Macopharma rejoint l’écosytème médical de Besançon. Mahle Behr Rouffach emporte un contrat face à l’Europe de l’Est. La Caisse d'Épargne de Bourgogne - Franche-Comté mécène d'un art majeur. Jurassienne de céramique (ex-Jacob Delafon) en suspens du fait de la guerre en Ukraine. Nov E mob industrialise ses mobiliers urbains solaires avec Bpifrance.
• Macopharma rejoint l’écosytème médical de Besançon
Fabricant de dispositifs médicaux pour la transfusion sanguine, le nordiste Macopharma annonce l’implantation d’un laboratoire à Besançon. L’entreprise de Tourcoing a souhaité se rapprocher de l’écosytème médical de Besançon, dans le bâtiment Bio Innovation, la dernière pierre à l’édifice de Temis Santé dédiée à l’accueil de jeunes entreprises et à la maturation de projets de recherche dans les technologies et thérapies associées au sang.
La proximité de l’Etablissement Français du Sang (EFS) de Bourgogne-Franche-Comté, partenaire privilégié de Bio Innovation, motive la création de ce laboratoire qui sera inauguré le 25 mars. Macopharma dispose de trois usines dans les Hauts-de-France, en Pologne et en Tunisie où sont fabriquées des poches de collecte de sang et des dispositifs médicaux pour la perfusion de solutions injectables et la biothérapie, ainsi que de plusieurs laboratoires en France et en Allemagne qui emploient au total 2.400 personnes.C.P.
• Mahle Behr Rouffach emporte un contrat face à l’Europe de l’Est

Le balancier repart pour une fois dans l’autre sens pour Mahle-Behr à Rouffach (Haut-Rhin). Habituée à perdre des marchés au sein de son groupe d’appartenance face à des sites d’Europe centrale, l’usine de climatiseurs automobiles a décroché un contrat qui semblait promis à son homologue près de Trnava en Slovaquie : une ligne d’échangeurs électriques, pour véhicules électriques.
L’aide du Fonds de modernisation automobile et aéronautique a été décisive pour compenser les écarts de coûts avec l’usine slovaque. Elle s’élève à un peu plus de 2 millions d’€, sur un investissement de 14 millions. Le nouveau marché assure une visibilité de plusieurs années au site de Rouffach, à partir de sa mise en œuvre fin 2024, selon la direction.
« C’est une bouffée d’oxygène, qui apporte du chiffre d’affaires, mais pas de création d’emplois et n’enrayera donc pas le mouvement de descente des effectifs », réagit Denis Pieczynski, représentant le syndicat Unsa. Le site de Rouffach emploie encore 520 salariés à la suite de plusieurs plans de sauvegarde de l’emploi. M.N.
• La Caisse d’Épargne de Bourgogne - Franche-Comté mécène une violoncelliste et révèle un luthier

L’exemple est à suivre tant les jeunes artistes ont souffert de ces deux années de la crise sanitaire, ne pouvant plus étudier correctement, répéter et surtout se produire. La Caisse d’Épargne de Bourgogne-Franche-Comté (CEBFC) mécène Louise Berger (27 ans), violoncelliste, en la dotant pour deux voire trois années, d’un violoncelle conçu et fabriqué par le luthier Roland Houël installé Venouse, près d’Auxerre (Yonne).
Cette action illustre l'une des missions sociales de la banque mutualiste liée à son statut de coopérative selon Éric Fougère, président du conseil d’orientation et de surveillance, et un engagement fort pour le monde culturel et artistique, aux yeux de Jérôme Ballet, président du directoire, qui dispose d’un million de budget rien que pour le mécénat. Elle a été rendue possible grâce à l’entremise de l’Association Talents & Violon’celles qui gère un parc de 60 instruments à corde, dont 49 prêtés.
Véritable talent prometteur, Louise Berger, messine d’origine, mais diplômée de l’École Supérieure de Musique de Bourgogne-Franche-Comté l’a prouvé lors de la remise officielle du violoncelle lundi 14 mars en interprétant quelques morceaux. Roland Houël l’a conçu et réalisé en érable et épicéa, en s’inspirant d’un instrument de 1720.
Cet homme de 36 ans, diplômé des métiers d’art par l’Ecole Nationale de lutherie de Mirecourt (Vosges), a pas mal roulé sa bosse auprès des plus grands luthiers, avant de poser ses outils dans l’Yonne. Remarqué par feu Jean-Frédéric Schmitt, luthier et restaurateur de renom, il se forme à ses côtés à la très haute restauration. Son début de carrière se poursuit ensuite à Vienne auprès de Marcel Richters. Assistant, puis chef d’atelier, il intervient alors sur les instruments des plus grands maîtres. D.H.
L’entreprise Jurassienne de Céramique Française qui succède à Jacob Delafon à Damparis (Jura) subit l’impact indirect du conflit en Ukraine : l’explosion des prix des gaz est en cause. Elle annonce avoir dénoncé le contrat d’approvisionnement en gaz qui la lie à son fournisseur actuel et faire appel au dispositif de chômage partiel.
« Depuis l’invasion de l’Ukraine, le nouveau cours du gaz nous amène à une dépense certaine de plus de 4 millions d'€ », précise l’entreprise. Soit dix fois le budget qu’elle avait prévu. Elle met « en sommeil » sa production d’éléments sanitaires jusqu’à nouvel ordre, dans ce contexte.
Jurassienne de Céramique Française emploie 54 salariés sous la bannière du groupe Kramer qui a succédé au groupe américain Kohler sur place. M.N.
• Nov E mob industrialise la fabrication de ses mobiliers urbains solaires avec Bpifrance

Nov E mob à Porcelette (Moselle) vient d’être lauréat d’un soutien de la banque publique Bpifrance en vue d’industrialiser la production de ses mobiliers urbains solaires. Cette jeune pousse a été lancée en septembre dernier sur le site du Pôle de plasturgie de l’Est (PPE) dans le but de déployer un concept de lampadaires design alimentés par des panneaux photovoltaïques.
Le projet a vu le jour il y a trois ans au sein de la maison-mère de l’entreprise, le bureau d’études Novall (11 personnes) à Porcelette. Cette dernière a notamment fait pousser un démonstrateur d’arbre solaire sur le parvis de La Défense à Paris dans le cadre d’un partenariat avec l’énergéticien EDF. L’électricité fournie par ses six feuilles est utilisée pour l’éclairage public et la recharge d’équipements électroniques.
Nov E mob table cette année sur une production de 200 à 250 lampadaires. « Nous collaborons notamment avec la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc en vue d’implanter dans ce pays une unité de production destinée à alimenter le marché local. Ça n’aurait pas de sens de transporter des tubes sur des milliers de kilomètres ! », note Nicolas Bosch, directeur de Nov E mob. La société se fournit en panneaux solaires auprès Sunpower également implanté sur le site du PPE et en pièces de fonderie dans le Grand-Est. P.B.