L'usine Stellantis de Mulhouse envisage la géothermie pour s'alimenter en énergie. EDF investit 120 millions d’euros pour sécuriser sa production hydraulique à Vouglans (Jura). L’Aria Alsace défend la juste valorisation des produits de l’agroalimentaire. Le Bourguignon SEB rachète le maître suisse de l'émulsion.

 

L'usine Stellantis de Mulhouse envisage la géothermie pour s'alimenter en énergie

Le groupe Stellantis a annoncé ce mercredi 31 mai la conclusion d'un accord avec Vulcan Energy en vue de recourir à la géothermie profonde comme source d'alimentation de son usine de Mulhouse (Haut-Rhin).  « Ce projet pourrait contribuer à combler une part significative des besoins énergétiques annuels du site dès 2026», annoncent dans un communiqué commun les deux partenaires. Ceux-ci se connaissent bien : Stellantis est devenu, l'an dernier, actionnaire de référence de Vulcan Energy et a signé avec cette société d'origine australienne deux accords pour la fourniture en hydroxyde de lithium pour les batteries électriques ainsi que pour un projet d'énergie renouvelable pour l'usine Opel de Rüsselheim en Allemagne. Dans le cas de Mulhouse, une étude de faisabilité va être lancée. Elle évaluera également le potentiel de production de lithium aux environs, suite à la demande de licence exclusive qu'y a déposé Vulcan Energy. La jeune société étend ainsi au sud de l'Alsace ses recherches et développements dans la région géothermique transfrontalière du Rhin supérieur, où elle a racheté une centrale (à Insheim en Rhénanie-Palatinat) pour en extraire la saumure de lithium et la transformer en hydroxyde dans une prochaine unité près de Francfort. M.Noyer

 

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• EDF investit 120 millions d'€ pour sécuriser sa production hydraulique à Vouglans (Jura)

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La nouvelle turbine-pompe sera installée sur le site du barrage hydroélectrique du lac de Vouglans. © Karcher

 
Le groupe EDF soumet à enquête publique jusqu’au 19 juin le dossier d’une nouvelle « turbine-pompe » qu’il compte mettre en service en 2029 sur le site du barrage de Vouglans (Jura). Cette installation doit ainsi assurer à la fois un turbinage classique de l’eau pour produire l’électricité et un pompage : puiser l’eau dans le lac en aval de Coiselet en période de basse demande d’électricité pour la remonter au barrage du Saut-du-Mortier puis la faire redescendre au barrage de Vouglans, soit un dénivelé de 130 mètres. La ressource sera ainsi stockée sleon un volume équivalent à la consommation annuelle d'électricité de 81.000 habitants, de sorte à répondre à un pic de consommation ou se prémunir des effets d’une sécheresse. La trubune-pompe déploiera une puissance de 16 mégawatts. L’ensemble des équipements liés à ce procédé va représenter un investissement de 120 millions d’€. Ils prendront place précisément au niveau de la retenue du Saut-Mortier, le long de l’Ain. Les travaux préparatoires sont prévus en 2024, avant la construction proprement dite attendue à partir de 2025. M.Noyer

 

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• L’Aria défend la juste valorisation des produits de l’agroalimentaire

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Les représentants de l'association des industires agroalimentaires d'Alsace se sont réunis en assemblée générale le 25 mai. © Aria


La renégociation des prix avec la grande distribution s'effectuera au cas par cas, a affirmé l'Association régionale des industries agroalimentaires d'Alsace (Aria), lors de son assemblée générale le 25 mai dernier à Strasbourg. Son président, Sébastien Muller, a rappelé que lors de la hausse des coûts des matières premières en 2021, les entreprises de l’agroalimentaire l'ont répercutée de manière mesurée, et de même lors de la flambée de l’énergie en 2022. « Nous avons pris sur nos marges. Mais aujourd’hui, alors que certains cours mondiaux baissent, nous ne pouvons pas répercuter cette diminution tout de suite. Quand cela sera possible, les entreprises joueront le jeu », assure-t-il. Car certains acteurs du secteur se sont engagés sur plusieurs mois, voire plusieurs années avec leurs fournisseurs de matières premières et d’énergie. Pour de nombreuses PME, il serait donc impossible de consentir à des efforts supplémentaires sans mettre en question leur pérennité. 

L’Alsace reste le territoire où les habitants consomment le plus de produits locaux. D’après une étude NielsenIQ, parmi les dix marques régionales les plus consommées en France, trois d’entre elles sont alsaciennes: Pierre Schmidt Stoeffler (tartes flambées), Alsace Lait et Arthur Metz (vin). L’Aria souligne mener également des réflexions collectives autour d'enjeux prégnants pour l'avenir du territoire et des industries agroalimentaires : consommation d'eau et d'énergie et objectif de zéro artificialisation des sols d'ici à 2050. J.Giorgi 

 

Le Bourguignon SEB rachète le maître suisse de l'émulsion

Le groupe SEB boucle une nouvelle croissance externe. Il acquiert Pacojet, une PME familiale suisse (30 salariés, chiffre d’affaires de 24 millions d’€ en 2022) qui a donné son nom à l’équipement culinaire qu’elle a conçue, un émulsionneur ultra-rapide (en 90 secondes) de sauces, purées, mousses et farces, qualifié par SEB de « révolutionnaire » et « plébiscité par les chefs depuis trente ans. » Le groupe de petit électroménager, au chiffre d’affaires 2022 proche de 8 milliards d’€ et dont les sites bourguignons sont installés à Selongey et Is-sur-Tille en Côte-d’Or, avait déjà mis la main l’été dernier sur l’Espagnol Zummo leader mondial des appareils à jus de fruits, puis sur le fabricant italien de machines à cafés La San Marco. M.Noyer

 

• Toolib, un mois de mai florissant pour la start-up dijonnaise de l’handi-tech

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Toolib met en relation des particuliers louant leur logement adapté à des personnes qui en ont temporairement besoin. © Toolib


Début mai, la start-up Toolib basée à Dijon, a signé une convention avec des professionnels de location de matériel adapté (professionnels du loisir, clubs de sport ou encore structures de matériel adapté). L’entreprise qui gère une plateforme en ligne de location de logements adaptés se dote ainsi d’une carte complémentaire pour proposer de nouveaux services. Un autre partenariat est venu combler le directeur Guillaume Boulaton : Toolib travaille dorénavant avec Wheeliz, plateforme de véhicules adaptés en ligne, gérée par APF Entreprises, structure d'aide à l'insertion professionnelle des personnes en situation de handicap. Il s'agit d'une stratégie gagnant-gagnant, selon le dirigeant de la start-up : « APF Entreprises utilise la compréhension numérique de Toolib pour l’appliquer aux besoins des véhicules, à terme, cela aboutira à un service croisé où les locations d’appartements de Toolib pourront apparaître sur le site internet d'APF Entreprises. »  En outre, la start-up dijonnaise est sur le point de signer une convention avec une chaîne hôtelière pour l’accessibilité des chambres d’hôtel. De quoi satisfaire aussi les BFC Angels qui ont soutenu financièrement Toolib à son démarrage. S.Dolidze

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