Hans Grohe à Wasselonne, 100ème entreprise « Alsace Excellence ». Laurent Delaunay, co-président du BIVB. Les savoir-faire de Côte-d'Or mieux localisables. Fonderie MBF à Saint-Claude, c’est bien la fin. Le Grand Est ouvre à la concurrence les lignes ferroviaires transfrontalières. L’A 355, nouvelle autoroute à péage différencié autour de Strasbourg. Hôtel Léonor, un nouveau joyau en centre-ville de Strasbourg
• Hans Grohe à Wasselonne, 100ème entreprise « Alsace Excellence »
Le fabricant de mobilier sanitaire Hans Grohe à Wasselonne (Bas-Rhin) est la 100ème entreprise à avoir décroché le label « Alsace Excellence » de l’agence de développement alsacienne Adira qui distingue le savoir-faire et l’ancrage local des sociétés. Elle s’est implantée en Alsace en 1994 comme filiale du groupe allemand de même nom et a emménagé en 2001 dans ses actuels locaux.
« Leur surface de 7.500 m2 semblait alors sur-dimensionné, et aujourd’hui celle-ci fait le plein », souligne Julien Taillade, directeur du site pour en exprimer la croissance. A l’activité d’origine de commercialisation et distribution de produits en grandes surfaces de bricolage, s’est ajoutée la production pour le compte de la maison-mère, dans deux spécialités : l’hydro-thérapie (douchettes, douches de tête…) et les vidages (baignoires, lavabos, siphons…).
Cette activité de fabrication représente 70 % du chiffre d’affaires de Hans Grohe Wasselonne situé à 100 millions d’€ annuels. Les douches haut de gamme, qui ont caractérisé la montée en puissance technologique de l’usine, occasionnent pour l’année prochaine un investissement d’1 million d’€ qui ajoutera deux lignes de production. Le site cumule les quatre certifications Iso 9001 (qualité), 14001 (environnement), sécurité (45001) et énergie (50001). Il accompagne son développement d’une croissance des emplois : l’an prochain, il prévoit de passer de 160 à 180 permanents par l’embauche en CDI d’une partie des intérimaires qui portent son total d’effectif actuel à 230 personnes. M.N.
• Laurent Delaunay rejoint François Labet à la co-présidence du Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne (BIVB)

L’interprofession du vin de Bourgogne, fédérant à parité négoce et viticulture, achève l’année en accueillant un nouveau co-président. Frédéric Drouhin ne se représentant pas, c’est Laurent Delaunay qui lui succède. Il officiera aux côtés de François Labet qui rempile pour quatre années. Laurent Delaunay (56 ans) pour le négoce, François Labet côté viticulture, voilà deux hommes solides, forgés de convictions et remarquables vignerons.
Mais surtout, des débatteurs apaisés, gommant la rugosité, cherchant la solution dans un monde viticole mouvant, affrontant de redoutables aléas climatiques (gel, grêle...) qui crée une pénurie de vin alors que la demande explose. « Je me trouvais déjà très impliqué au sein du BIVB, cette co-présidence est une suite logique », glisse Laurent Delaunay. Le BIVB dispose d’un budget supérieur à 20 millions d’€ et animera à l’horizon 2022-2023 une cité des vins sur trois sites : Beaune, Chablis et Mâcon, à l’aune d’un investissement global de 22 millions d’€ ; dont 3 à sa charge. D.H.
• Une application pour mieux connaître les savoir-faire de Côte-d’Or
Et de 30 nouveaux labélisés ! La marque territoriale 100% Côte-d’Or du conseil départemental fédère dorénavant pas moins de 200 producteurs, agriculteurs, restaurateurs, commerçants et artisans. Lancée en 2019, elle a pour but de mettre en lumière les savoir-faire locaux et démontrer ainsi que se fournir près de chez soi, principalement chez des indépendants, concoure à préserver l’économie d’un territoire en même temps que son environnement. Pour connaître et trouver plus facilement ces acteurs de Côte-d’Or, une application vient d’être mise au point et se télécharge gratuitement. D.H.
La liquidation de la Fonderie MBF Aluminium de Saint-Claude (Jura) a été confirmée jeudi dernier par la cour d’appel de Dijon. Celle-ci avait été saisie par les salariés comme ultime chance pour éviter la disparition du sous-traitant automobile de 260 salariés qui résultait du jugement du tribunal de commerce dijonnais en juin dernier. Ce recours était la dernière chance. Sous l’impulsion des syndicats, un projet de reprise en Scop (société coopérative ouvrière de production) avait été ébauché, mais il avait perdu des « troupes » en cours de route par rapport à la centaine de salariés impliqués au départ, et il n’a pas été suivi par Renault et Stellantis, les deux principaux clients, en terme d’engagement de commandes.
« L’amertume et la colère vont autant aux constructeurs qu’à l’Etat, qui s’est rendu complice de la fermeture en écartant tous les projets de reprise », commente Koray Sukran, secrétaire du CSE (comité social et économique). L’entreprise, fabricante de carters de moteurs et de boîtes de vitesse, était née en 1947 sous le nom de Manzoni-Bouchot. Selon les syndicats, elle avait commencé à engager sa nécessaire adaptation à l’électrification des moteurs automobiles. M.N.
• Le Grand Est met la SNCF au défi sur les lignes transfrontalières

La Région Grand Est a voté vendredi dernier 17 décembre l’ouverture à la concurrence de l’exploitation de sept lignes transfrontalières, qui relient Metz (Moselle) et Strasbourg (Bas-Rhin) à l’Allemagne. La procédure qui résulte de ce vote comprend, successivement, la publication d’un avis à concurrence cette fin décembre, la désignation des lauréats mi-2023 et la mise en place en décembre 2024, pour quinze ans.
Le marché est lancé conjointement avec les trois Länder allemands de Bade-Wurtemberg, Sarre et Rhénanie-Palatinat, concernés par les destinations.
Il est divisé en deux lots, depuis Metz vers Trèves et Sarrebruck et depuis l’Alsace (Strasbourg vers Sarrebruck, Neustadt, Karlsruhe et Offenbourg) et Mulhouse-Müllheim. Soit au total 530 kilomètres de lignes qui seront empruntés par les 30 TER d’Alstom conçus polyvalents pour les réseaux français et allemand et commandés par la Région pour 376 millions d’€.
Selon la Région Grand Est, le potentiel de ces liaisons, lié au bassin de population et au travail frontalier est sous-exploité par la SNCF. Cette ouverture transfrontalière à la concurrence est une première en France. Le Grand Est fait aussi partie des régions pionnières pour la libéralisation de lignes régionales (procédure en cours) entre Nancy et Contrexéville (Vosges) et entre Strasbourg, Saint-Dié-des-Vosges et Epinal. M.N.
• La nouvelle autoroute A 355, autour de Strasbourg, la plus chère de France

Très attendu par les uns, aussi fortement combattu par les autres, le contournement ouest de Strasbourg (Bas-Rhin) s’est ouvert à la circulation vendredi matin 17 décembre, sous le nom de l’A355, concédée au groupe Vinci. Le principal suspens concernait le tarif du péage. Il est modulé en fonction de l’heure de passage et, dans le cas des camions, de la catégorie d’émissions polluantes.
Et il fait de cette nouvelle voie de 24 km l’une des autoroutes les plus chères de France au kilomètre : jusqu’à 4,50 € en voiture pour l’aller complet (le tronçon est divisé en deux sections à péage) et 15 € pour les poids lourds les moins émissifs (catégorie Euro 6), pour le tarif « plein pot » correspondant aux heures de pointe de circulation, le matin de 7 h à 9 h puis de 16 h à 19 h.
Les usagers décideront si ces montants constitueront un handicap dans l’atteinte des objectifs de trafic : 24.000 véhicules par jour pour délester d’autant l’A 35 longeant Strasbourg (devenue la route métropolitaine 35 dans sa section urbaine) qui enregistrait jusqu’alors 160.000 unités quotidiennes, dont 7.000 poids lourds (délestage attendu de 40 % par l’interdiction du transit international sur la M35). La signalétique est en tout cas parfaitement conçue pour inciter à prendre l’autoroute à péage, sauf à connaître et bien se remémorer l’itinéraire précédent qui reste gratuit. M.N.
• Hôtel Léonor, un nouveau joyau en centre-ville de Strasbourg

L’Hôtel Léonor a ouvert ses portes fin novembre à Strasbourg (Bas-Rhin). L’établissement 4 étoiles apporte une pierre de plus à l’offre haut de gamme dans la ville alsacienne, avec l’originalité de son enveloppe : il s’installe dans un ancien hôtel particulier, celui du Maréchal Léonor au XVIIIème siècle, devenu ensuite tribunal et commissariat de police, grâce à la soigneuse restauration de ses façades d’origine et du XIXème siècle, assurée par l’entreprise de construction Urban Dumez (groupe Vinci) et l’agence d’architecture DTACC pour le compte de Vinci Immobilier qui a investi près de 25 millions d’€.
L’aménagement intérieur se veut à la hauteur de cette remise en valeur. Il en conserve les traces par des parties de bâtiment laissées apparentes. Il est orchestré par Studio Jean-Philippe Niel, spécialiste parisien de l’architecture intérieure de luxe.
L’hôtel de 116 chambres est exploité par Sogeho, société de la famille Scharf, à la tête de près d’une dizaine d’établissements de standing en Alsace (Le Régent Petite France ou La Cour du Corbeau à Strasbourg par exemple). « Ce lieu se voudra celui de la rencontre du patrimoine et de la modernité, un lieu décloisonné, et ouvert sur la ville et les Strasbourgeois qui pourront y venir toute la journée (déjeuner, tea time…) », précise Stéphanie Scharf, codirigeante de Sogeho. Le restaurant est placé sous le pilotage de Nicolas Stamm et Serge Schaal, les patrons de la Fourchette des Ducs, un deux étoiles Michelin à Obernai (Bas-Rhin). M.N.