ECO)BREF. Manuel Valls interpellé pour son soutien au projet chinois d'Inesa, à l’occasion de son déplacement en Meuse. La Bourgogne Franche-Comté se connecte à sa bonne bouffe. La cristallerie de Bayel, dans l’Aube, va fermer. Les projets immobiliers de Dijon et Besançon au Mipim. L'Or pour le pôle de compétitivité Alsace BioValley. Dijon Congrexpo roule les belles mécaniques.
- Manuel Valls interpellé pour son soutien au projet chinois d'Inesa, à l’occasion de son déplacement en Meuse.

Hier 21 mars, en Meuse, le premier ministre Manuel Valls a posé la première pierre d’un projet d’usine dédiée à l’assemblage de leds, à l’initiative de la société chinoise Inesa. L’investissement s’élève à 100 millions d’€ sur une zone rurale de 15 hectares, face de la gare Meuse TGV et pourrait générer 200 emplois.
En amont de cette visite officielle, l’entreprise Eclatec à Maxéville, dans la banlieue de Nancy, s’est offert une tribune co-signée par la direction et le personnel, dans Les Echos jeudi dernier, puis dans la presse sous le titre « Trop c’est trop », pour demander l’arrêt « de l’appui massif des pouvoirs publics et politiques » à son concurrent d’autant que, selon elle, les produits d’Inesa commercialisés en Chine s’inspireraient largement des siens.
Rappelant qu’elle est aujourd’hui le leader français de la fabrication de luminaires d’éclairage public à leds, Eclatec souligne que « son développement tient à un effort considérable de recherche et développement reconnu par un trophée de l’INPI au titre de l’innovation et de multiples dépôts de marques, de modèles et de brevets. »
Eclatec et sa société sœur Metalec à Mirecourt (Vosges) réalisent un chiffre d’affaires cumulé d’environ 60 millions d’€ (source : societe.com) et auraient environ 100 emplois en Lorraine ces dix dernières années.
- La Bourgogne Franche-Comté se connecte à sa bonne bouffe.
Plus de 200 entreprises et organismes se sont mobilisées, le 16 mars à Dijon, pour promouvoir un label French Tech à la sauce bourguignonne et franc-comtoise. Baptisé Food Tech, l’écosystème est logiquement axé sur la nutrition, la santé, la sécurité et les nouveaux usages alimentaires. Le terreau est d’autant plus fertile dans cette nouvelle région que sa capitale Dijon réalise l’une des quatre cités de la gastronomie et accueille le pôle de compétitivité (Vitagora) dédié à ces thématiques, par ailleurs également présent en Franche-Comté.
Le dossier commence à prendre du poids avec comme locomotive la société Seb, pionnière en matière de d’appareils de cuisson connectés. On compte également parmi les membres fondateurs Dijon Développement et la CCI régionale « Nous travaillons à plus de visibilité pour réunir les nombreux acteurs qui intègrent le numérique dans leur stratégie de développement », indique Xavier Boidevezi, directeur du développement digital à la Seb. Quelques pépites se distinguent déjà comme Novolyze (sécurisation des process alimentaires), R-Tech Œnologie tonneaux à vin connecté), CEN (évaluation des dispositifs médicaux digitaux), du professeur François-André Allaert…
Autre atout mis en avant, les nombreux pôles de recherche et les différentes filières de l’agroalimentaire, du vin, de la restauration, ainsi que celle du numérique, notamment autour de l'association Bourgogne Numérique, sont depuis longtemps bien structurés pour faire émerger de nouveaux talents dans un incubateur et un accélérateur encore à naître. « Notre objectif est aussi de rayonner à l’international pour favoriser des implantations étrangères », ambitionne Xavier Boidevezi. Reste maintenant à convaincre…
- La cristallerie de Bayel, dans l’Aube, va fermer.
Fondée en 1678 à Bayel, la Cristallerie Royale de Champagne cessera ses activités dans quelques mois. L’annonce en a été faite lors du dernier comité d’entreprise et la confirmation de cette décision pourrait intervenir le 31 mars prochain pour une cessation d'activité avant le début de l’été.
Propriété du groupe Daum-Haviland depuis 2006, la cristallerie emploie encore une trentaine de personnes, très loin des 600 salariés qui travaillaient à la manufacture au siècle dernier. Celle-ci est labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant grâce à son savoir-faire dans le soufflage à la bouche et la taille à la main.
- Dijon et Besançon, ensemble au Mipim.

Le salon international de la promotion immobilière qui s’est achevé le 18 mars à Cannes a été une l’occasion d’un stand commun avec Besançon cette année encore. Dijon y a vanté principalement la cité de la gastronomie, accompagnée d’un programme de 540 logements.
Besançon présentait le projet de reconversion du site de l’ancien hôpital Saint-Jacques. Voué à devenir « une cité des savoirs et de l’innovation » qui pourrait réunir la bibliothèque universitaire, un centre congrès, une pépinière de les starts-up ainsi que des commerces, ce projet en plein centre-ville, sera, aux côtés d’autres projets d’urbanisme, au menu du conseil municipal du 31 mars.
C’est dans cette manifestation que Besançon avait attiré l’an dernier Proudreed qui construit actuellement la première tranche du village d’entreprises Idea Park à Serre-lès-Sapins, avec 4500 m2 d’ateliers et de bureaux. L’investisseur britannique s’est également laissé séduire par Dijon. Jeudi 24 mars, le conseil de la communauté urbaine décidera de la cession d’un terrain de la zone industrielle de Longvic à Proudreed.

- Distinction en or pour le pôle de compétitivité Alsace BioValley.
Le pôle de compétitivité Alsace BioValley se félicite de l’obtention du Label Gold attribué par l’European Cluster Excellence Initiative, auditeur chargé par la Commission européenne d’évaluer la performance des clusters. Le pôle de compétitivité qui travaille le domaine de la santé obtient 89 points sur 100 qui notent aussi bien la gestion que les résultats.
« Ce label est le signe d’une forte dimension internationale ; seuls 15 pôles de compétitivité français sur 69 l’ont obtenu », relève Séverine Sigrist, présidente d’Alsace BioValley, dans un communiqué. A ce jour, Alsace BioValley déclare avoir soutenu 502 projets collaboratifs qui ont profité à 73 entreprises alsaciennes, mais aussi allemandes et suisses.
- Dijon Congrexpo peut rouler les belles mécaniques.

Joli succès pour le premier salon Auto Moto Rétro de Dijon, organisé par Dijon Congrexpo les 19 et 20 mars. Pas moins de 18 000 visiteurs sont allés à la rencontre de 42 clubs, 13 professionnels de la vente et réparation de véhicules anciens et 52 vendeurs de produits et services dérivés.
Jean Battault, le président de Dijon Congrexpo, qui s’interrogeait sur la notoriété à créer pour cette cinquième grande manifestation du parc des expositions et congrès de Dijon, est un homme heureux. Une seconde édition devrait donc logiquement voir le jour avec l’appui de l’Automobile Club de Bourgogne, car le marché de la voiture et moto vintage est plus que porteur.
Il pèse environ 4 milliards d’€ par an, 20 000 emplois et implique 4 000 entreprises. 800 000 véhicules historiques circulent en France, voitures et autres, soit 1,5% du parc automobile. On dénombre parmi les collectionneurs 230 000 propriétaires passionnés.