Velux, Prysmian, Iveco, tiercé gagnant des investissements Choose France en Bourgogne-Franche-Comté…et Knauf, Sias et Mars dans le Grand Est. Ineos Inovyn et HyMove s’allient pour faire rouler des camions à l’hydrogène jurassien. Le contournement de Châtenois mis en rade par la justice en Alsace. À Besançon, Amphenol FCi teste la solution de covoiturage de Colleag. Wattwiller se lance dans les eaux gazeuses.
• Velux, Prysmian, Iveco, tiercé gagnant des investissements Choose France en Bourgogne-Franche-Comté…
Trois dossiers en Bourgogne-Franche-Comté figurent parmi les 28 entreprises à l’origine des 13 milliards d’€ d’investissements en France dévoilés ou confirmés lors du sommet Choose France lundi. En Haute-Sâone, le fabricant danois de fenêtres Velux va étendre le site KH-SK de volets roulants de Marnay pour 40 millions d’€ par la construction d’une unité supplémentaire de production (15.000 m2 en fabrication et stockage pour 15 millions d’€, complétés des équipements intérieurs). Attendue en 2025, elle doit augmenter les effectifs locaux de moitié, en ajoutant 70 créations de postes aux 140 actuels et « répondre à la demande croissance des clients européens en matière d’économies d’énergie et de confort thermique », selon le groupe. Par ailleurs, le constructeur Iveco va répartir 115 millions d’€ entre le site FPT Industrial de Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire) et Annonay (Ardèche) pour le développement d’une gamme de bus électriques et à hydrogène. L’unité bourguignonne de quelque 1.100 salariés sera chargée du développement et de la fabrication des moteurs. Quant à l’Italien Prysmian, il donne un nouveau coup d’accélérateur à son usine de câbles électriques de Gron (Yonne), déjà bénéficiaire d’investissements récents. Elle va recevoir 66 millions d’€ et créer 60 emplois (450 actuellement) pour augmenter la production, en application surtout d’un important contrat en Allemagne de liaison entre des parcs éoliens off-shore en bord de mer et les installations de raccordement électrique à l’intérieur du pays. M. Noyer
• … et Knauf, Sias et Mars dans le Grand Est

Outre Holosolis et ses 710 millions d’€ d’investissements à Hambach (Moselle), quelque 160 millions d’€ vont se répartir dans le Grand Est à la suite des annonces de Choose France. En Alsace, le groupe américain Mars Wrigley pilier local de l’industrie agroalimentaire renforce ses sites – barres glacées à Steinbourg, M&M's à Haguenau, chewing-gums à Biesheim et aliments pour animaux à Ernolsheim-sur-Bruche – en injectant au total 35 millions d’€ dans leur modernisation. Le Coréen Sias confirme l’implantation d’une unité de préparation de plats de son pays (70 emplois) à Wisches sur la friche de l’usine Delpierre. A Illange (Moselle), Knauf valide l’extension pour 100 millions d’€ de son usine d’isolants en laine de roche pour le bâtiment. M.Noyer
• Ineos Inovyn et HyMove s’allient pour faire rouler des camions à l’hydrogène jurassien

Début mai, le groupe Ineos Inovyn de production de PVC (4.200 salariés, chiffre d'affaires de 4,5 milliards d’€) a annoncé la construction d’unités de purification et de compression d’hydrogène sur son site de Tavaux (Jura). Employant 780 salariés, le complexe chimique recourt en effet à l’électrolyse d’eau salée, un process qui génère 10.000 tonnes d’hydrogène fatal par an. L’objectif de ces investissements futurs - dont le montant reste confidentiel – consiste à alimenter en hydrogène « fiable et de haute qualité » un nouveau réseau de distribution pour le transport lourd déployé par HyMove. Cette jeune société, créée en 2022, est une joint-venture entre la PME parisienne IntHy (40 salariés, chiffre d’affaires non communiqué) née en 2021 de l’absorption de l’entreprise dijonnaise Rougeot Energie, et l’électricien suisse Alpiq. Cette association entre la filiale du géant britannique de la pétrochimie Ineos et HyMove devrait se concrétiser à partir de 2026, à l’échelle de la région Bourgogne-Franche-Comté. Et pour compléter l’écosystème énergétique jusqu’à son usage final, Hy Way, une seconde coentreprise entre IntHy et Alpiq, devrait proposer une offre de camions à hydrogène « clé en main » aux entreprises de logistique locales souhaitant réduire leur empreinte carbone. E. Prompt
Le tribunal administratif de Strasbourg a porté, le 12 mai, un coup d’arrêt au chantier du contournement routier de Châtenois (Bas-Rhin). Il a annulé l’autorisation préfectorale sur le volet biodiversité du projet et ordonné par ce fait la suspension des travaux, ainsi que la réalisation d’études supplémentaires sous huit mois. « Il va plus loin que les conclusions de la rapporteuse publique qui proposait la régularisation de l’autorisation », souligne Alsace Nature. A l’origine du recours, l'association parle d’un « signal fort », même s’il arrive tardivement, à six mois de la livraison de ce projet de 60 millions d’€ pour 5 km, qui a été entamé en 2019. Le jugement n’en contrarie pas moins fortement le maître d’ouvrage la Collectivité européenne d’Alsace (ayant pris la suite de l’Etat dans le cadre du transfert de gestion de routes nationales). Elle parle d’une « décision incompréhensible » au regard des mesures environnementales prises (55 hectares de compensation, le double des emprises de la nouvelle route) et affiche la facture : « surcoût immédiat de 1 million d’€, plus 250.000 € par mois d’arrêt .» Le contournement vise à sortir de la commune de Châtenois un trafic quotidien de 20.000 véhicules au sortir de l’A 35 en direction du tunnel de Sainte-Marie-aux-Mines. M. Noyer
• À Besançon, Amphenol FCi teste la solution de covoiturage de Colleag

Depuis début mars, les 300 salariés du fabricant de connecteurs Amphenol FCi Besançon sont invités à utiliser l’application de covoiturage développée par la start-up bisontine Colleag pour les trajets domicile-travail. Le réseau La Fayette Entreprises – qui fédère 35 employeurs du parc Lafayette - se trouve à l’initiative de cette expérimentation. « Nous sommes sur une zone d’activités mal desservie par les transports et difficile d’accès. Cela entrave la qualité de vie des collaborateurs et complique le recrutement. Nous essayons donc de trouver des solutions rapides et concrètes en matière de mobilité », justifie Salomé Roche, la présidente de l’association. Première entreprise du parc à tester l’outil de Colleag, Amphenol FCi profite d’un abonnement à prix réduit grâce à la participation financière du réseau. Et pour encourager le covoiturage de ses collaborateurs, l’industriel a décidé de prendre en charge le coût du trajet, soit 2 € par passager transporté, versé aux conducteurs. Le déplacement devient ainsi gratuit pour les passagers. Les premiers retours d’expérience sont prometteurs : 20 % des salariés d’Amphenol FCi ont déjà créé un profil sur la plateforme numérique et plus de 300 trajets domicile-travail ont été partagés. « L’expérimentation avec prise en charge de l’entreprise démontre la faisabilité de cette solution, notamment auprès des collectivités qui ont la possibilité de proposer des incitations financières au covoiturage », estime Pierre-Emmanuel Baud, le fondateur de Colleag (7 salariés). E. Prompt
• Wattwiller se lance dans les eaux gazeuses

Filiale du groupe belge Spadel, la société des Grandes Sources de Wattwiller vient de lancer deux eaux gazeuses déclinées en deux pétillances, finement (verte) et fortement (rouge). Elles ont fait leur apparition dans les rayons de la grande distribution (Carrefour, Leclerc, Auchan, Casino...) depuis ce mois de mai. « La nouvelle Wattwiller pétillante est le résultat de deux ans de recherche-développement », explique Julian Schmitt, responsable marketing. Ce lancement s’accompagne en effet d’un bouchon ouverture facile, d’une bouteille redessinée avec des ajouts de gravure et d’un nouveau décor sur les films et les étiquettes, reflets de l’image « premium qui colle à l’ADN de la marque. » Wattwiller affiche un bon début d’année avec une croissance de ses volumes de 14 % sur un marché des eaux minérales naturelles en recul de 8%. La marque se positionne même comme deuxième contributrice à la croissance du marché des eaux minérales naturelles. Des résultats de bon augure pour son arrivée sur le segment des eaux gazeuses. « L’offre Wattwiller plate répond à une demande de consommateurs soucieux d’acheter de manière plus responsable. Une telle oofre n’existe pas encore au rayon des eaux gazeuses », explique Julian Schmitt. Depuis 2020n la marque affiche un bilan 100 % neutre en carbone sur la totalité du cycle de vie de ses produits. La société des Grandes Sources de Wattwiller emploie 56 salariés, a réalisé en 2022 un chiffre d'affaires de 19 millions d'€ résultant de la vente de 78 millions de litres d’eau. J.Giorgi