Le Premier ministre a levé le voile la semaine dernière sur les 24 lauréats de l'appel à manifestation d'intérêt « Territoires d'innovation de Grande Ambition », résumé sous le sigle TIGA. Cinq projets sont retenus dans l’Est pour recevoir le soutien financier de l’Etat et du Programme d’Investissement d’Avenir (PIA) géré par la Banque des Territoires : deux en Bourgogne-Franche-Comté et trois en région Grand Est. Revue des troupes.
• Dijon veut rapprocher les producteurs et les consommateurs
L’idée fait son chemin chez les consommateurs : pourquoi faire parcourir des centaines de kilomètres à des produits frais, alors que des producteurs – maraîchers et éleveurs – se trouvent aux portes des villes ? C’est l’idée retenue par Dijon Métropole qui veut développer une agriculture urbaine sous le double cachet de l’écologie et de la santé. Son ambition est d’encourager la production locale pour couvrir 6 à 8% de la demande en 2024 et 10 à 12% en 2030. Concrètement, qu’en est-il ?
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Coût : 42 millions d’€. 3 millions d’€ de l’Etat et 6,8 millions d’€ du Programme d’Investissement d’Avenir (PIA). Se greffent l’agglomération de Dijon et le Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté ainsi que l’INRA et l’Université de Bourgogne et des contributeurs privés : le Groupe SEB, le pôle de compétitivité Vitagora, le réseau Food Use Tech, Dijon Céréales et Orange.
• Le Nord Franche-Comté veut devenir une terre d’hydrogène
S’attendant à une mutation de son industrie, le pays de Montbéliard et l’agglomération de Belfort réunis font le pari de développer la nouvelle énergie qu’est l’hydrogène, pour les mobilités (route et train).
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Coût : 69 millions d’€. 4,8 millions d’€ de l’État et 11,1 millions du Programme Investissement d’Avenir. Les entreprises Faurecia, Alstom, General Electric, Delfingen, Wu-Do, EDF et Rougeot Énergie apportent leur contribution.
• Nancy veut explorer les bienfaits de la forêt
Aux portes de Nancy s’étendent pas moins de quatre parcs naturels régionaux avec prédominance de la forêt. Le projet porté par le Grand Nancy propose d’adapter les modes de gestion des espaces boisés et d’inciter à un recours accru de la ressource bois.
Coût : 269 millions d’€. 5,5 de l’Etat et 18,9 du Programme d’Investissement d’Avenir.
• La Lorraine veut palier la baisse de la démographie médicale
Avec e-Meuse Santé, le département de la Meuse souhaite devenir une vitrine de la e-santé pour améliorer l’accès aux soins des habitants de cette région rurale. Ce projet est vu comme une solution à la désertification médicale.
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Coût : 85 millions d’€. 8,4 millions de l’Etat et 18,6 millions du Programme d’Investissement d’Avenir.

• Strasbourg veut construire un territoire en bonne santé
L’accès aux soins est aussi le fil conducteur du projet Territoire Santé de demain qui associe l’Eurométropole de Strasbourg, la ville de Saverne et les territoires ruraux voisins. Cela passe par le développement de la télémédecine en soutenant les innovations des entreprises, mais aussi la sensibilisation des citoyens aux conditions d’une meilleure santé, notamment la diminution de la pollution automobile.
Coût : 115 millions d’€. 10,6 millions de l’Etat et 25 millions du Programme d’Investissement d’Avenir.