ECO)BREF. PSA Mulhouse passe au monoflux. Les Bourgogne Angels se professionnalisent. Le sauvetage de l'église d'Arc-sur-Tille (Côte-d'Or) récompensé. La région Franche-Comté fait rouler les trains d’Alstom. Alsace : un nouveau président pour le CAHR.. Alternatives Economiques en danger.
- PSA Mulhouse passe au monoflux.

L’usine PSA de Mulhouse opère sa conversion au monoflux. Depuis la mi-juin, elle concentre toute sa production sur une ligne de montage au lieu de deux. La mesure répond à la politique de compactage des sites PSA pour une utilisation maximale des capacités.
La ligne de montage atteindra sa pleine cadence, soit deux équipes de jour et une de nuit, au sortir des congés d’été, le 17 août prochain. Elle concerne la production des trois modèles C4, DS4 et 2008 pour une cadence annuelle visée de 200 000 véhicules.
Mulhouse rebasculera provisoirement sur deux lignes à l’automne 2016 avant de prendre sa configuration définitive en monoflux, en 2018/19. Entre-temps, le site aura investi 400 millions d’€ pour installer la « plateforme EMP2 » (Efficient Modular Platform) de production des véhicules des segments C et D, un créneau milieu/haut de gamme occupé actuellement par la 308, la 3008 ou encore la C5.
L’usine emploie 6 700 salariés permanents et un peu plus de 800 intérimaires, mais 450 d’entre eux voient leur poste supprimé par le passage au monoflux, critique la CGT.

- Les Bourgogne Angels se professionnalisent.
Sous l’impulsion de Pierre Vieillard, leur président depuis un an, les Bourgogne Angels s’affirment progressivement comme une réelle force d’accompagnement des entreprises en création ou en développement. Au-delà des projets épaulés, ce qui frappe tient à leur professionnalisation de plus en plus poussée : une centaine d’heures de formation a été dispensée par l’association (104 000 € de budget) à ses adhérents pour mieux aborder la procédure et la méthode d’instruction des dossiers.
Les Bourgogne Angels se sont aussi dotés d’un site Internet et utilisent dorénavant une plate-forme dédiée pour le dépôt en ligne des demandes d’accompagnement. Côté bilan, l'association a instruit 47 projets en 2014, 14 retenus et 7 financés pour un investissement de 500 000 €. Cette année, une trentaine de demandes sont en cours d’étude et déjà, 220 000 € ont été investis.
« Même si nous sommes aujourd’hui concurrencés par d’autres formes de financement en fonds propres, nous demeurons indispensables et surtout utiles par nos conseils », assure Pierre Vieillard.
En témoignaient deux chefs d’entreprise de Saône-et-Loire, présents à l'assemblée générale du 22 juin dernier : François Lappas, dirigeant de FL Power, spécialisée dans la transformation d’énergie électrique à Cluny, et Philippe Rouballay de Symbiose Technologies, à Montceau-le-Mines. Créée en 2003, sa société stocke et traite des liquides. Elle a notamment réalisé deux petites station d’épuration pour le village Toue des Canalous, près de Digoin.
- Le sauvetage de l'église d'Arc-sur-Tille (Côte-d'Or) remarqué.

Belle récompense à la persévérance du maire d'Arc-sur-Tille (Côte-d'Or) et de l'association "Une église pour Arc-sur-Tille". La restauration de l'église Saint-Martin, sous la responsabilité de l'architecte Olivier Juffard (Côte-d'Or), vient de recevoir le prix spécial "Mobilisation remarquable" des Rubans du patrimoine, concours organisé par La Caisse d’épargne, la Fédération française du bâtiment (FFB), l’Association des maires de France (AMF) et la Fondation du patrimoine.
Menacée de destruction, l'église Saint-Martin a été sauvée après plusieurs années de mobilisation et sa restauration financée en grande partie par une souscription publique (sur le site de l'association ici).
L'édifice souffrait de déséquilibres structurels dûs à la faiblesse des fondations, dans un sous-sol argileux trop meuble pour supporter son poids, en particulier celui du clocher. Depuis septembre dernier, une nouvelle phase de travaux de plus de 700 000 € financée pour moitié par des dons, consiste à refaire la charpente et renforcer la nef.
La dernière tranche, estimée à près de 900 000 €, portera sur l'électricité et le chauffage.
- La région Franche-Comté fait rouler les trains d’Alstom.
Le premier des neufs trains Régiolis, commandés par la Franche-Comté auprès d'Alstom, vient d’être mis en service sur la ligne TER* Belfort-Besançon-Dijon. L’investissement pour l’achat d’un total de 9 rames au total s’élève à 59,8 millions d’€, soit 6,6 millions par rame.
Chacune de ces rames électriques permet de transporter 217 personnes assises et répond aux normes d’accessibilité pour les passagers à mobilité réduite, car, à bord, le plancher bas intégral facilite leur circulation. Par ailleurs, les personnes ayant une déficience visuelle ou auditive peuvent se repérer grâce à un système d’information voyageur embarqué, visuel et sonore, annonçant les gares.
Un second train doit être livré fin 2015, un 3ème au 1er trimestre 2016 et 4 autres fin 2016 ; enfin, les 2 derniers à l’automne 2017. Ce projet génère plus de 1 000 emplois chez Alstom et plus de 3 000 chez ses fournisseurs.
Six des douze sites du constructeur ferroviaire participent à leur fabrication, à Reichshoffen (Alsace) où Alstom a investi pas moins de 50 millions d’€ ces cinq dernières années afin d’adapter son outil industriel à ces productions, Le Creusot (Bourgogne) pour les boggies, Ornans (Doubs) pour les moteurs, Saint-Ouen, Tarbes et Villeurbanne.
* Quelques chiffres sur les TER comtois : 220 trains par jour et 5,48 millions de km parcourus par an et 100 cars par jour et 1,4 million de kilomètres par an ; 22 000 voyageurs/jour, dont 8 000 abonnés. 781 kilomètres de lignes ferroviaires et 67 gares et points d’arrêts.
- Alsace : un nouveau président pour le CAHR.
Philippe Trimaille, l'adjoint au maire de Mulhouse a été élu hier 25 juin, président du comité d'action économique du Haut-Rhin (CAHR), structure d'accompagnement des investissements des entreprises.
« Cette nouvelle gouvernance est un message fort adressé au monde institutionnel et économique et plus largement à l'ensemble des Alsaciens. Il témoigne de la volonté d'inscrire résolument l'action du CAHR dans une démarche d'ouverture et de rapprochement avec l'Adira », dans un communiqué.
L'Adira est, de son côté, l'agence de développement économique du Bas-Rhin. Elle est présidée par Guy-Dominique Kennel, sénateur du Bas-Rhin. Dans la perspective de la grande région Alsace, Lorraine, Champagne-Ardenne, se pose le devenir de ces deux agences départementales alsaciennes, qui s'ajoutent à l'agence territoriale, à dimension régionale.
- Alternatives Economiques en danger.
Le mensuel Alternatives Economiques, né à Dijon et édité par une coopérative indépendante depuis plus de 30 ans, n'est pas épargné par la crise de la presse. Il sollicite un soutien pour poursuivre l'édition de son magazine papier et développer le numérique. L'entreprise affiche de plus de 300 000 € de pertes sur 2013 et 2014, et une réduction de moitié de ses fonds propres.
« Notre diffusion se maintient à un niveau élevé (92 000 exemplaires chaque mois en 2014) grâce à la fidélité de nos lecteurs, mais elle a néanmoins baissé (…) et les recettes publicitaires ont fortement diminué », déclare l'éditeur dans un appel à ses lecteurs et à de nouveaux, pour sortir de cette mauvaise passe.
En dehors d'une incitation commerciale à un abonnement (simple ou couplé) aux différentes éditions (Alternatives Economiques, AlterEcoPlus, Alternatives Internationales, Les dossiers d'Alternatives Economiques ou L'économie politique), la coopérative s'ouvre aux dons, ponctuel ou régulier. Via l'association Presse et Pluralisme, le particulier peut déduire de son impôt sur le revenu 66 % du montant de ce don et l'entreprise, 60 % sur son impôt sur les sociétés.
Paiement en ligne ici ou par chèque à l'ordre de « Presse et pluralisme/Opération Don Alternatives Economiques », à l'adresse suivante : Alternatives Economiques, Service Relations Clients, 12 rue du Cap-Vert, 21800 Quetigny.