Le Mosellan Verrissima ouvre son capital à Carvest, Bpifrance et Groupe ILP. L’UIMM organise un job dating pour les 230 salariés licenciés de CEAT Dijon-Longvic. CAF veut embaucher 200 personnes sur l’ex-site Alstom de Reichshoffen en Alsace. Les œufs Coquy inaugurent un nouveau centre de conditionnement dans le Doubs. Veka pose la logistique de ses profilés près de Chalon-sur-Saône. Verdict le 27 septembre pour le groupe textile alsacien Schmitt.
• Le Mosellan Verrissima ouvre son capital à Carvest, Bpifrance et Groupe ILP
Fabricant de verre plat pour l’habitat et l’industrie à Goetzenbruck (Moselle), Verrissima a annoncé, le 12 septembre, ouvrir son capital à trois actionnaires minoritaires, une première pour la PME familiale de 200 salariés au chiffre d’affaires de 30 millions d’€ en 2022. Crédit agricole régions investissement (Carvest), la banque publique Bpifrance et le fonds de proximité Groupe ILP (Institut lorrain de participation) forment le trio des nouveaux entrants. L'opération vise à accélérer la croissance de la miroiterie lorraine dirigée par Jonathan Metz, représentant de la seconde génération de dirigeants, qui considère « essentiel de nouer une association forte avec des acteurs économiques connus et reconnus. » L'ouverture du capital s’inscrit dans le contexte particulier de la construction d’une nouvelle usine à Rohrbach-lès-Bitche (Moselle), un investissement de 10,5 millions d’€ visant à regrouper, d’ici à fin 2024, les sites de Goetzenbruck et Lemberg (Moselle). « Nous nous réjouissons de contribuer au rayonnement de cette miroiterie, devenue en un quart de siècle un groupe transrégional alliant savoir-faire ancestral et modernisation de l'outil de production », commente Guillaume Heitz, directeur régional chez Carvest. P.Bohlinger
• L’UIMM organise un job dating pour les 230 salariés licenciés de CEAT Dijon-Longvic

Ce jeudi 14 septembre au matin, la Maison des Entreprises bruisse d’échanges animés. Plusieurs dizaines d’anciens salariés de CEAT à Longvic (Côte-d'Or), entreprise de réparation de téléphones mobiles liquidée le 24 juillet dernier par le tribunal de commerce de Dijon, ont répondu à la proposition de l’UIMM qui monte un job dating à leur intention. « C’est une organisation d’urgence, pour répondre à la situation des salariés de CEAT, entreprise adhérente à l’UIMM. Comme nous n’avions aucun moyen de contacter directement les anciens salariés, nous sommes passés par l’intermédiaire du CSE (comité social et économique) de l’entreprise », note Anaïs Patin, en charge de la communication de l’UIMM 21.
Pas moins de 17 entreprises du bassin dijonnais reçoivent ainsi sans formalité les anciens salariés, espérant embaucher en leur sein. La plupart recherchent des profils industriels, comme le fabricant dijonnais de machines d’usinage à destination de la construction métallique Vernet-Behringer qui veut renforcer ses lignes de production, ou le fabricant de patchs transdermiques Adhex Pharma dont les besoins de recrutement se chiffrent en dizaines. Plus de 150 salariés ont pu, cette matinée, échanger et distribuer leur CV. Côté employeurs aussi, la satisfaction est de mise. « Nous avons récupéré plusieurs CV d’intérêt, qui donneront lieu à des entretiens, mais bien sûr, ça ne matche pas à chaque fois », commente Sébastien Fuertes, responsable de production chez CLM à Chevigny-Saint-Sauveur (Côte-d'Or), spécialiste des boîtes de confinement pour l’industrie nucléaire, qui recherche des technico-commerciaux et des agents de production. A.Morel
Repreneur l’an dernier de l’usine de trains régionaux de Reichshoffen (Bas-Rhin) qui appartenait à Alstom, le constructeur ferroviaire espagnol CAF adopte une stratégie offensive : il a annoncé un plan de 200 embauches d’ici à 2025, en deux phases d’une centaine chacune, la première dès les six prochains mois. Le site alsacien employant actuellement 700 salariés a vocation à « accueillir de nouveaux projets structurants et innovants » résultant du « fort développement des activités en France » de CAF, expose le groupe. De nouvelles commandes, notamment de trains Intercités, sont ainsi attendues à Reichshoffen, dont le premier marché sous l’ère CAF va consister en la fabrication, pour 161 M€, de 18 trains Coradia pour la région Nouvelle-Aquitaine et le Sénégal. M.Noyer
• Les œufs Coquy inaugurent un nouveau centre de conditionnement dans le Doubs

Le producteur et distributeur d’œufs PEB-Coquy a inauguré son nouveau centre de conditionnement à Flagey (Doubs), le 12 septembre dernier. L’ancien site de 2.400 m2 a été remplacé par deux bâtiments neufs de 1.800 m2 chacun. Tout le parc de machines a été renouvelé afin d’augmenter significativement la productivité des opérations de calibrage et d’emballage. Cet investissement de 5 millions d’€ fait suite au rachat de la société en 2019 par trois coopératives agricoles unies dans l’Alliance BFC : Terre Comtoise pour 72 % du capital, Dijon Céréales et Bourgogne du Sud à hauteur de 14 % chacune.
Créée en 1956 par la famille Bourgon, la PME a été vendue par Georges Bourgon qui a, depuis, fait prospérer Agrodoubs, l’ancienne filiale de Coquy. Chaque jour, la PME (45 salariés, chiffre d'affaires d'un peu plus de 10 millions d’€) met en boîte 250.000 œufs pondus dans les poulaillers de Flagey et chez neuf agriculteurs partenaires situés dans un rayon de 150 kilomètres. Spécialisée dans l’œuf frais, local et « de qualité », elle a banni l’élevage en cage. PEB-Coquy assure elle-même la livraison de sa production dans 250 magasins de Bourgogne-Franche-Comté – sous les marques Coquy et L’Œuf Comtois – et auprès de grossistes. E.Prompt
• Veka pose la logistique de ses profilés près de Chalon-sur-Saône
Le fabricant de profilés en PVC Veka a choisi le bassin de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) pour implanter le centre logistique destiné à distribuer les produits de son usine de Thonon-les-Bains en Haute-Savoie. La plateforme, dont la mise en service est prévue début 2025, se déploiera sur 11.000 m2 bâtis à Saint-Loup-de-Varennes. Sa réalisation résultera d’un investissement de 16,5 millions d’€ devant se traduire par la création d’une quinzaine d’emplois dans un premier temps et de 25 à terme. Le choix de cette localisation décentrée par rapport à la production s’explique, selon la direction de Veka, par l’implantation plus au cœur des axes de transport internationaux et une moindre tension pour la recherche de main d’œuvre qu’au bord du lac Léman frontalier de la Suisse. M.Noyer
• Verdict le 27 septembre pour le groupe textile alsacien Schmitt

Le groupe textile Schmitt obtient un sursis de deux semaines pour la fixation de son destin, qui s’oriente vers une très forte réduction de voilure. Dans le contexte de son redressement judiciaire prononcé en juin dernier, l’audience du 13 septembre à la chambre commerciale du tribunal judiciaire de Mulhouse (Haut-Rhin) a abouti à un report de décision au 27 septembre, le temps pour les offres en lice de se peaufiner. Mais la plus intéressante sur le papier, celle du fonds franco-suisse Big Invest visant la reprise de l’intégralité de l’effectif (140 personnes) et des sociétés (Velcorex à Saint-Amarin, son fournisseur Emanuel Lang à Hirsingue et Philéa à l’origine du groupe à Soultz, toutes dans le Haut-Rhin), elle a peu convaincu à l'audience quant à sa capacité à réunir les fonds annoncés de 40 millions d’€.
Ce qui fait remonter en première ligne le projet de reprise en coopérative de salariés, concentré sur Velcorex, le spécialiste du velours. Ses porteurs affirment que son financement est réuni et qu'ils ont trouvé un accord avec le créancier suisse qui pouvait bloquer le processus et s’était un temps porté candidat lui-même à le reprise. Mais le nombre de salariés prêt à poursuivre selon ce mode coopératif diminue au fil du temps, il reste un peu moins d’une cinquantaine de volontaires, contre 60 fin août, sur un effectif de 85 personnes. M.Noyer