Loïc Quenardel reprend Bourgogne Escargots. Les coffrages Hussor consolident leur actionnariat. Une nouvelle équipe de nuit de 800 intérimaires chez Stellantis Mulhouse. 85 millions d’€ dans la restructuration de la clinique Gentilly à Nancy. Les soudières lorraines Solvay et Novacarb prêtes à réduire leurs rejets. Plus qu’un seul four à l’usine d’incinération de Besançon pour encourager le tri des déchets ménagers. L’éditeur de jeux de société BlueOrange lance 2070, son nouvel opus.
• Loïc Quenardel reprend le Dijonnais Bourgogne Escargots
Cet homme de 41 ans, au nom régional bien typé, voulait depuis longtemps reprendre une entreprise « qui transforme. » Loïc Quenardel a trouvé chaussure à son pied avec Bourgogne Escargots, que cède France Aubriet, associée gérante depuis 15 ans et, comme son nom l’indique commercialise des escargots à hauteur de 20 millions d’unités par an. L’entreprise, implantée à Chevigny-Saint-Sauveur, près de Dijon, (Côte-d’Or), réalise un peu plus de 4 millions d’€ de chiffre d’affaires et entend dépasser les 5 millions cette année. Elle emploie 20 personnes à temps plein et pas moins de 60 saisonniers en période de pointe (novembre, décembre).
Le positionnement premium de produits (- de 10% de parts de marché national), auprès de la restauration, et son ancrage régional, en fait une offre recherchée. Loïc Quenardel l’a tout de suite perçu. Après une formation à l’école de commerce ESSCA d’Angers, il roule sa bosse une quinzaine d’années dans de grands groupes, dont Johnson & Johnson et son site de Dijon, négocie avec ce dernier un départ, puis réfléchit tout en exerçant une activité de conseil.
« L’agroalimentaire m’attire depuis toujours et la dimension de Bourgogne Escargots (ndlr : prix de cession non révélé) correspondait à mes possibilités, sachant de surcroît, qu’un travail de fond des prédécesseurs en a fait une pépite », explique le repreneur. Pour accompagner la transmission, Carvest, filiale de onze caisses de l’Est du Crédit Agricole spécialisée dans le capital Investissement (300 millions sous gestion), et BDR Invest, qui fait le même métier pour la Caisse d’Épargne de Bourgogne-Franche-Comté, ont pris moins de 25% du capital. « Le profil de Loïc Quenardel nous a plu », souligne Jérôme Odeyer, directeur de participations chez Carvest. « L’image de l’entreprise et son ancrage régionale », ont fait le reste précise Jean-Michel Galichon qui exerce les mêmes fonctions chez BDR Invest. D.H.
• Les coffrages Hussor consolident leur actionnariat

Le fabricant de coffrages pour la construction Hussor, basé à Lapoutroie (Haut-Rhin), a bouclé en fin d’année dernière un tour de table avec ses investisseurs historiques, Bpifrance et le fonds régional Capital Grand Est. L’opération s’est déroulée auprès du pool bancaire constitué de la Caisse d’Epargne Grand Est, de la Banque populaire Alsace-Lorraine-Champagne, de la Banque Kolb et de la Société générale, soit les mêmes financeurs qu’il y a cinq ans, lorsque la société fondée en 1985 avait été reprise par ses cadres au moyen d’un LBO (leverage buy-out).
« Depuis, nous avons doublé le chiffre d’affaires », indique Pierre Weinling, le président de Hussor qui totalise à présent 32 millions d’€ annuels, avec 120 salariés.
Implantée auprès des principaux groupes de BTP, la PME se fixe trois leviers pour continuer sa croissance : extension de la gamme de produits, développement de nouveaux clients notamment par un service de location de coffrages, et percées à l’export. « Historiquement présents en Suisse romande, nous comptons étendre notre présence à la Suisse alémanique et à l’Allemagne, et poursuivre notre progression au Bénélux », indique Pierre Weinling. Sur son site de production de Lapoutroie, Hussor investira 1 million d’€ cette année. M.N.
Deuxième bonne nouvelle en trois mois pour l’usine Stellantis de Mulhouse (Haut-Rhin) qui ne les accumulaient pas depuis un certain temps. Après l’annonce en novembre de la reconstitution d’une deuxième équipe de jour (qui sera pleinement effective lundi prochain), le CSE a appris, ce lundi 24 janvier, que le site se doterait d’une équipe de nuit à compter de la mi-mars. Les deux décisions ont la même origine : la nouvelle Peugeot 308 connaît un très bon début commercial et requiert une montée en cadence de sa production, qui a été attribuée à Mulhouse, en « transfert » de Sochaux où était assemblée la version d’origine.
La création de l’équipe de nuit est liée à la mise sur le marché dans deux mois de la version break du véhicule, suite au lancement de la berline qui a motivé l’équipe supplémentaire de jour. Côté emploi, chacune de ces nouvelles équipes compte 850 personnes. Le travail de nuit, qui avait disparu du site fin 2019, va générer le recrutement de quelque 800 intérimaires après les 750 de fin 2021, le solde venant du retour de salariés prêtés sur d’autres sites ou du transfert d’opérateurs d’autres usines en sous-activité.
Pour l’usine qui assemble aussi les 508 et les DS7, les perspectives sont ainsi à nouveau optimistes, après deux années de chute de production (65.000 véhicules en 2021 et 50.000 en 2020 à comparer aux 230.000 sortis en 2019), résultat de l’effet conjugué de la perte de la fabrication de la 2008, du Covid et de la pénurie mondiale de semi-conducteurs. M.N.
• Le groupe Elsan mobilise 85 millions d’€ dans la restructuration de la clinique Gentilly à Nancy

A Nancy (Meurthe-et-Moselle), le groupe Elsan avance dans le projet de réhabilitation et d’extension de son Médipôle de Gentilly. Le numéro un de l’hospitalisation privée en France mobilise 85 millions d’€ dans un programme immobilier qui prévoit le déménagement de la clinique nancéienne Ambroise Paré, également propriété d’Elsan, sur le site de la clinique de Gentilly.
Le projet confié à TLR architecture et AEC ingénierie est prévu en deux phases.
La première phase portant sur la construction d’une extension de 10.000 m² (urgences, chirurgie de la main, bloc opératoire, réanimation, etc.) devrait être livrée en septembre 2022. Cette étape permettra d’engager la seconde phase, à savoir la rénovation du bâtiment existant de 10.000 m² dont l’achèvement est attendu fin 2024.
Dans le même temps, le groupe Elsan devrait lancer en avril le chantier de construction d’une nouvelle clinique à Maizières-lès-Metz (Moselle). Le programme de 45.000 m² (130 millions d’€) regroupera les cliniques mosellanes Claude Bernard à Metz et Notre-Dame à Thionville. P.B.
• Les soudières lorraines Solvay et Novacarb prêtes à réduire leurs rejets

Dossier tendu, la diminution des rejets dans l’eau des chlorures issues du process des soudières de l’agglomération de Nancy se remet en marche. Le 12 janvier, les deux entreprises à leur origine, Solvay à Dombasle et Humens (Novacarb) à Laneuveville-devant-Nancy ont signé un protocole d’accord destiné à étudier puis à mettre en œuvre d’ici à 2027 les procédés pour cette réduction dans la Meurthe et la Moselle.
La démarche des deux producteurs de soude à partir de chlorures de sodium et de calcium commenceront par une phase de recherche avant la création d’une installation-pilote l’an prochain et l’application d’une solution d’ici à cinq ans, terme de la directive européenne sur les eaux qui exige de la France leur retour à bon état écologique.
Les atermoiements sur le sujet font de ce protocole le « contrat de la dernière chance » selon Gilbert Bauer, représentant des industriels au comité de bassin Rhin-Meuse. La réduction des chlorures est fortement attendue dans l’agglomération de Metz qui subit leur présence en aval de la Moselle, ce qui la contraint à puiser son eau plus loin. Le préjudice avait été estimé à 52 millions d’€ au début du siècle, mais Metz n’en a jamais obtenu réparation. M.N.
• Plus qu’un seul four à l’usine d’incinération de Besançon pour encourager le tri des déchets ménagers

Comme il l’avait annoncé en 2018, le Sybert, syndicat mixte de collecte et traitement des déchets ménagers de Besançon et sa région a fermé le 14 janvier, le plus ancien four (datant de 1976) de l’usine d’incinération. En prévision de cette fermeture, le four installé en renfort en 2002 a été modernisé pour 14 millions d’€. Il a été doté d’un système de co-génération et de traitement complémentaire des oxydes d’azote (pour tenir 50 mg/Nm3 au niveau des rejets gazeux).
Le nouveau process est nettement plus performant, mais surtout le Sybert parie sur la réduction de production des déchets non valorisables des ménages. « Si tous les déchets étaient jetés dans les bonnes filières, il ne resterait plus que 51 kg par an et par habitant à incinérer », a calculé l’exploitant. Moitié moins qu’aujourd’hui. Le tri des déchets a déjà fait une belle avancée, puisque le volume des déchets incinérés (correspondant à un volume de collecte sur 163 communes soit 225.000 habitants) diminue significativement : 30.701 tonnes en 2020 contre 35.107 tonnes en 2015. C.P.
• L’éditeur de jeux de société BlueOrange lance 2070, son nouvel opus
Au coeur de la ville de Rome, en l’an 2070, le laboratoire Solax s’est fait dérober les plans d’une technologie inédite. L’éditeur de jeux de société BlueOrange à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle) invite les passionnés, transformés en agents d’élite, à se lancer dans une nouvelle quête haletante à l’occasion de la sortie le 14 janvier dernier, de son nouvel opus : 2070.
Ce jeu coopératif associe l’univers des bandes-dessinées futuristes à celui des aventures dont le participant est le héros. Il est co-édité avec Makaka Éditions, avec un scénario de Manuro et des illustrations de Fabrizio Consentino. Pensé pour des joueurs de 13 ans et plus, 2070 propose des parties d’environ 45 minutes.
Créé en 2005, l’éditeur BlueOrange est actuellement présent de 59 pays. Il emploie 20 personnes et compte une centaine de jeux à son actif dont le best-seller KingDomino dont plus de 750.000 exemplaires ont été commercialisés. P.B.