Mars investit 70 millions d’€ pour supprimer le dioxyde de titane dans son usine de Haguenau. Le groupe pharmaceutique Lily supprime 225 postes dans son usine d’insuline. Lingenheld adopte la méthanisation sur son propre site. L’export alsacien à l’honneur. La CPME 68 et Pôle Emploi veulent agir en commun dans les PME. Un appel à dons pour rénover la maison du Docteur Schweitzer près de Munster.
• Mars investit 70 millions d’€ pour supprimer le dioxyde de titane dans son usine de Haguenau
Fabricante des billes chocolatées M&M’s avec un effectif d’environ 600 salariés, l’usine Mars de Haguenau (Bas-Rhin) va bénéficier d’un investissement de 70 millions d’€ de sa maison-mère américaine. La majorité de ce budget est alloué à l’abandon du recours au dioxyde de titane comme composant de la recette. Cet additif plus connu sous le nom E171 est dans la ligne de mire des associations de consommateurs qui le jugent dangereux du fait qu’il contient des nanoparticules. Le groupe Mars s’est engagé à le supprimer en Europe d’ici à mi-2020.
A Haguenau, le dioxyde de titane sera remplacé par de l’amidon de riz. Par ailleurs, le site de Haguenau se dote d’une ligne de production de M&M’s « mixtes » réunissant les trois variétés en chocolat, cacahuètes et riz soufflé. Mars est également implanté dans le Bas-Rhin à Steinbourg pour la production de glaces et à Ernolsheim-sur-Bruche pour les aliments pour animaux domestiques, le « pet food ». Il a fusionné avec le fabricant américain de chewing-gums Wrigley qui possède une usine à Biesheim (Haut-Rhin). M.N.
• Le groupe pharmaceutique Lily supprime 225 postes dans son usine d’insuline

La filiale Lilly France a présenté le 8 janvier à son comité économique et social (CSE) un projet de suppression de 225 postes dans son usine de Fegersheim (Bas-Rhin) d’ici à fin 2020. Basé sur le volontariat, et notamment des départs en pré-retraite, il doit faire l’objet d’une négociation courant janvier dans le cadre d’un accord de rupture conventionnelle collective. Créé par la réforme du Code de travail en 2017, ce type d’accord est une alternative au plan social sans licenciements. La direction explique sa décision par une « pression constante sur les prix et une concurrence croissante qui impacte les volumes de production. »
Parallèlement, le laboratoire pharmaceutique engage un investissement de plus de 100 millions d’€ jusqu’en 2021 pour améliorer sa productivité et introduire de nouvelles technologies, comme par exemple des produits connectés dans le traitement du diabète. Le site de Fegersheim emploie 1.400 salariés et produit principalement de l’insuline, ainsi que des hormones de croissance. Il en comptait 400 de plus en 2010. M.N.
• Lingenheld adopte la méthanisation sur son propre site

Engagée depuis plusieurs années dans la méthanisation au titre de sa diversification dans l’environnement, l’entreprise de BTP Lingenheld concrétise son premier projet en Alsace. Elle a logiquement choisi son site d’Oberschaeffolsheim (Bas-Rhin), qui accueille déjà diverses installations de recyclage et valorisation de matériaux de construction. L'unité baptisée Methamusau, en référence à Methavos, la filiale dédiée dédiée à la méthanisation, a posé sa première pierre fin 2018.
Elle entrera en service en septembre prochain, au terme d’un investissement de 12 millions d’€. Et traitera 22.500 tonnes annuelles de déchets agricoles (matières végétales, cultures intermédiaires, effluents d’élevages), de rebuts de l’industrie agro-alimentaire (épluchures de légumes, déchets de fabrication…) et de déchets verts des collectivités. Elle les transformera en biométhane pour l’équivalent de la consommation énergétique de 1.250 foyers par an. A terme, un deuxième « digesteur » est prévu pour doubler la capacité à 45.000 tonnes par an.
Lingenheld s’est spécialisé dans le processus de méthanisation par « voie sèche », le moins courant : Les déchets solides sont dégradés naturellement par des micro-organismes, alors que dans le procédé à voie humide, ils sont dilués et mêlés à des boues ou lisiers. Ce projet alsacien est le cinquième de Methavos, après Sarreguemines (Moselle), le zoo de Thoiry (Yvelines) et Marboué (Eure-et-Loir) entrés en service et celui de Fécamp (Seine-et-Maritime) également en chantier. M.N.
• L’export alsacien à l’honneur

Les CCI Alsace Eurométropole et International Grand Est ont décerné en décembre leurs traditionnels trophées annuels à des entreprises alsaciennes performantes à l’export. Biosynex, la société de tests de diagnostic rapide d’Illkirch, a remporté le Trophée Export, pour avoir en quelques années déployé un tiers de son chiffre d’affaires dans une soixantaine de pays.
La catégorie « grand export » revient aux pains d’épices Fortwenger à Gertwiller qui ont percé aux États-Unis et au Japon. Pour « l’implantation à l’étranger », la distinction revient à Alsafix, l’entreprise de fixations professionnelles de Gries, pour le démarrage en fanfare de sa filiale en Roumanie. Le fabricant de machines agricoles Kuhn est l’ « ETI (entreprise de taille intermédiaire) exportatrice » de 2018, elle qui évolue sur le terrain de jeu mondial avec 5.000 salariés et un chiffre d’affaires de près d’un milliard d’€. Le trophée « entreprise à fort potentiel » a été décerné à Technology & Strategy (conseil technologique) de Schiltigheim et le « coup de cœur » du jury est allé aux Automobiles Dangel à Sentheim. M.N.
• La CPME 68 et Pôle Emploi veulent agir en commun pour l’emploi dans les PME

La CPME 68 (Haut-Rhin) et Pôle Emploi ont signé fin décembre 2018 une convention de partenariat à Mulhouse. Les deux structures se connaissent – heureusement ! – mais elles ont souhaité formaliser, renouveler et étendre leurs relations. « Un trop grand nombre de nos adhérents ne va plus vers Pôle Emploi car ils ignorent que Pôle Emploi a changé », a déclaré à cette occasion Richard Grangladen, président de la CPME 68.
Le texte promet aux dirigeants l’accès à un contact plus personnalisé et à de nouveaux services, notamment le dispositif #VersUnMétier, sorte de job-dating privatif qui permet à un responsable de PME de présenter ses offres à un groupe de demandeurs d’emploi préalablement ciblé. Il entend dynamiser des formules qui fonctionnent, comme la préparation opérationnelle à l’emploi (POE) et la méthode de recrutement par simulation (MRS). Et met l’accent sur de nouveaux métiers en tension, comme ceux de caristes ou préparateurs de commandes, afin de détecter les meilleurs profils parmi les « sortants » de formation et ainsi, aider à trouver les perles rares et précieuses. « Nous avons par exemple des besoins dans la gestion et la protection de données, sans les moyens des groupes pour y pourvoir », cite Richard Grangladen. M.N.
• Un appel à dons pour rénover la maison du Docteur Schweitzer près de Munster

La Fondation du patrimoine et l’Association internationale pour l’œuvre du Dr Schweitzer de Lambaréné (AISL), ont lancé le 14 décembre, un appel à dons pour rénover la maison Albert Schweitzer à Gunsbach, près de Munster (Haut-Rhin). L’objectif : collecter 90.000 € afin de restructurer le musée dédié à l’un des personnages les plus célèbres du 20e siècle, pionnier de la médecine humanitaire en Afrique, Prix Nobel de la Paix. Le bâtiment, qui date de 1928, doit être remis aux normes électriques, isolé et accessible aux personnes à mobilité réduite.
Le musée fait aussi l’objet d’un projet d’extension d’environ 400 m2, pour présenter davantage d’archives et proposer un parcours d’interprétation autour des valeurs d’Albert Schweitzer. Aujourd’hui, la maison de Gunsbach rassemble 200.000 documents : objets, livres, lettres, photographies, articles de journaux, partitions, disques, enregistrements audiovisuels… L’ensemble du projet (rénovation et extension) représente un budget de 1,7 million d’€. Les travaux doivent s’achever en septembre 2019, date à laquelle le musée rouvrira ses portes au public (il est fermé depuis le 1er décembre 2018). La maison du Dr Schweitzer accueille chaque année entre 4.000 et 5.000 visiteurs. J.G.