Ils exposaient hier à la vingtième édition du salon industriel RIDY d’Auxerre

Pas moins de 250 exposants et experts ont répondu présents à l’événement, ce mardi 9 novembre, organisé par la CCI Yonne au parc des expositions d’Auxerre (Yonne). L’occasion aussi d’écouter 14 conférences sur les thématiques de l’industrie du futur, l’hydrogène ou encore la transformation numérique. Ajoutons, la convention d’affaires Optimal Prospects, un forum avec des experts internationaux piloté par la Chambre régionale de commerce et d’industrie (CRCI), un espace emploi et le RIDY, vingtième du genre, a joué « sold out » avec pas moins de 2.200 visiteurs qui auraient même aimé continuer par une nocturne. Rencontre avec quelques exposants...

• Topsolid innove dans les logiciels pour la métallerie du bâtiment

Le spécialiste des logiciels industriels, qui fut le premier en 1998 à imaginé une chaîne numérique intégrée (CAO, DAO, FAO mécanique et tôlerie) montrait tout l’étendue de sa gamme. Aux logiciels pour le secteur de l’outillage, de la tôlerie, de la chaudronnerie et de l’agencement bois, s’ajoute Topsolid Steel, dédiée à la métallerie du bâtiment. L’entreprise d’Ile-de-France exploite cinq sites en France, dont une agence à Nancy pour tout l’Est. Elle réalise 51 millions d’€ de chiffre d’affaires et emploie 380 personnes avec ses filiales étrangères.

braizat — Braizat Étiquettes, implantée à Sens (Yonne), ne manque jamais une édition du salon RIDY. Marie Aubin et son associé David Dumontet se dotent d’une nouvelle machine de dorure. © Traces Ecrites

• Anthalys réinvestit 700.000 € dans de nouveaux équipements

La tôlerie de précision située à Monéteau (Yonne) poursuit sa forte politique d’investissement. Le département usinage se verra renforcé pour 700.000 € de deux centres 5 axes, d’une soudure laser et d’un centre de tournage à commande numérique. La PMI mise sur une plus forte diversification à l’avenir avec des clients du secteur médical et de la défense. Anthalys emploie 40 personnes (45 à terme) et mise sur 4,2 millions d’activité en fin d’année.

pmt — Renaud Gaudillière, directeur du Pôle des Microtechniques (PMT), né à Besançon, mais aussi présent à Dijon, n’aurait pas manqué le rendez-vous. Avec ses 230 adhérents et ses appuis en matière d’innovation, de formation, ce pôle de compétitivité se montre souvent indispensable, notamment par ses deux clusters PMT Santé et PMT ASD, pour aéronautique, spécial et défense. © Traces Ecrites

• Provea affiche ses trois métiers : chaudronnier, découpeur et maintenance

L’entreprise de Venarey-les-Laumes (Côte-d’Or), filiale du groupe Galilé d’Éric Michoux, n’est pas peu fier par la voix de Michaël Chalumeau, d’expliquer ses savoir-faire. Ce tourneur-fraiseur de métier a su évoluer au fil des ans pour devenir le directeur d’une société qui se développe en investissant (chiffre non communiqué) dans une potence de soudure jusqu’à 15 mm et 15 mètres de long. Provea emploie 5 personnes et réalise un chiffre d’affaires d'environ 600.000 €.

stigenlis — Denis Boulinier, repreneur en 2015 de la société STI Genlis (Côte-d’Or) est un habitué du RIDY. Nous le retrouverons les 24 et 25 novembre au salon Business Industries de Dijon. © Traces Ecrites

• Isabelle Dumange se constitue un petit groupe industriel

smcsamseva — Isabelle Dumange dirige trois sociétés aux compétences complémentaires. © Traces Ecrites

Avec la Société de Mécanique Champenoise (SMC), implantée à Remilly-sur-Seine, la Société d’Application Mécanique, basée à Rosières-près-Troyes, et le bureau d’études SEVA, à Saint-Florentin (Yonne), Isabelle Dumange agrège avec cohérence des ressources complémentaires. Il faut dire de cette ingénieure de formation, qui a voulu en 2016 voler de ses propres ailes, connaît l’industrie pour avoir passé huit années dans la mécanique et pas moins de douze dans la lunetterie. Elle dote SMC (18 salariés, (chiffre d’affaires deprès de 1,9 millions) d’un tour à commande numérique 5 axes pour 400.000 €.

• Puget Production Mécanique, vitrine de l’Industrie du Futur

L’industriel de Saône-et-Loire, usineur de précision et assembleur de sous-ensembles, prospère à Condal avec pour récompense d’avoir décroché le label Industrie du Futur. Il faut dire que Jérôme Puget, ici à gauche de la photo et en compagnie de Loïc Keravec, chargé d’affaires, n’a pas hésité juste avant la pandémie à injecter pas moins de 5 millions d’€ dans des équipements de nouvelle génération. Trop dépendant de l’aéronautique qui a souffert, le dirigeant s’investit dans de nouveaux secteurs : l’hydrogène et les drones.

• Nogues fait de la charpente métallique un mécano

Le charpentier métallique icaunais de Saint-Fargeau qui rayonne sur tout l’Est, et en partie le Centre et l’Ile-de-France, vit à l’heure de la reprise. Sa spécialité dans les bâtiments de 500 à 1.000 m² retrouve un marché porteur. Au point de vouloir recruter pas moins d’une dizaine de personnes en soudure, montage et conducteurs de grues. L’envers du décor tient à la hausse du prix des matières premières et à la spéculation opérée par certaines petites malins qui raréfient les approvisionnements à dessein... Le fabricant dirigé par Jean-Dominique Dagregorio (75 personnes, 12 millions d’activité) fêtera son siècle d’existence l’an prochain.