Chalon-sur-Saône accueille la première usine en France du groupe alimentaire espagnol Vicky Foods. Jérôme Ballet devient président du directoire de la Caisse d’Epargne de Bourgogne-Franche-Comté. L’équipementier automobile allemand Welp annoncé dans le Pays de Montbéliard. La cession du fabricant d’ingrédients pour la meunerie Eurogerm effective. Metz va investir 65 millions d’€ dans une troisième ligne de bus à haut niveau (BHNS) à hydrogène. Le messin 45-8 Energy soutenu par le plan de Relance dans son projet de 3 millions d’€ d’investissement. Les Transports Weber bien dans leurs nouveaux murs à Cernay. Une formation de technicien spécialiste de la fabrication additive en Lorraine.

 

MISE A JOUR LE 8 MAI 2021

• Chalon-sur-Saône accueille la première usine en France du groupe alimentaire espagnol Vicky Foods

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Mariola Fernandez, membre du conseil d’administration du groupe agro-alimentaire Vicky Foods a signé avec Sébastien Martin, président du Grand Chalon, le compromis de vente d’un terrain de 14 ha sur la zone SaôneOr. © Grand Chalon


Le groupe espagnol Vicky Foods confirme son implantation à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) où il fabriquera des pâtisseries et des viennoiseries. Mardi 4 mai, Mariola Fernandez, membre du conseil d’administration du groupe agro-alimentaire a signé avec Sébastien Martin, président du Grand Chalon, le compromis de vente d’un terrain de 14 ha sur la zone SaôneOr.
L’industriel investit plus de 50 millions d’€ dans une usine de 60.000 m2 qui devrait être opérationnelle début 2023. Les travaux doivent démarrer au second semestre 2022. Le permis de construire doit être déposé cet été. Avec cette première implantation en France, Vicky Foods vise d’abord le marché français, mais aussi allemands, italiens du nord, belges et suisses.
Une centaine personnes seront embauchées dès le démarrage sur les postes suivants : électromécaniciens, programmeurs, conducteurs de lignes automatisées, caristes, préparateurs de commandes, techniciens de maintenance, agents administratifs et technico commerciaux, managers d'équipes, cadres, etc.
Vicky Foods est une entreprise familiale de la région de Valence, en Espagne. Elle emploie 2.500 personnes en Europe et en Afrique du nord. Sa marque phare est Dulcesol, de pains de mie et pains grillés. Une aide de 1,4 million d’€ du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté a été accordée le 7 mai par la commission permanente. Le projet est aussi soutenu par le plan France relance.
 Par la vente de ce terrain à Vicky Foods, le Grand Chalon achève la commercialisation de la première tranche d’aménagement de SaôneoOr, portant sur 50 hectares, C.P.

 

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Les 14 ha de la zone SaôneOr à Chalon-sur-Saône où va s'installer l'espagnol Vicky Foods en 2023. © Grand Chalon

 

jballet• Jérôme Ballet, nouveau président du directoire de la Caisse d’Epargne de Bourgogne - Franche-Comté

Biochimiste de formation et diplômé d’une école de commerce, il succède à Jean-Pierre Deramecourt qui aura su pendant presque une décennie donner une connotation très économique à la banque régionale mutualiste. Jérôme Ballet commence sa vie professionnelle dans un cabinet de commissariat aux comptes (Mazars), puis passe à la banque.
Ce sera déjà la Banque Populaire Val de France, puis en 2003 la Caisse d’Epargne Lorraine au poste de directeur financier. Il poursuit ensuite un parcours au directoire de la Caisse d’Epargne Loire Drôme Ardèche. Depuis 2012, il était à la Caisse d’Epargne Rhône Alpes, chargé des finances, de l’exploitation bancaire et de l’immobilier.
Cet homme de 56 ans pilotera le directoire de la Caisse d'Epargne de Bourgogne-Franche-Comté, présidée pour son conseil d'orientation et de surveillance par Éric Fougère, avec quatre autres membres du directoire : Philippe Boursin, pôle finances, Isabelle Brouté, pôle banque du développement régional, Fabien Chauve, pôle ressources et Cédric Mignon, pôle banque de détail. D.H.

 

Entretien Dijonnais



• L’équipementier automobile allemand Welp annoncé dans le Pays de Montbéliard

 
Désigné il y a deux ans, comme l’un des deux repreneurs potentiels des murs du site PSA à Hérimoncourt (Doubs), transférée en 2019 sur le site principal des pièces de rechange à Vesoul (Haute-Saône), le groupe allemand Welp confirme par la voix de son représentant en France, Patrice Aubin de Jauniras, son souhait de s’implanter en France, dans une partie des anciens locaux du constructeur français.
Le groupe allemand dont le siège est en Basse-Saxe (chiffre d’affaires de 100 millions d’€), spécialiste des véhicules blindés et sous-traitant de Bugatti, annonce prudemment une douzaine de salariés au démarrage au 1er trimestre 2022, qui  transformeraient des véhicules Peugeot (3008, 5008 et Expert), Citroën (Jumpy) et Opel, en véhicules blindés, l’une des activités de l’équipementier automobile dans ses deux usines d’Allemagne. Welp Group pourrait aussi réaliser à Hérimoncourt l’intérieur des Bugatti qui sortent de l’usine de Molsheim (Bas-Rhin), et sont aujourd'hui façonnés en Allemagne.
Les 200 emplois à terme, moyennant un investissement les 45 à 50 millions d’€ rendus publics par le député Frédéric Barbier qui a dit avoir « aidé à la concrétisation de ce projet » ne sont pas envisagés avant 2026. Car plusieurs préalables doivent confirmer l'implantation.
D’abord, décrocher des appels d’offre de l’armée française qui sont une des motivations de l’industriel à venir en France. Ensuite, résoudre un problème immobilier. La société d’économie mixte du Pays de Montbéliard (SEM PMIE) est incitée par Stellantis (ex-PSA) à racheter les terrains et les bâtiments afin de les rénover. Mais pas avant 2026, a indiqué Didier Klein, son président, à notre confrère Le Trois. Car les capacités d’investissement de celle-ci sont pour l’instant mobilisées par la reconversion de la zone sud de l’usine de Sochaux, qui sera délaissée par l’arrivée de la nouvelle chaîne de montage de Stellantis en 2022. C.P.

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• Une soixantaine de salariés devient actionnaire d'Eurogerm

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Eurogerm, fabricant d'ingrédients pour la meunerie, réalise la majorité de son activité à l'export. ici, son unité de production et siège de Saint-Apollinaire, dans l'agglomération de Dijon. © Eurogerm

 

Annoncée dans nos colonnes le 13 avril (Lire notre article ici), la cession d’Eurogerm par son président fondateur Jean-Philippe Girard est effective depuis le 29 avril. Un peu plus de 60 salariés entrent au capital, approchant 5% des parts sociales, « ce qui est extraordinaire » commente t-il, compte tenu de la valorisation à 207 millions d’€ de l’entreprise cotée au second marché Euronext.  Les principaux sont les quatre cadres porteurs du projet de reprise qui entrent au directoire : Yannick Le Moteux, directeur général adjoint, et trois responsables commerciaux à l’export, Sébastien Jollet, Serge Momus et Edouard Navarre. Jean-Philippe Girard, PDG fondateur, reste aux commandes temporairement pour accompagner ses successeurs. Un directeur général doit être recruté a cours des douze prochains mois.
La cession du fabricant d’ingrédients pour la meunerie se réalise sous la forme d’un LMBO (Leverage Management Buy Out), à une société spécialement créée pour l’opération baptisée Novagerm. La société d’investissement Naxicap Partners du groupe BPCE, en devient majoritaire aux côtés des associés minoritaires, dont les managers de l’entreprise, mais aussi Jean-Philippe Girard, son associé historique Unigrains et le groupe japonais Nisshin. Novagerm reprend 63,81% du capital sur la base d’un prix de 47,97 € l’action, représentant la part du fondateur de l’entreprise créée en 1989, accompagné d'Unigrains ainsi que, pour une part réduite, Benoît Huvet, l’ancien directeur général. Naxicap Partners entre de fait au conseil d’administration.
Le choix du LMBO assure, selon le cédant, la pérennité de « l’esprit et des valeurs du groupe. » Les axes de développement futur demeurent les mêmes : l’innovation, des unités de production à l’international et des croissances externes pour diversifier l’offre.  En 2020, l’entreprise a bien maintenu son activité malgré la crise sanitaire. Le chiffre d'affaires s’établit à 113,4 millions d’€, en repli de 2,2%, dont 72,6 % hors France avec un résultat d’exploitation de 9,4 millions, en hausse de 4,4%. C.P.



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• Metz va investir 65 millions d’€ dans une troisième ligne de bus à haut niveau

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Le réseau de bus à haut niveau de service de Metz compte actuellement deux lignes circulant majoritairement en site propre. © Metz Métropole


Le réseau de bus à haut niveau de service (BHNS) inauguré en 2013 à Metz va s’enrichir d’une troisième ligne. Le projet d’investissement de 65 millions d’€ a été présenté le 29 avril par François Grosdidier (LR), président de Metz Métropole et maire de Metz. Le tracé vise à connecter à l’horizon 2025 le centre-ville aux communes de Marly et de Montigny-lès-Metz, au sud de l’agglomération.
Les rames y circuleront à l’hydrogène, annonce Metz Métropole. Or, les constructeurs capables de proposer cette technologie demeurent encore peu nombreux. Aussi François Grosdidier n’exclut pas un groupement de commandes entre métropoles et cite notamment l'agglomération de Dijon, déjà très engagée dans la mobilité hydrogène. Des cofinancements dans le cadre du 4e appel à projets « Transports collectifs en site propre » et d’un appel à projets de l’Ademe pour le développement de la filière hydrogène devraient rendre également le projet soutenable.
Alors que l’actuel BNHS circule majoritairement en site propre, les 10,2 kilomètres de nouvelle ligne (19 stations) alterneront entre site propre, voie réservée unidirectionnelle et insertion dans le trafic routier. Ils devraient ajouter 12.000 usagers quotidiens au réseau selon les projections de Metz Métropole. P.B.



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• Le messin 45-8 Energy soutenu par le plan de Relance dans son projet de 3 millions d’€ d’investissement

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La start-up ambitionne de capter de manière éco-responsable l’hélium dans le sud de la Nièvre notamment. © 45-8 Energy

 
La start-up 45-8 Energy basée à Metz (Moselle) a annoncé le 13 avril dernier avoir été retenue par le ministère chargé de l’Industrie et Bpifrance dans le cadre de l’appel à projet « Plan de relance - Secteurs stratégiques ». Les pouvoirs-publics s’engagent à soutenir son projet d’investissement de 3 millions d’€ par une subvention de 1,6 million d’€.
La jeune pousse fondée en 2017 par Nicolas Pélissier et Benoît Hauville ambitionne de produire de manière éco-responsable de l’hélium dans le sud de la Nièvre notamment. Pour ce faire, elle planche en partenariat avec le laboratoire Réactions et génie des procédés (LRGP), une unité mixte du CNRS et de l’Université de Lorraine, sur un projet de séparation membranaire du gaz.  Baptisé PROMET-Hé, ce procédé offrirait une consommation énergétique très inferieure aux procédés de référence, indique la société. P.B.

 

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• Les Transports Weber bien dans leurs nouveaux murs à Cernay

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Sophie Weber, dirigeante de la société de transport qui porte son nom. © Traces Ecrites


Les Transports Weber tirent un premier bilan positif de leur déménagement du fond de la vallée de la Thur à Oderen (Haut-Rhin) vers son entrée, à Cernay. Opéré en février 2020 moyennant un investissement de 4 millions d’€, le déplacement  « a redynamisé l’entreprise, lui a donné plus de visibilité, suscite un regain de candidatures et, point qui était le moins évident, a procuré satisfaction et épanouissement aux salariés », déclare la dirigeante Sophie Weber. La dernière impression est confirmée spontanément par les intéressés en faisant le tour des 3.700 m2 constitués de bureaux, d’un atelier mécanique et surtout de l’entrepôt logistique  de 3.000 m2.  
Malgré la crise sanitaire qui s’est déclenchée un mois après le transfert, l’entreprise familiale de 50 salariés a conservé une légère croissance de chiffre d’affaires (+ 2 %) à la clôture de son exercice 2019-20 au 30 juin, et prévoit une augmentation plus substantielle pour l’exercice en cours, qui la ferait passer de 6,56 à 7,5 millions d’€. Sa réorientation de l’automobile vers les autres industries, agro-alimentaire en premier lieu, et vers le transport de déchets lui a été bénéfique. La logistique n’a encore représenté que 4 % du chiffre d’affaires l’exercice dernier mais sa part augmente, au point que la PME envisage une nouvelle extension de 3.000 voire 6.000 m2 dans ses nouveaux locaux. M.N.

 

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• Un consortium lorrain lance une formation de technicien spécialiste de la fabrication additive

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Le Pôle formation de l’UIMM Lorraine s’est associé à cinq acteurs de la formation et de la fabrication additive du territoire. © Philippe Bohlinger


Six acteurs lorrains de la formation et de la fabrication additive unissent leurs forces en vue de lancer, à la rentrée prochaine, une première session de formation certifiante Bac+3 de technicien spécialiste de l’impression 3D. « Un nombre croissant d’entreprises envisagent désormais le passage à une production en grande série en impression 3D. Les récents investissements de Dassault et de Safran ouvrent la voie vers un développement pérenne de ces nouveaux moyens de production », éclaire le Pôle formation de l’Union des industries et métiers de la métallurgie de Lorraine (UIMM Lorraine).
Ses cinq partenaires sont : l'Institut Mines-Télécom, l’Institut supérieur d'ingénierie de la conception de Saint-Dié-des-Vosges (Vosges), Télécom Physique Strasbourg (Bas-Rhin), la société coopérative d’intérêt collectif EPA Laser à Illkirch-Graffenstaden (Bas-Rhin) et la société de recherche en fabrication additive CIRTES à Saint-Dié-des-Vosges (Vosges). Basé sur l’alternance, le bachelor d’une durée de 12 mois est destiné à des techniciens titulaires de bac + 2, technique ou scientifique. P.B.

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