Nouvelle croissance externe pour Geotec avec CSI en Italie. Reprise de Caddie : une solution enfin trouvée. Renault-Batilly continue de recruter malgré deux semaines de chômage partiel. Wehr applique la loterie au recrutement. Les vins de Bourgogne sous le feu des projecteurs pendant une semaine. Les pâtes Valfleuri obtiennent le label Haute valeur environnementale. Jean-Philippe Girard, l’ancien dirigeant d’Eurogerm, crée un centre de bien-être innovant à Dijon.
• Geotec ajoute le forage profond à ses compétences avec CSI en Italie
Et une nouvelle croissance externe pour Geotec. L’entreprise bourguignonne spécialisée dans la reconnaissances géologiques vient d’acquérir CSI, une petite entreprise italienne de sondages profonds, basée dans la région de Milan. Le rachat conclu en prévision du départ à la retraite des dirigeants fondateurs de la PME de 12 salariés, lui apporte une spécialité qu’elle n’avait pas : les sondages de 100 à 1.000 mètres, et en accès difficiles (montagne, tunnel ou sites miniers).
Les deux entreprises travaillaient déjà ensemble de longue date, dans un objectif de complémentarité qui devrait s’exprimer une nouvelle fois sur le chantier de percement du tunnel du TGV Lyon-Turin prévu pour 2023 et sur lequel Geotec se positionne à nouveau, après avoir participé aux études préalables et au suivi des nappes sur le tracé.
Olivier Barnoud, PDG de Geotec devient administrateur de CSI avec son frère Frédéric Barnoud, directeur général et Jean-Yves Lacombe, chef de projets Grands travaux. Luca Pescio, Italien d’origine et passé dans les rangs de Groupe Géotec, est nommé responsable d’exploitation de CSI. Géotec a réalisé en 2021 un chiffre d’affaires de 81 millions d’€ (750 salariés), en hausse de 18%, par croissance organique mais aussi externe avec l’acquisition de l’entreprise corse Rocca E Terra. C.Perruchot
Caddie échappe à la liquidation judiciaire. Le célèbre fabricant de chariots de supermarchés et hypermarchés est repris à la barre du tribunal judiciaire de Saverne (Bas-Rhin). Celui-ci a validé, hier mardi 22 mars, l’offre de l’entreprise Cochez de services industriels basée dans le Nord, venue en relais de l’actuel dirigeant Stéphane Dedieu qui restait seul en lice après les premières audiences suivant la mise en redressement du 4 janvier dernier.
L’actuel dirigeant fait partie des investisseurs associés à la reprise. Celle-ci préserve 113 des 140 emplois. La Région Grand Est a confirmé dans un communiqué son soutien sous la forme d’une avance remboursable basée sur le nombre d’emplois sauvegardés.
L’entreprise ex-familiale de Dettwiller (Bas-Rhin) était tombée dans le giron du polonais Damix qui n'a plus été en mesure de faire face à ses engagements, entraînant la cessation de paiement en fin d’année dernière.
Caddie employait encore près d'un millier de personnes il y a dix ans, aux temps encore prospères de la grande distribution. M.Noyer
• Renault-Batilly continue de recruter, malgré deux semaines de chômage partiel

© Renault-Sovab
L’usine d’assemblage de l’utilitaire Renault Master à Batilly (Meurthe-et-Moselle) est à l’arrêt depuis ce lundi 21 mars pour une durée de deux semaines. En cause, une rupture d’approvisionnement de composants électroniques en provenance d’Asie, indique la direction du site qui emploie 1.750 salariés. Les opérateurs des lignes de fabrication bénéficieront de mesures de chômage partiel jusqu'à la reprise du travail prévue le 4 avril.
Dans un contexte de pénurie de main d’œuvre, Renault-Batilly annonce parallèlement le recrutement de 50 salariés en contrat à durée indéterminée d’ici à la fin du premier semestre 2022. Il s’agit pour la marque au losange de rassurer ses 700 intérimaires, ainsi que le bassin d’emploi sur les perspectives économiques du site.
Pour Miguel Valle, directeur de l’usine Renault de Batilly, « cette annonce constitue à l’évidence une excellente nouvelle pour le bassin d’emploi. Elle témoigne de la volonté de l’entreprise de s’inscrire dans la durée et de préparer l’avenir grâce à l’engagement et au savoir-faire des collaborateurs de l’usine ». P.Bohlinger
• Wehr applique la loterie au recrutement

Initiative étonnante de l’entreprise Wehr de Lutterbach (Haut-Rhin) : ce fabricant de portes, fenêtres et volets PVC a imaginé la délivrance d’une prime au… candidat à l’embauche. Le site de recrutement en ligne qu’il a ouvert en février permet, sous forme d’un tirage au sort mensuel, à son gagnant d’empocher 1.000 €. « L’idée nous a été soufflée par de jeunes embauchés qui connaissent et pratiquent ce type de loterie sur les réseaux sociaux où ça marche… et pour nous aussi, l’effet est visible », relate Samir Abderrahmane, le dirigeant de Wehr.
L’initiative est partagée par les différentes sociétés du groupe Panorama Impact Management qui a repris Wehr en 2019. Le site loteriecv.com qui leur est commun a enregistré un millier de candidatures en quinze jours. « Auparavant, on tournait au mieux à 50-60 par mois », compare Samir Abderrahmane. Cette loterie va fonctionner jusqu’en juin, à raison d’un tirage par mois.
Le groupe de 210 salariés (chiffre d’affaires de 25 millions d’€) compte ainsi réaliser plus facilement ses recrutements, prévus au nombre de 30, au moins. Son dirigeant rapporte une qualité des candidatures maintenue voire améliorée, suite à l’initiative. M.Noyer
• Une semaine pour promouvoir les vins de Bourgogne

Les festivités autour du vin de Bourgogne ont démarré dimanche 20 mars, au Château du Clos de Vougeot avec la 61ème vente des vins des Hospices de Nuits-Saint-Georges. La vente de charité a recueilli 2,486 millions d’€ avec 109 pièces de vin en 18 cuvées différentes, dont une seule de blanc. Une progression de +29,28% par rapport à 2021 où s’étaient vendues 114 pièces.
Ramenés à une moyenne par pièce, les prix ont grimpé montrant la confiance des acheteurs, 22.481,50 € la pièce de vin rouge, soit +34,72%. L’unique pièce de blanc, un nuits-saint-georges 1er Cru Les Terres Blanches Cuvée Pierre de Pême, s'est vendue au prix de 58.000€ : « un record », commentent les organisateurs. La Pièce de Charité a permis, quant à elle, de récolter 43.585 € au profit d'APF France Handicap, représenté par la chanteuse Elodie Frégé, marraine de l'association (en photo).
Exceptionnellement, avait lieu simultanément la Saint-Vincent Tournante qui se déroule habituellement fin janvier et avait été reportée au jour du printemps à cause de la crise sanitaire. Les trois communes d’accueil, Corpeau, Puligny-Montrachet et Blagny, en Côte-d’Or, ont accueilli 50.000 personnes qui ont acheté 17.000 des 20.000 kits préparés composés de six cuvées créées spécialement pour l’événement.
Une bonne entrée en matière pour le salon biennal et international Les Grands Jours de Bourgogne qui se poursuit jusqu’au 25 mars. Depuis 30 ans, une année sur deux – l’édition 2020 avait été annulée en raison de l’épidémie de la Covid-19 –, la filière réunit pendant 5 jours, acheteurs professionnels, importateurs, cavistes, restaurateurs, journalistes aux quatre coins du vignoble. Il leur est proposé 12 dégustations dans 10 lieux différents, de Chablis à Mercurey, à l’initiative d’un millier d’exposants qui ont sorti de leurs caves près de 6.000 vins…
La semaine sera aussi l’occasion de présenter deux nouveaux lieux promotion du vin de Bourgogne, l’atelier immersif de l’Ecole des Vins de Bourgogne à la Cité de la Gastronomie et du Vin à Dijon qui ouvre le 6 mai et le projet, en construction, de la Cité des Vins de Beaune. C.Perruchot
• Les pâtes Valfleuri obtiennent le label Haute valeur environnementale

Le fabricant alsacien de pâtes qui fête ses 100 ans cette année, commercialise depuis l’an dernier une gamme de pâtes à base de blé dur français certifié « Haute valeur environnementale » (HVE). Ce label géré par le ministère de l’Agriculture garantit que les pratiques agricoles utilisées sur l'ensemble d'une exploitation préservent l'écosystème naturel et réduisent au minimum la pression sur l'environnement. « Nous sommes le seul fabricant à proposer cette gamme de pâtes labellisées HVE sur le marché français », précise Jérôme Marienne, le directeur commercial de l’entreprise basée à à Wittenheim (Haut-Rhin).
Ce label se développe sur le secteur des fruits et légumes, du vin, mais apparaît encore peu sur les céréales. Valfleuri a réussi à développer une filière française de blé dur issu d’exploitations agricoles certifiées. Le fabricant cherche également à développer ses approvisionnements au niveau local : une filière blé dur a été montée en Alsace (environ 300 hectares), mais la première récolte de l’été dernier n’a pas pu être utilisée en raison de la mauvaise météo.
Le contexte conjoncturel et géopolitique n’est pas favorable au fabricant de pâte. En raison des incertitudes des récoltes, Valfleuri fait face au mouvement inflationniste qui prévaut sur le marché agricole, notamment pour ses gammes aux œufs. La conjugaison de la grippe aviaire en Vendée et dans les Pays de la Loire, du blocage des exportations par l’Ukraine et de la hausse du coût de l’alimentation animale, provoque une augmentation du prix des œufs. « Ces augmentations arrivent juste après la fin des négociations commerciales avec la grande distribution. On ne pourra pas attendre un an. Il faudra que les pouvoirs publics prennent des mesures », avertit Jérôme Marienne. Avec une production de 16.000 tonnes de pâtes par an, Valfleuri réalise un chiffre d’affaires de 28 millions d’€ et emploie 100 salariés. J. Giorgi
• L’ancien dirigeant d’Eurogerm crée un centre de bien-être innovant à Dijon

C’est le nouveau projet de Jean-Philippe Girard, qui avait cédé Eurogerm à ses cadres l’an dernier. Nommé, en début d’année, président de la toute nouvelle agence de développement économique Dijon Bourgogne Invest, l’entrepreneur vient d’inaugurer Belagi, un centre innovant dédié au bien-être aux Allées du Parcs à Dijon. Il est installé dans un bâtiment datant de 1953, qui fut à l’origine une maternité avant d’être transformé en hôtel, à la fin des années 1970.
La restauration complète de ce bâtiment de 270 m2 a représenté un investissement de 300.000 €. Plusieurs entreprises, qui emploieront à terme entre 10 et 20 personnes, s’y sont installées, toutes spécialisées dans le bien-être : « Toutes ensemble, elles proposent des services permettant d’être bien dans son corps, bien dans sa peau, bien dans sa tête, bien dans sa silhouette et bien dans sa vie », explique Jean-Philippe Girard, qui souligne la qualité des moyens techniques proposés (salle de Pilates, sauna japonais et aquabike, espaces de coaching, de yoga japonais, centre de lutte contre les douleurs…). Le concept a vocation à être développé dans d’autres villes. P.Bouillot