à Hombourg (Haut-Rhin) est lauréat de la filière bâtiment pour sa centrale solaire mobile, capable de fournir 75.000 kilowatteurs par an n’importe où et sans raccordement à un réseau électrique. Enfermée dans un container, elle se déploie en maximum 2 heures sans travaux de génie civil.
Synovo (Strasbourg), lauréat de la filière Mobilités a conçu un logiciel dédié aux ambulanciers qui facilite la gestion de leur activité.
En collaboration avec le laboratoire ICUBE-ENGEES de Strasbourg, la start’up strasbourgeoise 3D Eau (filière eau) modélise en 3D les ouvrages de gestion des eaux urbaines et l’écoulement de l’eau (eau potable, assainissement…).
Lauréat de la filière Agroalimentaire, la distillerie Massenez à Villé (Bas-Rhin) a créé une gamme d'eaux-de-vie à base de légumes, de plantes aromatiques ou d’épices.
Le Prix Alsace Innovation Enjeux de demain, revient à 2CRSI (Strasbourg) qui revendique le premier serveur à lames, flexible, sur-mesure et évolutif pour les data centers.
Le Coup de Cœur a été décerné à Bionext (Mulhouse), plateforme full-web de prédiction des effets d'un médicament dans le corps humain.
Enfin, le lauréat du Prix Encouragement a été attribué au confiseur Gida S.A. (Wittenheim, Haut-Rhin) pour sa nouvelle gamme de bonbons et friandises à base de matières premières alsaciennes. C.P.

 

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- La Société industrielle de l’Est récompense les entreprises lorraines performantes.

 

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Les lauréats en compagnie du président du conseil régional Grand Est, Philippe Richert (à droite) © Philippe Bohlinger.

 

Fondée en 1884, la Société industrielle de l’Est (SIE) a toujours bon pied bon œil. Le 24 novembre, à l’occasion de sa fête annuelle du travail, l’association reconnue d’utilité publique a récompensé des entreprises, laboratoires de recherche et bacheliers professionnels des quatre départements lorrains.

La SIE a également inauguré son « T d’Or du tutorat », un prix destiné à valoriser des tuteurs en entreprise. Une distinction qui pourrait être étendue l’an prochain à la région Grand Est.  « La SIE avec ses 130 ans d’histoire incarne le pari de l’intelligence humaine », a introduit Philippe Richert, le président de la région Grand Est.

L’association qui fédère plusieurs centaines d’entreprises régionales, entend promouvoir l’innovation, l’enseignement professionnel, la recherche, ainsi que les valeurs du travail et encourager la création d’entreprises.

Parmi les lauréats du prix export, Maître Pierre (Moselle) parti l’an dernier à la conquête du marché canadien avec sa tarte flambée. L’équipementier automobile VT2I (Vosges), spécialisé sur les marchés de la première monte et de la pièce de rechange, a également été récompensé, tout comme les Saveurs d’Ornain (Meuse) dont les jus et pétillants de fraises ont séduit les marchés asiatiques.

Enfin, la Société ICAR (Meurthe-et-Moselle) s’est vue attribuer le prix pour le rayonnement de son expertise en matière de recherches sur les matériaux réfractaires.
Parallèlement, le prix pour la qualité a été attribué à la tréfilerie Michelin (Vosges), tandis que le prix pour l’innovation a récompensé SLCT (Moselle).

Le prix de l’environnement est attribué à Chimirec (Moselle), acteur incontournable des métiers de collecte et de traitement des déchets. Enfin, le prix sécurité revient à Bonduelle (Meuse) dont les 250 salariés assurent le conditionnent en sachets des salades fraîches. P.B.

 

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-  Nouvelle récompense pour la serrurerie Begin.

 

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Véronique et Hervé Begin.

Plus de doute sur la success story de la serrurerie Begin. Créatrice de Gaston L’escargot (un objet en acier déployant la forme de la coquille du gastéropode), la PME d’Is-sur-Tille (Côte-d’Or) vient de recevoir le trophée de bronze du 14ème Grand Prix des Artisans.

Particularité de cette récompense décernée par le magazine spécialisé Le Monde des Artisans : ce sont les internautes professionnels (entreprises et artisans) qui devaient voter en ligne pour leurs pairs.

Véronique et Hervé Begin disent croûler sous les commandes pour Noël : depuis le début du mois, ils ont conclu la moitié des ventes de décembre 2015. Ce qui est devenu la mascotte de la petite entreprise de 3 salariés représente 22% du chiffre d'affaires annuel, d'environ 300.000 €. C.P.

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