ECO)BREF. Ascot grossit fortement au Creusot dans le contrôle non destructif. Ouverture de Micronora : la venue d'Emmanuel Macron confirmée. Delpierre agrandit son usine de produits de la mer en Alsace. Les entrepreneurs de travaux publics de Bourgogne Franche-Comté militent pour l’investissement. Abéo lève 20 millions d’€ en bourse. Groupcorner collecte 1,2 million d'€ avec succès. Financement participatif jusqu’au 30 septembre pour un village de Côte-d'Or et le médecin chercheur Hervé Devilliers. Nomination : Laurent Letourneaux devient président du Medef de Saône-et-Loire.
- Ascot repousse ses murs et veut embaucher 60 personnes au Creusot.
La filiale du groupe américain Mistras, spécialiste du contrôle non destructif, se dote d’un nouveau site au Creusot, l’une de ses deux implantations en Saône-et-Loire avec Chalon-sur-Saône.
Ascot lance la construction d’un bâtiment de 2.700 m2 pour répondre aux commandes attendues suite aux réponses à d’importants appels d’offres dans l’aéronautique, secteur actuellement très porteur. « Nous travaillons de manière indirecte pour Airbus et avec de nombreux équipementiers, dont Safran », indique Aquiles Gomes, le directeur du site Creusotin qui s’appuie sur un effectif de 52 salariés.
L’investissement, en cours de chiffrage, s’élèverait à « plusieurs millions d’€ » et un plan d’embauche de 60 personnes sur trois ans est prévu. Les profils recherchés concernent des usineurs, des contrôleurs CND et des spécialistes des mesures physiques.
Cette montée en capacité résulte aussi du savoir faire de l’entreprise qui emploie au total 130 personnes et réalise autour des 12 millions d’€ de chiffre d’affaires. « Car nous proposons une panoplie de contrôles très large : ultrason, ressuage magnétique, magnétoscopie, radiographie et ajoutons même la macrographie et la métallographie », explique le directeur. Ascot reçoit des pièces du monde entier et séduit aussi le monde des turbiniers et leurs sous-traitants. D.H.
- La 24ème édition de Micronora ouvre ce mardi.
Ministre, Emmanuel Macron avait accepté l’invitation de Micronora de venir inaugurer cette nouvelle édition du salon microtechniques qui se tient une année sur deux à Besançon. Redevenu simple citoyen, en attendant d’être - peut-être - candidat à la présidentielle de 2017, l’ancien ministre a maintenu sa venue en terres microtechniques. Mais il ne fera qu’un passage éclair ce mardi 27 septembre en début d’après-midi, après une visite de l'école de la deuxième chance de Thierry Marx puis une rencontre avec les adhérents de son mouvement En Marche dans Le Doubs, et ne pourra donc assister à la remise des microns d’or.
Dommage. Il aurait pu rencontrer Marc Bouvrot-Parratte, le créateur de Crystal Device, qui recevra un prix spécial du jury des microns d’or pour sa chaussure de sport connectée et surtout autonome en énergie. La start-up bisontine est en plein développement et, avec son patch souple doté de capteurs, vise de nombreux secteurs d’activité : l’horlogerie, le médical, l’automobile…
Sur le salon, deux autres entreprises du Doubs devraient se voir remettre un micron d’or : Cryla (pour ses implants de traitements pour personnes sourdes) et Mécadécoupe (pour ses membranes et autres pièces maîtresses de l’enceinte Phantom de Devialet).
Quant au zoom, il sera consacré cette année aux transferts de technologie. Près de 900 exposants et quelque 15.000 visiteurs sont attendus jusqu’au 30 septembre. M.C.
- Le poissonnier Delpierre inaugure l’extension de son usine en Alsace.
Le groupe Delpierre de produits de la mer a inauguré le 16 septembre dernier, l’extension de son usine de Wisches (Bas-Rhin) dont la concrétisation est due à un accord de compétitivité synonyme d’efforts financiers pour les 150 salariés permanents.
Opérationnel depuis fin juillet, l’atelier « Marée » produira des pavés de saumon à cuire pour la grande distribution, ce qui représente pour le site à la fois une augmentation de production d’un millier de tonnes par an et une diversification vers une plus forte valeur ajoutée que le saumon fumé concurrencé par des producteurs à bas coûts de Pologne et d’Ecosse.
Pour s’aligner au moins sur les coûts de l’usine normande de Fécamp, et ainsi gagner sa pérennité, le site alsacien a instauré à l’été 2015 un gel des salaires pendant deux ans, la hausse du temps de travail journalier et sa modulation accrue entre 28 heures et 48 heures ainsi que des mesures de réduction de l’absentéisme.
L’accord d’entreprise a été signé par le seul syndicat FO qui est majoritaire. Le groupe qui suspendait la modernisation à l’obtention d’un tel accord, a investi 4 millions d’€ dans le nouvel atelier. Les pouvoirs publics (Etat et collectivités locales) ont financé de leur côté les 900.000 € du volet immobilier du projet signé du cabinet d’ingénierie alsacien IKAR. M.N.
- Les entrepreneurs de travaux publics de Bourgogne Franche-Comté incitent à l’investissement public.
« Jamais les conditions économiques, avec la baisse des taux d’intérêts et du coût des matières premières, n’ont été aussi favorables à l’investissement » : avec cette affirmation prononcée à la 1ère convention régionale des travaux publics (TP) Bourgogne Franche-Comté, vendredi 23 septembre à Beaune, Vincent Martin, le président de la fédération régionale des TP de Bourgogne, a poussé dans leurs retranchements les maires qui s’abritent derrière la baisse - réelle - des dotations d’Etat et des subventions pour retarder leurs investissements.
Des témoignages ont confirmé cette attitude volontariste. Robert Poulot, maire d’Izier, une petite commune de 800 habitants du Val de Saône, en Côte-d’Or, n’hésite pas à emprunter un million d’€ auprès de la méconnue Agence France Locale, une banque dédiée aux collectivités locales qui lève des fonds directement sur le marché obligataire. « L’endettement ne doit pas faire peur », confirme Denis Thuriot, le maire de Nevers qui assure avoir faits des emprunts à 0%.
Car des projets potentiels, il y en a : à preuve, un recensement des travaux, réalisé par l’Ariec, la cellule de veille économique des travaux publics, confirme « une dégradation des infrastructures routières et ferroviaires depuis une dizaine d’années ». Son homologie franc-comtoise, le CRCI-BTP, fera le même travail l’année prochaine sur son territoire. Les professionnels des travaux publics veulent également croire aux bienfaits de l’assouplissement des règles des marchés publics pour les projets inférieurs à 25.000 €. C.P.

- Abéo lève 20 millions d’€ en bourse.
Le 22 septembre, le fabricant haut-saônois d’équipements de sports Abeo a fait son introduction sur Euronext Paris dans le but de lever 20 millions d’€ afin de développer ses marchés sur les cinq continents par croissance externe.
Olivier Estèves, son P-DG vise en particulier la Chine et un doublement du chiffre d’affaires en 2020 par croissance organique et externe.
Au 31 mars 2016, Abeo réalisait déjà 66% de son chiffre d’affaires de 148 millions d’€ (+ 28% par an depuis 2012), hors de France. L’entreprise implantée à Rioz, à la frontière de la Haute-Saône et du Doubs, emploie près d’un millier de collaborateurs, dont 600 à l’étranger. Fin 2014, elle avait acquis la société familiale hollandaise Janssen-Fritsen.
Abéo qui équipe historiquement les jeux olympiques (JO) avait décroché la totalité des installations de gymnastique, des buts de basket-ball et des podiums de compétition pour les JO de Rio. La souscription est ouverte jusqu’au 5 octobre 2016 dans une fourchette de prix allant de 15,95 à 21,55 €. C.P.
- Groupcorner lève plus d'un million d’€, avec notamment l’appui de la Caisse d’Épargne.
Antoine de Corson n’a pas mis la charrue avant les bœufs. L’entreprise qu’il a fondée à Cluny (Saône-et-Loire) fin 2012, a déjà fourbi ses premières armes avant de lancer la moindre levée de fonds. Baptisée Groupcorner (*), elle prend la forme d’un site Internet de réservation hôtelière, avec pour grande originalité de travailler sur le marché du groupe en louant 10 chambres et plus.
« Les groupes représentent 30% du remplissage des hôtels », souligne Antoine de Corson, un ancien directeur d’hôtel et cadre chez Accor. Pas moins de 11.500 établissements pointent dans sa banque de données et il satisfait une large clientèle d’équipes de sports, d’associations, d’entreprises en séminaire ou congrès…
Group Corner (10 personnes) qui n’indique pas son chiffre d’affaires, engage maintenant une autre phase de développement : devenir le numéro un européen incontesté dans cette spécialité qu’il partage avec un concurrent américain. L'entreprise va pour ce faire s’appuyer sur une levée de fonds d’1,2 million d’€ tout juste bouclé.
Y ont participé en fonds propres : Side Capital, fonds monté par des entrepreneurs-investisseurs et la Banque du Développement Régional (BDR), de la Caisse d’Épargne de Bourgogne Franche-Comté, via BDR Invest, structure de capital investissement dotée de 12 millions d’€. La banque mutualiste a également accordé un prêt et Bpifrance un financement. D.H.
(*) L’une des nombreuses lauréates du Réseau Entreprendre Bourgogne.
- Financement participatif jusqu’au 30 septembre : Trochères et le médecin chercheur Hervé Devilliers doivent y arriver.
Ils y sont presque, chacun avec sa noble cause. La toute petite commune de Trochères (170 habitants) dans le Val de Saône est en passe de boucler son financement participatif pour la réfection des façades de son église du 13ème siècle.
Des pans entiers d’enduits tombent régulièrement, risquant de provoquer un accident auprès des passants. 4.882 € (hier 26 septembre) sur 5.000 demandés et 5.500 espérés, c’est presque joué, mais pas encore, pour le 30 septembre, date de clôture des dons.
Il faut aussi épauler l’initiative d’Hervé Devilliers (notre photo), médecin-chercheur au CHU de Dijon-Bourgogne. Il ne va pas inventer le remède miracle pour soigner le lupus systémique, maladie inflammatoire chronique auto-immune - les défenses du corps du malade travaillent contre lui - liée à un dysfonctionnement des défenses immunitaires.
Non, il veut améliorer la relation, la communication médecin-patient. « Avec l'aide de sociologues, nous avons interrogé des patients pour connaître le réel impact de la maladie. Nous souhaitons mettre à profit cette expérience et les techniques modernes pour développer une banque d'items mesurant la qualité de vie de ces patients », explique-t-il.
Celle-ci sera mise à disposition des médecins et des patients pour évaluer l'impact de la mesure de la qualité de vie sur les décisions médicales. 31.200 € sont sollicités et près de 25.000 € déjà récoltés (au 28 septembre). Il s'agit de la première campagne de financement participatif d'un projet de recherche d'un tel montant en France. Sept entreprises à 1000 € chacune, avec comme avantage 60% de défiscalisation sur l’IS, son sourire, le vôtre, et c’est gagné. D.H.
Nomination
- Laurent Letourneaux devient le nouveau président du Medef de Saône-et-Loire.

Élu à la tête du Medef de Bourgogne Franche-Comté, Jean-Claude Barbey a statutairement passé la main comme président du Medef de Saône-et-Loire. Il est remplacé par Laurent Letourneaux, fondateur de la société Phenix Intérim, dédiée au recrutement et au travail temporaire.
Cet homme de 46 ans a su développer en seize ans, après avoir travaillé dans l’entreprise familiale Le Travail Temporaire (LTI) de Bourgogne, une affaire qui tourne rond avec 35 permanents, 8 points de vente en Bourgogne Franche-Comté et l’espoir de réaliser 37 millions d’€ de chiffre d’affaires cette année.
Cette nouvelle mission de représentation d’un syndicat patronal, Laurent Letourneaux l’appréhende avec « envie, méthode et modestie ». DH