En Moselle, le fabricant japonais de machines agricoles Kubota inaugure son centre logistique européen. Stellantis Sochaux déjà au ralenti. Les cloisons Clestra en redressement en Alsace. Fibre optique : 500.000 raccordés dans le Grand Est et le Doubs se connecte avec la Suisse. Brice le Bert, nouveau président de France Chimie Bourgogne-Franche-Comté.

 

• En Moselle, le fabricant japonais de machines agricoles Kubota inaugure son centre logistique européen

Le machiniste agricole japonais Kubota a inauguré, le 4 juillet dernier, son nouveau centre logistique sur la ZAC de Metzange-Buchel (Moselle), située une quarantaine de kilomètres au nord de Metz. La construction de cette plateforme de 22.000 m2 a mobilisé un investissement de 15 millions d’€, synonyme de création de 90 nouveaux emplois. Les 170.000 emplacements permettront à l’industriel nippon de piloter sa logistique européenne des pièces détachées. Le groupe de 41.000 salariés (15,2 milliards d’€ de chiffre d’affaires annuel) n’a pas choisi au hasard cette zone en périphérie de Thionville. Kubota y est, en effet, présent depuis 2016 au travers de sa filiale norvégienne, Kverneland, dont l'entrepôt de 28.000 m2 et 80 salariés pilote la logistique mondiale des pièces détachées. La proximité des deux sites logistiques pour le machinisme agricole permettra des synergies entre les flux amonts en provenance du Japon et d’Amérique du Nord et les flux avals vers les huit plateformes satellites du groupe sur le continent européen. P.Bohlinger

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• Stellantis Sochaux déjà au ralenti

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La production des Peugeot 3008 et 5008 de l'usine Stellantis de Sochaux a été perturbée dès la reprise par la pénurie de puces électroniques. © Mathieu Noyer


A peine redémarrée, et déjà freinée. Moins de deux semaines après sa reprise post-congés d’été, l’usine Stellantis de Sochaux a commencé à rencontrer des déficits d’approvisionnement en semi-conducteurs mercredi dernier. Ceux-ci se sont prolongés les jours suivants, entraînant la non-production des Peugeot 3008 et 5008 jeudi et vendredi, puis l'annulation de la séance supplémentaire prévue samedi, avant un retour à la normale dans la journée de lundi. La pénurie persistante des composants électroniques contraint le groupe à des arbitrages entre ces sites pour la gérer, et Sochaux a donc figuré sur la liste. L'usine alsacienne voisine de Mulhouse a été épargnée depuis la reprise, du moins pour son atelier de montage qui accueille à partir de ce 29 août une demi-équipe de nuit synonyme de recrutement de 500 intérimaires dans l’ensemble de l’usine, pour la montée en puissance de la nouvelle 308. Par contre, les ateliers amont d'emboutissage et de mécanique connaîtront des annulations de séances à partir desprochains jours, du fait qu'ils travaillent pour tous les sites Stellantis dans le monde, dont plusieurs sont impactés par le manque de puces. M.Noyer 

 

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• Les cloisons Clestra en redressement en Alsace

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Le groupe Clestra s'était renforcé dans l'aménagement de salles blanches par une croissance externe au début de l'année. © Clestra


Le fabricant de cloisons amovibles Clestra a rendez-vous ce 12 septembre avec le tribunal judiciaire de Strasbourg pour une première audience de point suite à sa mise en redressement judiciaire le 1er août. La décision, qui concerne les 700 salariés du groupe dont les 300 du siège d’Illkirch (Bas-Rhin) était attendue face aux nombreux facteurs défavorables rencontrés ces derniers mois, tels que rapportés par les syndicats : conséquences de la crise sanitaire, flambée des prix des matériaux après le déclenchement de la guerre en Ukraine, « perte de contrats » - mais le carnet de commandes serait à nouveau rempli à présent - « pression immobilière sur le site d’Illkirch » (forte hausse du loyer) et, pour couronner le tout, cyberattaque « dévastratrice » fin avril qui a paralysé le système informatique. Le groupe s'était renforcé dans l'aménagement de salles blanches par une croissance externe au début de l'année. Son redressement judiciaire est prononcé pour six mois. M.Noyer 

 

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• Fibre optique : 500.000 raccordés dans le Grand Est et le Doubs se connecte avec la Suisse

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Cérémonie pour saluer le 500.000ème raccordement au très haut débit dans le Grand Est, le 28 juillet à Frapelle (Vosges). © Stadler-région Grand Est


La région Grand Est a célébré, le 28 juillet, le franchissement du cap des 500.000 raccordements aux réseaux de fibre optique Rosace (Alsace) et Losange (reste de la région, hormis le département de la Moselle) qu’elle a initiés à partir de 2016. Les travaux de déploiement sont terminés en Alsace depuis fin 2021 suite à l’investissement de 480 millions d’€ au bénéfice de 704 communes soit 430.000 prises. Pour le périmètre de Losange, ils se déroulent encore jusqu’à fin 2022 selon un budget d’1,49 milliard d’€ qui aboutira à relier au très haut débit un total de 3 404 communes pour 953.000 prises. Ce déploiement, le plus vaste de France, s’opère selon une délégation de service public concessive à un groupement mené par NGE, constructeur du réseau. 

Dans le Doubs, le réseau du syndicat mixte départemental (6.000 kilomètres de câbles et 130.000 foyers raccordés au début de l'année prochaine) effectue pour sa part une incursion en Suisse. Celle-ci prend la forme d'une liaison souterraine entre Jougne côté français et Vallorbe sur le versant helvétique, qui a été rendue opérationnelle cet été après 100.000 € de travaux dans la zone rendue délicate par sa forte fréquentation routière. Le syndicat mixte Doubs Très Haut Débit et l'exploitant du réseau, Altitude Infra, indiquent accélérer ainsi l'accès aux grands centres de données en Suisse. M.Noyer

 

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• Mouvement

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Brice le Bert, est investi depuis deux ans au sein du conseil
d’administration de France Chimie Bourgogne-Franche-Comté.
© France Chimie Bourgogne-Franche-Comté

Brice le Bert, nouveau président de France Chimie Bourgogne-Franche-Comté

Brice Le Bert dirige depuis deux ans le site Air Liquide Electronics de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). Titulaire d'un DUT de chimie de l'IUT de Grenoble et d'un diplôme d'ingénieur en chimie et génie chimique de l'École Supérieure de Chimie Physique Électronique de Lyon, il a dans un premier temps travaillé en tant qu'ingénieur procédés chez Processium avant de rejoindre en 2006 STMicroelectronics, puis Hyperion en 2018 comme responsable projets et ingénierie.
« France Chimie Bourgogne-Franche-Comté continuera d’accompagner ses adhérents pour les informer et faire entendre leur voix, afin que l’industrie maintienne son développement, dans un environnement qui se transforme et présente des enjeux économiques, environnementaux et réglementaires chaque jour renouvelés », souligne le nouveau président qui souhaite s’inscrire dans la continuité d’Erick Bouilhot, auquel il succède. M.Vollot

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