ECO)BREF. Cetra Informatique et Evoli s'agrandissent à Besançon. Naissance des Vignerons associés des Monts de Bourgogne. Cher vignoble champenois. Les 10 ans de Proxival. La Banque Populaire Bourgogne, Franche-Comté, Ain lance les e-chèques. Les Dirigeants Commerciaux de France distinguent quatre entreprises.
- Cetra Informatique et Evoli voient plus grand.

Le premier coup de pioche des nouveaux locaux de Cetra Informatique vient d’être donné sur la zone d’activités du Noret, à Mamirolle, dans l'agglomération de Besançon, où Cetra Informatique (1,2 million d'€ de chiffre d'affaires, 20 salariés) a décidé de s’implanter. Le bâtiment devrait être livré en fin d’année.
Pour assurer sa croissance, l’entreprise spécialisée dans l’édition de logiciels de gestion pour les entreprises agroalimentaires – une niche qu’elle occupe depuis 15 ans et dans laquelle elle a une position de leader – a en effet choisi de transférer son siège social de Valdahon à cette zone du Grand Besançon, ce qui devrait faciliter les recrutements, estiment ses dirigeants, Sébastien et Nicolas Fonteyne.
Cetra se dote d’un bâtiment de 400 m2 de bureaux qui pourra accueillir 25 personnes. Créée en 1980, la société compte aujourd’hui 15 salariés. L’investissement se monte à 640 000 €, auquel le Grand Besançon participe à hauteur de 32 000 € au titre de son Fonds d’investissement économique (FIE).
L’agglomération du Grand Besançon vient également d’annoncer son soutien, au titre du FIE, au projet d’extension d’Evoli, (1,9 million d'€ de chiffre d'affaires) à Serre-les-Sapins. Sur une niche elle aussi, cette petite entreprise est spécialisée dans la conception d’équipements inox pour la production agroalimentaire et plus particulièrement pour les fruitières à comté.
L’extension lui permettra de disposer de 360 m2 de surface supplémentaire. Montant de l’investissement : 407 000 €, avec une intervention de la collectivité de 20 350 €.
Reprise par Stéphane Vital en 2012, Evoli compte 16 salariés et devrait embaucher 2 à 3 personnes supplémentaires d’ici deux ans. Elle vient de déposer trois nouveaux brevets et vise désormais les marchés du Beaufort, en Savoie, et des fromages suisses.

- Vignerons associés des Monts de Bourgogne, une nouvelle union de caves coopératives.
Les caves coopératives viticoles La Chablisienne, Les Vignerons des Terres Secrètes et la Cave des Hautes Côtes viennent de créer l'union de coopératives Vignerons Associés des Monts de Bourgogne. Elle offre une gamme de vins de producteurs en Bourgogne, du Mâconnais (Terres Secrètes) au Chablisien (La Chablisienne) en passant par la Côte d’Or (Nuiton-Beaunoy), en blanc comme en rouge, mais également en vins effervescents avec une production reconnue en Crémants de Bourgogne (De Chastenay).
Signature commune aux trois caves, la marque commerciale Blason de Bourgogne sera un atout précieux pour asseoir une commercialisation à l’export et en grandes surfaces. Cette nouvelle union pèse 300 viticulteurs, représente 2600 ha en appellation d'origine contrôlée (AOP), réalise 85 millions de chiffre d’affaires, dont 60% dans 75 pays.
- Prix du foncier : où s’arrêtera le vignoble champenois ?

Le prix des vignes en Champagne a atteint un niveau record en 2014 : l’hectare s’est négocié au prix moyen de 1,12 million d’€, soit une hausse de 4,2 % par rapport à l’année précédente. Il existe toutefois certaines disparités au sein de la zone de production, le prix moyen flirtant désormais avec le million d’€ dans l’Aube, quand il s’élève à 1,5 million dans la Côte des Blancs (département de la Marne).
Les prix ont été multipliés par 5 en vingt ans ! En 1994, la moyenne n’était encore que de 226 200 €. La rareté de l’offre en vignes d'appellation d'origine contrôlée (AOP) et la bonne santé économique du secteur expliquent en partie cette envolée.
La Champagne laisse en tout cas très loin derrière elle les autres vignobles français, puisque la région la plus “chère”, celle qui englobe la Bourgogne, le Beaujolais, la Savoie et le Jura, affiche un “petit” 148 000 € l'hectare.
Ces chiffres sont également à mettre en parallèle avec le prix moyen des terres agricoles et des prés. En Champagne-Ardenne, il plafonne à 6 790 € pour un hectare de terre libre et à 6 590 € pour un hectare de terre louée. Soit 165 fois moins que l’hectare de vigne !
Source : les Safer (Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural).
- Proxival fête ses dix ans.
L'entreprise a fêté le 12 juin son 10ème anniversaire avec ses clients et partenaires à Charnay-les-Mâcon, son siège social. Fondée en 2005 par Benoît Frachon, deux experts de l’infogérance informatique, cette société est spécialisée dans l'externalisation de la gestion informatique des PME et des collectivités locales.
En 2014, elle a reçu un Trophée "Responsabilité Sociétale des Entreprises", concours organisé par le conseil régional de Bourgogne et France Qualité. Avec 30 personnes dont 27 informaticiens, ingénieurs et techniciens, Proxival couvre la Bourgogne Franche-Comté, Rhône-Alpes et l'Ile de France.
- Une banque régionale qui popularise le numérique.
Bruno Duchesne serait-il devenu un geek accompli ? La question peut se poser car le directeur général de la Banque Populaire Bourgogne, Franche-Comté, Ain, multiplie les services dématérialisés de son établissement financier. Après les rendez-vous en visioconférence, la signature numérique de crédits à la consommation et avant le retrait sans carte à un guichet automatique, voici le dépôt de chèque à distance.
Cette application mise au point par la banque régionale elle-même pour environ 30 000 € permet, après avoir créé un compte dédié, de faire enregistrer un chèque quelque soit l'endroit que l’on se trouve. La manœuvre est simple : il suffit déjà de photographier le chèque sur smarphone ou tablette, puis d’en confirmer le montant. Dernière opération : envoyer le chèque dans une enveloppe pré-domiciliée et réservée à cet effet.
Tout est gratuit. Autres avantages, le compte est crédité le jour du scan et l’application offre la possibilité unique de conserver tout l’historique des dépôts. « Nous épousons ainsi pour un gros tiers les souhaits de notre clientèle qui se rend que très peu en agence par appétence pour le digital », souligne Bruno Duchesne. Ce nouveau service s’adresse à tout le monde : particuliers, entreprises ou professionnels dans la limite de 10 chèques par remise et 3 remises par jour.
Pas moins de 3,7 millions de chèques sont traités chaque année par la Banque Populaire Bourgogne, Franche-Comté, Ain et, plus globalement, les Français en font toujours un moyen de paiement très couru : 66% des chèques émis en Europe proviennent le l’Hexagone.
- Les Dirigeants Commerciaux de France (DCF) distinguent quatre entreprises.
Les DCF de Bourgogne, en pleine renaissance sous l’impulsion de leur président Michel Thorigny, ont honoré lors de la semaine de la performance commerciale, quatre entreprises situées en Côte-d’Or et Saône-et-Loire. La remise des trophées se déroulait à l’Espace Ricard de Dijon, société marraine au niveau national de la manifestation.
On ne sera pas surpris que la catégorie performance à l’international revienne à Vernet-Behringer. Ce fabricant dijonnais de machines-outils pour les charpentiers métalliques réalise plus de 85% de son activité (20 millions d’€ de chiffre d’affaires) à l’exportation. La société Antésis, installée à Pruzilly (Saône-et-Loire) récolte de son côté le trophée du numérique. Elle édite des logiciels pour périphériques d’impression.
Le jury a aussi distingué la supérette Dia, magasin franchisé du groupe Carrefour de l’agglomération dijonnaise, pour sa performance en management. Son équipe d’une dizaine de personnes intègre pas moins de deux apprentis. Dans la catégorie performance commerciale globale, l’excellente surprise s’appelle Stim, spécialiste en tuyauterie et chaudronnerie industrielle de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire).
Reprise en 2012 à la barre du tribunal par Jacky Gauthier et Xavier Amalfi, la chaudronnerie renaît de ses cendres au point d’espérer 3 millions d’€ de chiffre d’affaires cette année, avec un résultat net plus que positif. Enfin, le prix spécial du jury va à ADPR, plombier chauffagiste fondé par Romain Pascal qui est devenu, en moins trois ans, le patron d’une entreprise de 10 personnes et 600 000 € de chiffre d’affaires.