GE supprime 146 postes à Belfort. BFC Croissance participe à l’augmentation de capital de Silmach à Besançon. 80 embauches et 20 millions d’€ d’investissement sur le site PSA de Vesoul. L’industrie et le BTP, premiers recruteurs en Bourgogne-Franche-Comté. Les lunettes blanches de Polnareff, le trésor de Fidela. Gaussin signe avec Siemens. Pascal Vairac, nouveau directeur de l’ENSMM. Régis Roche, nouveau directeur général du Pôle Microtechniques.

• Suppressions de postes chez GE : les élus de Belfort interpellent le gouvernement

Décidément les 146 suppressions de postes dans la division Alstom Power Systems de GE (General Electric) ne passent pas chez les élus belfortains. Damien Meslot, maire de Belfort et président du Grand Belfort, Florian Bouquet, président du Conseil départemental du Territoire de Belfort et les parlementaires Cédric Perrin, Ian Boucard et Michel Zumkeller interpellent le gouvernement.
L’Américain GE qui s’était engagé à créer 1.000 emplois en France en reprenant la partie énergie d’Alstom (4.400 salariés au total), loin de tenir sa promesse, engage un plan de départs volontaires concernant 146 postes (sur les 470 annoncés par le groupe en France). Les cinq élus du Territoire de Belfort demandent au gouvernement que les 52 millions de pénalités pour non-respect des engagements du groupe américain soient réinvestis sur le site de Belfort pour « favoriser une diversification des activités, notamment dans l’aéronautique, suite à une rencontre avec un acteur du secteur. » Ils demandent aussi à Bruno Le maire, ministre de l’Économie et des Finances, de bien vouloir les recevoir.
Le 30 octobre dernier, General Electric avait annoncé une perte trimestrielle record de 22,8 milliards de dollars, due à 22 milliards de dépréciations d'actifs en grande partie liées à Alstom. D.H.

 

• BFC Croissance participe à l’augmentation de capital de Silmach à Besançon


silmachlcheviet
Contrôle d’un bloc moteur "Power Mems », concu par Silmach pour alimenter les montres qui seront fabriquées àBesancon, dans les locaux de Timex. © Laurent Cheviet.

Pionnier des technologies Mems (micro-electro-mechanical system), SilMach à Besançon, augmente son capital social pour accompagner l’industrialisation de son micro-drône pour les moteurs de montres à quartz, en collaboration avec Timex. Pour porter ses micromoteurs sur le marché de l’horlogerie, la société  installée à Temis à Besançon, avait créé en avril 2018 un joint-venture avec l’américain.
BFC Croissance et Innovation est le premier intervenant d’un tour de table de 900.000 €. La société de capital investissement de la Banque Populaire Bourgogne-Franche-Comté apporte 500.000 € en fonds propres, ce qui représente 4,26 % du capital de la société dirigée par Patrice Minotti. D’autres banques régionales sont à ses côtés à travers leurs sociétés de capital investissement : la Caisse d’Épargne Bourgogne-Franche-Comté et le Crédit Agricole.
« Nous avons détecté un gros potentiel sur un marché en devenir, avec une technologie de pointe », commente Bruno Guérin, directeur des participations chez BFC Croissance. Comme le veut le capital investissement, le nouvel  actionnaire est destiné à « sortir » au bout de 5 ans, lorsque le marché de l’industriel sera sinon mature, au moins bien développé. C.P.

 

cciapprentissage

 

• 80 embauches et 20 millions d’€ d’investissement sur le site PSA de Vesoul

psavesoul
Postes de picking dans le centre de pièces détachées de PSA à Vesoul. © PSA.

Le programme Evolus se poursuit à Vesoul, sur le site mondial de pièces détachées du groupe PSA qui avait fait parler de lui en juin 2018 au moment de la signature de son « accord de compétivité ». Cet accord, signé par trois syndicats et dénoncé par la CGT, validait une hausse du temps de travail de 7,8% pour une augmentation de salaire de 3,1%. Il est entré en vigueur en septembre 2018, alors que le site était en pleine effervescence avec le déploiement de son programme Evolus, lancé en 2016 et visant le doublement de la productivité.
La hausse de compétitivité serait effective et, selon nos informations, serait directement liée à l’arrivée, à Vesoul, de l’activité de stockage et vente de pièces Opel auparavant réalisée sur le site de Gonesse (Val d’Oise). Le site de Vesoul gère désormais 18.000 références supplémentaires et 80 embauches sont programmées sur trois ans, dont 30 ont déjà été réalisées depuis septembre 2018. Quant au programme d’investissement de 20 millions d’€ annoncé dans le cadre de l’accord de compétitivité, il devrait démarrer dès 2019 avec une première tranche de 9 millions d’€. M.C.

L’industrie et le BTP, premiers recruteurs en Bourgogne-Franche-Comté

Parmi les cinq secteurs (dans l’ordre) qui recrutent le plus en Bourgogne-Franche-Comté, l’industrie recherche en priorité des techniciens de maintenance (salaire médian : 25 000 € bruts), le BTP des maçons (21 800 € bruts), le commerce des commerciaux (32 500 € bruts), la santé des infirmiers (30 000 € bruts) et le transport routier des conducteurs (20 000 € bruts).
Dans la région en 2018, selon le site de recrutement Jobijoba (*), l’industrie a mobilisé 20,76 % des offres, le BTP, 11,54 % et le commerce, 9,63%.
(*) Cette étude a été réalisée sur la base de 8 millions d’offres d’emploi recueillies et analysées entre le 1er janvier et le 28 décembre 2018 par Jobijoba.

 BPBFC



• Les lunettes blanches de Polnareff, le trésor de Fidela

lunettespolnareff
Le « trésor » découvert par le patron de Fidela à l’occasion du déménagement de l'entreprise de Morteau à Saint-Laurent-en-Grandvaux : un stock d’une trentaine de montures des lunettes de Michel Polnareff, dessinées par l’opticien parisien des stars Pierre Marly. © Fidela.

Lorsqu’il avait repris la société Fidela, en décembre 2016, Lucas Gros, le directeur général de Traction Production, savait qu’il lui faudrait un jour quitter les locaux historiques de cette entreprise lunetière installée en plein cœur de Morez (Jura). La famille Lamy, qui l’avait fondée, souhaitant les récupérer. 
Le déménagement pour de nouveaux locaux dans la petite ville voisine de Saint-Laurent-en-Grandvaux a eu lieu fin décembre 2018, et c’est en vidant l’usine que fut découvert le trésor : un vieux stock d’une trentaine de montures des lunettes dites « Télésol » de Michel Polnareff, dessinées par l’opticien parisien des stars Pierre Marly, en blanc, comme le chanteur mais aussi en vert, rose, violet… et autres couleurs en vogue dans les années 70.
« Un tiers d’entre elles étaient marquées Pierre Marly, pour les autres j’en ai mis quelques-unes en vente dans nos boutiques parisiennes et elles ont toutes trouvé preneur », raconte Lucas Gros. « J’ai ainsi fait connaissance avec tous les présidents des fan-clubs de Polnareff ! » 
Dans les trouvailles également, les lunettes de Jacques François dans « Le Père Noël est une ordure », fabriquées aussi à Morez…
Un joli coup de projecteur pour Fidela qui, deux ans après sa reprise, « se porte plutôt pas mal », indique le dirigeant, avec un premier bilan bénéficiaire en 2018 et une hausse des ventes de 10%. M. C.

LCRDijon

 

• Le fabricant de véhicules autonomes Gaussin signe avec Siemens

gaussin
Un exemple de véhicules ATT (Autonomous Airport Transporter) de Gaussin dédié aux transports des bagages dans les aéroports. © Gaussin.

L’accord exclusif signé fin 2018 entre l’entreprise Gaussin Manugistique, basée à Héricourt (Haute-Saône), et Siemens Postal Parcel & Airport (SPPAL), porte sur la commercialisation mondiale des véhicules autonomes de Gaussin dans les aéroports où SPPAL exploite ses systèmes de manutention de bagages. L’objectif, pour les deux partenaires, est d’offrir une solution unique de manutention de bagages.
« Une avancée prometteuse » pour Christophe Gaussin, et surtout un accord très intéressant puisqu’il lui ouvre les portes de 16 des plus importants aéroports de passagers dans le monde et de 6 des 10 premiers aéroports de cargo. Pour ces deux secteurs, Siemens gère 19 millions de tonnes de marchandises par an. La société d’ingénierie franc-comtoise, qui a développé un savoir-faire dans les solutions de véhicules autonomes, est cotée sur le marché Euronext depuis 2010. M.C.

 

regisroche• Les défis 2019 du nouveau patron du pôle Microtechniques  

Nommé fin 2018 à la direction générale du Pôle Microtechniques, en remplacement de Pierre Vivien, parti vers d’autres horizons, Régis Roche a un joli programme pour 2019 : en attendant la confirmation, imminente, de la « re-labellisation » du pôle pour un an renouvelable, l’ancien dirigeant-cofondateur de Stemcis, une entreprise biotechnologique bisontine intégrée au groupe DMS depuis 2015, met toute son énergie à booster les secteurs marchés. 

Celui de la santé, qu’il connaît bien, passant par le développement du cluster Innov’Health et, surtout, par le rapprochement avec le pôle francilien Medicen, condition sine qua non du renouvellement de la labellisation ; et celui de l’aéronautique, avec son cluster AeromicroTech travaillant en lien avec le Gifas, et qui compte un acteur de poids : l’usine Safran de Besançon.
En tant que dirigeant de Stemcis, Régis Roche était déjà très impliqué dans le pôle avec Propulseur, l’outil des start-up qu’il avait contribué à créer et à animer. 
Homme de réseaux, ce docteur en biologie cellulaire passé par des laboratoires de Marseille et de l’Ile de la Réunion était arrivé à Besançon pour se rapprocher d’entreprises biomédicales partenaires. Il dispose d’ailleurs d’un atout maître : pour les avoir testées, il connaît toutes les étapes de la création d’entreprises innovantes. M.C.

pascalvairac• Pascal Vairac, nouveau directeur de l’ENSMM de Besançon

L’École Nationale Supérieure de Mécanique et des Microtechniques (ENSMM) de Besançon aura, à compter du 26 janvier et pour cinq ans, Pascal Vairac comme un nouveau directeur. Il succède à Bernard Cretin qui a fait deux mandats. Ce cinquantenaire est docteur en Sciences pour l’ingénieur à l’Université de Franche-Comté. D’abord attaché temporaire d'enseignement et de recherche (A.T.E.R.) de cette université, puis à l’ENSMM, il devient ensuite maître de  cette même école. Pascal Vairac décroche en 2002 le diplôme d’habilitation à diriger des recherches et accède deux ans plus tard à la qualification de professeur des universités.
Très impliqué dans plusieurs instances scientifiques et pédagogiques, l’enseignant est aussi « très proche des élèves », via la création de travaux pratiques innovants, de modules complets ou encore d’options de 3ème année. Depuis 2007, il est directeur adjoint d’un département de recherche au sein du laboratoire FEMTO-ST et depuis 2009 directeur adjoint de l’ENSMM, en charge de la recherche et de la valorisation. Pascal Vairac est l’auteur de 123 publications dans des revues internationales dans les domaines des microscopies à champ proche, de l’instrumentation des microsystèmes et de la micro-nano caractérisation multiphysique par méthodes dynamiques. D.H.

Commentez !

Combien font "3 plus 3" ?