Jacob Delafon repart avec Kramer et Aktya. Le nancéien Adista s’apprête à mettre en service un data center alimenté par méthanisation. Le bisontin BuroCom devient Koesio Bourgogne-Franche-Comté. En Alsace, Wicker TP rend sa plateforme de recyclage économe en eau.
• Dans le Jura, l'usine de céramique ex-Jacob Delafon repart avec Kramer et Aktya
L’outil de production de l’ex-Jacob Delafon à Damparis (Jura) a repris début novembre avec une vingtaine salariés sous les cieux du Lorrain Kramer qui l’avait repris en juin, le groupe sanitaire ayant annoncé vouloir s’en séparer en septembre 2020. Ce jeudi, est officialisé le montage juridique qui permet à Jurassienne de Céramique Française, filiale de Kramer, qui bénéficiait d’une convention d’occupation temporaire, de concentrer ses investissements sur ses équipements.
Aktya, filiale immobilier d’entreprise de Sedia/Territoires 25 rachète, pour 1,3 million d’€, le foncier et les murs de l’usine de 55.000 m2 sous forme d’une location-vente de 15 ans, au terme de laquelle l’industriel pourra en devenir acquéreur. En cas de défaillance de la Jurassienne de Céramique Française, il est convenu que le site sera acheté par la communauté d’agglomération du Grand Dole.
Pour permettre au repreneur de remettre l’usine en route, l’Etat accorde une aide à la trésorerie de 550.000 €, par l'entremise de Bpifrance Financement SA. Manuel Rodriguez, président de Kramer, prévoit d’y investir près de 5 millions d’€ pour acquérir l’outil de production d’ici la fin de l’année, puis le moderniser pour un redémarrage des lignes de production début février 2022. Une année se sera écoulée depuis le premier projet de reprise par Kramer qui avait été rejeté par une partie des salariés. Le plan d’embauche est établi à 65 personnes la première année, en grande majorité d’anciens salariés de Jacob Delafon qui avaient été licenciés. Selon les plans de l’industriel, l’usine jurassienne renouera avec l'effectif de départ de 150 salariés en 2026.
Kramer (112 salariés, chiffre d’affaires de 30 millions d’€) fabrique à Etain, dans la Meuse, de la robinetterie sanitaire de gamme moyenne – notamment des marques de distributeurs en vente dans les chaînes de bricolage– et très haut de gamme sous la marque Horus, du nom de la fabrique d’Obernai (Bas-Rhin) dont il avait pris le contrôle en 2018. La Jurassienne de Céramique Française dispose d’un savoir-faire dans la céramique en grès et en porcelaine qui permet au repreneur d’élargir son offre à tout l’univers de la salle de bain avec des vasques, baignoires, toilettes. C.P.
• Le Nancéien Adista s’apprête à mettre en service un data center alimenté par méthanisation

L’opérateur de télécommunications et de cloud Adista établi à Nancy (Meurthe-et-Moselle) mettra en service courant 2022 la première tranche d’un data center alimenté en énergie par méthanisation. La société de 900 salariés, spécialiste des services hébergés à destination des entreprises, a monté ce projet en partenariat avec Datafarm Energy.
Cette start-up parisienne (7 personnes) a mis au point une technologie visant à alimenter les centres de stockage de données numériques en électricité et en froid à partir du biogaz issu du traitement des déchets agricoles. L’adossement du futur data center à une unité de méthanisation abaissera de 90% ses émissions de gaz à effet de serre, précise-t-on chez Adista.
« La maîtrise de l’impact environnemental du numérique est devenue un enjeu majeur du développement durable » explique Olivier Grosjeanne, directeur technique d’Adista. Fondée en 1981, Adista est passé au printemps dernier dans le giron du fonds d'investissement Keensight Capital. Avec 35 agences commerciales et 11 datacenters opérés en propre en France, l’opérateur table sur un chiffre d’affaires de 222 millions d’€ en 2021. P.B.
• Le bisontin BuroCom devient Koesio Bourgogne-Franche-Comté

Onze ans après avoir repris la société BuroCom, et deux ans après l’ouverture de son capital au Groupe C’Pro, Roland Girard ouvre son capital au groupe Koesio (chiffre d’affaires de 648 millions avec 180 agences) afin de renforcer ses activités dans le numérique. BuroCom était initialement positionnée dans les métiers de l’impression, puis la téléphonie et l’informatique. Désormais baptisée Koesio Bourgogne-Franche-Comté, l’entreprise « change de marque mais pas d’état d’esprit. C’est une nouvelle étape importante qui va permettre de communiquer avec une identité plus forte au niveau régional, national et européen », commente le dirigeant qui reste aux commandes.
Depuis 2010, l’entreprise a connu une forte expansion par croissance organique et externe. Ces deux dernières années, elle a racheté Bourgogne Copie à Chalon-Sur-Saône et Mâcon (Saône-et-Loire), Desk Sud Dijon (Côte-d’Or) et Copie Repro à Pirey, dans le Grand Besançon (Doubs) et en novembre dernier, le fonds de commerce d'EuroBureau (télécommunications) à Pontarlier (Doubs).
Koesio Bourgogne-Franche-Comté compte désormais 84 collaborateurs sur 10 sites en Bourgogne-Franche-Comté et réalise un chiffre d’affaires de 16 millions d’€. A Besançon, le siège social a déménagé cette l’année dans des locaux trois fois plus grands, un Bâtiment Basse Consommation d’énergie (BBC) de 2.200 m2 situé à la sortie Besançon Ouest de l'A36, dans la zone de l’échange à Chemaudin-et-Vaux. C.P.
• En Alsace, Wicker TP rend sa plateforme de recyclage économe en eau

Sur le hangar destiné à abriter les engins de chantier et les matériaux sensibles à l’eau qu’elle a construit début 2021 sur le site de sa plateforme de concassage et de revalorisation des déchets de ses chantiers, l’entreprise de travaux publics et de démolition de Hochfelden (Bas-Rhin) a mis en place des panneaux photovoltaïques et un système de récupération des eaux de toiture.
Recueillie dans une cuve de stockage de 42.000 litres, l’eau de pluie est utilisée pour nettoyer les engins roulants et humidifier les sols en période sèche afin de réduire la poussière. En cas d’excédent d’eau, un bac drainant permet de la dépolluer avant le rejet dans le réseau public. Les eaux usées issues de l’aire de lavage sont également traitées avant leur rejet dans le milieu naturel.
Grâce à cette action, le site est presque autosuffisant en eau, assure Christian Wicker, le dirigeant : les besoins ont été réduits d’au moins 70% (économie estimée à 400 m3/an). Pour cette installation qui a coûté 120 000 €, l’entreprise a été aidée par l’Agence de l’eau Rhin-Meuse à hauteur de 50%. Wicker emploie 40 salariés et réalise un chiffre d’affaires de 4,5 millions d’€. J.G.