Stellantis Mulhouse ouvre sa page du véhicule électrique. Hager investit 5 millions d’€ supplémentaires à Obernai en Alsace. Carrefour des collectivités locales à Besançon : un anniversaire et des inquiétudes. Les cloisons strasbourgeoises Clestra trouvent en Jestia leur repreneur, sauveur de 283 emplois. L’entreprise E3 Patrimoine, lauréate du prix des métiers d’art de Côte-d’Or. La région Grand Est lance la construction de son centre de maintenance pour TER à Montigny-lès-Metz.
• Stellantis Mulhouse ouvre sa page du véhicule électrique
Stellantis fait prendre à son usine de Mulhouse (Haut-Rhin) l’indispensable virage de l’électrique. Le constructeur a annoncé lundi l’attribution au site alsacien de la production de la version électrifiée de trois modèles, la Peugeot 308 berline à partir de mi-2023, la 308 break et la 408 – le calendrier pour ces deux derniers n’a pas été précisé. Ces véhicules sont déjà montés à Mulhouse, de même que la DS7 et la 508, tous dans leur version thermique classique ainsi que dans leur variante hybride rechargeable qui représente 30 % de la production du site aujourd’hui. A la voisine franc-comtoise Sochaux, sont également promises les e-3008 et e-5008.
Accueillie par les syndicats FO et CFE-CFC du site mulhousien comme une « bonne nouvelle » constituant une « juste récompense des efforts accomplis pour améliorer la qualité » de production, la décision les laisse sur leur faim quant à l’emploi. Aucune perspective n’est tracée quant à une hausse des effectifs (aujourd’hui 4.500 salariés permanents), que les représentants du personnel réclament. Pour l’heure, la montée en puissance de la nouvelle 308 et le lancement de la 408 ont permis de reconstituer une demi-équipe de 500 personnes fin août, générant autant de recrutements en intérim dans l’usine. M. Noyer
• Hager investit 5 millions d’€ supplémentaires à Obernai en Alsace

Hager ne relâche pas son effort d’investissement en faveur de son siège français principal d’Obernai (Bas-Rhin), employant 2.100 salariés. Le groupe franco-allemand de solutions électriques annonce avoir bouclé un programme de 5 millions d’€ aboutissant à installer une nouvelle ligne de finition pour ses disjoncteurs. Son rôle consiste à assembler les derniers composants et à apposer les éléments distinctifs (logo de la marque, référence commerciale, numéro d’identification, sigles de certification…). Cette implantation résulte de la transformation de 300 m2 pour y accueillir un équipement dernier cri de 35 mètres de long qui emballera 160 pièces à la minute sur un convoyeur magnétique, « vecteur d’une vitesse accrue, à 2,5 mètres /seconde par rapport à l’équipement actuel sur bandes transporteuses », précise Arnaud Wach, chef de projet industrialisation. L’investissement est également synonyme de « rationalisation de flux et de suppression de tâches pénibles », poursuit-il. La pleine cadence sera atteinte en fin d’année. M. Noyer
• Carrefour des collectivités locales à Besançon : un anniversaire et des inquiétudes

Un « gâteau » construit en pavés surmonté de canalisations dessinant un « 10 » : voilà comment on fête un anniversaire dans le monde des travaux publics. Jeudi 13 et vendredi 14 octobre, le parc des expositions Micropolis à Besançon (Doubs) accueillait le 10ème Carrefour des collectivités locales organisé par la Fédération régionale des travaux publics (FRTP) de Bourgogne-Franche-Comté et Ecorse TP, le nouveau nom du cluster régional Eco-Chantiers. Réunissant 117 exposants, l’événement était placé sous le signe de la transition, énergétique et écologique, avec des conférences consacrées à la décarbonation des engins et des véhicules, l’usage des produits phytosanitaires, la mobilité électrique ou la biodiversité. Dans un contexte marqué par une grande incertitude, ce rendez-vous était aussi l’occasion pour les entreprises, qui dépendent à 60 % de la commande publique, de plaider leur cause. « La profession est inquiète », a affirmé Vincent Martin, président de la FRTP, en évoquant la flambée des coûts des matériaux et de l’énergie. Il a appelé les collectivités à maintenir leurs projets d’investissement, malgré le surcoût de leurs charges de fonctionnement et la suppression d’une recette fiscale - la CVAE - prévue par la loi de finances 2023. En Bourgogne-Franche-Comté, les travaux publics représentent 1.200 entreprises qui emploient 11.000 salariés et génèrent 1,8 milliard d’€ de chiffre d’affaires. E. Prompt
Les cloisons strasbourgeoises Clestra trouvent en Jestia leur repreneur et le sauveur de 283 emplois
Le redressement judiciaire de Clestra prononcé début août trouve une épilogue globalement positive. Le fabricant de cloisons de bureaux basé à Illkirch (Bas-Rhin) est repris par le français Jestia, groupe familial de mobilier pour les collectivités, qui préserve 283 emplois en France, ce qui signifie en revanche la suppression de 87 postes. Selon la CGT, le site principal d’Illkirch diminuera ses effectifs de 57 personnes par rapport aux 300 d’avant le dépôt de bilan. Celui-ci avait été décidé par l’actionnaire sud-coréen KC Green Holdings, sous l’effet de la flambée des cours des matières premières et de l’impact d’une sévère cyberattaque, malgré un carnet de commandes bien rempli.
« Clestra nous apportera son savoir-faire en tôlerie, le travail de l’acier plat, alors que nous-mêmes maîtrisons celui des tubes an acier », expose Romain Jacot, gérant de Jestia. Le repreneur prévoit d’investir 5 millions d'€ et il devrait bénéficier, pour le même montant cumulé, de deux prêts de l’État et de la région Grand Est. Il intégrera Clestra (140 millions d’€ de chiffre d’affaires en 2021 avec ses activités internationales) à sa société Mobidécor employant 420 salariés, soit près de la moitié des effectifs du groupe au chiffre d’affaires de 82,4 millions d’€ l’an dernier. M.Noyer
• L’entreprise E3 Patrimoine, lauréate du prix des métiers d’art de Côte-d’Or

Organisé dans chacun des huit départements de Bourgogne-Franche-Comté par la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de la région, le prix des métiers d’art de Côte-d’Or a désigné Pauline Flocard et son entreprise E3 Patrimoine, située à Longecourt-en-Plaine, comme lauréate. Cette édition 2022, consacrée aux métiers de la restauration et de la conservation du patrimoine, a distingué la société spécialisée en maçonnerie et taille de pierre pour représenter la Côte-d’Or à la finale régionale, avec son travail de restauration engagé sur le château de Maulnes, à Cruzy-le-Châtel (Yonne).
Le prix Coup de cœur, soutenu par le Conseil départemental, a été attribué à Matthias Desmyter, représentant l'entreprise « L’Unisson », spécialisée en réparation, rénovation et réglage de harpes et pianos, pour sa restauration de harpe à crochets Naderman. M.Vollot
• La région Grand Est lance la construction de son centre de maintenance ferroviaire à Montigny-lès-Metz

La région Grand Est a voté, fin septembre, le démarrage de la phase « projet » de son futur centre de maintenance ferroviaire de Montigny-lès-Metz (Moselle). La subvention de 4,4 millions d’€ débloquée à cette occasion vise à engager les études techniques, à établir le calendrier et le montage financier de l’opération ainsi qu’à lancer les travaux préparatoires de démolition. Au total, la collectivité mobilise 90 millions d’€ dans la création de cette infrastructure. Complémentaire au centre ferroviaire de Metz-Sablon aujourd’hui saturé, le nouveau dépôt TER sera mis en service sur l’ancien centre de maintenance de la SNCF de Montigny-lès-Metz fermé en 2013. Il permettra, à partir de 2024, l’entretien de 41 rames TER supplémentaires affectées au sillon Nancy-Metz-Luxembourg. Sur cet axe, la collectivité territoriale a annoncé il y a un an, dans le cadre du Grenelle des mobilités en Lorraine, vouloir développer une offre comparable à celle du RER francilien à l’horizon 2028-2030. P. Bohlinger