Co-conçu par Alstom Belfort, le premier train fret à hydrogène partira des Vosges pour les eaux de Vittel et Contrexéville. Des ateliers dernier cri de formation à l’usinage et au soudage pour l’UIMM à Dijon. Saarstahl Rail à Hayange (Moselle) passe le cap des 130 ans dans une dynamique positive. Le tonnelier de Côte-d'Or TFF prend le contrôle de son fournisseur en Charente-Maritime. Le projet hydrogène de Dijon Métropole obtient le soutien de la Commission européenne et de la Banque des territoires. Un quatuor exportateur distingué dans le Grand Est.
• Co-conçu par Alstom Belfort, le premier train fret à hydrogène partira des Vosges pour les eaux de Vittel et Contrexéville
Alstom et Nestlé Waters ont annoncé, ce mardi 22 novembre, la mise en service en 2025 du premier service de fret ferroviaire à hydrogène d’Europe. Un train alimenté de la sorte reliera en effet les usines d’embouteillage d’eau minérale de Vittel et Contrexéville (Vosges) du géant agroalimentaire suisse vers les centres logistiques d’Arles (Bouches-du-Rhône) et Montreuil-Bellay dans le Maine-et-Loire. Il se composera « d’un wagon générateur intégrant un système de piles à combustible de forte puissance à base d’hydrogène renouvelable et d’une locomotive électrique de ligne », explique Alstom. Le premier élément pourra alimenter la seconde en l’absence de ligne caténaire – un atout en particulier à l’approche des sites de départ et d’arrivée des industriels, dont les lignes sont rarement électrifiées - et l’ensemble a vocation à remplacer les tractions diesel. La conception de cette solution associe, depuis cette année, l’énergéticien Engie fournissant l’hydrogène et Alstom, dont son site de Belfort pour le wagon générateur ("tender"). Son application à Nestlé Waters doit permettre à celui-ci d’économiser l’émission de 10.000 tonnes de C02 par an. M. Noyer
• Saarstahl Rail à Hayange (Moselle) passe le cap des 130 ans dans une dynamique positive

Le laminoir à rails de Hayange (Moselle), propriété depuis un an de l’allemand Saarstahl, a célébré ses 130 printemps le 15 novembre dernier en présence des salariés et de leurs familles, ainsi que des retraités de l’entreprise. L’anniversaire du site de 430 salariés fondé en 1892 par la famille De Wendel coïncide avec le retour d’une dynamique positive. Après une valse des actionnaires au cours de la dernière décennie (ArcelorMittal, Corus Rail, Tata Steel, etc.), l’usine lorraine retrouve une certaine stabilité sous la houlette du groupe familial Saarstahl qui emploie 6.500 personnes. Le site rebaptisé Saarstahl Rail devrait atteindre l’équilibre d’exploitation l'an prochain, avant de dégager des bénéfices à partir de 2024. Il joue la carte de rails verts, autrement dit bas-carbone, dans le cadre de son engagement contractuel à se fournir auprès de l’aciérie électrique Ascoval à Saint-Saulve (Nord) également propriété de Saarstahl. Le gouvernement français a en effet cherché, à partir de 2019, à sécuriser une filière française de fabrication de rails, activité jugée « stratégique ». Il avait obtenu en août 2021 la reprise au groupe Liberty Steel des sites de Hayange et d’Ascoval par Saarstahl. P. Bohlinger
• Des ateliers dernier cri de formation à l’usinage et au soudage pour l’UIMM à Dijon

Le pôle formation de l’UIMM Bourgogne 21-71 a inauguré, ce lundi, les ateliers modernisés d’usinage et de soudage de son site de Dijon. Il y a consacré un investissement de 730.000 € apportés en fonds propres, aides de la région Bourgogne-Franche-Comté et de l’organisme collecteur des fonds formation de la métallurgie, Opco 2i (ex-Opcaim). Le parc de machines de l’atelier d’usinage « atteint ainsi le niveau de celui des entreprises : nous avons interrogé et visité celles-ci pour y parvenir », souligne Cyril Jorand, directeur commercial du pôle formation. Le renouvellement d’équipement s’accompagne d’un retoilettage des locaux d'usinage datant de 1996, démarche jugée indispensable pour donner une image des métiers susceptible d’y attirer des candidats bien rares en ce moment. Quant à la modernisation de l’espace de soudage, elle poursuit le même objectif d’amélioration des conditions de formation et comprend le « fleuron » de l’investissement dijonnais : un dispositif de récupération des fumées de soudage sous forme de chaleur inspiré de l’installation du pôle de Chalon-sur-Saône, « qui doit diminuer de 20 % nos coûts d’énergie à Dijon », selon Cyril Jorand. Les deux sites accueillent au cumul 1.900 stagiaires par an : apprentis du CFAI 21-71, salariés en montée en compétences ou réorientation et demandeurs d’emploi via l’Afpi (Association pour la formation professionnelle). M. Noyer
• Le tonnelier de Côte-d'Or TFF prend le contrôle de son fournisseur en Charente-Maritime

TFF Group, le groupe de tonnellerie basé à Saint-Romain (Côte-d'Or), prend une participation de 51 % au capital de Goulard & Fils, avec effet au 1er novembre dernier. Il connaît bien cette PME familiale de 11 salariés établie à Chadenac (Charente-Maritime), puisque celle-ci constitue son fournisseur exclusif en chêne français pour Stavin, sa filiale de produits de boisage pour l’œnologie. Goulard réalise près des deux tiers de son chiffre d’affaires annuel de 2 millions d’€ auprès de TTF, explique le groupe. Elle fabrique des staves et merrains en chêne pour les professionnels des vins et des alcools. Nicolas Goulard, représentant la troisième génération à sa tête, en restera le directeur, précise TFF (Tonnellerie François Frères). Le groupe de 1.230 salariés, leader mondial de la tonnellerie en chêne, a réalisé un chiffre d'affaires 302 millions d'€ à l'issue de l'exercice 2021/2022 fin avril dernier. M. Noyer
• Le projet hydrogène de Dijon Métropole obtient le soutien de la Commission européenne et de la Banque des territoires

Le projet « Dijon Mobility H2 », porté par la société Dijon Métropole Smart EnergHy (qui associe Dijon Métropole, Rougeot et Storengy), obtient le double financement de la Commission européenne, qui l'a retenu parmi cinq dossiers français à hauteur de 6,99 millions d'€ et de la Banque de territoire qui abonde la même somme. Il prévoit la construction de deux stations de production d’hydrogène destiné à sa flotte de bus et de camions benne pour la collecte des ordures ménagères. À terme, à l’horizon 2030, les 180 bus du réseau Divia et 44 bennes rouleront grâce à l’hydrogène produit sur le territoire ; la première station, au nord de la ville, utilisera, pour produire cette énergie, l’électricité produite par l’unité de valorisation énergétique (usine d’incinération des ordures ménagères) et par la ferme photovoltaïque inaugurée en 2021 près de Valmy. L’investissement pour l’ensemble du projet est évalué à 100 millions d’€. Les soutiens financiers annoncés la semaine dernière résultant de l’appel à projets « CEF – Transport – Alternative fuels infrastructure facility » visant à développer des infrastructures de transport durables. P.Bouillot
• Un quatuor exportateur distingué dans le Grand Est

Quatre entreprises du Grand Est ont remporté les prix de l'export décernés par la CCI International Grand Est à l'occasion de ses « Journées de l'international », la semaine dernière. Le prix du développement à l'international a été remis à l'Alsacien Ecosun Innovations pour ses solutions d'alimentation solaire de type « plug & play », l'entreprise étant par ailleurs porteuse d’un projet industriel dans le photovoltaïque mobile. Le « nouvel exportateur » de l'année est la maison familiale de champagne Jean Hû dans la Marne. La catégorie start-up a retenu Holimaker à Metz, concepteur et fabricant d'outils de micro-industrie pour la transformation du plastique, tandis que le prix du VIE (Volontariat international en entreprise) revient au site de vannes de régulation d'Emerson Process Management à Cernay (Haut-Rhin). M. Noyer