Dijon se positionne sur les énergies renouvelables. Cérémonie des voeux, à la Caisse d’Epargne Bourgogne-Franche-Comté, au Medef 21, à la CCI Côte-d'Or et à l'UIMH de Côte-d'Or. Chalon-sur-Saône redessine l’entrée sud de la ville. Briottet fait du neuf dans de l'ancien. Nominations : David Boussard chez CPage et Guillaume Deglise chez Albert Bichot. LUNC lève 5 millions d’€ en Afrique. Arnaud Montebourg ouvre une école d’apiculteurs à Dijon.
• Dijon se positionne sur les énergies renouvelables

Dijon, « capitale verte européenne » en 2021 : sous cet affichage exprimé lors de ses voeux le 11 janvier, François Rebsamen, maire et président de Dijon Métropole montre sa volonté de franchir le cap vers les énergies renouvelables. Plusieurs projets sont en route.
Une centrale photovoltaïque, en attente de validation par la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) dans le cadre de l’appel d’offres photovoltaïque CRE4, sera implantée sur l’ancien Centre d’Enfouissement Technique des déchets ménagers et déchets inertes, dont Dijon Métropole est propriétaire et gestionnaire.
EDF Energies Nouvelles devrait exploiter ce parc d’une quinzaine d’hectares et d’une puissance de 16 MWc dont l’estimation de production est estimée à 17.800 megawatteurs par an, ce qui représente la consommation d’électricité de 8.000 habitants.
Dijon veut également faire partie de l’aventure « hydrogène », source d’énergie encore aux prémices de son développement, fortement promue par le conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, et dont les avancées les plus tangibles se situent au nord de la région. Les études menées depuis 1999 par le laboratoire de recherche FC Lab à Belfort, associé au CNRS, ont débouché sur des expérimentations avec l’UTBM et le Pôle Véhicule du Futur, une flotte de véhicules de La Poste, la création de start-up comme H2SYS (générateurs à hydrogène), et à Dole, le travail sur une filière industrielle avec l’entreprise MaHyTec qui fabrique des réservoirs à hydrogènes et travaille.
La filière Hydrogène pourrait déboucher à Dijon sur l’association de l’hydrogène à d’autres sources d’énergies nouvelles (éolien et méthanisation). La société d’ingénierie Justy, filiale de l’entreprise de travaux Publics Rougeot créée en 2018, pourrait jouer un rôle majeur dans ce projet non encore mature. Il est aussi question de remplacer les bus non hybrides de Divia (Keolis), par des bus à piles à combustible.
Enfin, Dijon se positionne sur la méthanisation. Le conseil communautaire de Dijon Métropole a validé l’été dernier la création, sur le site de son usine d’incinération, d’un centre de recyclage des déchets fermentescibles en gaz afin de renforcer les performances de son réseau de chauffage urbain. C.P.
• La Caisse d’épargne Bourgogne-Franche-Comté confirme la fermeture de la direction régionale de Besançon en 2020

A leurs voeux au monde économique le 14 janvier, les dirigeants de la Caisse d’Épargne de Bourgogne-Franche-Comté ont fait trois annonces. Antoine-Sylvain Blanc, le président du conseil de surveillance passe la main fin avril à l’issue d’un mandat de 4 ans qui s’achève sur des résultats plutôt favorables malgré une baisse du chiffre d’affaires (moins 2,8% en 2018) et une réduction de la marge nette due notamment à des taux très bas. La banque mutualiste a augmenté ses encours de crédits particuliers comme entreprises avec 10,7 milliards d’€ (+ 6,5%) et gagné des parts de marché (7,58% %, un point de plus).
Le président du directoire Jean-Pierre Deramecourt souhaite quant à lui, que le climat social tendu ne décourage pas les entreprises à continuer d’investir de surcroît dans une région marquée par un « manque de dynamisme malgré quelques secteurs d’excellence. »
Il a par ailleurs confirmé le départ des 80 employés du site de Besançon vers le nouveau siège en ossature bois dans le quartier Valmy, à Dijon, lorsque celui-ci sera achevé au 1er semestre 2020. « Un bus connecté dans lequel les collaborateurs pourront travailler fera des navettes entre Besançon et Dijon», a t-il précisé.
Enfin, 2019 sera l’année des femmes qui pourrait se traduire à la banque par une meilleure parité notamment au directoire où une seule siège aujourd’hui, Isabelle Brouté, chargée des grands comptes. La banque apportera son concours à plusieurs actions de promotion de l'entreprenariat au féminin, en particulier le réseau Les Premières et les trophées des Femmes de l’Économie. C.P.
• Vœux pugnaces de Xavier Mirepoix, président de la CCI Côte-d’Or

Qu’avait avalé Xavier Mirepoix, président de la CCI Côte-d’Or, mardi 15 janvier lors de la soirée des vœux de la chambre consulaire, couplés à l’inauguration du Campus CCI Toison d’Or. L’homme avait sans doute dévoré un lion entier car il envoyait du lourd dénonçant les diktats de Bercy concernant la captation de la taxe pour frais de chambre, le discours à double langage d’Emmanuel Macron sur la décentralisation, qu'il trouve tout aussi « Jacobin » que ses prédécesseurs.
« Nous vivons la mort de l’unique système public de la représentation de l’entreprise », tançait Xavier Mirepoix, remonté comme jamais. Face à cette situation « qui étrangle lentement mais sûrement », le président de la CCI pousse ses pions : collaboration public/privé, croisement des compétences (dispositif Alizé), appui sur la métropole dijonnaise, mutualisation d’opérations avec d’autres chambres et la formation, car le réseau des chambres consulaires est le second formateur après l’éducation nationale…
… En Saône-et-Loire et en Côte-d’Or, pas moins de 4.500 personnes ont ainsi reçu une formation l’an dernier. Il y a eu, indique Xavier Mirepoix, 500 diplômés de bac à bac+5, avec 91% de taux de réussite aux examens et 90% de taux d’insertion dans les six mois. D’où la création du Campus CCI Toison d’Or, en lieu et place de l’ancien bâtiment de la chambre régionale de commerce et d’industrie de Bourgogne, pour fédérer formation continue et apprentissage. Le besoin de compétences supplémentaires, notamment dans le digital, se verra comblé à la rentrée 2019 par l’École supérieure appliquée au design et au digital. Une initiative partagée avec les CCI de Saône-et-Loire, du Doubs et de Haute-Saône. D.H.

• Vœux philosophiques pour David Butet, président du Medef Côte-d’Or

L’élu patronal de 1.900 adhérents « directs ou indirects », représentant 58.500 salariés s’est voulu sobre lundi 14 janvier pour fêter la nouvelle année. Pas de grand discours ni de déclarations choc, mais la réaffirmation appuyée que « l’entreprise est un lieu de cohésion sociale ». L’intervenant vedette ce soir-là était Charles Pépin, philosophe qui a pu à loisir, digresser sur la supposée schizophrénie du chef d’entreprise. Comme toujours avec ces hommes de lettres, on s’évade du thème initial pour réfléchir à des notions comme morale et éthique, réalité et idéalisme, choix et décision, échec et erreur, confiance et certitude, doute et angoisse. Du grand art où les mots ont un sens et donnent à construire une pensée puis un comportement. D.H.
• Vœux d’un homme heureux avec Patrick Jacquier pour l’UMIH Côte-d’Or

L’Union des Métiers et des Industries de l’hôtellerie (UMIH) de Côte-d’Or fait ses traditionnels vœux autour d’une tête de veau qui fait toujours florès dès potron-minet. L’occasion ce mercredi 16 janvier pour Patrick Jacquier, son président, de formuler les vœux d’une profession qui a eu à souffrir durement du mouvement social des « gilets jaunes ».
Et d’autant plus durement, que le secteur a un impérieux besoin de former, de recruter, d’innover comme de s’adapter. Mais ce professionnel a voulu demeurer un homme résolument « heureux », non sans distiller deux petites piques à sa manière. La première aux collectivités locales pour demander encore plus de concertation, l’autre aux pouvoirs publics afin que le 1er mai, journée férié où l’on fête le travail, puisse justement être travaillé par les cafetiers et restaurateurs et ce en toute légalité, sous réserve de payer double.
Or l’an dernier, des contrôles ont épinglé plusieurs d’entre eux sur Dijon, provoquant une vive réaction de la profession. On se dirigerait juridiquement vers un simple rappel à la loi sans amende, qui ne contente pas du tout Lionel Petitcolas, vice-président de l’UMIH, car « cela ne règle rien ». Laborieuse affaire à suivre… D.H.

• Chalon-sur-Saône redessine l’entrée sud de la ville

Lors de ses voeux à la presse le 15 janvier, Sébastien Martin, président du Grand Chalon, a confié que le permis de construire du projet de réaménagement de l’ancienne friche industrielle Freyssinet qui s’étend sur 2 hectares à l’entrée sud de Chalon-sur-Saône, allait être déposé courant février. Le groupe hôtelier Desfossey de Beaune va y construire sur la partie non inondable 4.000 m2 de bureaux et réserve un emplacement pour un éventuel hôtel. A l’origine devait s’y installer un complexe cinématographique, projet abandonné.
L’agglomération, propriétaire du site, va quant elle, aménager un parc public avec des équipements de loisirs de plein air et un parking relais de 50 places duquel partiront des navettes de bus jusqu’au centre-ville. Le volet public de l’aménagement chiffré à 1,6 million d’€ sera achevé en novembre 2019.
Les lieux se situent à deux pas du quartier Saint-Cosme, dont la dernière étape de reconversion de l’ancienne sucrerie portera, fin 2019, sur la transformation du moulin qui accueillera en 2021, la cité du numérique, où prendra place l’Institut de l’Image de l’école Arts et métiers Paris Tech qui a besoin de s’agrandir. C.P.
• Briottet devient patrimonial et innovant

Le liquoriste dijonnais qui emploie sept personnes et réalise un chiffre d’affaires de 2,3 millions d’€, commence bien l’année 2019. Labéllisé pour cinq ans fin 2018 EPV, pour Entreprise du Patrimoine Vivant, Edmond Biottet voit reconnaître son savoir-faire artisanal comme industriel. Le packaging de sa gamme de liqueurs et d’alcools, qui n’avait pas évolué depuis près de 15 ans, prend par ailleurs un coup de jeune avec une nouvelle identité visuelle. Toutes les bouteilles, de la mignonette 5 cl au magnum, en passant par la carafe 70 cl, bénéficie dorénavant d’une étiquette épurée sur fond blanc, avec juste le produit et la marque.
Sa gamme d’une soixantaine de liqueurs s’enrichit pour le marché international d’une liqueur à la fève Tonka. Elle se déguste (toujours avec modération) en fin de repas avec un mariage chocolat ou café. En cocktail, avec du whisky ou du rhum. D.H.

• LUNC lève 5 millions d'€ en Afrique
Après deux levées de fonds avortées, la start-up nivernaise LUNC a officialisé au Consumer Electronics Show (CES) qui vient de s’achever à Las Vegas, une levée de fonds de 5 millions d’€ auprès d’un pool d’investisseurs ivoiriens et la création d’une entité LUNC Africa. Celle-ci mettra en place dans les administrations de Côte d’Ivoire, des solutions de mise en relation digitale vocale et de sécurisation des transactions.
Depuis le stand Bourgogne-Franche-Comté où elle était accueillie, la jeune société a également annoncé la signature d’un contrat de distribution de ses marques au Japon. LUNC commercialise notamment un service de location temporaire de numéro de téléphone qui préserve les coordonnées de l’internaute. C.P.
• Arnaud Montebourg ouvre une école d’apiculteurs à Dijon

Grand défenseur « d’un problème de société : la disparition des abeilles mellifères qui sont nécessaires à la pollinisation », l’ancien ministre de l’Économie a inauguré le 14 janvier à Dijon, l’École des Hautes Études en Apiculture (EHEA) avec une première promotion de 12 élèves. Portée par la Société d’élevage et de repeuplement des abeilles de France (Séraf), dont Arnaud Montebourg est actionnaire à 35% aux côtés d’apiculteurs, l’école s’appuie sur un partenariat avec l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) de Dijon et Vesoul Agrocampus (Haute-Saône).
La formation financée par Pôle Emploi avec le soutien de la Région Bourgogne-Franche-Comté s’étale sur 6 mois, partagée entre cours théoriques et stages. Elle s’adresse à des personnes sans emploi et en reconversion professionnelle. Les futurs diplômés pourront rejoindre le réseau de la marque Bleu Blanc Ruche, d’origine France garantie, qu’Arnaud Montebourg a lancée en 2018.
Les apiculteurs qui commercialisent leur miel sous cette marque (en grande distribution) - au nombre de 45 actuellement - bénéficient d’un surcroît de rémunération à la condition de s’engager à augmenter leur cheptel. La ville de Dijon soutient ce projet en écho à l’implantation d'une centaine de ruches installées sur le territoire de l’agglomération, « peuplées de plus de 2 millions d’abeilles de 181 espèces différentes ». C.P.