Après Strasbourg, ULS lance la logistique fluviale urbaine à Mulhouse. Forvia annonce le début de production de ses réservoirs au Technoland de Montbéliard pour calmer le jeu. International Paper renforce son identité à Chalon-sur-Saône. Fortwenger rachète la chocolaterie Cémoi à Molsheim en Alsace. Un compostage XXL de biodéchets en vue pour Paprec dans le Haut-Rhin. Quand l’église devient appartements, chez Néolia dans le Pays de Montbéliard.
• Après Strasbourg, ULS lance la logistique fluviale urbaine à Mulhouse
La société ULS (Urban Logistic Solutions) a remporté, début juin l’appel, à projet de Voies Navigables de France et de la Ville de Mulhouse pour la mise en place d’une logistique « du dernier kilomètre » par voie fluviale dans la cité haut-rhinoise. Le circuit conçu par les acteurs publics prévoit le regroupement des marchandises en périphérie sur la zone portuaire existante de l’Ile-Napoléon où des entrepôts sont disponibles, puis leur acheminement par barges jusqu’à un lieu de débarquement en entrée du centre-ville, le quai d’Isly. De là, elles seront transbordées sur des vélos-cargos électriques vers les magasins et autres restaurants constituant leur destination finale. Le service doit se mettre en place l’année prochaine, à raison d’une rotation quotidienne. « Nous visons l'atteinte d'un premier palier de 10 tonnes par jour avant trois ans. Nous prévoyons à Mulhouse un chiffre d’affaires annuel d’1,5 million d’€ et l’embauche d’une vingtaine de personnes à temps plein pour amener le service à sa maturité (10 pour commencer) », indique Thomas Castan, le président d’ ULS. Les marchandises seraient constituées de boissons, farines, de colis pour les magasins de centre-ville (lunettes, jouets…) et de produits de recyclage. ULS n’est pas un inconnu en Alsace : à Strasbourg, cet opérateur indépendant a inauguré le concept en 2021, entre le terminal nord du port et le quai central des Pêcheurs, avec un succès croissant qui a débouché sur un second service à Lyon depuis 2022 en attendant d’autres développements en France. ULS compte aujourd’hui 31 salariés, pour un chiffre d’affaires situé à 1,1 million d’€ en 2022. M.Noyer
• Forvia annonce le début de production de ses réservoirs au Technoland de Montbéliard pour calmer le jeu

Forvia, nouveau nom de Faurecia, a annoncé la semaine dernière le lancement de la production dans son usine de réservoirs à hydrogène construite pour son compte par les collectivités locales sur le Technoland 2 du Pays de Montbéliard, à Allenjoie (Doubs). « Forvia a démarré les livraisons de réservoirs d’hydrogène de type IV (composés de fibres de carbone et d’un revêtement polymère). Cette usine de pointe, la première de ce type en Europe et Amérique du Nord, a pour objectif de produire 100.000 réservoirs par an », annonce l’équipementier automobile dans un communiqué. Celui-ci fait suite aux interrogations soulevées par des élus locaux communistes. Ceux-ci s’interrogeaient sur l’effectivité de l’activité qui a « mobilisé 7,2 millions d’€ d’aides publiques régionales », ont-ils rapporté. L’usine monte en puissance, en direction des 300 emplois promis par l’industriel pour ce projet spécifique, en complément des 700 regroupés au Technoland dans les sièges (suite à la fermeture de l’unité homologue haut-rhinoise de Pulversheim près de Mulhouse, l’an dernier) et les systèmes d’échappement venant du site historique de Mandeure devenu inadapté. M.Noyer
• International Paper renforce son identité à Chalon-sur-Saône

de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire).© International Paper
La société « Emballages Laurent » basée à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) change de nom pour devenir International Paper Chalon SAS et ainsi exprimer son appartenance au groupe américain éponyme. Créée en 1937, elle avait rejoint en 1991 International Paper qui affiche un chiffre d’affaires de 21,2 milliards de dollars en 2022 et compte 39.000 salariés dans le monde dont 750 en France. Avec 230 salariés, l’usine de Chalon est un employeur conséquent de l’agglomération. Elle s’est spécialisée dans des solutions de cartons ondulés qui servent notamment les secteurs des vins et champagnes, de l'e-commerce et logistique, de la beauté-santé et de l’agroalimentaire. « Nous aspirons à une plus grande visibilité de notre savoir-faire, en offrant des solutions innovantes et adaptées aux besoins spécifiques de chaque secteur. Ce changement de nom témoigne de notre engagement envers nos partenaires locaux et de notre contribution à l'essor économique de nos territoires », déclare Marc Garnier, le directeur du site de Chalon. Les usines de Espaly-Saint-Marcel en Haute-Loire et de Saint-Langis-lès-Mortagne dans l’Orne ont également changé de nom, une stratégie de visibilité que se fixe International Paper pour consolider sa place de leader dans le secteur de l’emballage et de la pâte à papier. S.Dolidze
Steve Risch, PDG du fabricant de pains d’épices Fortwenger, a acquis le site industriel de la chocolaterie Cémoi à Molsheim (Bas-Rhin), a-t-il annoncé jeudi dernier. Le Belge Sweet Products, propriétaire de Cémoi, avait fait part en janvier de son souhait de fermer l’unité alsacienne dans un contexte de baisse de ses ventes. L’activité de la chocolaterie pourra se poursuivre à compter du 1er septembre 2023 avec les 22 salariés présents. Spécialisé dans les moulages traditionnels de sujets en chocolat creux, le site alsacien, anciennement la chocolaterie-confiserie Mosser fondée en 1960, occupe 8.000 m2 de bâtiments. Il produit quelque 500 tonnes par an. Pour l'accompagner dans son évolution, Fortwenger annonce un premier investissement d’un million d’€ pour l’installation d’une nouvelle ligne de production dès la rentrée 2023, signant le point de départ d’un plan de 2,5 millions d’€ sur trois ans pour moderniser les infrastructures. Cette première étape permettra de faire évoluer l’outil de production afin de le désaisonnaliser et de concevoir de nouvelles références. Une première série de produits estampillés « Fortwenger Chocolaterie » sera créée dès Noël 2023. Un projet de faire revivre la marque Mosser Chocolaterie devrait voir le jour pour la saison de Pâques 2024. Pour accompagner ces perspectives, dix nouvelles embauches sont envisagées dès septembre prochain ainsi que du renfort via des contrats saisonniers. La transaction a bénéficié du soutien de l’agence économique alsacienne Adira et de la mairie de Molsheim. Ses détails financiers ne sont pas communiqués. À travers cette acquisition, Fortwenger entend élargir le périmètre de ses activités en créant de nouveaux leviers pour conforter sa stratégie de croissance externe. Le fabricant emploie 120 salariés et a réalisé un chiffre d'affaires de 22 millions d'€ en 2022. J.Giorgi
• Un compostage XXL de biodéchets en vue pour Paprec dans le Haut-Rhin

au terme d'un investissement de 23 millions d'€. © SM4
« La plus importante plateforme publique de compostage des biodéchets en France » : ainsi le Syndicat mixte du « secteur 4 » (SM4) décrit-il l’équipement dont il lance la réalisation à Aspach-Michelbach, pour le territoire de 155.000 habitants dans 135 communes qu’il couvre dans la partie sud du Haut-Rhin (une partie du Sundgau et des vallées sous-vosgiennes). L’installation présentera une capacité de traitement de 20.000 tonnes par an de biodéchets et déchets verts, représentant un investissement de 23 millions d’€. Le marché de sa conception, construction et de son exploitation est confiée au groupe Paprec, déjà exploitant de l’actuelle unité de 16.000 tonnes. Celle-ci va céder la place à une infrastructure modernisée en février 2026, terme attendu des travaux devant démarrer en juin 2024. M.Noyer
• Quand l’église devient appartements, chez Néolia dans le Pays de Montbéliard

Le bailleur social Néolia a procédé, mercredi dernier, à l’inauguration de son ensemble de logements assurément le plus singulier parmi les 27.000 qu'il gère en Franche-Comté et Alsace : 10 appartements ayant investi l’intérieur d’une ancienne église, Sainte-Thérèse à Bethoncourt (Doubs). L’édifice construit en 1953 dans le contexte de l’existence – et du renfort – d’une main d’œuvre ouvrière majoritairement catholique dans et autour de l’usine Peugeot de Sochaux avait perdu ses fidèles. Il posait, de surcroît, des problèmes de normes d’accessibilité. Le diocèse de Belfort-Montbéliard son propriétaire (cas d’une église postérieure à la loi de 1905) a décidé de la désacraliser puis de la revendre dans la foulée à Néolia, en 2018. « La configuration a permis d’aménager quatre appartements en rez-de-jardin à larges terrasses, cinq duplex dans l’ancienne nef à l’étage et un deux pièces dans la chapelle latérale », décrit Xavier Llamas, directeur de développement territorial Doubs-Jura chez Neolia. Le bailleur a investi 2,25 millions d’€ (60 % de fonds propres, prêts et aides de l'Etat, de Pays de Montbéliard Agglomération, de la Banque des territoires et d'Action Logement son groupe) dans l'objectif d'atteindre une performance énergétique BBC Rénovation (bâtiment basse consommation). Les discussions avec EDF ont abouti à adopter la pompe à chaleur cmme source d'énergie, au lieu du gaz envisagé initialement. M.Noyer