ECO)BREF. DECA BFC, Trendy Éléments, USIGEP et Polycaptil, nouvellement installés sur Temis à Besançon, en attendant Audemars Piguet et Percipio Robotics. Près du campus de Dijon, lancement du programme Novacenter et doublement de la surface de la pépinière Hope ! La start-up Aveine explose son financement participatif. L’ESTA Belfort rejoint la French Fab. La cession de la cristallerie lorraine Baccarat à un fonds chinois reste en supens.
• Etat des lieux des dernières installations sur Temis à Besançon.

A deux têtes, Dijon et Besançon, le nouvel incubateur régional baptisé DECA BFC vient de s’installer à la Maison des Microtechniques sur la zone de Temis. Consacré comme son nom l’indique à l’incubation de projets de création d’entreprises issus ou adossés à la recherche publique, il remplace respectivement Premice et l’incubateur Temis.
Présidé par François Roche-Bruyn, directeur de AgroSup Dijon (École d’ingénieurs agronomes et en agroalimentaire) et dirigé par Bénédicte Magerand-Blondeau, l'incubateur va aussi détecter des vocations d'entrepreneurs parmi les étudiants des Universités de Bourgogne et de Franche-Comté et des établissements d’enseignement supérieur et de recherche des deux régions, grâce au réseau des dispositifs académiques d’entrepreneuriat (comme Les Entreprenauriales).
L’implantation de DECA BFC a été officialisée le 27 mars dernier par Jean-Louis Fousseret, président du Grand Besançon, à l’occasion d’un “petit déjeuner de Temis”. Ce fut aussi l’occasion de présenter trois autres nouveaux arrivants sur le technopole des microtechniques.
Le fabricant de montres Trendy Elements (Lire ici l’article de Traces Ecrites News), entreprise d’horlogerie (15 salariés) créé il y a 20 ans par Jean-Charles Amrane a déménagé début mars dans ses propres locaux. Un bâtiment neuf de 900 m2 qui lui offre plus de surface pour le stock et les bureaux.
USIGEP, sous-traitant en usinage de pièces métalliques pour l’horlogerie, la joaillerie et fabricant de prototypes de dispositifs médicaux, a pris les devants. Jusqu’alors installés sur plusieurs sites, ses 8 salariés ont pris leurs aises fin 2017 dans des locaux neufs de 850 m2.
Polycaptil, spécialiste de la mécatronique, a quant à lui transféré ses 14 salariés l’été dernier dans un bâtiment de 1.200 m2. La filiale du groupe Delta, fabricant de capteurs optoélectroniques pour les milieux extrêmes est en train de développer un dispositif d’assistance respiratoire pour la médecine d’urgence en partenariat avec le CHRU Jean Minjoz à Besançon.

Deux nouveaux arrivants sont annoncés pour le printemps 2019, date de livraison de l’immeuble Innotech que construit Sedia. Les montres Audemars Piguet (Lire ici l’article de Traces Ecrites News) qui disposent d’un centre de service après-vente à Besançon, y transféreront leur activité et leurs 25 salariés dans ce bâtiment de de 2.500 m2 composé de trois plateaux de 900 m2.
Percipio Robotics occupera un plateau complet. Le fabricant de machines pour la micromanipulation et le micro-assemblage y installera ses activités de recherche-développement et de prototypage. Ses activités de production seront, quant à elles, installées dans un bâtiment voisin, Usitech, sur environ 350 m2.
C’est aussi dans l’immeuble Innotech que devrait s’installer une entreprise du luxe au sujet de laquelle rien ne filtre à ce jour, si ce n’est que cette implantation est très attendue. C.P.
• Près du campus de Dijon, lancement du programme Novacenter et doublement de la surface de la pépinière Hope !

Il était déjà sur les plaquettes de promotion il y a 10 ans, lorsque le conseil régional de Bourgogne chargea la Semaad (feu Société d’économie mixte de l’agglomération dijonnaise) d’aménager « un lieu d’innovation », tout près du campus universitaire à Dijon et de la rocade.
Là où depuis ont pris place la Maison régionale de l’innovation (MRI), le cyclotron Pharm’Image consacré à la recherche médicale, l’institut universitaire Marey et la pépinière Hope !. L’immeuble de bureaux Novacenter - 6.500 m2 sur six niveaux - est aujourd’hui en travaux. La première pierre été posée le 22 mars par son nouveau maître d’ouvrage, la Société Est Métropoles (SEM).
« Ce sera le bâtiment le plus connecté de l’Est », promet le maître d’ouvrage. Les futurs occupants auront accès à un “Point Présence multi-opérateurs”, c’est-à-dire une interconnexion avec la fibre optique déployée le long du réseau autoroutier d’APRR, à un data center que la Région Bourgogne-Franche-Comté veut déployer dans le bâtiment et à un plateau de 1.000 m2 équipé d’objets connectés.
« Une entreprise pourra louer un espace et ne payer que ce qu’elle a consommé ; chaque loueur sera doté d’une clé qui, une fois la porte fermée, lui éditera sa facture », explique Thierry Coursin, PDG de la SEM.
En plus de 2.000 m2 de plateaux de bureaux, l’immeuble abritera des services : crèche, restaurant, salle de sport, services de conciergerie, salle de visioconférence… La livraison est prévue pour le printemps 2009. Sur le site baptisé Novarea, il ne restera alors plus qu’un chantier à conduire : le doublement de la surface de la pépinière Hope ! avec la construction d’une extension de 1.400 m2. Le site emploie environ 80 personnes dans une vingtaine de sociétés. C.P.
• La start-up Aveine explose son financement participatif avec un aérateur de vin intelligent.

Presque 48 heures après le lancement d’un financement participatif - plateforme Indiegogo -, la start-up Aveine, accueillie au sein de l’accélérateur ToasterLab, du Pôle de compétitivité Vitagora, explose les compteurs. A 18 heures, hier 29 mars, elle dépassait de 192% son objectif de 30.000$, pour atteindre la somme de 57.707 $, alloués par 413 contributeurs de 32 pays.
Connecté à une application gratuite, l’aérateur Aveine aère le vin avec une parfaite précision. L’application communique avec l’aérateur et le calibre instantanément une fois l’étiquette de la bouteille scannée. La chambre d’aération brevetée adapte l’oxygénation du vin grâce à l’injection de la juste quantité d’air au cœur du liquide. D.H.
• L’ESTA Belfort rejoint la French Fab.

L’école d’ingénieurs ESTA Belfort (280 étudiants) est dorénavant labélisée French Fab. Ce mouvement ambitionne de fédérer les industriels et de renforcer la promotion de l’industrie francaise.
Proche de très nombreuses entreprises de transformation et de services à l’industrie depuis plus de 30 ans, l’ESTA intègre avec la French Fab un réseau plus large pour attirer de nouveaux futurs talents et aussi révéler toutes les opportunités du tissu industriel du nord Franche-Comté où elle est très ancrée. D.H.
• La cession de la cristallerie lorraine Baccarat à un fonds chinois reste en supens.
Tandis que la cristallerie Baccarat installée en Lorraine dans la ville de baccarat en Meurthe-et-Moselle, annonce d’excellents résultats pour son exercice 2017 - un bénéfice net de + 51,4%, soit 3,37 millions d’€ malgré un chiffre d’affaires de 146,6 millions d’€ en légère baisse de 1,2 % –, la cession annoncée au groupe chinois Fortune Fountain Capital est au point mort.
Non seulement la vente reste soumise à certaines approbations réglementaires en République populaire de Chine, mais un vieux conflit entre actionnaires perdure.
Selon une ordonnance en date du 21 février 2018, le juge des référés du tribunal de commerce de Nancy a ordonné, à la demande de Consellior, actionnaire minoritaire, la mise sous séquestre de la participation détenue par L Catterton dans Baccarat – à laquelle s’était opposé l’actionnaire minoritaire en 2012 – jusqu'au prononcé de la décision de la Cour d'appel de Nancy, le 20 juin prochain. Cette situation bloque la réalisation de la transaction convenue avec Fortune Fountain Capital selon le contrat d'acquisition d'actions conclu le 19 octobre 2017. C.P.