ECO)BREF. L’usine Vallourec à Cosne-sur-Loire reprise par le groupe Altifort sans suppression d’emplois. Le bisontin Hiptest racheté par des Américains. L’Alsacien Freshmile charge en Allemagne et dans l’île de la Réunion. La tonnellerie Rousseau lance son Tour de France des forêts. OnlineFormapro a mis au point un Mooc sur la RGPD. Les entreprises du réseau Lorraine Inside confirment leur forte croissance. Le conseil régional de Bourgogne-Franche-comté prépare l'ouverture du rail à la concurrence.
• L’usine Vallourec à Cosne-sur-Loire reprise par le groupe Altiport sans suppression d’emplois.

Exclue de la vente de l’activité produits de forage à l’américain National Oilwell Varco (NOV), en décembre 2017, l’usine Vallourec à Cosne-sur-Loire (Nièvre) qui fabrique des tubes sans soudure est reprise par le groupe français Altifort qui maintient les 115 emplois.
Altifort est un petit groupe de plusieurs sociétés créé en 2014 dans la Somme, par deux entrepreneurs, Stanislas Vigier et Bart Gruyaert, présent dans plusieurs activités : les fluides, la mécanique et le bâtiment. Il emploie 320 salariés en France et en Allemagne. Altifort reprend également le site de Tarbes (Hautes-Pyrénées) de Vallourec et ses 50 salariés.
Dans un communiqué, les élus de la Nièvre rassemblés par la député Perrine Goulet note la mobilisation de cinq mois pour trouver une solution par l’intermédiaire de la commissaire au redressement productif Stéphanie Schaer et Jean Pierre Floris, délégué interministériel aux restructurations d’entreprises. C.P.
• Le bisontin Hiptest racheté par des Américains.
La plateforme de tests de logiciels créée par Laurent Py en 2015 - l’ancien fondateur de Smartesting - est rachetée par l’Américain SmartBear, leader dans le domaine des outils d’assurance qualité logicielle dont le siège social se situe à Boston (Massachussetts).
Les deux entreprises développent des outils complémentaires qui permettent aux équipes de R&D des entreprises de tester leurs logiciels, de la conception jusqu'à la mise en production et ainsi, les mettre plus rapidement sur le marché.
« SmartBear va accélérer notre croissance qui se fonde déjà sur un fort développement international où nous réalisons 90% du chiffre d’affaires [ non communiqué, ndlr ] et comptons plus de 25.000 utilisateurs dans 140 pays », explique Laurent Py, dans un communiqué.
L'équipe bisontine qui compte une quinzaine de personnes conservera une grande autonomie. Elle va s’étoffer avec le recrutement d’une dizaine de développeurs dans les 18 mois à venir. C.P.
• L’Alsacien Freshmile charge en Allemagne et dans l’île de la Réunion.

Freshmile, l'opérateur de recharge pour véhicules électriques basé à l'aéroport de Strasbourg-Enztheim, a créé il y a quelques semaines une filiale en Allemagne, partagée avec l'énergéticien Pfalzwerke. Etablie à Ludwigshafen (Rhénanie-Palatinat), elle commercialisera outre-Rhin les services de gestion d'infrastructures et d'opérateur de mobilité pour les particuliers et les entreprises, qui font la marque d'identité en France de sa maison-mère depuis sa création en 2010. Freshmile (25 salariés) donne accès par son offre à 20.000 points de charge en Europe. « Nous sommes le premier opérateur français à exporter notre savoir-faire en Allemagne », souligne son dirigeant-fondateur Arnaud Mora.
Freshmile vient par ailleurs de remporter le marché de l’exploitation de la trentaine de bornes, implantées sur l’île de la Réunion par le groupe d’entreprises Renault (groupe GBH), Engen, Total et Ada. M.N.
- La tonnellerie Rousseau entame un tour de France des forêts.
Le fabricant bourguignon lance une collection de tonneaux baptisée Hexagone et destinée à faire découvrir chaque année une forêt française, qu’elle soit déjà connue ou plus confidentielle, pour l’élevage du vin.
« L’idée de proposer un Tour de France de nos chênaies s’est tout naturellement imposée », souligne Frédéric Rousseau, le directeur commercial.
Le tonnelier entame son périple par la forêt de Rambouillet. Elle correspond à un espace boisé de 200 km², dont 14 550 ha de forêt domaniale, qui s'étend sur le territoire de 29 communes.
Le peuplement est constitué principalement de chênes, à hauteur de 68 %, et de résineux (pin sylvestre et pin laricio) pour 25 % (source : Wikipédia). Ces premiers tonneaux ou fûts, réalisés dans une série limitée et numérotée, sont conseillés pour les vins rouges premium sur des élevages longs de 18 mois et plus. D.H.
• OnlineFormapro a mis au point un Mooc sur la RGPD.
Avec ISACC, un cabinet d’avocats bisontin 100% connecté et spécialisé dans le droit sur les nouvelles technologies, la société de Vesoul (Haute-Saône), leader des formations en e-learning a mis au point un module dédié à la RGPD. Pour ceux qui auraient passé les dernières semaines sur Mars ou Jupiter, le nouveau « Règlement général sur la protection des données » entre en vigueur ce 25 mai et, depuis le début de l’année, OnlineFormapro a déjà enregistré 1.500 participants à son Mooc baptisé « RGPD pour vous ».
Un peu moins qu’espéré, mais « un bon début », estime-t-on à Vesoul. Les 1.500 premiers utilisateurs sont des entreprises de toute la France, PME ou TPE, essentiellement, auxquelles la solution s’adresse en priorité. « La lecture du texte de la nouvelle réglementation est compliquée si on n’a pas de personnel dédié », confirme Maxime Vauthier, directeur de projet chez Onlineformapro.
« Dans un premier temps nous simplifions la lecture pour en extraire l’essentiel, puis nous proposons un questionnaire pour faire le point, dont les réponses orientent ensuite vers nos onze fiches pratiques, des outils pour avancer concrètement dans la mise en conformité. »
OnlineFormapro a par ailleurs développé un Mooc sur la cybersécurité retenu par l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) et comptant déjà 62.000 inscrits. M.N.
• Les entreprises à forte croissance réunies dans Lorraine Inside à l’origine de 120 emplois.
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Lorraine Inside, le réseau des entreprises lorraines à forte croissance ou fort potentiel, continue d’aligner les bons chiffres et de cultiver un état d’esprit ludique.
Le 16 mai dernier à Nancy, à l’occasion de sa 3e soirée annuelle, la Soirée des Mentors, l’association a convié sa cinquantaine d’invités à un défi associant quizz et brainstorming. L’animation avait été imaginée par l’éditeur de jeux de société Blue Orange basé à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle).
L’occasion pour Philippe Durst, président de Lorraine Inside et dirigeant de Factum Finance d’évoquer les bons résultats des entreprises de son réseau : « En 2017, nos entreprises qui totalisent 830 salariés ont effectué 120 embauches. La moitié sont en forte croissance et un tiers en hyper-croissance. Ces résultats induisent des préoccupations spécifiques : ouverture de capital, internationalisation, innovation, partenariat, etc. C’est donc naturellement que leurs dirigeants éprouvent le besoin d’échanger ».
L’association permet à des start-ups de profiter de l’expérience de PME bien installées comme Adista (350 personnes) notamment. Si Lorraine Inside rassemble majoritairement des entreprises de l’agglomération nancéienne et de Meurthe-et-Moselle, le réseau est largement ouvert aux quatre départements lorrains. Il compte 35 sociétés membres. P.B.
• Le conseil régional de Bourgogne-Franche-comté prépare l'ouverture du rail à la concurrence.

C'est en 2023 que le monopole de la SNCF pour l'exploitation des TER (trains express régionaux) tombera. Des opérateurs privés pourront faire rouler leurs propres trains sur les lignes de voyageurs après un appel d'offres – dont les modalités restent à définir – qui débouchera sur une ou plusieurs délégations de service public.
Et il est vraisemble que la Région, en tant qu'autorité organisatrice des transports, découpe la carte ferroviaire en lots, « une ligne plus rentable avec une moins rentable, par exemple », confiait hier Marie-Guite Dufay, présidente, dans une conférence de presse.
Afin de lui permettre d'évaluer avec exactitude l'actuel coût d'exploitation qui servira de base aux prescriptions du cahier des charges, la Région va faire une expérimentation dès l'année prochaine sur une ou deux lignes, probablement Dijon-Besançon ou Belfort-Besançon.
« Nous ne sommes pas favorables à un libéralisme débridé, et souhaitons au contraire protéger l'opérateur historique », affirme la présidente. D'ailleurs, tient-elle à préciser, il n'existe pas de ligne rentable : la collectivité contribue à environ 75% du coût d'un trajet, le prix du billet de train à la charge du voyageur ne dépassant 24%.
Dans l'immédiat, à la session plénière qui ouvre aujourdhui à Dijon, les conseillers régionaux vont se prononcer une nouvelle convention avec la SNCF qui harmonise les deux anciennes avant la fusion des régions, et sera valide jusqu'en 2025.
Représentant un coût de 200 à 240 millions d'€ par an, elle prévoit l'augmentation du nombre de trains (37 de plus), le maintien de toutes les lignes sous réserve de travaux sur les infrastructures (en partie réalisés par l'État et SNCF Réseau) et une hausse espérée du nombre de voyageurs de 22%.
Le projet prévoit aussi un maintien de la ligne Lure-Épinal menacée de fermeture avec un programme de travaux sur lequel la Bourgogne-Franche-Comté discute avec son homologue du Grand Est. C.P.