ECO)BREF. A Besançon, Frec'n'sys entre dans le giron du leader mondial des matériaux semi-conducteurs, Soitec. En Alsace, Clem Industrie rachète Atelier Mécanique de Cernay (A.M.C). PMS Industrie prend ses aises sur son site historique du Doubs. Dans le Jura, Ardec Metal s’agrandit encore avec Microtech, une entreprise de micromécanique des Pyrénées Atlantiques. Le prélèvement à la source, mode d’emploi pour les entreprises. La Banque Populaire de Bourgogne Franche-Comté solde des comptes à la hausse. Hervé Bauduin devient président de l’UIMM Lorraine.

-  Soitec, leader mondial des matériaux semi-conducteurs, rachète le bisontin Frec'n'sys.

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Pour fabriquer ses capteurs sans fil et résistants à des températures extrêmes, Frec'n'sys s'appuie sur les salles blanches de Temis Innovation. © David Cesbron.

 

La spin-off bisontine, née de l’Institut Femto-ST passe dans le giron de Soitec (chiffre d’affaires de 310 millions d’€ sur l’exercice 2017-2018), leader mondial des matériaux semi-conducteurs innovants, basé à Grenoble et coté en bourse sur Euronext Paris. Cette transaction « apporte une dimension industrielle à l’activité et un accès à des matériaux inédits », explique Sylvain Ballandras, le fondateur en 2013 de Frec|n|sys qui demeure aux commandes.

Frec|n|sys fabrique des composants passifs pour les télécoms, des résonateurs et filtres de fréquence pour la défense et le spatial et des capteurs communicants. La particularité des capteurs qu'elle conçoit est de s'adapter environnements extrêmes, des températures supérieures à 500°C. C.P.

 

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- En Alsace, Clem Industrie rachète Atelier Mécanique de Cernay (A.M.C).

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En 2016, Clem Industrie avait déjà racheté Weri, un usineur de grande dimension. © Clem.

 

Usineur et mécanicien de précision, Atelier Mécanique de Cernay (A.M.C) à Burnhaupt-le-Haut, près de Mulhouse, rejoint Clem Industrie, entreprise familiale alsacienne qui développe une activité similaire à à Erstein, également dans le Haut-Rhin.
« Le rapprochement vise à créer un groupe régional pour proposer une offre élargie et différenciante auprès de donneurs d’ordre industriels variés dans l’Est de la France et en Allemagne », commente MBA Capital, société de conseil financier à Mulhouse qui a accompagné l’opération.

En 2017, A.M.C a réalisé un chiffre d’affaires de 1,89 million d’€ avec 11 salariés ; Clem Industrie à Erstein  (Haut-Rhin) affiche de son côté un chiffre d’affaires de 1,49 millions d’€ avec 9 salariés. En 2016, Clem Industrie avait racheté Weri à Cernay qui lui avait apporté une activité d’usinage.
Thierry Wetzel, le fondateur en 2003 d’A.M.C. rejoint la direction du holding Thor qui chapeaute Clem Industrie que président les frères Ohresser. C.P.

 

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- PMS Industrie prend ses aises sur son site historique du Doubs.
 

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Dans un an, PMS Industrie aura augmenté ses capacités de stockage et ses surfaces de test de ses harnais et autres accessoires de levage. © Traces Ecrites.

 

Le fabricant d'élingues a pris la décision d’agrandir de 1.200 m2 son usine qui s’étend sur 6.400 m2 basé à Rang (Doubs). Les travaux devraient démarrer en juin pour s’achever au printemps 2019. Cette extension va augmenter sa capacité de stockage et accroître la surface de test de ses harnais et autres outils de levage et d’arrimage, l’industriel ayant fait de la sécurité sa signature.

« Les normes nous y obligent mais c’est aussi un choix stratégique pour nous différencier de la concurrence mondiale », commente Frédéric Bianchi, directeur général.
Et cela semble lui sourire. Sa filiale de Dubaï, aux Emirats Arabes Unis qui fabrique sur place les produits destinés au marché local, principalement pour l’industrie pétrolière, a franchit début 2018 la barre du million de dollars.
Conforme aux prévisions, le chiffre d’affaires de PMS Industrie a progressé en 2017 à 22,4 millions d’€ (248 salariés) avec la filiale de Dubaï, une unité en Tunisie et une à Turin, en Italie. A Rang, il s’élève à 14,52 millions d’€ et emploie 75 personnes. C.P.

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- Ardec Metal s’agrandit encore avec Microtech, une entreprise de micromécanique des Pyrénées Atlantiques.

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Le rachat de Microtech va compléter l'activité de PreciJura, l'une des huit sociétés du groupe jurassien de décolletage.

 

Le groupe jurassien de décolletage et usinage de précision ajoute une nouvelle corde à son arc, avec le rachat de Microtech, une entreprise de micromécanique située à Serres Castet, dans les Pyrénées Atlantiques. Des synergies sont prévues avec PréciJura, autre filiale d’Ardec Métal, notamment sur les marchés de l’aéronautique et du médical.
Microtech devient la 8ème filiale d’Ardec Métal (200 salariés) dont le siège est à Champagnole. Une 9ème partage son capital avec le groupe Camelin Décolletage Industries, la société Meca Forging, créée en 2015. C.P.

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- Le prélèvement à la source, mode d’emploi pour les entreprises.

 

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Le site du ministère des finances à Paris-Bercy. © Wikipédia.

 

Au 1er janvier 2019, la réforme fiscale serpent de mer du prélèvement à la source (PAS) sera enfin une réalité. Les entreprises collecteront mensuellement l’impôt pour le reverser quelques jours plus tard à l’administration fiscale. Comment cela va-t-il concrètement s’organiser ?

A condition que leur logiciel de paie soit à jour, les entreprises intègreront pour chaque salarié un taux qui tient compte sur la base de la déclaration fiscale de l'année, le montant des revenus, la situation familiale…

« Nous leur transmettrons avant la fin de l’année en cours et nous nous assurons actuellement par des tests que tous les éditeurs de logiciels prévoient une mise à jour compatible avec nos services fiscaux », indique Etienne Lepage, directeur du pôle fiscal à la direction régionale des Finances publiques de Bourgogne-Franche-Comté.

Les employeurs, mais également les caisses de retraite ou en cas d’indemnité de chômage, Pôle Emploi,  deviendront alors des collecteurs d’impôt sur le revenu.

L’administration fiscale leur adressera chaque mois le taux qui devrait être le même, sauf cas de changement majeur. Elles l’appliqueront sur le salaire net imposable, l’indiqueront dans un formulaire supplémentaire à la déclaration sociale nominative, puis reverseront la somme à l'administration fiscale.

Elles auront un délai allant du 15 au 10 du mois suivant pour s’exécuter. Tout ce travail sera à leur charge et génèrera des coûts supplémentaires, ce que dénoncent les organisations patronales. « Globalement, cela coûtera entre 310 et 400 millions par an et ramené à un salarié 50 € pour les PME la première année et moins de 10 € en vitesse de croisière », précise Etienne Lepage.

Si le salarié craint pour le respect de sa vie privée, il pourra refuser la transmission de son taux personnalisé. L’administration adressera alors un taux neutre qui correspond à la situation d’un célibataire touchant les mêmes revenus et fera compléter la déclaration par le contribuable avec un taux d’ajustement.

La France était l’un des derniers pays à résister au système du prélèvement à la source. Dernier point :  la déclaration des revenus à l’administration sera toujours de mise, mais sous forme numérique, ce qui ne sera pas sans poser des problèmes aux personnes âgées ignorantes du web et autre arcanes de l’Internet. D.H.

 

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- La Banque Populaire de Bourgogne-Franche-Comté solde ses comptes 2017 à la hausse.

 

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Patricia Bauchery, directrice d'exploitation et Bruno Duchesne, directeur général de la Banque Populaire de Bourgogne-Franche-Comté. © Traces Ecrites.

 

La banque mutualiste, propriété de ses sociétaires, réalise un exercice annuel 2017 de très belle facture dans une conjoncture toujours tendue pour les établissements financiers. En cause : des taux d’intérêt toujours bas, voire très bas par la volonté de la Banque Centrale Européenne (BCE).

Cette tendance pourrait légèrement s’inverser avec le retour durable de la croissance et son corollaire, l’inflation, mais très limitée, sans doute à 2%. C’est dans cette situation économique, expliquée par Bruno Duchesne, le directeur général, que la banque régionale tire son épingle du jeu avec une belle croissance de ses résultats.

La collecte de fonds, à savoir les dépôts, augmente de 8% à 9,7 milliards d’€ et les crédits accordés progressent de 9,6% pour s’établir à 11 milliards.

L’ensemble offre un chiffre d’affaires de 370,6 millions d'€ et un bénéfice de 75,2 millions en progression de 4%.

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Michel Grass, le président. © Traces Ecrites.

« Notre banque est très prêteuse et infirme une idée préconçue, car nous avons un coût du risque de 35,6 millions, soit près de 10% de notre activité. Qui accepterait cela dans une entreprise privée ? » interroge Bruno Duchesne. Au final, la Banque Populaire présente un taux de solvabilité parmi les meilleurs de la profession. Pour faire simple : on lui impose de disposer de 8 € quand elle en prête 1 €. Elle en détient 23 en stock (1,7 milliards de fonds propres).

En chiffres, l’établissement bourguignon, autant que comtois, compte 184 agences et 9 centres d’affaires entreprises. Il revendique un portefeuille de 85.000 entreprises, dont 31.00 artisans-commerçants, son fonds de commerce, autant que la franchise où il se taille la part du lion.

Très connectée pour cibler une clientèle jeune, la Banque Populaire s’engage également dans la labellisation qualité autour de trois axes : le traitement rapide de la demande client, le prêt immobilier 100% digital et le changement de conseiller en douceur (l'ancien présente au client son successeur).

 

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© Philippe Bohlinger

- Hervé Bauduin, président de l’UIMM Lorraine

 
Président des Usines Claas France à Woippy (Moselle), Hervé Bauduin prendra officiellement le 26 avril 2018 la présidence de l’Union des industries et métiers de la métallurgie de Lorraine (UIMM Lorraine). Elu le 5 avril 2018, il succède à Jean Arnould pour un mandat de trois ans.
Attaché à poursuivre le travail engagé en termes de service et de soutien à la transformation des entreprises, Hervé Bauduin entend faire de l’UIMM Lorraine « un acteur engagé dans la mise en œuvre de la réforme de l’apprentissage et de la formation professionnelle ».

Le nouveau président envisage également de développer la collaboration avec d’autres branches industrielles pour promouvoir l’industrie.
Engagé au sein de l’organisation patronale d’abord à Paris, puis dans l’Yonne et en Haute-Marne, Hervé Bauduin a rejoint la Moselle en 2005.

Il a notamment présidé le CFAI de l’UIMM Lorraine pendant treize ans. A 60 ans, Hervé Bauduin dirige l’entreprise de machinisme agricole Usines Claas France qui emploie 360 salariés et réalise un chiffre d’affaires de 95 millions d’€. P.B.

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