Stellantis convertit sa fonderie de Mulhouse à l’électrique. La zone Actisud fait son plein dans le Grand Chalon. Les transports Portmann d'Alsace vont rejoindre La Poste Suisse. La Française de l’énergie conteste le rejet de son projet d’exploiter le gaz de charbon lorrain. 24 millions d'€ d'investissements de Dalkia pour la chaleur à Montbéliard. François de Laportalière, directeur général de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté. Sylvain Naulin, directeur général du BIVB. L'Alsacien Sylvain Waserman devient président de l’Ademe.


• Stellantis convertit sa fonderie de Mulhouse à l’électrique

Pièce maîtresse de l’usine de Mulhouse (Haut-Rhin) par ailleurs assembleuse de véhicules, la fonderie alsacienne de Stellantis reçoit ses premières commandes liées à l’électrification du parc automobile. Elle se voit attribuer la fabrication de carters de moteurs électriques pour la gamme de petits véhicules du groupe (type 208) à partir de 2026, a annoncé la direction du site en réunion de CSE (comité social et économique) le 6 juillet. « Cette activité représentera 50 % de la capacité de la fonderie dans un premier temps », souligne Stellantis. La proportion devrait passer à 100 % à l’horizon 2030 qui est fixé par le constructeur pour ne plus commercialiser que des véhicules électriques en Europe, dans le contexte de l’interdiction cinq ans plus tard de la vente des versions thermiques. La décision en faveur de Mulhouse pérennise les emplois de la fonderie et de l’atelier d’outillage qui lui est lié pour la fabrication des moules, soit 520 salariés permanents selon la section CFE-CGC, et plus généralement ceux du pôle « métallurgique » élargi notamment à la forge. Il concentre plus d’un millier de CDI sur les 4.500 du site (sans compter les 1.500 intérimaires du moment) qui monte les Peugeot 308, 408 et 508 et la DS 7. M.Noyer  

 

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• La zone Actisud fait son plein dans le Grand Chalon

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La zone entre Sevrey et Saint-Loup-de-Varennes (Saône-et-Loire) attend 200 emplois supplémentaires grâce à huit nouvelles implantations d'entreprises dans les prochaines années. © Le Grand Chalon


Ayant dressé le bilan de 20 ans d’aménagements de la zone Actisud, le Grand Chalon peut en conclure qu’elle est bien devenue un pôle d’attractivité économique majeur pour l’agglomération, le second en importance après SaôneOr : Actisud totalise 80 hectares répartis sur les communes de Sevrey et Saint-Loup-de-Varennes (Saône-et-Loire) qui accueillent 40 entreprises pour un total de 1.800 emplois à dominante logistique (Amazon, Rhenus, XPO…), industrielle (VHM Canalisations, Tecnatom/Metalscan…) et de prestations pour le transport. La dynamique se poursuit, puisque huit entreprises supplémentaires ont prévu leur implantation à leur tour dans les prochaines années représentant la création sur place de 200 emplois. Dès lors, il ne reste que deux parcelles de foncier disponible, pour 5.000 m2. Actisud est développée par la SEM Val de Bourgogne pour le compte de la communauté d’agglomération. M.Noyer    

 

Les transports Portmann d'Alsace vont rejoindre La Poste Suisse

La Poste Suisse a annoncé, en début de semaine dernière, la signature d’une promesse d’achat du transporteur et logisticien Portmann basé à Sausheim près de Mulhouse (Haut-Rhin). La société familiale créée après-guerre emploie 790 salariés (un millier avec ses filiales dont le transporteur haut-rhinois SITS) pour un chiffre d’affaires annuel de 180 millions d’€ réalisé à partir de 17 sites en France, trois au Luxembourg et un en Pologne. La marque sera conservée et « tous les collaborateurs seront repris » à l’occasion de cette transmission que La Poste Suisse souhaite concrétiser à l’automne prochain, dans le but d’élargir son réseau depuis et vers la France. Le repreneur constitue de longue date un client majeur pour Portmann. L’entreprise alsacienne a par ailleurs noué un partenariat opérationnel depuis 2012 avec son confrère portugais Luis Simoes pour les activités dans la péninsule ibérique. M. Noyer  

 

• La Française de l’énergie conteste le rejet de son projet d’exploiter le gaz de charbon lorrain  

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L’entreprise avait identifié un gisement de 2,1 milliards de m3 de méthane. © Philippe Bohlinger


La Française de l’énergie basée à Pontpierre (Moselle) a fait appel du rejet de sa demande de permis d’exploiter le gaz de charbon dans le bassin houiller lorrain, ce 4 juillet devant le tribunal administratif de Strasbourg. Le ministère de la Transition énergétique a en effet considéré, dans un arrêté du 26 avril 2023, que « de nombreuses incertitudes demeurent sur la faisabilité technique de l’exploitation du gaz de couche dans le périmètre de la concession sollicitée. » La demande déposée en novembre 2018 par la société cotée de 33 salariés (chiffre d'affaires de 26,2 millions d’€ en 2022) ciblait un périmètre de 191 km² englobant 40 communes de l’est de la Moselle. Elle avait annoncé y avoir fait certifier la présence d’un gisement de 2,1 milliards de m3 de méthane pouvant être extraits sans fracturation, à la différence du gaz de schiste. Pour le collectif d’associations opposées au projet (Apel 57, Collectif de défense des bassins miniers lorrains, Les Amis de la terre), « le ministère vient de prendre ses responsabilités en refusant la demande de l’opérateur, malgré son lobbying démesuré exercé auprès des élus et de la communauté scientifique. » Le tribunal administratif devrait rendre sa décision d’ici à début août. P. Bohlinger 

 

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• 24 millions d'€ d'investissements de Dalkia pour la chaleur à Montbéliard

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L'actuelle chaufferie alimentée par l'incinération des déchets, dont la capacité va baisser, sera complétée d'une chaufferie bois dans le cadre de la nouvelle délégation de service public. © Ville de Montbéliard.


Le réseau de chaleur de la Ville de Montbéliard (Doubs) va s’étendre. La mairie a signé, jeudi 6 juillet une nouvelle délégation de service public (DSP) avec Dalkia pour une durée de 25 ans. Le contrat comprend la construction d’une nouvelle chaufferie bois de 10 mégawatts d’un montant de 10 millions d’€ hors taxes sur un total de travaux de 24 millions d’€ durant la DSP. Le réseau va se prolonger de près de 7 km pour atteindre 18 km, le pourcentage d’alimentation par les énergies renouvelables va passer de 63 % à 97 % et le nombre de logements et équivalents raccordés à 7.400, contre 6.600. La nouvelle chaufferie compensera la diminution de la production de chaleur issue de l’usine de valorisation des déchets de l'agglomération dans la quartier de la Petite-Hollande, qui est induite par la rénovation de cet équipement à partir de 2024 dans le but de le concentrer sur un seul four de 30.000 tonnes/an. M. Noyer  

 

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Mouvements  

 

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• François de Laportalière, directeur général de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté.

Fin juin, François de Laportalière a pris la direction générale de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté. Titulaire d’une maîtrise des sciences de gestion et d’un DESS en finance, il est un cadre historique de la Caisse d’Épargne, où il a effectué l’essentiel d’une carrière débutée en 1993 dans le domaine de la finance et du contrôle de gestion. Après des fonctions pour la banque dans les Pays de Loire, il est nommé en 2008 directeur des ressources humaines de la nouvelle Caisse d’Épargne Bretagne Pays de Loire. En 2010, il rejoint le Directoire de la Caisse d’Épargne Loire Centre avec la responsabilité des domaines RH, communication interne, informatiques, services bancaires et moyens généraux. Depuis juin 2016, il était  membre du directoire de la Caisse d’Épargne Île-de-France, en charge du pôle ressources et services bancaires. Les Banques Populaires et les Caisses d’Épargne sont réunies dans le groupe BPCE depuis 2009, l'année de pertes historiques pour chacune des deux entités, consécutives à la crise de 2008. A. Morel  

 

bivb• Sylvain Naulin directeur général du BIVB

Sylvain Naulin prendra ses fonctions de directeur général du Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne (BIVB) le 17 juillet prochain. Il succède à Christian Vanier, qui part à la retraite après avoir occupé ce poste depuis 2017. Son successeur qui était depuis 2016 directeur général d’InterLoire, devra mettre en œuvre le plan carbone adopté à la fin de 2022, visant à atteindre la neutralité CO2 dans la viticulture bourguignonne d’ici à 2035 : ce plan ambitieux prévoit une réduction de 60 % de ses émissions de gaz à effet de serre. Le nouveau directeur général devra également se pencher sur l’envolée des prix des vins de Bourgogne, tout en œuvrant à leur promotion à travers les Cités des Climats et vins ouvertes le mois dernier à Chablis, Mâcon et Beaune. Sylvain Naulin affiche déjà une belle expérience dans le domaine viticole. Il a été responsable du suivi de la filière viti-vinicole à la direction départementale de l’Agriculture et de la Forêt de Saône-et-Loire de 2002 à 2005, puis au sein du ministère de l’Agriculture à partir de 2005, où il s’est occupé des dossiers vins à l’international. De 2009 à 2016, il a travaillé comme secrétaire général adjoint au CEEV (Comité Européen des Entreprises Vins). A. Morel    

 

waserman• L'Alsacien Sylvain Waserman, président de l’Ademe

Sylvain Waserman a été confirmé par l’Assemblée nationale puis par le Sénat en ce début juillet pour prendre la présidence de l’Ademe, l'agence nationale de la transition écologique. La procédure fait suite à la candidature rejetée de Boris Ravignon, autre élu du Grand Est, du fait de son mandat de maire de Charleville-Mézières (Ardennes). Sylvain Waserman a été député (Modem) de l’une des circonscriptions de Strasbourg de 2017 à 2022, battu l’an dernier par le LFI Emmanuel Fernandes. Il a été auparavant directeur général de R-GDS, le distributeur de gaz alsacien. M. Noyer

 

 

 

 

 

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