MICROTECHNIQUES/BESANÇON. Deux événements en fin de semaine dernière à Besançon confirment la vocation de la cité comtoise dans le domaine des microtechniques.
L’inauguration des nouveaux locaux de Femto-ST (Franche-Comté Electronique Mécanique Thermique Optique – Sciences Technologies), puis l’assemblée générale du Pôle de compétitivité des microtechniques.
Avec la volonté de s’étendre progressivement à la Bourgogne, cette association d’entreprises, d’organismes de recherche et d’écoles concentre ses projets de recherche et développement sur la santé connectée et l’aéronautique.

 

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Les microtechniques peuvent être présentes dans n'importe quel objet de la vie quotidienne. Ici, matériel de restauration chez Polycaptil. ©Polycaptil.

 

Chaque chose en son temps… il n’y a pas encore de Bourguignon au conseil d’administration du Pôle des Microtechniques, mais les sept premiers adhérents ont rejoint les 145 entreprises, laboratoires de recherche et écoles du pôle de compétitivité créé il y a maintenant dix ans à Besançon, autour de ses savoir-faire hérités de l’horlogerie.


Le laboratoire dijonnais d’analyses industrielles Filab ainsi que I.R.S.A, une TPE de la Nièvre, spécialisée dans les matériels de test et de mesure, ne rallient pas le Pôle des Microtechniques uniquement pour cause de réforme territoriale qui a marié la Franche-Comté et la Bourgogne.


Mais en raison de la nouvelle feuille de route du Pôle axée sur la santé et l’aéronautique. Deux clusters concrétisent d’ailleurs ces choix au sein du pôle, Innov’Health qui fédère des compétences dans la santé et Aeromicrotech, ensemble d'entreprises qui ont un savoir-faire à vendre dans l’aéronautique et le spatial.

 

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La quête du label French Tech dans le domaine du biomédical et des biotechnologies réunit des fabricants de dispositifs médicaux et entreprises du médicament des deux régions.

 

Etienne Boyer, le président du Pôle des Microtechniques, qui tenait l’assemblée gérante annuelle, vendredi 1er juillet à Besançon, espère dès la fin juillet, une réponse positive de labellisation du projet positionné sur la médecine du futur - l’un des neufs appels à projets du gouvernement -, en particulier la santé connectée.


Aeromicrotech officiellement lancé le 28 septembre

 

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Héritière du savoir-faire horloger, Micro-Mega est spécialisée dans les outils d’endodontie. ©Micro-Mega.

 

La toute jeune grappe d’entreprises Aeromicrotech sera quant à elle officiellement lancée le 28 septembre à Besançon, pendant le salon Micronora, le rendez-vous incontournable des professionnels de la miniaturisation.

 

Elle concerne pas loin d’une centaine d’adhérents du Pôle qui, dans ce secteur actuellement très dynamique, peuvent apporter leurs compétences aux grands donneurs d’ordres, avionneurs et industriels de l’armement.


De quoi donner à un Pôle qui souffre d’un déficit d’image, selon le président Etienne Boyer, une nouvelle consistance autour de projets de transfert de technologies avec les incontournables chercheurs de Femto-ST (Franche-Comté Electronique Mécanique Thermique Optique – Sciences Technologies) qui apportent leurs compétences en recherche et développement aux entreprises adhérentes du Pôle.


5.300 m² pour les NanoSciences et l’Optique

 

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Dixi Microtechniques travaille pour le médical et la défense. ©Dixi.

 

Hasard du calendrier, ils venaient d’inaugurer, la veille, leurs nouveaux locaux construits par le conseil régional pour 20 millions d’€. Un bâtiment de 5.300 m² qui accueille les départements Micro NanoSciences et Systèmes, ainsi que Optique, à deux pas de ceux du Pôle, hébergé dans Temis, et du site universitaire de La Bouloie.

 

« Les microtechniques sont un domaine difficile à appréhender et qui pourtant font partie de notre vie quotidienne », expliquait Etienne Boyer. Ce monde de l’infiniment petit où l’échelle de mesure va du millimètre au micron - sachant qu’un cheveu mesure 50 microns - , est partout présent.

 

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Ce sont des connecteurs, des capteurs, des mécanismes dans les appareils électroniques, les téléphones mobiles, les robots des usines, les automobiles et les avions, les montres, les dispositifs médicaux implantables, la monétique etc.


Des compétences multisectorielles qui expliquent sans doute l’aveu des responsables du Pôle d’une défaillance en terme d’image, et pourtant appelées à innover et se multiplier. « Les composants sont de plus en plus intelligents et on en miniaturise toujours un plus grand nombre car il font économiser de la matière, de l’énergie, ajouter aux objets de nouveaux usages ».


Consolation, l’audit à mi-parcours du Contrat de Performance 2014-2018 fait état d’un budget de fonctionnement (700.000 €) maîtrisé à 16% du budget total - l’essentiel étant affecté à des projets de recherche et développement - et dont la part de financement privé progresse à 47%.

 

 

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Etienne Boyer, président du Pôle des Microtechniques. © UIMM.

Les microtechniques en Franche-Comté en bref


400 entreprises - 11.000 salariés - 1,36 milliard d’€ de chiffre d'affaires -

 

1.050 chercheurs dont 600 en recherche privée - 72 formations du CAP à ingénieur.

 

Une société d’accélération du transfert de technologie, SATT Grand Est  et une centrale de technologie, Mimento.

 

 

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