Velux lance son investissement de 40 millions d’€ en Haute-Saône. La start-up alsacienne QPerfect commercialise sa technologie pour l'informatique quantique. De nouveaux tiers-lieux et territoires d’industrie dans l’Est. Dijon Métropole s’engage à construire près de 5.000 logements sociaux en trois ans. Volotea lance la ligne de service public Strasbourg-Berlin
• Velux lance son investissement de 40 millions d’€ en Haute-Saône
Les dirigeants internationaux et locaux de Velux ont procédé, ce 9 novembre, à la cérémonie de pose de première pierre de l’extension de l’usine de Marnay (Haute-Saône) du célèbre fabricant danois de fenêtres, stores et volets roulants. La construction et l’équipement matériel du nouveau bâtiment de 10.000 m2 représente un investissement de 40 millions d’€, annoncé en mai dernier dans le cadre du plan gouvernemental « Choose France ».
Opérationnel début 2025, et recouvert de 3.000 m2 de panneaux photovoltaïques, il s’acccompagnera de « la création de 70 emplois - conducteurs de ligne, logisticiens, techniciens de maintenance, contrôleurs qualité… » précise le groupe, soit une augmentation des effectifs de moitié par rapport aux 140 postes actuels à Marnay, l’un des quatre sites de production de Velux en France. Selon le fabricant, l’extension « répond à la demande croissante des marchés français et européens pour des solutions d’économie d’énergies et de confort thermique, tant en hiver qu’en été ». Et comme on n’est jamais mieux servi que par soi-même, l’unité s’équipera de verrières modulaires produites par le groupe. M. Noyer
• La start-up alsacienne QPerfect commercialise sa technologie pour l'informatique quantique
deux personnes de l’Université de Strasbourg. © Q Perfect
Créée en mai 2023 comme émanation du Centre européen de sciences quantiques (CESQ) de l’Université de Strasbourg, QPerfect commercialise depuis quelques jours sa technologie innovante, baptisée MIMIQ. Cet environnement numérique d’aide à la conception « permet de mimer le fonctionnement idéal d’un ordinateur quantique », explicite Sébastien Buffechoux, le directeur général de l’entreprise. QPerfect a déjà déposé trois brevets et testé sa technologie auprès d’une dizaine de clients internationaux : des entreprises qui développent des applications métiers utilisant l’informatique quantique (dans l’industrie chimique, pharmaceutique, logistique, pétrolière…) et des concepteurs de tels ordinateurs.
La start-up projette à présent de fabriquer, à partir de 2025, des jumeaux numériques, une technologie capable de représenter digitalement un objet et ainsi d’accélérer son cycle de production. L’an prochain, QPerfect a programmé une levée de fonds de 2,5 millions d’€ pour recruter – ses effectifs actuels comprennent les cinq cofondateurs et quatre collaborateurs (deux salariés et deux personnes de l’Université de Strasbourg) – et poursuivre ses développement. Depuis le 1er septembre, QPerfect est herbergée dans les locaux du nouveau CESQ strasbourgeois, inauguré le 16 octobre dernier. J. Giorgi
Avec 153.788 visiteurs, l'édition 2023 de la Foire internationale et gastronomique de Dijon a enregistré une croissance de fréquentation de 28 % sur un an, et même de 38 % à périmètre comparable de 12 jours (13 en 2022). Le rendez-vous qui s'est terminé ce 12 novembre était particulièrement attendu comme « baptême du feu » du nouvel exploitant du parc des expositions et congrès, la société publique locale Dijon Bourgogne Events. « Les visiteurs avaient le sourire, ils ont consommé et apprécié les nouveautés comme l'espace enfants dédié et le village des bières », a commenté ce lundi le maire François Rebasmen, ordonnateur de la disputée nouvelle gouvernance de la foire. Près de neuf visiteurs sur dix (87,4 %) ont déclaré souhaité revenir en 2024. Le public a attribué une note majoritaire de satisfaction de 8/10, malgré un score moyen de 5 pour les animations et des demandes d'amélioration du repérage et de la signalétique. Des points que les organisateurs souhaiteront retravailler pour l'an prochain, au même titre que la nocturne du mardi et la gestion des journées creuses au moyen de manifestations thématiques. M. Noyer.
• De nouveaux tiers-lieux et territoires d’industrie dans l’Est
Près d’un quart (19 sur 82) des nouveaux « tiers-lieux » reconnus par l’Etat se situent en Bourgogne-Franche-Comté ou dans le Grand Est. La composition de la nouvelle vague des lauréats de ces « Fabriques de territoire » - le nom du dispositif national de soutien à raison de 50.000 € par site – a été dévoilée mercredi dernier. Elle comprend notamment le MatternLab à Sochaux, le Lab’Aux de Semur-en-Auxois (Côte-d'Or), La Fraternelle à Saint-Claude (Jura), « Au Petit Paris » à Saint-Dizier (Haute-Marne) ou encore, dans la Meuse, le pôle coopératif de Revigny-sur-Ornain et celui d’Ecurey autour de la construction durable.
Pour cette nouvelle série venant compléter les 300 sites déjà soutenus depuis 2021, la couverture territoriale avec des secteurs pas encore pourvus en tiers-lieux labellisés ainsi que la « dimension productive » de ceux-ci ont formé les critères déterminants. Par ailleurs, les 183 « Territoires d’industrie » nouveaux ou confirmés ont été annoncés à la suite de leur assemblée générale tenue à Chalon-sur-Sâone la semaine dernière. Ce « temps II 2023-2027 » comprend neuf lauréats en Bourgogne-Franche-Comté (*) et 21 dans le Grand Est, dont en Alsace Colmar Centre-Haut-Rhin, l’Alsace du Nord et l’Alsace centrale. M. Noyer
• Dijon Métropole s’engage à construire près de 5.000 logements sociaux en trois ans
Le ministre délégué au Logement, Patrice Vergriete a signé, jeudi 9 novembre, la première convention territorialisée de France pour l'habitat social avec François Rebsamen, président de Dijon Métropole. Annoncée lors du congrès national HLM début octobre, la nouvelle politique gouvernementale se veut volontariste et pragmatique. « Je me fiche des combats théoriques et abstraits nationaux, il faut être près des territoires lorsque l’on parle des logements sociaux », a déclaré le ministre ce jeudi. Durant la période 2024-2026, la métropole dijonnaise s’engagera à construire 4.800 logements sociaux, soit 1.600 par an - sans préciser à ce stade leur localisation - sachant qu'on recense dans la ville-centre environ 10.000 demandes non satisfaites (4.000 relogements, et 6.000 premiers emménagements).
Trois dynamiques expliquent la crise que traverse la construction de logements neufs : le renchérissement du foncier, l’inflation qui augmente les coûts de construction, et la hausse des taux d’intérêt. Aujourd’hui, nombre de programmes immobiliers sont suspendus dans l’attente d’une amélioration de leur équation économique. « Je dis à tous les acteurs, allez, maintenant on recommence à construire pour les Français qui ont besoin de logements. Il reste des financements d’État, et parfois, il suffit de petits ajustements pour modifier l’équation économique des programmes immobiliers : renégocier le prix du foncier, rééquilibrer les différents produits immobiliers proposés, etc », a conclu le ministre délégué. A. Morel
• Volotea lance la ligne de service public Strasbourg-Berlin

Volotea, la principale compagnie opérant à l’aéroport de Strasbourg-Entzheim (Bas-Rhin), va assurer la liaison vers Berlin à partir du 20 novembre, dans le cadre d’une délégation de service public. Elle a été retenue par l’Etat (direction générale de l’Aviation civile) pour exploiter cette liaison selon le dispositif propre à la métropole alsacienne, en vertu de son « contrat triennal Strasbourg capitale européenne » qui garantit à l’opérateur le comblement du déficit en cas de non-rentabilité. Le nouveau vol en direction de l'aéroport de Berlin-Brandebourg offrira une capacité annuelle de 40.000 sièges, les lundis et jeudis à bord d’un Aurbus A 320. La capitale allemande s’inscrit ainsi dans les 29 destinations de Volotea depuis Entzheim, dont la compagnie espagnole a représenté les deux-tiers du trafic de 930.000 passagers l’an dernier. M. Noyer
(*) Alliance Luxe et Précision (Doubs), Auxois-Morvan, Bourgogne Industrie, Grand Chalon, Grand Dole, Haut-Jura, Nevers Val-de-Loire, Nord Franche-Comté, Vosges saônoises et Yonne industrielle