Réseau Entreprendre Bourgogne présente un bilan positif pour l’entrepreneuriat et l’emploi. La région Grand Est confie sa ligne Nancy-Contrexéville à Transdev. La CCI Saône-Doubs prend le relais du Cours Hôtelier de Besançon. En Alsace, Estelec fait entrer Verdoso à son capital. L’automobile a perdu un emploi sur dix en quatre ans en Bourgogne-Franche-Comté. Un taux de chômage en Bourgogne-Franche-Comté sous la moyenne nationale en 2023


Bourgogne

• Réseau Entreprendre présente un bilan positif pour l’entrepreneuriat et l’emploi 

A l’occasion de l’assemblée générale annuelle de Réseau Entreprendre Bourgogne ce vendredi 24 mai, l’association a présenté un retour d'action sur 2023 très positif en termes de création d’emplois dans la région et de nombre d’accompagnement de projets. En effet, 170 porteurs de projets ont contacté l’association, 40 d’entre eux ont été retenus et 25 entrepreneurs sont devenus lauréats. L’année 2023 recense aussi 34 nouveaux membres engagés au service de la réussite d’entrepreneurs, aboutissant à un total de 213 membres. En outre, la 14è édition du programme les Entrep’ Bourgogne a permis à 3.500 étudiants d’être sensibilisés à l'entrepreneuriat. Au cumul de l'année écoulée, REB comptabilise 409.000 € de prêts d’honneur octroyés pour 12,5 millions d'euros de prêts bancaires associées et un taux de pérennité à trois ans de 95%.

Réseau Entreprendre Bourgogne (REB) évolue, dans le sens du renforcement de son maillage des quatre départements de la Bourgogne afin de « ne laisser aucun entrepreneur seul sur son territoire », souligne Arnaud Gravel, directeur de REB. Le réseau ambitionne de renforcer ses liens par le biais de partenariats avec les différents acteurs économiques locaux.D.Levy

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Grand Est

• Le conseil régional confie sa ligne Nancy-Contrexéville à Transdev

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Les trains sur la ligne de 77 km seront exploités par la filiale de la Caisse des dépôts à la réouverture, escomptée fin 2027.
© Région Grand Est


La région Grand Est a validé, ce 24 mai en commission permanente, le résultat de son ouverture à la concurrence d’une partie du réseau ferroviaire de son territoire. Elle confie au groupement entre Transdev, sa maison-mère la Caisse des dépôts et le groupe de construction NGE (déjà chargé du déploiement régional de la fibre optique) la concession de la ligne de Nancy à Contrexéville en vue de sa réouverture fin 2027, onze ans après sa fermeture de fait. La SNCF avait également candidaté, dans une équipe conduite par sa filiale Keolis, et elle n’a donc pas été retenue. Le contrat que la collectivité va signer début juin pour une durée de 22 ans confie au lauréat la réalisation de 150 millions d’euros d’investissements dont 111 sur la ligne même, sur la portion de 63 km sur 77 km en état dégradé.

Le groupement Transdev s’engagera à au moins 14 allers-retours et à atteindre un taux de ponctualité de 98 % (moins de trois minutes de retard). Le choix de la concession est une originalité dans les montages des quelques régions qui se sont engagées dans l’ouverture à la concurrence. Le Grand Est combine ainsi la délégation de l’exploitation-maintenance ainsi que la gestion de l’infrastructure, y voyant un gage de cohérence. Elle reprend la propriété de la ligne. Elle a engagé le processus ou compte le faire pour plusieurs autres sections comme Epinal-Saint-Dié dans les Vosges, Fontoy-Audun-le-Tiche en Moselle, Bollwiller-Guebwiller dans le Haut-Rhin ou Sélestat-La Vancelle dans le Bas-Rhin. M. Noyer

 

Franche-Comté

La CCI Saône-Doubs prend le relais du Cours Hôtelier de Besançon

 La Chambre de commerce et d’industrie (CCI) Saône-Doubs a annoncé que son offre d’acquisition « des actifs dépendant de la liquidation de l’association Cours Hôtelier de Besançon » avait été retenue par le tribunal judiciaire de la ville préfecture du Doubs. Véritable institution, le Cours Hôtelier, fondé en 1916, était installé au cœur de la Boucle, le centre-ville bisontin.

Cette école privée a formé des centaines de réceptionnistes, gouvernantes et majordomes appelés à officier dans les hôtels les plus prestigieux de la planète. Fragilisée par la baisse de ses effectifs étudiants, elle a cessé son activité à l’automne après avoir écarté deux projets de reprise, dont l’un déposé par la CCI bi-départementale. Dans un communiqué, l’organisme consulaire explique vouloir « créer une nouvelle école hôtelière de prestige » dans ses propres locaux de l’avenue Villarceau, en s’appuyant sur son expertise dans le domaine de la formation initiale (école de commerce Iméa) et continue, ainsi que sur « son réseau d’entreprises, de formateurs et de partenaires ». Une première promotion devrait être accueillie à la rentrée de septembre 2025. E. Prompt


Alsace

• Estelec Industrie fait entrer Verdoso à son capital

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L'entreprise de Scherwiller (Bas-Rhin) fait partie des quelques fabricants français de poids dans le domaine des cartes électroniques.
© Estelec Industrie

 

La PME Estelec Industrie spécialisée dans la fabrication de cartes électroniques et basée à Scherwiller (Bas-Rhin) ouvre son capital à un nouvel actionnaire, Verdoso. Cet investisseur privé basé au Luxembourg est spécialisé dans les prises de participation de « PME confrontées à des challenges stratégiques et opérationnels. » Par cette opération, Estelec solidifie sa trésorerie, fragilisée par les besoins de sa croissance et par la pénurie des composants qui dure depuis 2021. « Cette crise a été plus dure à encaisser que celles de 2008 », confiait l’an dernier Thierry Sublon, codirigeant de l’entreprise avec Rémi Boehler. Alors qu’au 31 mars 2023, le fabricant avait réalisé un chiffre d’affaires de plus de 20 millions d’euros, cette année, ce chiffre a baissé à 17 millions d’euros. Le groupe alsacien qui emploie 120 salariés (135 en 2023) dit partager avec Verdoso la vision d’un « partenariat industriel durable » et d’une « stratégie centrée sur l'investissement à long terme ». Depuis mars 2023, Estelec a intégré le programme ETIncelles lancé par le ministère de l'Economie, destiné aux PME qui ont l’ambition de devenir des ETI (entreprises de taille intermédiaire). J.Giorgi

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Bourgogne-Franche-Comté

• L’automobile a perdu un emploi sur dix en quatre ans

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Lafilière doit se préparer à la révolution de l'électrification qui aboutira à interdire la vente de véhicules thermiques en Europe à partir de l'année 2035. © Forvia


La dernière étude régionale de l’Insee sur la filière automobile en Bourgogne-Franche-Comté vient confirmer et chiffrer la tendance à la baisse des effectifs qui ne fait pas de doutes depuis plusieurs années. Entre 2018 et 2022, le secteur-phare de l’économie régionale a connu une baisse de 10 % des ses emplois, selon ce document. Pour la construction automobile, concentré sur les sites Stellantis (Sochaux, Vesoul), le recul atteint 20 %. Concernant les chiffres absolus, l’étude arrête le curseur à fin 2020 pour recenser à cette date un total de 42.340 salariés dans la filière, soit un peu plus du quart (27 %) de l'emploi industriel régional de 4 % de l'emploi total. Pour autant, l’Insee relève une tension de recrutement dans les dix principaux métiers de la filière qui concentrent les deux-tiers des effectifs. Le renouvellement des postes là où elle est nécessaire pose un défi important puisqu’un tiers des salariés, âgés de 50 ans et plus, partiront en retraite d’ici 2035, l’année du début d’interdiction de la vente des véhicules thermiques à laquelle l’automobile régionale, comme les autres, doit faire face. M.Noyer 

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Bourgogne-Franche-Comté

• Un taux de chômage sous la moyenne nationale en 2023 

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De gauche à droite : Odile Ferru, directrice régionale adjointe en charge des opérations ; Michel Swieton, directeur régional de France Travail en Bourgogne-Franche-Comté, Djellali Chaou, directeur territorial de France Travail Côte-d’Or. © France Travail, Charlotte Lenoble


6,6%, c’est le taux de chômage annoncé en Bourgogne-Franche-Comté fin 2023, « un chiffre qui reste faible et qui se situe 0,7 point en-dessous du taux de chômage national », a introduit Michel Swieton, directeur régional de France Travail en Bourgogne-Franche-Comté dans un bilan de l’actualité de l’emploi de l'an dernier, ce 14 mai. Le nombre d’offre d’emplois enregistré até éde l'ordre de 167.000 dans la région, soit une hausse de 2% en un an. Plusieurs secteurs d’activités sont dits en tension : sanitaire social/santé, transports de marchandises et de personnes, industries, hôtellerie et tourisme, bâtiment. Selon Djellali Chaou, directeur territorial de France Travail Côte-d’Or, le besoin en main d’œuvre est extrêmement fort sur Beaune dans le secteur du tourisme et de la viticulture et à Dijon, les métiers les plus tendus sont l’agroalimentaire, la santé et plus particulièrement l’aide à la personne et le secteur de la restauration.

L'enquête des besoins en main d’œuvre - à laquelle 22.580 établissements de la région ont répondu pour l’année 2024 - conclut à un nombre de projets de recrutement en légère baisse de 8%. « Une intention d’embauche sur deux concerne les services (54% dans l’industrie et agroalimentaire, 17% dans l’industrie agroalimentaire et l’agriculture », précise Odile Ferru, directrice régionale adjointe en charge des opérations. Les six métiers les plus recherchés sont les agents d’entretiens des locaux, les aides de cuisine et employés polyvalents de la restauration, les aides à domicile, et tous les métiers liés à l’humain et les serveurs. « Nous travaillons de concert notamment avec l’ARS (NDLR : agence régionale de santé), pour assurer la promotion des métiers en les présentant de la meilleure des façons aux candidats », précise Michel Swieton. 56% des employeurs considèrent qu'il est difficile d’embaucher en Bourgogne-Franche-Comté (61% en France), mais « 7% des offres d’emplois sont non satisfaites parce que l’employeur n’a pas trouvé l’employé adéquat », ajoute Odile Ferru. D.Levy 

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