ECO)BREF. Siège de Liffol décroche la première indication géographique pour les produits manufacturés. Eurogerm vaut plus de 100 millions d'€. Conectus Alsace booste les start-up. Le site investincotedor se relooke. Electrification de la ligne 4 entre Paris et Troyes : c’est parti ! Huit PME alsaciennes championnes à l’export. Christine Bertrand, réélue à la présidence du Medef de Meurthe-et-Moselle. André Ségala, 38 ans au service du vin de Bourgogne. Christian Vanier lui succède à la direction générale du BIVB. Jean-Luc Barçon, nouveau président de l'ordre régional des experts-comptables de Bourgogne - Franche-Comté. (Presque) tous les présidents des CCI installés.
- Siège de Liffol décroche la première indication géographique pour les produits manufacturés.

Les sièges de style fabriqués depuis 1864 dans le secteur de Liffol-le-Grand (Vosges) ont décroché la première « indication géographique » (IG) attribuée à un produit manufacturé. C’est une des concrétisations de la loi « consommation » de mars 2014 qui avait élargi cette certification, bien connue dans l’alimentaire, aux produits manufacturés.
Avec cette homologation, l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi) a reconnu le savoir-faire d’une filière organisée depuis 1992 en cluster sous l’égide du Pôle lorrain d’aménagement bois (Plab). « Notre volonté était d’obtenir à travers l’IG une marque ombrelle identifiant un savoir-faire méconnu, mais aussi de combattre la contrefaçon », insiste Didier Hildenbrand, directeur-général du pôle. Parmi 283 produits candidats il y a deux ans, une dizaine avaient été retenus dans la dernière ligne droite parmi lesquels Savon de Marseille, Dentelles de Calais ou encore Couteau Laguiole.
La certification Siège de Liffol garantit aux consommateurs que 22 des 23 étapes de fabrication sont réalisées dans un périmètre géographique déterminé : 165 communes situées dans un rayon de 50 km autour de Liffol-le-Grand, un secteur à cheval sur les départements des Vosges, de la Meuse et de la Haute-Marne.
Après audit, la quarantaine de manufactures qui fabriquent 30 à 40.000 sièges par an, pourront apposer une puce NFC garantissant l’origine de leurs produits. La filière emploie 500 personnes pour un chiffre d’affaires annuel de 50 millions d’€. P.B.
- Eurogerm a franchi la barre des 100 millions d’€ de valorisation.
L’entreprise dijonnaise, fondée en 1989 par Jean-Philippe Girard et cotée à la bourse de Paris, a franchi vendredi 16 décembre, en clôture des marchés financiers, le cap des 100 millions d’€ de valorisation. Un très belle performance pour le numéro un français des correcteurs de meunerie, des améliorants de panification et des ingrédients pour l’ensemble de la filière blé-farine-pain.
C’est aussi le succès d’un entrepreneur qui a développé une vision stratégique à long terme et su motiver toute une équipe, forte aujourd’hui de 300 personnes. Le chiffre d’affaires annuel 2015 s’élève à 88,1 millions d’€. Celui du premier semestre 2016 atteint 46,2 millions d’€, en hausse de 9,3% et de 11,3% à taux de change constant. D.H.
- La société d’accélération du transfert de technologies Conectus Alsace booste les start-up.
Six millions d’€ levés par six start-up : tel est le bilan 2016 de Conectus Alsace, la société missionnée pour stimuler le transfert de technologie entre la recherche publique de la région et le monde de l’entreprise. Par sa capacité à évaluer la pertinence scientifique des projets et son réseau d’apporteurs de fonds, Conectus Alsace a aidé à la mise en relation des start-up avec des fonds d’investissements en amorçage et en capital-risque.
Cette implication dans les levées de fonds est renforcée par la relation de proximité avec le fonds interrégional d’amorçage Cap’ Innov Est, souligne Conectus Alsace qui est une SATT (société d’accélération du transfert de technologies).
L’investissement de la SATT sur le terrain de la maturation des jeunes sociétés et de leur projet s’exprime également par d’autres leviers. Deux start-up alsaciennes, Peptimimesis et Dynacure ont ainsi signé des partenariats industriels, respectivement avec les entreprises pharmaceutiques Ipsen et Ionis.
Autre facette, l’achat de licence pour favoriser le déploiement de la technologie d’une jeune pousse s’est illustrée en cette fin d’année par le cas de la strasbourgeoise Syndivia pour un dispositif de lien entre un anticorps et plusieurs agents thérapeutiques, qui peut ouvrir la voie vers des traitements améliorés de cancers par l’identification mieux ciblée de la tumeur.
Parmi les jeunes pousses accompagnées, In’Air Solutions a pu mettre sur le marché ces dernières semaines un premier produit de sa gamme d’appareils innovants de mesure de la qualité de l’air intérieur. M.N.
- Le site consulaire investincotedor se relooke et s’enrichit.
Après 3 ans de présence sur la toile, le site www.investincotedor.fr change de présentation et améliore son contenu. Cette nouvelle version, consultable depuis tout support, offre une large approche des territoires de la Côte-d’Or, de son panorama économique, explique les principales filières d’activité, propose de l’actualité en renvoyant notamment sur les articles de Traces Ecrites News.
Le site de marketing territorial traite par ailleurs de l’attractivité touristique, individualise les contacts avec l’équipe d’Invest et met en ligne une base d’opportunités foncières et immobilières plus fonctionnelle. La cible visée par le site relooké restent les investisseurs : industriels, repreneurs d’affaires…, mais aussi les élus locaux et les décideurs territoriaux. D.H.
- Electrification de la ligne 4 entre Paris et Troyes : c’est parti !
La construction du nouveau poste de signalisation de la gare de Romilly-sur-Seine dans l’Aube, lance les travaux d’électrification de la ligne 4 qui relie Paris Est à Belfort, en passant par Troyes notamment.
La voie sera électrifiée entre Gretz-Armainvilliers, dans la région parisienne et la capitale auboise, pour un montant de 320 millions d’€ partagés entre quatorze financeurs.
Les travaux de terrassement commenceront en 2018 pour une mise sous tension de la ligne en 2020/2021 jusqu’à Nogent-sur-Seine (Aube) et en 2022 jusqu’à Troyes.
En parallèle, la Région Grand Est va reprendre à compter du 1er janvier 2018 l’exploitation de cette ligne qu’elle entend prolonger jusqu’à Mulhouse (Haut-Rhin), comme c’était le cas auparavant. De son côté, la SNCF a commandé quinze rames Coradia Liner à Alstom, qui les fera construire dans son usine de Reichshoffen (Bas-Rhin). Le nouveau matériel entrera en service entre février et septembre 2017. F.M.
- Huit PME alsaciennes championnes à l’export.

Huit entreprises sortent du lot à la 20ème édition du Trophée Régional Export organisé le 15 décembre par la CCI Région Alsace, dans l’objectif de « servir de modèle à d’autres PME alsaciennes ayant des velléités à l’exportation ».
Le fabricant de lignes de production Schermesser (Altkirch, Haut-rhin) réalise 90% de son chiffre d’affaires à l’export.
Avec six commerciaux dédiés à chaque région du monde, le fabricant de plafonds suspendus Barrisol (Kembs, Haut-Rhin) est présent dans 140 pays, avec des références de prestige comme les boutiques Apple Store.
L’équipementier ferroviaire Industrie RM System (Uberach, Bas-Rhin) joue la carte internationale avec une croissance des ventes à l’étranger à plus de 20%.
Avec ses logiciels pour l’imagerie grand format, Caldera (Eckbolsheim, Bas-rhin) réalise plus 85% de son chiffre d’affaires à l’international notamment aux Etats-Unis où la PME possède une filiale à Minneapolis.
Velum (Bischoffsheim, Bas-Rhin) vend ses éclairages dans toute l’Europe grâce à l’implantation de filiales en Allemagne, en Suisse, en Espagne, au Portugal et en Pologne.
Le groupe britannique Welding Alloys (fils fourrés de soudage) implanté à Holtzwihr (Haut-Rhin) envoie ses équipes d’intervention sur les chantiers dans le monde entier.
En vendant l’identité alsacienne et l’authenticité, Les Sources de Soultzmatt (Haut-Rhin) commencent à réaliser des ventes significatives à l’étranger, en sodas et limonades.
Après l’Asie, CroisiEurope à Strasbourg, spécialiste des croisières fluviales, met le cap sur l’Afrique. C.P.
Mouvements
- Christine Bertrand, réélue à la présidence du Medef de Meurthe-et-Moselle.
A tous ceux qui regrettent que les femmes ne s’engagent pas assez pour occuper des postes à responsabilité, Christine Bertrand offre un démenti cinglant. Elle vient d’être réélue pour un second mandat présidente du Medef 54 (Meurthe-et-Moselle) et ce, à l’unanimité des membres du bureau de l’organisation patronale.
Présidente déléguée du Medef Grand Est, Christine Bertrand préside par ailleurs aux destinées de la Société Lorraine d’Habitat (SLH). Son parcours professionnel est à l’avenant. Après des études universitaires à Rome (Italie), elle commence sa carrière dans le commercial pour ensuite fonder et diriger plusieurs sociétés spécialisée dans le conseil et le recrutement. D.H.
- André Ségala : 38 ans au service du vin de Bourgogne.
Pareille longévité au même poste deviendrait presque anachronique, pour ne pas dire anathème, en ces temps d’économie numérique accélérante. André Ségala (64 ans) quitte ses fonctions de directeur général du Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne (BIVB), après 38 années d’une fidélité sans faille, pour prendre sa retraite.
Recruté en 1978 par Louis Latour, récemment disparu, il a été honoré à l’issue de l’assemblée générale de l’interprofession viticole bourguignonne ce lundi 19 décembre, par Louis-Fabrice Latour, fils du premier et président en titre.
Entre temps, cet ingénieur agronome, né à Courbevoie (Hauts-de-Seine), aura participé à la création du BIVB en 1989 et survécu à pas moins de 10 présidents différents. C’est dire son sens du dialogue et de l’ouverture d’esprit, qualités indispensables au sein d’une filière où points de vue comme intérêts, divergent régulièrement.
Le plus bel hommage rendu à un homme qui cultive l’humilité est venu du personnel de l’interprofession, preuve que la qualité du management révèle les grands dirigeants... Les journalistes de Traces Ecrites, qui le fréquentent depuis trois décennies, le remercient d’avoir fait accepter et respecter au fil du temps le journalisme économique à l’instar du journalisme viticole. D.H.
- Christian Vanier succède à André Ségala à la direction générale du BIVB.
Son look à la Groucho Marx, qu'il revendique et dont il joue malicieusement, ne masque guère longtemps un redoutable professionnel du monde agricole.
Actuel directeur général de l’Institut du Cheval et de l’Équitation (IFCE), établissement qui regroupe les Haras nationaux et le Cadre Noir de Saumur, Christian Vanier succèdera au 1er janvier 2017 à André Ségala à la direction du Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne (BIVB).
Formé à l’Ecole Polytechnique, ingénieur général des Ponts, des Eaux et Forêts, ce fort en math de 55 ans, travaille déjà au ministère de l’agriculture, puis occupe notamment en Bourgogne, de 2000 à 2008, les fonctions de directeur régional de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (Draaf). C’est dire qu’il ne tombe en terre inconnue.
La filière vin en son ensemble, il a eu l’occasion de l’appréhender durant les 4 ans passés comme directeur général adjoint de FranceAgriMer. « Je mettrai mes pas dans ceux d’André Ségala, mais je tracerai aussi mon propre chemin aux côtés des viticulteurs et des négociants de Bourgogne », souligne ce papa de quatre enfants, cavalier émérite et coureur de fond accompli. D.H.
- Jean-Luc Barçon, nouveau président de l'ordre régional des experts-comptables de Bourgogne - Franche-Comté.
Expert-comptable à Dijon, Jean-Luc Barçon est élu pour 2 ans président de l'Ordre régional des experts-comptables de Bourgogne - Franche-Comté. Il succède à Laurent Fournier qui assurait ce mandat depuis 2012.
Il est assisté par un comité de coordination, composé de Jean Comtois, Vice-Président (Président suppléant), Président du pôle exercice professionnel expert-comptable à Besançon (Doubs) - Sylvain Boissière, Vice-Président, Président du pôle communication générale, expert- comptable à Saint Apollinaire (Côte-d’Or) - Samuel Chavey, Vice-Président, Président du pôle secteurs, expert-comptable à Montbéliard (Doubs) - Marc Demonteix, Vice-Président, Président du pôle règlement des difficultés expert- comptable à Chablis (Yonne), Thierry Beauvais, Trésorier, expert-comptable à Châtenoy-le-Royal (Saône-et-Loire) - Muriel Génin, Présidente du pôle communication avec l’environnement, expert-comptable à Besançon (Doubs) - Thierry André, Président du pôle outils institutionnels, expert-comptable à Beaune (Côte-d’Or) - Mathieu Commerçon, Président du pôle formation, expert-comptable à Besançon (Doubs).
Sa première sortie publique sera le 16 janvier 2017 à l'occasion d'une rencontre avec ses pairs sur les incidences des dispositifs fiscaux mis en place par le gouvernement. En préambule de laquelle le nouveau président présentera son plan de mandat.
- Elections des chambres de commerce et d’industrie : tous les présidents installés.
C’est le 1er janvier 2017 que les chambres régionales de commerce et d’industrie (CCIR) à l’échelle des nouvelles régions vont être opérationnelles. Mais d’ores et déjà, leur gouvernance est installée en Bourgogne - Franche-Comté comme dans le Grand Est.

C’est un jurassien qui préside la CCI Bourgogne Franche-Comté, composée de 95 membres titulaires. Rémy Laurent, élu depuis 2011 dans le Jura et réélu cette année, a été plébiscité par 66 voix contre 28 à Gilles Curtit, l’ancien président de la CCI Franche-Comté.
Rémy Laurent est entouré de 8 vice-présidents : les 8 présidents des CCI locales, le 1er vice-président étant Xavier Mirepoix, président de la CCI Côte-d’Or. Les statuts empêchant le cumul des fonctions, Rémy Laurent aura un successeur d’ici février 2017 à la tête de la CCI du Jura.
Dans les CCI locales de Bourgogne Franche-Comté, sont réélus présidents pour un mandat jusqu’en 2021, Alain Pérez dans l’Yonne qui conduisait une liste unique et dans le Doubs, Dominique Roy qui menait également une liste unique.
Du changement en Saône-et-Loire avec Michel Suchaut, dirigeant de l’entreprise Vitaris au Creusot, entouré de Jean-Pierre Riffier (Compagne Riffier Dragages, Mâcon) et Mansour Zoberi (groupe Casino), vice-présidents. Et dans la Nièvre, avec Franco Orsi, administrateur de Danielson à Magny-Cours.
Dans Le Grand Est, c’est un Alsacien qui va présider la nouvelle chambre régionale compétente sur les territoires alsaciens, lorrains et champenois. Au moins dans un premier temps. Elu lundi 19 décembre avec 76 voix sur 99 votants, Gilbert Stimpflin, patron de PME spécialisées dans le travail temporaire en France, en Allemagne et au Canada, assurera la première moitié du mandat de 5 ans, puis il cèdera son poste à Fabrice Genter, président de la CCI de Moselle, dont la liste CGPME a obtenu les 35 sièges en lice dans ce département.

Un choix « politique » dans une chambre qui compte 39 alsaciens, 37 lorrains et 24 champardennais et qui apaise les tensions du projet contrarié par le Conseil d’Etat e créer une CCI territoriale Lorraine. Défenseur de cette option, François Pelissier à été réélu à la tête de la CCI de Meurthe-et-Moselle. Fabrice Genter, patron de Dumur Immobilier, qui était lui hostile à une CCI lorraine, prend la présidence de la CCI de la Meuse et la 1ère vice-présidence de la CCIR Grand Est.
En Alsace, les trois CCI de Colmar, Mulhouse et Strasbourg deviennent, le 1er janvier 2017, la CCI Alsace Eurométropole. Président de CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin lors du précédent mandat, Jean-Luc Heimburger, 55 ans, patron de Espaces Paysagers à Lingolsheim (Bas-Rhin) préside depuis le 16 décembre aux destinées de la nouvelle entité qui rassemble 100 chefs d’entreprise issus d’une liste d’union CGPME-MEDEF-UPA.
Dans l’ancienne région Champagne Ardenne, Géraud Spire, patron de Gedimat (négoce de matériaux de construction) qui briguait aussi la présidence de la CCI régionale retrouve son fauteuil de président de la CCI des Ardennes. Et Dominique Lemelle, dirigeant du holding GL Finances (charcuterie) à Troyes retrouve son fauteuil de président de la CCI de Troyes et Aube.
La nouvelle CCI de la Marne, née de la fusion de Reims-Epernay et Châlons-en-Champagne où est établi le siège de la nouvelle chambre, a élu le 16 décembre, Jean-Paul Pageau, l’ancien président sortant de la CCI Reims-Epernay.
En Haute-Marne, a été élu Jean-Paul Hasseler, dirigeant de Provenance Directe.
Dans ce département, les lignes pourraient encore bouger puisque qu’Henri Coget, commerçant, nouveau président de la CCI de la Meuse, entend poursuivre les négociations avec son homologue de la Haute-Marne pour une éventuelle fusion de ces deux petites structures. C.P.