ArcelorMittal adapte ses laminoirs lorrains de Gandrange à la mobilité électrique. Amaelles consolide l’aide à domicile dans le Territoire de Belfort. Le rachat d’IMC fait de Viso le troisième formateur privé d’Alsace-Lorraine. Dans l'Ecoparc de Dijon, Eurogerm pose la première pierre de sa nouvelle usine de bio-fermentation. Le Belfortain H2SYS lève des fonds pour ses groupes électrogènes à hydrogène. Le transporteur-logisticien Kimmel achève son parc tout compris pour les routiers entre Alsace et Lorraine.
• ArcelorMittal adapte ses laminoirs lorrains de Gandrange à la mobilité électrique
Les élus de la Région Grand Est ont voté, le 24 mars dernier en commission permanente, un soutien de 1,2 million d’€ au projet de modernisation du site ArcelorMittal de Gandrange, en Moselle. Le groupe sidérurgique prévoit en effet de faire évoluer les équipements de ses laminoirs en vue de les adapter à l’essor du marché de la transmission pour véhicules électriques. Il compte également améliorer le procédé de décarburation, soit l'opération consistant à éliminer une partie du carbone contenu dans l'acier liquide. Il mise, dans ce but, sur un revêtement spécifique de son four et sur un nouveau dispositif d’étanchéification. Rattachée à la division des produits longs d’ArcelorMittal Europe, l’usine de Gandrange emploie environ 300 salariés dans la fabrication de fils machine et de barres. Le projet d’investissement baptisé E-Mobility devrait s’accompagner du recrutement de 20 salariés. Ce plan vise aussi à cibler de nouveaux marchés afin de compenser de déclin de la production de véhicules thermiques en Europe. P. Bohlinger
• Amaelles consolide l’aide à domicile dans le Territoire de Belfort

© Amaelles Belfort
Une association vient au secours d’une société privée dans le monde de l’aide à domicile dans le Territoire de Belfort. Amaelles Belfort annonce la concrétisation, depuis quelques semaines, du rachat de la SAS Anoa Services, active dans le nord du département, qui s’était retrouvée en redressement judiciaire l’été dernier, puis en liquidation le 31 janvier. La structure repreneuse, membre du réseau Amaelles présent dans une quinzaine de départements (dont le Haut-Rhin et la Saône-et-Loire), assure ainsi la continuité des services. « Les motifs mis en avant par le tribunal de commerce pour retenir notre offre ont trait à nos valeurs associatives, à la mobilisation de nos équipes pour intégrer le personnel repris (la quinzaine d’intervenants de terrain et la salariée administrative), la continuité d’activité que nous garantissons et le sérieux de notre gestion », énonce Philippe Weber, directeur d’Amaelles Belfort. L’association estime en effet avoir fait la preuve de la solidité de son « offre à 360° pour tous les degrés d’autonomie ou de perte d'autonomie de la personne, dans toutes les portions du territoire départemental sans exception », selon le dirigeant. Issue en 2015 de la fusion de trois entités dont Domicile 90, elle tisse un réseau de 330 intervenants (en très grande majorité des femmes de tous âges) représentant 270 équivalents temps-plein. M.Noyer
• Le rachat d’IMC fait de Viso le troisième formateur privé d’Alsace-Lorraine

Le groupe alsacien de formation Viso annonce l’acquisition de son confrère IMC basé en Lorraine. « Ce rapprochement entre nos deux entités de taille similaire donne naissance à un ensemble de près de 20 millions d’€ de chiffre d’affaires formant 2.400 élèves dans cinq écoles », souligne Guillaume Lohr, président de Viso. Les cursus, jusqu'à bac + 5, se répartissent entre la business school Omnis (management-RH, commerce, finances, immobilier, expertise-comptable), Horizon (médical, biotech…) et Oscar (ostéopathie), tous trois à Strasbourg, IMC (business school) et Excelma (digital, communication) en Lorraine. Les écoles strasbourgeoises avaient été rachetées en avril 2022 par Guillaume Lohr pour constituer Viso, « et l’intégration d’IMC et Excelma résulte d’un scénario analogue de transmission lors du départ à la retraite des précédents dirigeants », ajoute-t-il. Les deux opérations se sont réalisées avec Bpifrance, Capital Grand Est et des entrepreneurs locaux.
La taille du nouveau groupe le situe au troisième rang des organismes privés de formation pour l’enseignement supérieur d’Alsace-Lorraine après l’EM Strasbourg et l’ICN Nancy. « Par rapport à ces écoles, nous présentons la particularité d'une présence multi-sites, celle-ci permettant par exemple au jeune d’effectuer un parcours d'abord près de chez lui, puis dans une métropole », poursuit le dirigeant. Le groupe dans son nouveau périmètre est en effet implanté à Strasbourg, Nancy, Metz et Saint-Julien-les-Metz, Forbach (Moselle) et au Luxembourg. M. Noyer
• Dans l'Ecoparc de Dijon, Eurogerm pose la première pierre de sa nouvelle usine de bio-fermentation

L'Ecoparc Dijon-Bourgogne, nouvelle zone d’activités économiques de 180 hectares voulue par Dijon métropole entre Quetigny et Saint-Apollinaire, accueille un nouvel occupant : Eurogerm, dont le siège social se situe à Saint-Apollinaire à quelques centaines de mètres à vol d’oiseau, a posé ce mercredi 29 mars la première pierre de sa nouvelle unité de bio-fermentation. Le spécialiste des ingrédients et solutions de panification entend y mener la production d’ingrédients fermentés innovants. Son centre de recherche (Eurogerm Technological Innovation Center), installé à Quetigny, a en effet mis au point un levain 100 % français, qui sera produit dans cette nouvelle unité de 3 650 m2, implantée sur un terrain de 1,3 hectare. L’investissement se monte à 21 millions d’€, dont 1,8 apporté par France Relance. Le site sera opérationnel au premier trimestre 2024 et permettra la création d’une quinzaine d’emplois. Il vise une production annuelle de 400 tonnes de levain dans un premier temps, puis 1.000 tonnes à terme. P.Bouillot
La société de Belfort H2SYS est engagée, jusqu’en mai, dans une opération de levée de fonds pour le développement de son activité de conception de groupes électrogènes alimentés à l’hydrogène. Elle poursuit l'objectif de réunir, via la plateforme Wiseed, un montant de 800.000 € devant constituer le tremplin (le « bridge » en langage financier) vers une levée plus importante, de 5 millions d’€, au second semestre prochain.
Créée en 2017 à partir des recherches du CNRS et du laboratoire FCLab à Belfort, H2SYS commercialise deux premières gammes dans son segment de 5 à 375 kvA (kilowattampères) de puissance électrique générée, qui lui ont fait atteindre un chiffre d’affaires d’un peu plus d’1,2 million d’€ en 2022. M. Noyer
• Le transporteur-logisticien Kimmel achève son parc tout compris pour les routiers entre Alsace et Lorraine

Rebaptisé Centrautothal, le Kimmel Parc installe les derniers éléments de ce site imaginé par le transporteur-logisticien Kimmel à Thal-Drulingen (Bas-Rhin) pour la maintenance de poids lourds et le repos de ses conducteurs. Sur 18 hectares situés immédiatement à l’entrée/sortie « Sarre-Union » de l’autoroute A4 à l’intersection de l’Alsace et de la Lorraine, le transporteur routier trouve rassemblés une station de lavage à jet d’eau haute pression, un centre de contrôle technique et de vérification de multiples paramètres, une station de carburant, un garage de réparation des poids lourds agréé MAN mais compétent pour toutes les autres marques, un atelier de pneumatiques, etc. « Les services sont ouverts tous les jours de la semaine de 8 h jusqu' au début de soirée ainsi qu’une bonne partie du samedi », précise Laurent Kimmel, le président du groupe familial en pleine expansion (400 salariés, chiffre d’affaires de 60 millions d’€ l’an dernier, 70.000 m2 de capacités logistiques dont 24.000 m2 au Centrautothal). Le poids lourd peut stationner la nuit sur un parking sécurisé de 220 places, et son chauffeur accéder à différents commodités (restauration dans un snack et par un distributeur de pizza, douches…). « Nous recensons déjà 1.200 clients utilisateurs d’au moins une des prestations proposées », ajoute Laurent Kimmel. M. Noyer