ECO)BREF. La Papeterie de Mandeure, près de Montbéliard, clôt un investissement de près de 7 millions d’€. EMA Events fête avec panache son quart de siècle. Chiffre d’affaires record des vins de champagne. Crossject lève 5,25 millions d'€. Le Grand Est en retrait du dynamisme économique selon l’enquête annuelle de la Banque de France. Troisième saison du concours Galilé 360°. Le rapport Duron sur les lignes ferroviaires fait des mécontents dans l’Est. Naissance de DECA BFC, incubateur de projets issus de l'enseignement supérieur.
- La Papeterie de Mandeure s’agrandit sur le Doubs.

Pour moderniser et agrandir sa machine à papier construite au bord de la rivière, afin d’augmenter sa productivité, la Papeterie de Mandeure, dans le Pays de Montbéliard, n’a pas eu d’autre choix que de s’avancer sur le Doubs.
Les travaux ont débuté en juin 2017 et devraient être livrés avant la fin du premier semestre. Deux gros pilotis soutiennent la structure, une dalle posée sur un ancien canal destiné aux crues et qui, pour l’occasion, a été élargi.
L’investissement total se monte à près de 7 millions d’€, pour 800 m2 de surface supplémentaire. « Dans une première phase, le projet concerne la machine à papier. Plus tard, nous allons aménager de nouveaux ateliers de stockage et logistique », explique Patrick Seigneur, directeur de cette papeterie rachetée par le groupe Exacompta Clairefontaine en 1990.
La Papeterie de Mandeure emploie 98 personnes sur ce site dans le département du Doubs et 30 dans son atelier de découpe situé à Savoyeux, en Haute-Saône, qui fait aussi office de centre logistique, en attendant que Mandeure organise le sien.
Spécialisée dans les marchés de niche à forte valeur ajoutée : billetterie de métro et d’autoroute, articles de classements, papiers pour l’édition et papiers spéciaux (pour le luxe, l’embossage, les couleurs particulières), l’entreprise réalise un chiffre d’affaires de 40 millions d’€. M.C.
- EMA Events fête avec panache son quart de siècle.
L’entreprise à la panthère ailée (son logo), fondée en 1993 par Sylvain Camos, a 25 ans. Spécialiste de l’événementiel, EMA Events, implantée à Dijon, Paris et Marrakech raconte son histoire à travers de belles aventures humaines. « Nous sommes là pour rassembler physiquement des gens autour d’une cause : produits, lieux, thèmes…, et la faire partager. Dans ce monde où la communication digitale prend le pas dans presque tous les échanges, ce sont des moments souvent uniques et à privilégier », raconte le dirigeant.
D’où une forte intégration avec une équipe de 19 personnes composée de chefs de projets, de designers, de graphistes, de menuisiers, de décorateurs et de tapissiers qui concoctent pas moins de 300 événements par an. On peut notamment citer dans la clientèle récente l’espace muséographique de Mulot et Petitjean à Dijon et l’action conduite auprès du Palace Les Airelles à Courchevel.
Depuis l’an dernier, l’autre aventure humaine s’écrit de l’intérieur. Sylvain Camos transmet progressivement son entreprise à une partie de ses salariés. Nicolas Bresard et Anis Belgacem sont ainsi depuis l’an dernier devenus ses associés. EMA Events réalise un chiffre d'affaires de 2,5 millions d’€ de chiffre d’affaires. Aujourd’hui la stratégie de développement se situe beaucoup à Paris où une agence a été récemment créée et dans les pays européens limitrophes. D.H.
- Chiffre d’affaires record des vins de champagne.

Le comité Champagne vient de publier les chiffres définitifs des expéditions de vin de champagne en 2017. La filière réalise en 2017 un chiffre d’affaires record de 4,9 milliards d’€.
Les ventes totales de champagne s’élèvent à 307,3 millions de bouteilles, en légère progression de + 0,4% par rapport à l’année 2016, grâce à l’export.
Avec une hausse de 3,5%, le volume vendu à l’étranger – 153,6 millions de bouteilles – rejoint le niveau du marché français, à 100.000 bouteilles près. Pour la première fois, les ventes hors de l’Union Européenne dominent.
« La baisse du marché français [ 2,5%, ndlr] est plus forte qu’attendue en raison d’un mois de décembre décevant », commente Maxime Toubart, président du Syndicat Général des Vignerons et co-président du Comité Champagne. C.P.
- Crossject lève 5,25 millions d’€.

Le laboratoire pharmaceutique de Patrick Alexandre, qui développe un portefeuille de médicaments injectés sans aiguille grâce à une technologie unique au monde, se finance de nouveau grâce à la bourse. L’entreprise a émis par placement privé auprès de plusieurs investisseurs européens un emprunt obligataire convertible en actions de 5,250 millions d'€.
Les deux actionnaires historiques, Gemme Ventures et SNPE y souscrivent à hauteur de 1,5 million d'€, montrant ainsi une confiance sans faille en l’avenir du laboratoire. Ce nouvel apport de cash permettra de finaliser toutes les études et tests préalables aux dépôts des autorisations de mise sur le marché (AMM).
Crossject (60 personnes) conduit aussi une opération d'attribution gratuite de bons de souscription d'actions (BSA) au profit de ses actionnaires existants à hauteur d'un BSA par action détenue. Sachant que dix BSA permettant, à compter du 10 avril 2018 et et jusqu'au 30 juin 2018 à minuit, de souscrire une action à 4,50 €. Cette attribution gratuite permet de remercier l'ensemble des actionnaires institutionnels et individuels de leur fidélité. Elle représente un potentiel d’apport de cash 3,95 millions d’€. D.H.
- Le Grand Est en retrait du dynamisme économique selon l’enquête annuelle de la Banque de France.
Avec une hausse de 3,6% en 2017, l’activité industrielle dans le Grand Est a été meilleure que les prévisions, mais en deçà des autres régions. C’est ce que révèle l’enquête de la Banque de France Grand Est qui a rendu publique hier son enquête annuelle réalisée auprès de 1.800 entreprises.
La progression est due essentiellement aux bonnes performances enregistrées sur les marchés étrangers (+ 4,8%), tous secteurs industriels confondus, de l’agroalimentaire aux fabricants d’équipements électroniques. Cet environnement plus favorable s’est accompagné d’une amélioration globale de l’emploi (+ 0,8%), mais qui a surtout profité à l’emploi intérimaire (+3,8%). Les dépenses d’investissement sont en revanche en recul, de 4,9%.
Le BTP se situe dans la même veine que l’industrie, avec une activité en hausse de 3,7% qui émane principalement des travaux publics dont le chiffre d’affaires a progressé de 9,2% en 2017. En revanche, c’est le bâtiment qui a le plus investi, +10,2%.
L’activité dans les services s’est révélée assez dynamique (+5,3%). Portant aussi sur le climat des affaires à venir, l’enquête montre qu’après une année en retrait, l’optimisme est au rendez-vous, quelque soit le secteur d’activités. C.P.
- Galilé lance la saison 3 de son concours national.
Le groupe Galilé, via son incubateur Galilé 360° et sa plateforme www.galile360.fr, renouvelle son concours national qui lui a fait étudier pas moins de 300 dossiers lors des deux premières éditions. Le concept reste inchangé : « Une Idée = un Emploi » et propose aux porteurs de projets, ainsi qu’aux jeunes chefs d’entreprise de bénéficier d’un financement et d’un accompagnement personnalisés. Les initiatives à dominante industrielle, R&D et objets connectés sont les plus appréciés.
« La finalité vise à identifier les entrepreneurs de demain », explique Éric Michoux, fondateur et P-DG de Galilé qui fédère 18 entreprises, emploie 500 personnes et réalise 75 millions d’€ de chiffre d’affaires. Le prix, un emploi financé grâce à un prêt d’honneur et un accompagnement à la carte sur une durée de deux ans, est intégralement financé par le groupe. Le concours, engagé pour la French Tech, est ouvert jusqu’au 21 mai. D.H.
- Le rapport Duron sur les lignes ferroviaires fait des mécontents dans l’Est.

Dans la foulée des élus régionaux du Grand Est, le CESER que préside Patrick Tassin, réélu en janvier dernier, s’inquiète des conclusions du rapport Duron, du nom de son auteur, président du Conseil d’orientation des infrastructures, à savoir ne pas réaliser l’électrification de la ligne ferroviaire Paris-Troyes dans sa totalité, mais jusqu’à Longueville (Seine-et-Marne), voire Nogent-sur-Seine (Aube). La modernisation ne devrait donc pas se poursuivre jusqu’à Troyes.
Le projet inscrit au Contrat de Plan Etat-Région (CPER) devait se réaliser en deux phases. Des travaux préparatoires ont démarré sur la première, jusqu’à Longueville. « L’Etat s’y était engagé par un protocole d’accord signé en 2016 entre les différentes parties », rappellent les socioprofessionnels.
En Bourgogne-Franche-Comté, c’est le projet POCL (Paris-Orléans-Clermont-Ferrand-Lyon) qui consistait à créer une ligne à grande vitesse (LGV) via Nevers (Nièvre) que le rapport Duron abandonne. Cette LGV devait créer un itinéraire de délestage à la LGV Paris-Lyon-Marseille.
Le conseil propose un éventuel réexamen « dans dix ans » après la saturation de cette dernière qui, selon lui, ne devrait pas se situer avant 2038. Des travaux d’amélioration de la ligne actuelle, Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, devraient cependant avoir lieu. C.P.
- Naissance de DECA BFC, incubateur de projets issus de l'enseignement supérieur.
L'incubateur bourguignon de jeunes pousses innovantes nées du milieu universitaire Prémice rend l'âme. Son homologue franc-comtois n'avait déjà plus d'activité depuis plusieurs mois. Vive DECA BFC (pour Dispositif d'Entrepreneuriat Académique de Bourgogne-Franche-Comté), une nouvelle structure qui incubera les entreprises issues de l'enseignement supérieur et remplira une seconde mission, la pré-incubation.
L'ambition est de détecter parmi les étudiants, ceux qui ont la capacité à devenir chef d'entreprise et de les accompagner dans leur apprentissage de dirigeant. Pour se faire, l'association va puiser des ressources dans les diverses manifestations existantes, telles Les Entrepreneuriales ou les Crunch Time qui mobilisent des étudiants sur des projets confiés par des entreprises ou la création de "Juniors entreprises”. « L'idée est d'accompagner les lauréats et les mener à la concrétisation d'un véritable projet d'entreprise », explique Bénédicte Magerand-Blondeau, directrice.
Huit établissements d'enseignement supérieur portent la structure, avec le soutien du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté et la Délégation régionale à la Recherche et à la Technologie : les deux universités publiques, l'UTBM de Belfort, l'Ensam ParisTech de Cluny, l'Ensmm de Besançon, AgroSup Dijon et l'école de commerce BSB.
L'assemblée générale constitutive aura lieu le 22 mars et des locaux d'hébergement ouvriront le 15 mars dans les deux principales villes de la région, à la Maison régionale de l'innovation à Dijon et à Temis à Besançon. C.P.