Patriarche réalisera le « Campus#2 » de la santé de Dijon métropole. Trafics en baisse dans les ports fluviaux alsaciens de Strasbourg et Mulhouse. En Moselle, le chauffagiste Viessmann investit 8 millions d’€ dans les batteries domestiques. My Troc Pro 39, nouvelle plateforme de réemploi pour les professionnels du Jura. La Brasserie Licorne mousse bien en Alsace. Vente des vins : un autre record tombe, aux Hospices de Nuits-Saint-Georges

 

 Patriarche réalisera le « Campus#2 » de la santé de Dijon métropole  

Dijon métropole a retenu le groupement d’entreprises mené par le groupe savoyard Patriarche Augmented Architecture pour réaliser et exploiter (location des espaces et services aux entreprises) la deuxième tranche de son campus métropolitain. Le bâtiment à réaliser, soit 9.000 m2 de bureaux et de laboratoires, est dédié à l’accueil des acteurs de l’écosystème de recherche et d’entrepreneuriat en santé du territoire, à proximité immédiate du CHU Dijon Bourgogne, du centre régional de lutte contre le cancer, de l’UFR sciences de santé de l’université de Bourgogne et des pôles d’activités technologiques de la porte de Mirande (Mazen Sully et Novaréa). Il constituera, à ce titre, une vitrine des industries de santé de la métropole dijonnaise fédérées au sein de l’association Santenov, qui pèsent 4.000 emplois et 1,2 milliard d'€ de chiffre d’affaires.

Le Campus#2 intégrera un incubateur de start-ups en santé, qui sera géré et animé par l’opérateur lyonnais 1Kubator. Le premier bâtiment du campus métropolitain, inauguré en mars 2022, accueille sur 10 000 m2 les antennes dijonnaises de l’ESTP (École supérieure de travaux publics) et d'ESEO (École supérieure d’électronique de l’Ouest). Patriarche Augmented Architecture a déjà signé, à Dijon, les bâtiments tertiaires Pepper & Spicy, en cours de construction à Valmy III, soit 9.600 m2 de bureaux situés en bordure de la rocade. P.Bouillot

 

dbi grande

 

• Trafics en baisse dans les ports fluviaux alsaciens de Strasbourg et Mulhouse

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Au port de Strasbourg, le trafic ferroviaire a en bonne partie compensé l'essoufflement du trafic fluvial dû notamment aux basses eaux du Rhin. © Ports de Strasbourg


Le port de Mulhouse a enregistré une baisse de son trafic fluvial de 12 % en 2022, ramenant le total à 3,6 millions de tonnes. Comme de nombreuses infrastructures le long du Rhin, il a subi les conséquences des perturbations de la navigation sur le fleuve durant l’été et à sa sortie, en raison de la sécheresse. Le contexte géopolitique marqué par le conflit en Ukraine (pénurie de bateaux mobilisés par le transport de charbon en Allemagne) a également pesé défavorablement. Les baisses les plus significatives ont concerné les matériaux de construction (-19 % pour un total 2022 de 650.000 tonnes) et les produits chimiques en chute de près de 40 %, à 249.000 tonnes, alors que le principal poste, les produits pétroliers (un peu plus d’1 million de tonnes l’an dernier) a mieux résisté avec un – 6 %. Le trafic de conteneurs a diminué lui aussi, de 20 % pour le mode fluvial, soit 21.400 équivalents vingt-pieds (EVP) manutentionnés, et de 18 % tous modes confondus (total 56.400 EVP). Le rebond du dernier trimestre n'a de loin pas compensé le recul des huit premiers mois de l'année.

A Strasbourg, deuxième port intérieur français après Paris, les volumes transportés par la voie d’eau ont reculé de 8,9 % (total de 6,37 millions de tonnes) mais ceux ayant emprunté le rail ont progressé de 5,3 % si bien qu’au cumul, la baisse se limite à 6,9 % et aboutit à un trafic total de 7,58 millions de tonnes, en ligne avec la moyenne de long terme. Les matériaux de construction ont subi le plus fortement l’impact des difficultés de navigation rhénane, faute de solution alternative. Leur total 2022 a chuté de 17,5 %, à 2,56 millions de tonnes. En revanche, les produits agro-alimentaires et sylvicoles progressent légèrement de 2,1 % (1,7 million de tonnes) : les céréales ont pu basculer sur le ferroviaire en cas de nécessité. Quant aux conteneurs, leur trafic a augmenté de 6,8 % l’an dernier à Strasbourg, pour frôler les 400.000 EVP, le dynamisme du ferroviaire ayant plus que compensé les freins rencontrés par le mode fluvial. M. Noyer

 

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• En Moselle, le chauffagiste Viessmann investit 8 millions d’€ dans les batteries domestiques    

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Le site Viessmann de Faulquemont (Moselle) devrait produire d'ici à début 2024 un mililer de batteries domestiques quotidiennes, l'une de ses activités de diversification à partir de son origine dans les ballons d'eau chaude. © Viessmann


Le fabricant d’équipements de chauffage et de réfrigération Viessmann accélère dans la production de solutions de stockage de l’électricité. Début mars, l’industriel allemand a annoncé un investissement de 8 millions d’€ en ce sens sur son site de Faulquemont (Moselle) de 500 personnes. L’usine produit en effet depuis deux ans des batteries domestiques pour l’ensemble du groupe familial de 14.500 salariés. L’installation, à l’automne 2023, de deux nouvelles lignes fortement automatisées devrait multiplier par cinq les capacités de production de batteries du site pour atteindre 1.000 unités par jour. « Grâce à un étalement du démarrage entre octobre et décembre 2023, nous pourrons étendre dès septembre les capacités amont de fabrication de tôles, avec l’installation d’une nouvelle ligne et dès août celle des onduleurs en les doublant », détaille Pierre Bassetti, président de Viessmann Faulquemont. Historiquement spécialisé dans la fabrication de ballons d’eau chaude sanitaire en acier pour les chaudières au gaz ou fioul, le site mosellan  s’est diversifié ces dernières années dans les batteries domestique, la fabrication de panneaux solaires thermiques et la production de ballons thermodynamiques alimentés par une pompe à chaleur. P.Bohlinger

 

My Troc Pro 39, nouvelle plateforme de réemploi pour les professionnels du Jura

Dans le département du Jura, les professionnels (entreprises, collectivités, associations) peuvent désormais accéder gratuitement à une plateforme numérique d’échanges et de réemploi de leurs ressources (équipements, matériaux, salles de réunion…). Son nom : My Troc Pro 39.  Initié par le comité de pilotage « écologie industrielle et territoriale » du Pays Lédonien, ce projet est piloté par la structure coopérative Clus’Ter Jura et animé par l’association d'entreprises ALons’ZI de Lons-le-Saunier. Dans une logique d’économie circulaire, il vise à allonger le cycle de vie des produits et à faciliter les coopérations locales. Le site, présenté officiellement jeudi 9 mars à Conliège, exploite la solution de marketplace de réemploi de matériel professionnel lancée en 2018 par MyTroc, une start-up de la greentech L’outil, intégrant une calculette carbone, déjà utilisé, entre autres, par la SNCF, Véolia, la préfecture de Bourgogne-Franche-Comté, le syndicat mixte de déchets Préval Haut-Doubs et le syndicat des déchets du Centre Yonne. Les partenaires du projet espèrent accueillir la publication d'une centaine d’annonces sur la plateforme : don, échange, prêt ou vente à très bas prix. Financé par l’Ademe, Clus’Ter Jura, EDF (via le programme « Une rivière, un territoire ») et ALons’ZI, le budget de la première année de fonctionnement de My Troc Pro 39 s’élève à un peu plus de 10.000 €. E. Prompt

 

• La Brasserie Licorne mousse bien en Alsace

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La brasserie indépendante de 189 salariés tire sa croissance notamment du succès de son produit d'appel, la "Black by Licorne" ambrée noire. © Brasserie Licorne


La Brasserie Licorne à Saverne (Bas-Rhin) a connu une année 2022 favorable. Elle annonce une hausse de ses ventes de 12,8 % dans les grandes et moyennes surfaces (GMS) par rapport à 2021 et de 29 % dans les cafés-hôtels-restaurants en comparaison de 2019, le dernier exercice avant-Covid retenu comme référence. De la sorte, l’entreprise indépendante de 189 salariés est parvenue à un chiffre d’affaires de 110 millions d’€, lui aussi en progression. « Les conditions climatiques de l'été dernier ont été particulièrement favorables à la consommation de bières dans les CHR. En GMS, nous surperformons nettement par rapport aux + 2 % du marché l'an dernier», commente Olivier Amossé, directeur commercial.  Brasserie Licorne observe une montée de la consommation des bières de saison au-delà du fief traditionnel de l’Est ainsi qu'une forte croissance (+ 40 % en valeur) de ses bières de spécialité, « ce qui valide notre stratégie de montée en gamme », souligne Olivier Amossé. L'engouement des consommateurs se porte notamment sur la bière ambrée noire emblématique  « Black by Licorne », la gamme « Slash » enrichie d'innovations comme une recette à base de mangue, les bières plus houblonnées de la famille des IPA (India Pale Ale) et la version 0,0 % de la « Black by Licorne », « c'est--à-dire une bière totalement dépourvue du moindre degré d'alcool mais au goût complètement préservé », selon Olivier Amossé. La brasserie indépendante, productrice d'environ 1 million d'hectolitres chaque année, mettra d'ailleurs en service une ligne de désalcoolisation en septembre prochain et elle démarrera ce printemps une ligne d'enfûtage qui va presque doubler sa capacité de fûts (à 4.500 par jour). Deux éléments-phares de son programme d'investissement de 2 millions d'€ . M. Noyer

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• Vente des vins :  un autre record tombe, aux Hospices de Nuits-Saint-Georges

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L'édition 2023 de la vente s'est tenue dans le grand cellier du château du Clos de Vougeot. © Studio Morfaux


Les ventes de charité se suivent et se ressemblent en Bourgogne. Après celle des Hospices de Beaune, qui a fait exploser tous les compteurs en novembre dernier, c’est au tour de celle, de moindre importance, des Hospices de Nuits-Saint-Georges de s’envoler. La 62ème édition, qui s'est déroulée le 12 mars dernier, se termine avec un résultat marteau de 3, 603 millions d’€, en hausse de 45 % par rapport à l’année passée. Comme pour sa consœur beaunoise, l’abondance de la récolte 2022 explique ce bond en avant : 160 pièces de vin (157 en rouge et 3 en blanc), étaient mises en vente contre 109 il y a un an. Rapporté à la pièce, le prix record établi en 2021 se maintient, avec une moyenne en vin rouge et blanc de 22.518,75 € (prix marteau). La « pièce de charité », dite Cuvée des Bienfaiteurs, issue de l’assemblage de neuf Nuits-Saint-Georges Premiers Crus , a été adjugée pour la somme record de 64.580 € au profit des Blouses Roses, qui tentent d’aider au « mieux-être » des personnes fragiles hospitalisées. A.Morel

 

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