L’italien Lucart annonce un investissent de 80 millions d’€ pour sa papeterie vosgienne. Début des négociations du plan social chez les chewings-gums Wrigley. Quatrium, la plate-forme technologique du Cetim monte en puissance à Mulhouse. L’Hôtel de l’innovation bois à Epinal veut susciter la création de jeunes pousses. Les salariés d’Aptis ne veulent pas d’un coup de Punch. Martin Brower coupe le ruban de sa plateforme de livraison des McDonald’s du Grand Est.
• L’italien Lucart annonce investir 80 millions d’€ dans sa papeterie vosgienne
Le fabricant italien de papiers d’hygiène Lucart a annoncé le 11 octobre débloquer 80 millions d’€ d’investissement en vue d’augmenter la production de son site de Laval-sur-Vologne (Vosges). Le groupe qui emploie 300 personnes dans sa papeterie vosgienne (100 millions d’€ de chiffre d’affaires) répartit cette enveloppe entre ses outils industriels, sa logistique et sa production d’énergie.
Lucart planifie tout d’abord, la mise en service à l’horizon 2024 d’une troisième machine à papier d’une capacité de 40.000 tonnes par an. Le papetier va installer parallèlement trois nouvelles lignes de transformation (essuie-mains, essuie-tout, papier toilette, mouchoirs, etc.), afin de porter sa capacité annuelle à environ 100.000 tonnes de papier d’hygiène.
La hausse de la production s’accompagne d’une attention à abaisser l’empreinte carbone de l’usine, puisqu’une centrale biomasse sera construite en vue de couvrir les besoins en chaleur du site. Enfin, le plan d’investissement s’accompagne de la mise en service d’une plateforme logistique de 25.000 m². Le groupe emploie 1.600 personnes sur dix usines en Europe (500 millions d’€ de chiffre d’affaires). P.B.
• Début des négociations du plan social chez les chewings-gums Wrigley

Les représentants du personnel de l’usine de chewings-gums Wrigley à Biesheim (Haut-Rhin) entament ce jeudi 14 octobre avec la direction, le round des négociations du plan social qui doit déboucher dans un an sur la suppression de 280 postes, soit la quasi-totalité des effectifs du site puisqu’il n’en resterait que 70.
A l’aube des discussions qui s’annoncent longues et serrées, ils ont souhaité rappeler le sort des salariés aux automobilistes qui longent la zone industrielle au bord du Rhin en apposant une banderole, mardi sur la grille de l’usine. « 280 suppressions d’emploi sur 350 », rappelle sobrement le support siglé de la CFDT, seul syndicat représenté. La pose a été suivie par 70 des 100 salariés de l’équipe de matin, a calculé Bruno Cagni, délégué CFDT.
Le groupe américain Mars Wrigley a décidé le mois dernier d’arrêter à Biesheim la production en chute des chewings-gums sous forme de tablettes pour la concentrer en Europe de l’Est et focaliser le site alsacien sur les seules gommes qui sont des produits semi-finis. M.N.
• Quatrium, la plateforme technologique du Cetim monte en puissance à Mulhouse

L’aide d’1,8 million d’€ votée par le Conseil régional du Grand Est en septembre conforte le projet de montée en puissance de la plateforme « Quatrium », portée par l’institut technologique Cetim à Mulhouse. Cet ensemble d’équipements technologiques va d’abord connaître en mars prochain, un agrandissement dans ses locaux actuels du bâtiment Km0 en passant de 300 à 1.000 m2, puis il s’installera début 2024 dans le même quartier de la Fonderie, dans le « Technocentre » que construit la communauté d’agglomération M2A pour 12,5 millions d’€.
Le développement de la plateforme proprement dite représente un autre budget de 15 millions d’€ apporté par le Cetim, l’Etat, la Région, les fonds européens Feder et les industriels utilisateurs. Dite d’« accélération », cette plateforme offre en effet un ensemble de services et d’équipements aux entreprises, les PME en particulier, pour valider et sécuriser (« dérisquer ») leurs investissements de modernisation, notamment dans les secteurs de la mécanique, de la métallurgie et de la plasturgie, et au titre entre autres de la décarbonation et du passage à l’industrie 4.0.
Quatrium s’inscrit dans le réseau de quatre plateformes d’accélération du Cetim labellisées par l’Etat. « Ces autres sites, à Senlis, Nantes et Saint-Etienne pourront apporter aux utilisateurs mulhousiens des services complémentaires en fonction de leurs expertises technologiques spécifiques », précise Laurent Minnig, directeur du Cetim Grand Est. M.N.
• L’Hôtel de l’innovation bois inauguré ce 15 octobre à Epinal veut susciter la création de jeunes pousses

A Epinal (Vosges), les porteurs de projets industriels innovants dans le secteur de la forêt et du bois ont désormais leur bâtiment « totem ». Le 15 octobre, Michel Heinrich, président de la communauté d’agglomération d’Épinal (CAE), maître d’ouvrage et Patrick Nardin, maire d’Épinal, inaugurent l’Hôtel de l’innovation bois. Le bâtiment à ossature bois dessiné par le cabinet d’architecture vosgien HaHa (2,9 millions d’€ HT) a pour ambition de favoriser la création d’entreprises innovantes dans le domaine du bois. Il s’agit plus particulièrement de valoriser les essences de feuillus, très présentes dans le massif vosgien mais sous-utilisées.
Les 1.200m² d’espaces de travail comprennent un coworking, un incubateur d’entreprises avec des bureaux en open space, un fablab (prototypage rapide), ainsi qu’un living lab (méthodologie de recherche en innovation). L’Hôtel constitue par ailleurs la partie technique industrielle et créative de la couveuse La Boëte, située aux Voivres (Vosges).
Pour l’anecdote, la réalisation du lot « charpente, bardage, couverture » a été confiée à l’entreprise Il Était un Arbre, une jeune pousse vosgienne issue de La Boëte dont la communauté d’agglomération d’Épinal est partenaire. P.B.
• Les salariés d’Aptis ne veulent pas d’un coup de Punch

Les salariés du fabricant de bus électriques Aptis à Hangenbieten (Bas-Rhin) ont débrayé en fin de semaine dernière pour exprimer leurs craintes sur le devenir du site. Alstom, son propriétaire, l’a mis en vente avec l’objectif de concrétiser à la fin de l’année.
Or l’identité du candidat à ce jour ne rassure les 141 employés : il s’agit du groupe Punch, spécialiste des reprises à bas prix, déjà intervenu en Alsace à deux reprises, une fois pour sauver l’usine General Motors à Strasbourg et l’autre en succession de Steelcase (mobilier de bureau) à Wisches mais qui s’est traduite par la réduction des effectifs sur place à quasi-néant.
Les tractations pour la vente d’Aptis se déroulent alors qu’un plan de sauvegarde des emplois (PSE) vient d’y être finalisé. Selon le syndicat CFDT, il pourrait servir de « modèle » au repreneur pour des licenciements futurs. M.N.
• Martin Brower coupe le ruban de sa plateforme de livraison des McDo dans le Grand Est

Martin Brower, partenaire logistique de McDonald’s en France, a inauguré le 6 octobre à Rosières-aux-Salines (Meurthe-et-Moselle), au sud-est de Nancy, une plateforme de distribution flambante neuve représentant 10 millions d’€ d’investissement. L’entrepôt tri-température (sec, frais et surgelé) approvisionne 121 restaurants McDonald’s dans le Grand Est. Les 53 employés du site assurent l’acheminement de 41.000 tonnes de produits par an.
Les 5.500 m² de surface augmentent des deux-tiers les capacités de l’ancienne plateforme ouverte en 1996 à Custines (Meurthe-et-Moselle), au nord de Nancy par le groupe de 900 collaborateurs (1,14 milliard d’€ de chiffre d’affaires).
Depuis la mise en service de l’entrepôt de Rosières-aux-Salines, les camions de livraison de Martin Brower roulent grâce à un biocarburant issu à 100% d’huiles de friture recyclées, collectées au préalable dans les restaurants McDonald’s. Une zone dédiée au traitement des emballages carton et plastique collectés pendant les tournées de livraison a également été aménagée sur place.
A noter que le prestataire logistique a inscrit la conception et la construction de sa nouvelle plateforme dans la démarche « haute qualité environnementale » (HQE) : éclairages Led, peintures labellisées NF Environnement, chauffage par récupération d’énergie, etc. P.B.