Poujoulat inaugure en Haute-Saône sa plus grosse usine de bois bûches. La production de la Smart à l’arrêt en Moselle, en raison d’un mouvement social chez deux sous-traitants. L’usine de masques Dräger s’arrête en catimini en Alsace. Avec ActBlue, la Chine s’invite à la table des Investissements étrangers en Moselle. Du lean de niveau industriel à l’IUT de Haguenau. BGE Côte-d’Or - Saône-et-Loire - Ain fête ses 10 ans.

 

• Poujoulat inaugure en Haute-Saône sa plus grosse usine de bois bûches

Le fabricant de conduits de fumée qui se présente comme le leader français des biocombustibles pour sa seconde activité de granulés et bûches, a inauguré le 12 mai l’extension de son usine de bois-bûches qu’il avait entrepris de faire chez Bois-Factory 70 à Demangevelle (Haute-Saône), après le rachat en 2012 de la société haut-saônoise Les Bûches des Belles Sources.
Le groupe coté en bourse (chiffre d’affaires clos au 31 mars 2022 de 302 millions d’€ en progression de 23 %, 1.600 salariés) avait été parmi les premiers à recevoir, en octobre 2020, une subvention du « Fonds d’accélération des investissements industriels dans les territoires » mis en place par l’État pour soutenir les entreprises pendant la crise sanitaire. L’aide s’élève à 800.000 € pour un investissement total de 27 millions d’€ étalé sur plusieurs années. En service depuis 2020, il se clôt avec l’installation d’un deuxième séchoir, pour 2,5 millions d’€.
L’usine de bois bûches franc-comtoise qui trouve son approvisionnement essentiellement dans les forêts vosgeoises devient la plus grosse usine du groupe en capacité, avec un potentiel de 150.000 stères de bois bûche, 20.000 m3 de bois d'allumage et 10.000 tonnes de bûches densifiées visés par an. L’effectif de 35 salariés devrait atteindre 50 personnes dans les deux années à venir. C. Perruchot

 


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• La production de la Smart à l’arrêt en raison d’un mouvement social chez deux sous-traitants

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Les débrayages chez deux sous-traitants ont mis à l’arrêt l’assemblage de la Smart. © Smart France


L’assemblage de la Smart est à l’arrêt depuis le 19 mai dernier sur le site Ineos Automotive de Hambach, en Moselle. En cause, un mouvement de grève entamé par les salariés des sous-traitants HAE Faurecia et SAS Automotive, deux filiales du français Forvia (ex. Faurecia) installées sur place. Le premier produit les pièces d’habillage extérieur de la petite citadine, le second fabrique et pose son tableau de bord.
Les organisations syndicales estiment que l’accord de mobilité signé en 2019 avec Daimler n’est pas respecté par le nouveau propriétaire de l’usine, le britannique Ineos Automotive. Selon cet accord, les salariés des cinq sous-traitants du site ont la possibilité d’être repris à poste et salaire équivalents par Ineos Automotive dans la perspective de l’arrêt de l’assemblage de la Smart prévu en 2024. « Nous demandons un plan d'accompagnement de fin de vie, en complément de l'accord de mobilité », pointe Raphaël Lipski, délégué CFE-CGC.
Le mouvement serait suivi à plus de 75% chez les opérateurs des deux entreprises. Selon un porte-parole d’Ineos Automotive, 260 salariés des sous-traitants ont rejoint le groupe ces trois dernières années. P. Bohlinger

 
PVFmars

L’usine de masques Dräger s’arrête en catimini en Alsace

Un an et demi après son ouverture très médiatisée, l’unité de fabrication de masques anti-Covid de l’allemand Dräger à Obernai (Bas-Rhin) s’approche de sa fin, avec beaucoup plus de discrétion. La direction a annoncé la semaine dernière le licenciement prochain (sans date précise encore) de 29 des 33 salariés permanents, rapportent les quelques salariés disposés à s’exprimer.
C’est la conséquence prévisible de la chute d’activité observée depuis l’été dernier, qui avait déjà entraîné la mise au chômage technique complet à compter du 3 janvier dernier. Les personnels temporaires avaient d’ores et déjà été renvoyés ces derniers mois, leur embauche avait porté les effectifs d’Obernai à un pic d’une centaine de personnes mi-2021, dont 49 CDI (contrats à durée indéterminée).
L’usine fabricante de masques FFP2 et FFP3 subit à la fois la baisse de la demande et la concurrence de produits moins chers, venus d’Asie notamment. Officiellement, l’activité n’est que suspendue, mais les effectifs vont donc être réduits à portion congrue et dévolus à des fonctions de maintenance. Dräger est un groupe de 15.900 salariés, spécialisé par ailleurs dans les dispositifs médicaux et les équipements de sécurité. M. Noyer

 

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• La Chine s’invite à la table des investissements étrangers en Moselle

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Le chinois ActBlue a repris Vitesco Technologies, pour y fabriquer des systèmes catalytiques afin de réduire les émissions de polluants des gaz d’échappement. © ActBlue


Fait marquant du bilan 2021 des investissements étrangers en Moselle, constate l’agence Moselle Attractivité, l’équipementier automobile chinois ActBlue a repris en septembre dernier, l’usine Vitesco Technologies de Faulquemont. Le nouveau propriétaire du site qui emploie une centaine de personnes, souhaite recentrer les activités autour des solutions de traitement des gaz d'échappement pour poids lourds. Il annonce par ailleurs y investir 10 millions d’€ et étudie le rapatriement de Chine d’une quatrième ligne de production.
L’Allemagne demeure cependant le premier pays investisseur, parmi les 450 entreprises à capitaux étrangers implantées dans le département. En témoignent le récent projet de modernisation de l’usine de rails de Hayange, propriété de Saarstahl ou encore l’investissement du groupe Lapp dans deux nouvelles lignes sur son site de production de câbles de Forbach. À noter également le dynamisme du secteur de la grande distribution avec six créations de sites par des enseignes étrangères : Action à Bitche, Aldi à Sarreguemines, Norma à Sarrebourg, etc.
La Moselle se situe dans le top 3 régional avec 19 projets d’investissements étrangers concrétisés l’an dernier, indique l’agence Moselle Attractivité. La région Grand Est se classant sur la troisième marche du podium national des investissements directs étrangers pour l’année 2021 avec une progression de 39%. P. Bohlinger

 

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• Du lean de niveau industriel à l’IUT de Haguenau

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L’Institut Universitaire de Technologie (IUT) de Haguenau a inauguré le 6 mai une ligne « lean » de méthode de gestion et d'organisation du travail. © IUT Hagunau


L’Institut universitaire de technologie (IUT) de Haguenau (Bas-Rhin) entre résolument dans l’ère de l’industrie 4.0. Il a inauguré, début mai, une ligne « lean » fournie par Bosch Rexroth, spécialiste des technologies d’entraînement et de commande, équivalente à celles dont le groupe équipe ses clients industriels. Automatisée et digitalisée (poste de travail connecté facilitant les assemblages de petite série, poste de contrôle à assistance intelligente, robot AMR de transport de pièces…), la ligne servira aux étudiants, principalement ceux de qualité-logistique-organisation industrielle, et aux industriels voisins.
Bosch Rexroth a équipé de la même manière l’an dernier la plateforme DIWII (Digital Intelligence Way for Industry Institute) de l’École des Mines de Saint-Etienne et de l’EMLyon Business School au sein du campus numérique de la région Auvergne-Rhône-Alpes.M.Noyer

 

BGE Côte-d’Or - Saône-et-Loire - Ain fête ses 10 ans

L’assemblée générale le 5 mai de BGE Côte-d’Or - Saône-et-Loire - Ain marquait le 10e anniversaire de la fusion des deux associations de Côte-d’Or et de Saône-et-Loire-Ain, avec un bilan de 8.000 entreprises accompagnées depuis l’implantation du réseau en Bourgogne en 2000. Le cru 2021 a été tout aussi fructueux : 3.500 personnes accueillies, près de 2.200 accompagnées et 350 stagiaires formés, aboutissant à plus de 470 créations ou reprises d’entreprises.
Partant par expérience du constat que « on ne naît pas chef d’entreprise, on le devient », le réseau associatif d’accompagnement des porteurs de projets, le plus souvent individuels, renforce son catalogue de formation dont il se félicite d’avoir obtenu l’an dernier la certification Qualiopi.
Le public de BGE est à 82% des demandeurs d’emploi et 6% sont des jeunes issus des quartiers de la politique de la ville. En Bourgogne-Franche-Comté, il existe deux autres structures, Franche-Comté à Besançon et Nièvre-Yonne à Nevers. C. Perruchot

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