Dans les travaux publics alsaciens, l’entreprise du nord GCM rachète Schneider au sud. Le Campus#2 de la santé de Dijon engrange ses premiers occupants. Le Vosgien Numalliance primé pour son outillage innovant de cintrage des tubes. Pixee Medical (Besançon) et Stemlnov (Nancy), lauréats du programme French Tech Health20. Les lycées du Grand Est se restructurent. Les bailleurs sociaux expriment leurs attentes aux députés de Bourgogne-Franche-Comté.
• Dans les travaux publics alsaciens, l’entreprise du nord GCM rachète Schneider au sud
Groupe de travaux publics et d’activités qui leur sont liées dans l’environnement, GCM vient de racheter son confrère TP Schneider (TPS) basé à Wittenheim. Pour l’entreprise implantée dans le nord de l’Alsace à Bouxwiller (Bas-Rhin), cette croissance externe, la première de son histoire de bientôt 30 ans, offre l’opportunité d’une implantation dans le sud, dans la région de Mulhouse. Jusqu’alors de propriété familiale, TPS emploie 45 salariés et réalise un chiffre d’affaires annuel d’environ 10 millions d’€, principalement dans les terrassements. « Nous pourrons déployer nos activités dans les métiers de l’environnement à partir du site de Wittenheim, en complémentarité de nos bases dans le Bas-Rhin », expose Georges Metzger, président-fondateur de GCM, qui fait référence notamment à la plateforme de Reichstett sur l’ancienne raffinerie pétrolière du nord de Strasbourg. Son groupe compte un effectif de 200 personnes pour un chiffre d’affaires de 42 millions d’€ en 2022 issu des travaux publics, de travaux de démolition et désamiantage et du recyclage de déchets de la construction. M. Noyer
• Le Campus#2 de la santé de Dijon engrange ses premiers occupants

Le 13 mars dernier, Dijon Métropole annonçait retenir le groupe Patriarche pour construire et animer le nouveau « bâtiment totem » de la filière santé métropolitaine (regroupée dans l’association Santenov), nommé Campus#2. Plusieurs acteurs ont déjà été retenus pour remplir une partie des 9.000 m2 de locaux. Ainsi, 3.000 m2 seront occupés par le CESI, organisme d’enseignement supérieur (industrie, BTP, informatique-numérique et RH-Management) et de formation professionnelle, actuellement installé au Cap Vert à Quetigny. Un autre organisme de formation s’arroge 700 m2 : IMT, à Tours, qui se présente comme « le leader français de la formation aux métiers industriels des secteurs pharmaceutique, biotechnologie, cosmétique et diététique. » . Selon nos informations, deux autres entreprises sont actuellement en négociation. Le groupe savoyard Patriarche, qui estime le coût d'opération à 24,6 millions d'€ HT, a séduit le Conseil métropolitain en portant l’investissement, et en développant un modèle économique original vis à vis des start-up qui seront également hébergées au sein de Campus#2. « Ils officient à la fois comme promoteur, concepteur, exploitant, et investisseur. Leur modèle économique est basé sur la prise de participation dans les start-up qu’ils accueillent. Ils travaillent d’ailleurs à la mise en place d’un fonds d’investissement à cet effet », détaille Danielle Juban, vice-présidente de Dijon métropole en charge du développement économique, de l’attractivité, des foires et salons. A. Morel
• Le Vosgien Numalliance primé pour son outillage innovant de cintrage des tubes

Numalliance innove dans sa spécialité, la fabrication de machines pour le formage à froid du fil, du méplat et du tube. La PME de Saint-Michel-sur-Meurthe (Vosges) a été lauréate du prix « Technologie de production » du salon Global Industrie tenu du 7 au 10 mars derniers à Lyon. Elle a développé un galet de cintrage avec efface-plis intégré présenté comme une révolution dans les outillages de ceintrage du tube. Ce système associe en effet, dans un seul bloc, le galet de cintrage et l’efface-plis, permettant à la fois de déformer le tube et de gommer les vagues susceptibles de se former dans le cintre lors de cette opération. « Cela représente une économie de matière, mais aussi un gain de temps considérable pour nos clients, car cet outil innovant simplifie les changements d’outillages et dispense d'une longue étape de réglage », se félicite Marion Etienne, la directrice du développement de Numalliance. Ce système breveté témoigne du virage entrepris par la société indépendante de 430 salariés (chiffre d’affaires de 74 millions d’€) en vue de fabriquer par elle-même les accessoires d’outillages qui équipent ses machines. Numalliance a notamment investi 6,8 millions d’€ en ce sens il y a deux ans sur son site de Saverne (Bas-Rhin). La société réalise l’ingénierie et l’assemblage de ses machines à Saint-Michel-sur-Meurthe, Saverne, Bazeilles (Ardennes), La Selle-en-Luitre (Ille-et-Vilaine), Vourles (Rhône) et dans sa filiale MIB Hydro (Loire). P. Bohlinger
• Pixee Medical (Besançon) et StemInov (Nancy), lauréats du programme French Tech Health20

Deux start-up de Bourgogne-Franche-Comté et du Grand Est font partie des 21 lauréats de la première promotion de la French Tech Health20 dévoilée vendredi 24 mars : la medtech Pixee Medical à Besançon (Doubs) et la biotech StemInov à Nancy (Meurthe-et-Moselle). Ces sociétés ont été choisies parce qu’elles proposent des « solutions au cœur des principaux enjeux de souveraineté sanitaire, technologique et industrielle », selon la mission gouvernementale French Tech. Elles bénéficieront d’un accompagnement des services de l’État pendant un an et d’une visibilité renforcée, en France comme à l’étranger par l’intégration dans des actions de diplomatie économique. Fondée en 2017 par Sébastien Henry, Pixee Medical conçoit des solutions de guidage pour la chirurgie assistée par la réalité augmentée. Quant à StemInov, créée en 2019 par Danielle Bensoussan, chercheuse au CHRU de Nancy, et Julie Hutin, elle développe un biomédicament contre le choc septique, à partir de cellules extraites du cordon ombilical. E. Prompt
Baptisée « réseaux de lycées - stratégie territoriale », la réorganisation des formations dans ces établissements dans le Grand Est telle qu'adoptée par le conseil régional le 23 mars se traduira par trois fermetures pures et simples (Behren-les--Forbach et Landres en Lorraine, Pulversheim en Alsace) et neuf regroupements sur un ou quelques sites. « Nous répondons à l’évolution démographique, marquée par une tendance générale à la diminution de population dans la région qui abaisse le taux d’occupation d’un lycée comme celui de Behren à 40 %, avec d'autres secteurs eux en croissance », justifie le président de région Franck Leroy (Horizons). « Au global, il n’y pas de baisse du nombre de formations », insiste-t-il. Pour définir ses choix, la collectivité a également pris en compte le coût énergétique par élève de chaque établissement, afin de déterminer si l’investissement dans la rénovation thermique se justifiait ou pas. Les améliorations sur ce plan, les modernisations et extensions de différents lycées (Denis-Diderot à Langres en Haute-Marne, «Campus » du Lunévillois en Meurthe-et-Moselle...) déclencheront 227 millions d’€ d’investissements sur plusieurs années, en sus des 450 millions d’€ du plan « lycées verts » de transition énergétique et écologique. M. Noyer
• Les bailleurs sociaux expriment leurs attentes aux députés de Bourgogne-Franche-Comté

Pour faire remonter le logement dans les premières priorités législatives, l’Union sociale pour l’habitat (USH) de Bourgogne-Franche-Comté, représentant les bailleurs sociaux, est allée récemment à la rencontre des députés de la région au Palais Bourbon à Paris. « Le sujet pourtant majeur est notoirement peu abordé à l’Assemblée nationale, il semble considéré comme relevant du ministère des Finances à Bercy, et pas plus », regrette Marie-Hélène Ivol, présidente de l’USH-BFC pour justifier la démarche. Les députés bourguignons et franc-comtois sont ainsi invités à le remettre sur la table, par les moyens dont ils disposent, comme le dépôt de questions parlementaires. L’initiative intervient dans un moment considéré comme charnière par les bailleurs sociaux : la ponction financière qu’ils subissent depuis 2018 par l’effet de la mesure « réduction du loyer de solidarité » - de l’ordre de 30 millions d’€ par an en Bourgogne-Franche-Comté – « va commencer à peser négativement sur nos investissements », craint Marie-Hélène Ivol. Or ceux-ci représentent jusqu’à présent une enveloppe annuelle de 400 millions d’€ pour le BTP régional, selon l’étude récemment publiée par l’USH sur la base des données de 2019. M. Noyer