ECO)BREF. La Place Financière Bourgogne - Franche-Comté est née. Thurmelec créée un incubateur pour les start-up de l’électronique. Trois entreprises lorraines de l'ameublement dans le train de l’usine du futur. Le label Origine France Garantie pour Vitabri. Solvay quitte l’Alsace. Un cluster des matériaux biosourcés en Bourgogne-Franche-Comté.

- Naissance de la Place Financière Bourgogne-Franche-Comté.

 

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Les chefs d'entreprise, Emmanuel Viellard (à gauche) et Jean-Philippe Girard co-président la Place Financière de Bourgogne-Franche-Comté. © Traces Ecrites.


Après Nancy, Strasbourg et Châlons-en-Champagne, une Place Financière s’installe en Bourgogne-Franche-Comté, 11ème du nom en France. Cette sorte de communauté de la finance est sensée fédérer toutes les institutions financières au bénéfice de l’entreprenariat régional. Son baptême a eu lieu vendredi dernier 6 octobre à Besançon, lors de l’assemblée générale constitutive d’une association dont les statuts vont être déposés ces jours-ci.
Deux chefs d’entreprises la président : le Bourguignon Jean-Philippe Girard, PDG d’Eurogerm à Dijon et président de l’ANIA (Association nationale des industries agroalimentaires) et le Franc-comtois Emmanuel Viellard, président de Lisi Automotive à Grandvillars (Pays de Montbéliard).
Pour l’heure, trois banques se sont rassemblées : la Caisse d’Epargne de Bourgogne-Franche-Comté avec son président Jean-Pierre Deramecourt, par ailleurs président du Comité des banques de Bourgogne, le Crédit Agricole avec son directeur général adjoint Eric Martin, président du Comité des banques de Franche-Comté, et la Banque Populaire Bourgogne-Franche-Comté.

Les autres banques de la place sont appelées à les rejoindre ainsi que tous « les métiers du chiffre et du juridique », autres structures de financements des entreprises comme la Banque de France, BpiFrance, la Caisse des Dépôts, le fonds d’investissements Invest PME (Siparex), membres fondateurs, les business-angels, les plateformes de crowfunding etc, ainsi que les avocats d’affaires, les experts-comptables et les collectivités qui travaillent dans le développement économique : la CCIR qui héberge l’association, le conseil régional, les agences de développement économique.
« On va parler de financement, haut et bas de bilan, car comme elles établissent une stratégie commerciale, les entreprises doivent avoir une stratégie financière, anticiper leurs besoins à court, moyen et long terme », indique Jean-Philippe Girard.
La Place Financière a vocation à faciliter l’accouchement des projets. « Beaucoup trop sont bloqués ou cassés faute de garantie et de caution », pointe Jean-Philippe Girard. Les banquiers se défendent d'une absence de prise de risque, faisant valoir certains secteurs délicats comme la filière bois ou la restauration. D'ailleurs, rappelle Eric Martin, « des pools bancaires se constituent déjà sur de gros projets ».
En plus d’une « tirelire », la Place Financière a aussi l’ambition d’être un lieu d’échanges sur l’évolution de l’entreprise où l’on parlera avec les entrepreneurs, développement digital, intelligence artificielle, etc.
Un appel aux adhésions est lancé, avec une cotisation dont le montant varie en fonction des effectifs  salariés, pour constituer une budget évalué à 139.000 € par an qui permettra d’embaucher un animateur et une assistante commerciale. La place de trésorier est également disponible aux côtés d’Eric Martin, trésorier adjoint, et de Rémy Laurent, le président de la CCIR, qui occupe les fonctions de secrétaire. C.P.

 

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- Thurmelec créée un incubateur pour les start-up de l’électronique.

 

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Thurmelec travaille avec les grands comptes de l'électronique, mais s'emploie aussi à développer le marché des PME. © Thurmelec.

 

L’intégrateur de sous-ensembles électroniques Thurmelec à Pulversheim, dans l’agglomération de Mulhouse (Haut-Rhin) lance ce 10 octobre un incubateur spécialisé dans l’électronique. Trois porteurs de projets ont fait leur entrée au début de l’été dans cet écosystème baptisé Clubster by Thurmelec : Aube (drone pour le milieu professionnel), Angel (système actif pour le sauvetage en mer), Looky Lux (éclairage intelligent).
Thurmelec qui voit dans ces start-up de futurs clients, notamment dans les objets connectés et les systèmes de radiophonie, accompagne les porteurs de projets du prototypage jusqu’à l’industrialisation et la commercialisation.
L’industriel s’est entouré de partenaires qui ont l’habitude d’accompagner les entreprises, parmi lesquels Semia, Alsace Innovation, Rhenatic et l’Adira. Pour la recherche de fonds qui fait également partie des missions de l’incubateur, il s’est rapproché du Club de la bourse lancé par la Société Industrielle de Mulhouse, de BNP Paribas Pôle innovation et d’investisseurs privés. C.P.

 

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- Trois entreprises du Pôle lorrain ameublement bois grimpent dans le train de l’usine du futur.


L’industrie 4.0 n’est pas qu’une affaire de multinationales ou de grosses PME. Encouragées par le cluster Pôle Lorrain ameublement bois (PLAB), trois petites entreprises vosgiennes ont embrassé récemment la démarche « Usine du futur » portée par la Région Grand-Est. Il s’agit du spécialiste du mobilier hôtelier Ebène à Bulgnéville, ainsi que deux fabricants de sièges de style,  Laval et Collection Pierre Counot-Blandin à Liffol-le-Grand, dans les Vosges.
Les trois sociétés ont bénéficié d’un accompagnement sur-mesure de la Région et de sa communauté d’entrepreneurs pionniers sur ces thématiques.  Le financement de diagnostics de performance industrielle a mis en lumière l’intérêt pour elles d’investir dans la  commande numérique pour l’usinage des pièces de bois. Une manière de gagner en productivité pour conquérir de nouveaux marchés et de palier un déficit en main d’œuvre manuelle. 

« La démarche Usine du futur apporte un regard extérieur qui conforte les dirigeants, ainsi qu’un soutien dans l’investissement qui les pousse à oser davantage », se réjouit Didier Hildenbrand, le directeur du PLAB. A noter que le cluster lorrain a changé d’échelle cet été pour devenir le référent Grand-Est pour l’ameublement bois. P.B.

 

- Le label Origine France Garantie pour Vitabri.

 

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L'usine Vitabri de Besançon emploie une trentaine de personnes. © Vitabri.

 

Fabricant de tentes pliables (barnums, paddocks et autres abris pour les réceptions, les salons et les compétitions sportives) à Besançon, Vitabri devait recevoir hier 9 octobre, des mains d’Yves Jego, le créateur de la marque Pro France, le label Origine France Garantie.
Quatre de ses gammes peuvent afficher cette certification qui assure que toutes les étapes de transformation sont effectuées en France : précisément à Besançon où l’usine de la zone Lafayette emploie 31 personnes. Second critère : 50 % à 100% du prix de revient unitaire du produit est acquis en France, ce qui encore est le cas malgré un atelier de confection des toiles en Tunisie.
Un argument commercial pour cette société d’une cinquantaine de salariés qui a réalisé un chiffre d’affaires de 5,8 millions d’€ en 2016. C.P.

 

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-  Après la cession de Solvay Chalampé à BASF.


Les salariés de l’usine Solvay de Chalampé (Haut-Rhin) pourraient en savoir plus sur le devenir de l’un des quatre sites français que le groupe chimiste belge vient de céder à l’Allemand BASF.
Le projet sera présenté aux instances du personnel le 10 octobre lors d'un comité européen à Bruxelles, puis le 12 octobre en comité central d'entreprise à Paris. Le 19 septembre dernier, Solvay avait annoncé la vente de toutes ses activités dans le polyamide 6.6, le nom scientifique du Nylon.
Le groupe devrait donner des précisions sur l'avenir des quatre sites cédés en France, sur un total de 12 dans le monde pour de 1,1 milliard d’€. Si les organisations syndicales ne semblent pas particulièrement inquiètes pour l’emploi hexagonal, elles sont en revanche unanimes sur la nécessité de continuer d’investir dans l’outil productif de Chalampé, qui était considéré par Solvay comme « un élément-clé du maintien de la filière polyamides en Europe ». C.P.

 

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- Création d’un cluster des matériaux biosourcés en Bourgogne-Franche-Comté.

 

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Une année de R&D a été nécessaire à IDEM pour mettre au point son isolant en carton recyclé, avec l’appui du Centre de ressources et transfert technologique bois d’Épinal (Vosges) © Traces Ecrites.

 

Présenté le 5 octobre au congrès national du bâtiment durable à Chenôve, dans l’agglomération de Dijon, le cluster RECI regroupe les acteurs de la construction bio-sourcée, fabricants, architectes et bureaux d’études de Bourgogne-Franche-Comté.

Présidé par Christian Marie, le responsable d’IDEM, entreprise d’insertion qui fabrique un isolant à base de carton à Chalon-sur-Saône, les acteurs du groupement entendent faire valoir leurs compétences dans le nouveau Plan Bâtiment Durable étendu à la grande région Bourgogne-Franche-Comté.
Sachant que 23% de la population de Bourgogne-Franche-comté seraient en précarité énergétique (c’est-à-dire dans des logements de classes D, E, F ou G, soit des consommations de plus de 150 kWh par m2 et par an - Source Ademe), le conseil régional va mettre en place un « service public de l’efficacité énergétique ».

Conseils et aides financières inciteront les bailleurs et les particuliers à participer à la « rénovation massive du bâti régional d’ici 2020 », selon les souhaits de la présidente du conseil régional, Marie-Guite Dufay.

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