ECO)BREF. Suite du résumé de l'actualité de l'été. Sipas rachète Clavière. Biosynex rachète Prodiag. Le Sushi des Halles mis en liquidation judiciaire. Embauche de 750 intérimaires chez PSA Mulhouse. Les coopératives de semences de Bourgogne Franche-Comté s’unissent. Un garage solidaire à Montbéliard. L'équipementier ZF gagne la confiance d’Audi. L’inquiétude grandit pour l’usine Mahle-Behr France.
- Concentration dans les salaisons de Franche-Comté.

Le groupe Sipas, spécialisé dans la fabrication de saucisses de Morteau et de Montbéliard sous les marques Jean-Louis Amiotte et Morteau Saucisse, à Avoudrey (Doubs) rachète le salaisonnier Clavière à Dole (Jura).
Pour financer cette croissance externe effective depuis mi-juillet, Sipas augmente son capital de 5,3 millions d’€ par l’intermédiaire des sociétés de capital investissement Siparex et Crédit Agricole Régions Investissement - Carvest. A cette occasion, le dirigeant Richard Paget devient majoritaire ; la famille fondatrice, représentée par Carole Amiotte-Suchet, reste actionnaire.
Avec cette croissance externe, le chiffre d'affaires du groupe passe de 42 à 62 millions d’€. Les emplois seront maintenus dans chaque site, assure le P-DG et la logistique réorganisée autoour d’une plateforme unique à Dole pour un investissement d’environ 3 millions d’€.
- Biosynex rachète le distributeur Prodiag.
Conceptrice et fabricante de tests de diagnostic rapide basée à Eckbolsheim (Bas-Rhin), Biosynex boucle le rachat de Prodiag, distributeur de telles solutions. « L’acquisition nous ouvre la porte à la vente directe au consommateur en pharmacie, un canal en essor. Du coup, notre activité s’équilibrera entre 50 % vers les particuliers et 50 % vers nos clientèles traditionnelles de professionnels (hôpitaux, laboratoires…) », expose Thierry Paper, P-DG de Biosynex. Cette biotech de 35 salariés est surtout spécialisée dans les pathologies obstétriques, infectieuses et tropicales (mononucléoses, paludisme, tétanos…).
Biosynex rachète une société trois fois plus grande : elle-même a réalisé 5,18 millions d’€ de chiffre d’affaires l’an dernier, contre 15,4 millions d’€ pour Prodiag. L’opération requiert une augmentation de capital de 15,7 millions d’€. Celle-ci entraînera l’entrée de Naxicap (28 %) et la montée à 33 % de Larry Abensur qui est à la fois président de Prodiag, coassocié et cofondateur de Biosynex.
- Le Sushi des Halles mis en liquidation judiciaire.

La belle aventure du Sushi des Halles s’est achevée en juillet 2015 avec la liquidation judiciaire de la société SDH prononcée par le tribunal de commerce de Troyes.
Cette SARL, dont le concept reposait sur la fabrication industrielle de sushis et sur leur vente en food trucks, a peut-être eu du mal à digérer sa croissance expresse, malgré un gros contrat signé avec un des leaders de la restauration collective.
SDH avait par exemple ouvert un second site de production dans le Vaucluse et multiplié les véhicules - une quinzaine - à Paris, dans la Marne et dans l’agglomération troyenne. L’entreprise projetait aussi de déménager dans de nouveaux locaux qui lui auraient permis de multiplier sa production par dix. SDH employait 35 personnes.
- Embauche de 750 intérimaires chez PSA Mulhouse.
Le succès commercial des modèles produits chez PSA à Mulhouse (Peugeot 2008, Citroën C4 et DS 4) entraîne la création d’une équipe de travail de week-end en janvier 2016, constituée de 950 postes.
Selon la direction citée par l’AFP, 750 intérimaires seront embauchés pour 6 à 7 mois, le solde étant occupé par des salariés du site qui opéreront une mobilité interne. Jusqu’à présent, l'usine qui devrait dépasser la barre des 250 000 véhicules en 2015, avait multiplié les séances d'heures supplémentaires.
Les embauches temporaires feront remonter le nombre d'intérimaires, tombé à 550 personnes pour un effectif permanent de 6 350 salariés. Les syndicats FO/CFTC/CFE-CGC du site, regroupés en une alliance locale, ont salué positivement la décision, tout en réclamant la « réouverture des vannes des embauches en CDI compte tenu de l'activité soutenue ».
- Les coopératives de semences de Bourgogne Franche-Comté s’unissent.

Les unions de coopératives agricoles Val Union et BFC Semences fusionnent leurs activités avec effet rétroactif au 1er juillet 2014. La nouvelle entité Val Union BFC Semences regroupe désormais les coopératives Dijon Céréales, Bourgogne du Sud et Interval, avec comme autres actionnaires 110 Bourgogne et Terre Comtoise.
Jean-Louis Baudard, ex-président Val Union et adhérent Interval en prend la présidence, Michel Duvernois, dg de Bourgogne du Sud, la direction stratégique et Marc Grangeot, responsable semences chez Dijon Céréales, la direction opérationnelle.
L’union pèse près de 8 000 ha de surfaces pour la production de quelques 30 000 tonnes de semences pour l’essentiel du blé, de l’orge et du soja et s’appuie sur 300 producteurs en Bourgogne et Franche-Comté. Elle dispose de trois stations de multiplication à Bèze et Genlis (Côte-d’Or) et à Ciel (Saône-et-Loire) qui s’est réorientée vers les semences de maïs hybride depuis l’arrêt, en 2013, de l’usine de conserves du groupe Cecab.
- Le Pays de Montbéliard veut créer un garage solidaire.
Pays de Montbéliard Agglomération et le réseau d’investisseurs Franche Comté Active lancent un appel à candidature pour la création d’un garage solidaire dans le nord Franche-Comté. Ce lieu permettant à des personnes en situation de précarité de faire réparer leur véhicule à moindre coût. Les projets peuvent être des créations ex nihilo en lien éventuel avec un garage classique ou de type libre-service.
Contact : Emergence, Candidature garage solidaire, Franche Comté Active, 10 avenue Clémenceau, 25000 Besançon.
- Des élèves gendarmes à la place de militaires sur la base aérienne 102.
Pour compenser la fermeture de la BA 102 et le départ de ses 2000 aviateurs, Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur en visite sur Dijon à la mi-juillet a annoncé l’arrivée d’une école de gendarmerie. Elle comprendrait 200 personnels permanents et jusqu’à 600 élèves.
Les locaux et infrastructures remis à neuf devraient par ailleurs bénéficier d’une nouvelle enveloppe de 4 millions d’€ de travaux. Si le compte n’y est pas encore, Rémi Delatte, député de Côte-d’Or, souligne que « d’autres projets vont venir ».
- L'équipementier ZF gagne la confiance d’Audi.
Après Mercedes l'an dernier, ZF-Lemforder Métal France (200 salariés) à Florange (Moselle) conquiert Audi.
Spécialisé dans la production d'éléments de liaison au sol, rotules de direction, suspensions, l'équipementier automobile devrait retrouver en 2017 le niveau de chiffre d'affaires d'avant 2008, soit 50 millions d’€.
L’enjeu est maintenant de réussir ces démarrages tant en volume qu’en qualité et d’en faire un argument pour séduire d’autres marchés.
- L'inquiétude grandit pour l'usine Mahle-Behr France.
La venue fin juillet, à Rouffach (Haut-Rhin), de l’un des dirigeants du groupe allemand de climatiseurs automobiles a confirmé la tendance pressentie : le site alsacien ne fera pas l’économie de réductions d’effectifs et les salariés devront encore faire des sacrifices, malgré ceux déjà consentis (gel des salaires, baisse des RTT) dans l’accord de compétitivité de 2013 qui s’arrête en ce mois de septembre.
Du point de vue de la direction, la compétitivité est insuffisante pour décrocher des marchés face à la concurrence. Les suppressions d’emploi ne sont pas encore chiffrées, mais les syndicats en craignent 300 sur un effectif actuel de 900 salariés.