INNOVATION/GRAND EST. Organisée par Grand E-nov simultanément à Reims, Mulhouse et Nancy, l’édition 2018 des Trophées de l'innovation du Grand Est, première à l’échelle de la grande région, a récompensé 13 entreprises. Zoom sur deux d’entre elles, basées en Alsace, Alsafix et Redberry. La première et une entreprise bien ancré sur son marché, la seconde, une start-up.

• Alsafix remplace le ciment par une mousse en polyuréthane

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Jean-Claude Roeckel, dirigeant d'Alsafix, fabricant d'outils de fixation. © Traces Écrites.

 

Par le fait d’Alsafix, le ciment n’est plus l’unique solution pour ancrer un poteau dans le sol. La PME de produits et outils de fixation basée à Gries (Bas-Rhin) a trouvé son alternative : la mousse en polyuréthane. Mélangé à un réactif, ce matériau gonfle et remplit le trou de terre dans lequel se fixe le poteau, la clôture, ou tout autre mobilier extérieur. « Le temps de prise est de trois à cinq minutes à peine », avance Jean-Claude Roeckel, le dirigeant-fondateur de l’entreprise familiale.
La solution Alsafix PPU tient dans deux bidons à mélanger. Avantages, selon l’entreprise : inutile de déplacer des sacs de 30 kilos - l’innovation pèse dix fois moins lourd -, pas besoin d’eau ni de bétonnière. « Le produit adhère mieux que le béton aux fixations en bois, en vinyle et en métal. Il est vraiment multimatériaux », poursuit le dirigeant.
L’innovation ne se niche pas dans la mousse elle-même, produit courant. Elle vient d’un réactif qui donne à la mousse des propriétés fixatrices insoupçonnées. Une fois solidifié, le liquide devient dur comme de la pierre, promet la PME. Les domaines d’application sont variés : poteaux de clôture mais aussi lampadaires de jardin, matériel de sport (buts de foot, paniers de basket, poteaux de volley…), boîtes aux lettres et claustras.
Alsafix PPU a valu à son inventrice l’un des Trophées de l’innovation du Grand Est 2018, remis le 3 décembre par Grand E-nov, l’agence régionale d’innovation. Elle prolonge une culture de la nouveauté inscrite dans ses gènes. « Nous sortons en moyenne une innovation par an, et j’en ai une dizaine dans les cartons », souligne Jean-Claude Roeckel. Fondateur de l’entreprise en 1993, il l’a portée, avec ses fils et ses équipes, à un effectif de 60 salariés pour 18 millions d’€ de chiffre d’affaires, dont 20 % à l’export. Mathieu Noyer

 

 

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• Redberry ou la traque ultra-rapide des bactéries

 

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Joseph Pierquin (à gauche), fondateur de Redberry et Jonathan Macron, directeur général.

 

A Mutzig (près de Strasbourg), Redberry a développé un appareil permettant de détecter et de compter les bactéries très rapidement. Une fois l’échantillon déposé sur une capsule, celle-ci est introduite dans la machine qui livre des visuels haute résolution. Ils sont ensuite exploités par un algorithme qui délivre un diagnostic précis sur une éventuelle contamination. Les résultats sont délivrés en 10 minutes maximum.
Un avantage concurrentiel de taille car dans les méthodes classiques d’incubation, les résultats ne sont livrés qu’au bout de 3 à 5 jours. Il existe des méthodes rapides mais, soit elles sont coûteuses et compliquées à mettre en œuvre, soit elles ne sont pas assez précises. « Le client a juste à déposer son échantillon sur une capsule et une fois la capsule dans la machine, tout est automatisé », explique Jonathan Macron, le directeur général. L’entreprise produit et assemble son équipement dans le Grand Est. Elle a fait appel au strasbourgeois Tamim Daoudi pour le design de la machine.
Joseph Pierquin a créé en en mai 2017 cette start-up qui emploie aujourd’hui 4 salariés (dont un apprenti). L’objectif en 2019 est de démarrer la commercialisation de sa technologie. Pour commencer, sur le marché pharmaceutique. Dans un second temps, l’agroalimentaire, le secteur de l’eau (potable, de baignade, de process) et les cosmétiques. La société doit d’abord adapter sa machine aux détections spécifiques. La bactérie e-colis sera la première, puis la salmonelle et la légionelle.
« A l’heure des grands scandales sanitaires, la maîtrise du risque est un enjeu important pour les entreprises pour leur image et leur business. Le marché est mondial et dépasse le milliard d’€.» Redberry démarre  par les marchés français et européen. D’ici à 2020, le chef d’entreprise prévoit également de lever 1,5 million d’€ pour le développement de l’équipement et son industrialisation.
Premier prix des trophées de l’innovation Grand Est dans la catégorie start-up, le 3 décembre dernier, Redberry a également obtenu le premier prix au concours Yago Talents d’entrepreneurs.  Julie Giorgi

 

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Les 11 autres lauréats des Trophées de l’innovation du Grand Est


• Bioserenity : vêtements connectés pour surveiller les patients ayant des pathologies chroniques.

Defymed : dispositifs médicaux implantables pour un traitement physiologique et pour l’amélioration de la qualité de vie des patients
• Gaming Engineering : solutions d'assemblages Multi-Matériaux destinées aux applications grandes séries dans les secteurs automobile et aéronautique
• Haffner Energy : station de production d’hydrogène à partir de biomasse
• Plurial : construction de logement social en intégrant la technologie de l’impression béton 3D
• Trianon Résidences : plateforme de financement participatif gratuite et solidaire pour l’accès à la propriété des moins 30 ans
• Clothparency  : application mobile pour identifier les vêtements les plus respectueux de l'environnement
• Spuro :  création de blockchains pour la gestion de la preuve, la traçabilité, les smart contacts et les actifs numériques
• Terremys : mesures géophysiques magnétiques par drone dédié à l’archéologie préventive
• Ferry-Captain : outillage pour l’aéronautique

• Myfood pour sa serre connectée

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