ECO)BREF. Second volet de la restropective 2017 de l’actualité économique en Bourgogne-Franche-Comté et dans le Grand Est.
Suisses, Allemands et Luxembourgeois franchissent la frontière, des révolutions dans le monde médical, interrogations autour de General Electric à Belfort, la fameuse cristallerie Baccarat devient chinoise, des Espagnols font circuler les bus à Montbéliard.

 

• L’année des tramways transfrontaliers.

 

tramwaykehl
Fabriquées par Alstom, les douze rames Citadis en circulation entre Strasbourg et Kehl ont été les premières homologuées suivant les normes fédérales allemandes. © Alstom.

 

Le premier tramway transfrontalier entre la France et l’Allemagne a été mis en circulation en avril 2017, par extension de la ligne D du tramway de Strasbourg vers Kehl.
En décembre, un second tramway s'est fait transfrontalier en Alsace : Le tramway suisse de Bâle dessert désormais Saint-Louis, la ville haut-rhinoise limitrophe. Cette prolongation de 3,4 km a représenté un investissement d'environ 80 millions d’€, partagé entre la France et la Suisse.

 

• Le luxembourgeois Arthur Welter Transports s’ancre en Moselle.

 

Société familiale luxembourgeoise, Arthur Welter Transports (chiffre d’affaires de 71 millions d’€, 570 salariés et 19.000m2 de dépôt au Luxembourg ) confirme son intérêt pour la région frontalière en installant son siège social France à Ennery (Moselle), entre Thionville et Metz. L’investissement s’élève à 1,8 million d’€.
L’implantation d’Arthur Welter Transports en terre lorraine date de 2015, avec l’acquisition de l’entreprise de transport Mitidieri qui employait à l’époque 12 salariés, le double aujourd’hui.


• L’horloger suisse NovoWatch franchit la frontière.

 

novopartshorlogers
NovoParts emploie aujourd’hui 16 personnes et son chiffre d’affaires 2017-2018 devrait être de 2,5 millions d’€. © NovoParts.

 

L’entreprise horlogère  NovoParts s’installe à Sancey (Doubs), dans la zone frontalière. Petite sœur de NovoWatch, au Locle, en Suisse, l’unité de 2.200 m2 qui a représenté un investissement de 4 millions d’€ fabrique des composants, pièces et mouvements de sa conception et en sous-traitance et fait de l'assemblage de montres.

NovoParts travaille notamment avec SMB, la société bisontine qui a repris la marque Lip. Un contrat d’exclusivité de dix ans lui confie la conception et la fabrication d’un mouvement dont le prototype devrait être dévoilé au salon mondial de Bâle, en mars 2018.

Pour faire baisser le prix des mouvements horlogers, le dirigeant Mustapha Lamrabet veut mutualiser les besoins de ses clients - surtout les jeunes marques - qui, s'ils sont concurrents, ont des problématiques communes.

 

Banniere-Fondation-TracesEcrites

 

• Mercedes-Benz inaugure une nouvelle usine de châssis en Alsace.

 

Mercedès-Benz Trucks à Molsheim (Bas-Rhin) a inauguré en juin 2017, une unité d’assemblage de châssis de 2.700 m2, principalement dédiée à un contrat de 4 ans avec Soframe, la division défense de Lohr Industrie basé à Duppigheim, en Alsace.
Les châssis des véhicules militaires qui y sont fabriqués, l’étaient auparavant dans le Land allemand de Rhénanie-Palatinat. La nouvelle unité de production a nécessité un investissement de 2,5 millions d’€ et a généré la création d’une cinquantaine d’emplois sur un effectif de 500 personnes.
Le groupe Daimler, dont Mercédès-Benz Trucks est une filiale, emploie 1.700 salariés dans la région Grand Est.

 

• Crossject prépare la mise sur le marché de sa seringue sans aiguille.

 

crossjectzeneo
Crossject a déposé une autorisation de mise sur le marché pour sept médicaments auto-injectables. © Zeneo®.

 

Le concepteur de la seringue sans aiguille, baptisée Zeneo®, installe son laboratoire dans la zone Mazen Sully à Dijon, un bâtiment de 1.800 m2 construit pour 3,7 millions d’€ par la Société Est Métropoles (SEM) et porté par elle avec la Caisse d’Epargne de Bourgogne-Franche-Comté en raison d’une clause d’achat différé.

Crossject a également lancé l'activité de son unité de fabrication à Gray où sont réalisés la trempe des tubes de verre contenant les médicaments et l'assemblage de l’actionneur.
Les dépôts des demandes d'autorisation de mise sur le marché (AMM) de cette révolution dans le monde médical interviendront cette année 2018 auprès des agences du médicament pour un début de la commercialisation en 2019.

 

• Inoviem Scientific lève à nouveau des fonds.

 

equipeinoviem
L'équipe d'Inoviem autour du fondateur Pierre Eftekhari (2ème rang au centre), expert en physiologie clinique. © Inoviem.

 

La biotech strasbourgeoise de recherche sous contrat continue d’inspirer la confiance des investisseurs. En 2017, Inoviem Scientific a de nouveau levé des fonds auprès de Cap Innov’Est et de Bpifrance : 750.000€ qui s’ajoutent au million d’€ apporté en 2015.
Le métier d’Inoviem qui s’est installée en 2017 dans le parc d’innovation d’Illkirch-Graffenstaden, au sud de Strasbourg, consiste à fournir aux laboratoires pharmaceutiques des informations clés sur les interactions molécule-cible pendant la mise au point d'un médicament.

 

 

BGE

 

• Interrogations autour de General Electric à Belfort.

 

Fin 2017, l’avenir de General Electric qui emploie plus de 4.000 personnes à Belfort était dans le flou, alors que le début d’année s’annonçait prometteur avec l’annonce de l’implantation d’un centre de fabrication additive. Cet investissement de 125 millions d’€ destiné à fabriquer des composants de turbines à gaz devait créer 80 personnes à Belfort.

Entre temps, plusieurs événements ont noirci le tableau : les mauvais résultats du groupe coté en bourse, les difficultés d’absorption de la plus grosse acquisition de l’histoire de l’énergéticien américain - le pôle Energie d'Alstom en 2015 - et l’annonce d'un recentrage des activités sur l’aéronautique, le médical et l’énergie par le nouveau PDG, John Flannery.

 

• La fameuse Cristallerie Baccarat devient chinoise.

 

manufacturebaccarat
La nouvelle propriétaire a promis d'investir jusqu'à 50 millions d'euros pour renforcer l'outil de production et développer des boutiques Baccarat dans le monde. © Baccarat.

 

Le fonds d’investissement chinois Fortune Fountain Capital (FFC) rachète la cristallerie de luxe Baccarat, née dans la ville du même nom en Meurthe-et-Moselle sous Louis XV.

Dirigé par Coco Chu, milliardaire qui gère ses propres fonds et ceux d’autres grandes fortunes asiatiques, FFC doit reprendre pour 164 millions d’€, les 88,9% du capital détenus par les fonds d’investissement américains Starwood Capital et L. Catterton.

La cristallerie qui emploie 120 salariés en Lorraine, a renoué avec les bénéfices en 2016 pour la première fois depuis quatre ans.

 

LCR
• Pays de Montbéliard Agglomération confie la gestion de ses bus à un Espagnol.

 

Moventia, la branche transports publics du groupe familial espagnol Marfina, dont le siège est situé à Barcelone (Espagne), gère depuis 1er juillet 2017, le réseau de transport public de Pays de Montbéliard Agglomération. Cette délégation de service public est la première en France de la société espagnole pour la gestion d’un réseau de bus.
Le successeur de Keolis prévoit des recettes supplémentaires grâce à une fréquence plus régulière des dessertes actuelles et la mise en route des quatre lignes du Bus à Haut Niveau de Service (BHNS), en construction pour 81,22 millions d'€ HT.


• Le Franc-comtois Estimprim reprend l’imprimerie parisienne Isi Print.

 

estimprimte
L'imprimerie Estimprim d'Autechaux où est fabriqué le magazine annuel de Traces Ecrites News. © Traces Ecrites.

 

Cette imprimerie de La Plaine-saint-Denis devient le 5ème site du groupe de Champagnole (Jura) qui, avec ses 39 salariés, porte les effectifs globaux à 160 personnes. Il s’agit d’une nouvelle croissance externe après la reprise en 2014 d’IME à Baume-les-Dames, à la barre du tribunal.

En plus de Champagnole, son site historique, Estimprim (chiffre d'affaires de 25 millions d'€) a des ateliers à Autechaux, près de Baume-les-Dames, à Besançon et à Montbéliard.


pub_TP_

 

• Les Nivernaises Sertip et Sami rachètent la Lyonnaise Chimicolor.

 
Spécialisées dans la sérigraphie sur matériaux en plastique, Sertip et Sami à travers leur holding Serchim, reprennent Chimicolor, dans le cadre d’une transmission. Cette PME située à Dagneux, près de Lyon, qui fait de la gravure sur tous types de métaux, contribue à la création d’un petit groupe dans le marquage industriel d’une centaine de salariés et plus d’une dizaine de millions d’€ de chiffre d’affaires. Invest PME et Rhône-Alpes PME (groupe Siparex) ainsi que Crédit Agricole Régions Investissements entrent au capital à hauteur de 4 ,1 millions.

 

• L’Andra envisage un 3ème site de déchets nucléaires dans l’Aube.

 

L’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) renouvelle auprès d’Areva, et plus précisément de sa filiale STMI (Société des techniques en milieu ionisant), le contrat d’exploitation et de maintenance de son centre de stockage de déchets radioactifs à vie courte de Soulaines-Dhuys (Aube), sur la période 2017-2022.
Dans le même temps, l’Andra lance une nouvelle campagne d’investigations géologiques dans la même région, sur un périmètre de 10 km. Il s’agirait de créer un 3ème site de stockage de déchets radioactifs de faible activité, cette fois à vie longue.

 

BPALC


• Le japonais Amada investit près de 30 millions d’€ dans les Ardennes.

 

amada laser
Amada fabrique à Charleville-Mézières des machines à décote laser. © Amada.

 

Le fabricant de machines outils japonais a inauguré en juin 2017, un investissement de 28,5 millions d’€ dans son usine de Charleville-Mézières (Ardennes), l’une des trois qu’il possède en France. L’unité de 140 salariés est dédiée aux machines à découpe laser.
Etendus sur 13.000 m2, les ateliers ont été dotés de machines ultra robotisées et accueillent le centre de stockage et de logistique des productions françaises pour l’ensemble de l’Europe.

 

• SNF Floerger bâtit un nouveau site en Moselle pour 19 millions d’€.

 

Le spécialiste des produits de traitement de l’eau doit mettre en service début 2018 le nouveau site qu’il a construit pour 19 millions d’€ sur la zone d’activités Europort à Saint-Avold (Moselle).

Il y fabriquera des coagulants minéraux, en complément des coagulants organiques (à base de pétrole) qu’il produit depuis 1999 dans la même ville.

 

corriin
• Pas de calendrier pour la Voie Ferrée Centre-Europe-Atlantique.

 

En débat public fin 2016 jusqu’au printemps 2017, le projet de Voie Ferrée Centre-Europe-Atlantique (VFCEA) se concrétisera dans un premier temps par l’électrification de la ligne existante Tours-Nevers-Chagny, a décidé l’été dernier, SNCF Réseau, le maître d’ouvrage. Aucun calendrier de travaux n’a encore été publié.
Quant à l’aménagement d’une halte TER-TGV et d'un raccordement au Creusot (Saône-et-Loire) à la ligne TGV Paris-Lyon, il fera l’objet d’études complémentaires, en raison d’une « rentabilité socio-économique négative ».
En plus d’améliorer les temps de parcours des trains de voyageurs, notamment sur le territoire bourguignon, cette voie transversale vise à créer un trafic de fret entre la façade atlantique et l’Europe rhénane et centrale.

 

• Le Lorrain Caloriver fait le pari du triple vitrage.

 

calorivertoul
Caloriver emploie 270 personnes en France dont une centaine à Toul. © Philippe Bohlinger.

 

Le fabricant lorrain de vitrages isolants Caloriver a injecté 15 millions d’€ dans la modernisation de son site de Toul (Meurthe-et-Moselle) pour augmenter la capacité de fabrication de triple vitrages.
L’entreprise familiale estime que l’avènement de la Règlementation Thermique (RT) 2020 en France pourrait faire décoller d’une vingtaine de points le marché du triple vitrage estimé aujourd’hui à 1%.

 

Nicéphore Cité

 

• Le plasturgiste bourguignon Plastikpack créé une seconde usine.

 

Créée par Christophe Allemandou, le fabricant par extrusion-soufflage, de bidons et jerricanes, Plastikpack à Sens (Yonne), accueille depuis la fin de l’année une petite soeur juste à côté de son site sur la zone d’activités de Gron, près de Sens (Yonne).
Moyennant un investissement de 11 million d’€, la nouvelle usine est dédiée à la fabrication de contenants domestiques à base de polyéthylène téréphtalate (PET).
Ce développement, épaulé par Bpifrance dans le cadre d’un prêt Industrie du futur - le premier accordé en Bourgogne - Franche-Comté -, doit générer la création d’une douzaine d’emplois et mise à terme sur un chiffre d'affaires de 8 millions d'€.

Commentez !

Combien font "7 plus 3" ?