Une ferme à spiruline à Montbéliard. Digital Surf lance un logiciel de caractérisation des matériaux pour Oxford Instruments. Reprise des chantiers de fibre optique dans le Doubs. 114 projets d’investissements étrangers en 2019 en Bourgogne-Franche-Comté. Les multiples vestiaires de CRRI 2000 sur le chantier de la maison de santé à Belfort. Le lunetier L’Amy en redressement judiciaire. Tanit équipe ambulances et camions de pompier de housses de protection en PET. Vitabri adapte son marché au déconfinement. L’institut bisontin Right participe au nouvel institut Carnot de recherche sur les leucémies.


• Une ferme à spiruline à Montbéliard


C’est la pleine saison de la récolte de la spiruline, d’avril à octobre, et la société Spiruline Création fait la toute première de ses nouvelles installations sur la zone du Charmontent à Grand-Charmont. Par une aide à l’investissement immobilier, Pays de Montbéliard Agglomération a facilité l’implantation de 300 m² de bassins.
Cultivée dans des bassins agités, cette micro-algue est ensuite transformée en paillettes par un processus de pressage (qui forme une sorte de spaghettis), de séchage et de broyage. Cet organisme vivant remontant à plus de trois milliards d’années qui a la faculté de réaliser la photosynthèse – une cyanobactérie –,  a le vent en poupe chez les nutritionnistes car elle est riche en vitamines et minéraux. Depuis le 29 mai, Spiruline Création la commercialise par mail, sms ou par contact depuis son site Internet fraîchement créé, avec livraison sur place. En attendant d’autres canaux de distribution plus lointains. Christiane Perruchot

• Digital Surf lance un logiciel de caractérisation des matériaux pour Oxford Instruments


C’est une déclinaison spécifique de son logiciel d’analyse de surface Mountains devenu un standard dans l’industrie et une voie prometteuse pour Digital Surf, la pépite bisontine : le logiciel Relate, mis au point pour Oxford Instruments, société britannique leader dans l’équipement scientifique de haute technologie, vient d’être lancé et s’adresse spécifiquement aux utilisateurs des outils Oxford dédiés à la caractérisation des matériaux.
« Chez Digital Surf, si on veut faire une analogie avec la médecine, on a jusque-là beaucoup travaillé sur l’anatomie. Nous décrivions les formes, la rugosité… Mais, de plus en plus, les problématiques de surface sont au niveau des fonctionnalités : la conductivité, l’élasticité, la composition chimique. Avec Relate, on passe de l’anatomie à la physiologie », schématise Christophe Mignot, dirigeant de Digital Surf. Cette nouvelle application apporte de la visibilité à l’entreprise de Besançon qui travaille depuis plusieurs années sur le sujet et a même soutenu une thèse sur la thématique de l’analyse spectrale avec le laboratoire de mathématiques de l’université de Franche-Comté. Monique Clémens  

 

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• Reprise des chantiers de lafibre optique dans le Doubs

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Trancheuse mécanique en action à Les Terres de Chaux, entre Maîche et Pont-de-Roide. © SMDTHD

De la basse vallée de la Loue au Lac Saint-Point, dans le haut-Doubs, une dizaine de chantiers se déroule simultanément dans le département du Doubs depuis la mi-avril. « Grâce à l'action facilitatrice et très réactive des services routiers du département et des mairies pour l'instruction et la délivrance des autorisations administratives, les entreprises de travaux ont pu réactiver les chantiers de génie civil (tranchées, pose de conduites, implantation de poteaux) et les opérations de câblage, tout en adaptant leurs processus afin de respecter les consignes sanitaires », précise le Syndicat Mixte Doubs Très Haut Débit (SMDTHD) chargé du déploiement de la fibre optique dans le Doubs. Plusieurs entreprises sont sur le pont : Suez/Egis, Engie Solutions, Sobeca, Axians, Vermot TP, Resonance, Climent TP, Sogetrel, Circet.
Quant à l’exploitation technique et commerciale du réseau, par le délégant Doubs La Fibre, filiale de l'opérateur Altitude Infrastructure, elle n'a pas connu d’interruption. 1.800 raccordements ont été mis en service depuis le 15 mars. Ce qui porte, au 2 juin, à 56.469 le nombree de foyers et entreprises éligibles à la fibre optique. Malgré l’interruption d’un mois, le Syndicat Mixte Doubs Très Haut Débit qui avait construit 4.000 lignes entre le 1er janvier et la mi-mars conserve son objectif de 20.000 lignes d'ici fin 2020. C.P.

 

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Cent quatorze

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Le projet de la nouvelle usine de Savoye, sur la zone d’activité Beauregard dans l'agglomération de Dijon. © Alcei
C’est le nombre de projets d’investissements étrangers réalisés en 2019 en Bourgogne-Franche-Comté, représentant 2.353 emplois. C’est le double de 2018. Le trio de tête des pays investisseurs est l’Allemagne (15 % des projets et 21 % des emplois), les États-Unis (14 % des projets) et le Royaume-Uni (11 %).
Près d’un projet sur deux concerne une activité industrielle. Il s’agit principalement de projets d’extension d’usines ou de sites logistiques  (67 % des projets et 56 % des emplois associés). Mais aussi des reprises d’activités d’envergure, comme le fabricant d’équipements de logistique Savoye par le chinois Noblelift ou la filiale française du transporteur de fonds espagnol Prosegur, présent à Dijon et Besançon, passé aux mains du Suédois Loomis.
Six mois plus tard, Savoye a d’ailleurs annoncé un projet d’investissement de 20 millions d’€ à Longvic (Côte-d’Or) pour regrouper  dans un bâtiment de 13.000 m2, son siège dijonnais et le siège dijonnais et son unité de production de Ladoix-Serrigny, près de Beaune. Source : Business France
/AER BFC

 

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• Sur le chantier de la maison de santé de Belfort, CRRi 2000 a installé dix cellules de vestiaires pour autant d’entreprises distinctes

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En remplacement de la base vie, le rez-de-chaussée d’un des deux bâtiments de la future maison de santé de Belfort, pour l’heure vide de travaux, a été mis à profit pour installer dix cellules de vestiaires pour autant d’entreprises distinctes. © CRRI 2000

Le groupement d’entreprises locales du BTP CRRi 2000 basée à Montbéliard (Doubs) a repris ses chantiers. Parmi ceux qu’elle pilote, elle a fait de la maison de santé à Belfort le test de l’adaptation de son organisation aux contraintes consécutives à l’épidémie du Covid-19. Ce projet de 5 millions d’€ applique concrètement à ses 4.200 m2 les règles de protection sanitaire édictées par le guide pratique de la profession. La vaste base vie qui occupait son entrée a été supprimée pour laisser la place à un parking qui permet de démultiplier le nombre de places de stationnement pour les véhicules, compte tenu que les ouvriers ne peuvent plus s’amasser dans une même camionnette pour se rendre au travail. 

En remplacement de la base vie, le rez-de-chaussée d’un des deux bâtiments, pour l’heure vide de travaux, a été mis à profit pour installer dix cellules de vestiaires pour autant d’entreprises distinctes. Sur le chantier lui-même, la priorité a été d’éviter la co-activité, à savoir  le croisement entre salariés d’entreprises distinctes et la présence de plusieurs corps d’état dans une même zone de travail.
La question concerne un bâtiment – le second n’est actuellement investi que par une seule entreprise, de gros œuvre - qui a été virtuellement « découpé » en deux en vertical et en trois en horizontal. Ce qui crée six zones, assez pour éviter les télescopages entre la trentaine d’ouvriers. Les travaux ont repris par paliers, les 4, 11 puis 18 mai avec l’objectif de limiter l’impact sur le planning par rapport à une échéance initiale de livraison fin octobre. Mathieu Noyer

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CRRI 2000 fait de la maison de santé à Belfort (4200 m2 à construire) le test de l’adaptation de son organisation aux contraintes consécutives à l’épidémie du Covid-19. ©Traces Ecrites

 

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Le lunetier L’Amy en redressement judiciaire
A sa demande, le fabricant de lunettes optique et solaires L’Amy a été placé en redressement judiciaire le 2 juin par le tribunal de commerce de Lons-le-Saunier (Jura). Cette procédure permet à l'entreprise de Morez qui emploie 122 salariés, de geler ses dettes. L’an dernier, son chiffre d'affaires a reculé de 35% à 25 millions d’€ en raison de la perte de  deux licences de marques, Kenzo et Balmain. Le lunetier se dit aussi victime du « reste à charge zéro » institué par le gouvernement le 1er janvier 2020 qui consiste à rembourser, par la Sécurité sociale et les complémentaires santé, 100% des frais de lunettes de vue. En plus d’une accentuation de la concurrence avec les lunettes meilleur marché fabriquées dans le pays à bas coût, un bug informatique du tiers payant avait décalé les ventes. C.P.

 

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tanit• La housse de protection de Tanit Evolution équipe déjà 130 véhicules de secours

Ambulancier en Suisse depuis de nombreuses années, Bruno Puveland avait racheté, en juillet 2019, Tanit Evolution avec son épouse, Céline Puveland. Elle en assure la présidence, à Touillon-et-Loutelet (Doubs), un village proche de la frontière suisse. Lui poursuit son activité, qui nourrit la petite entreprise : les produits Tanit répondent en effet aux besoins des équipes de secours sur le terrain. 

Pendant la période fortement perturbée par le coronavirus, Bruno Puveland a eu l’idée de mettre au point une housse de protection en PET pour ambulances et camions de pompiers qui évite, entre chaque patient, de désinfecter tout le véhicule. « On passait deux heures à tout nettoyer et pendant ce temps le véhicule n’était pas opérationnel. Notre système suspendu résiste à une désinfection à la vapeur à 120 degrés. »
Vendu 400 €, le produit a été réalisé par l’un des sous-traitants français de Tanit Evolution. Il équipe aujourd’hui plus de 130 véhicules comme ceux des marins pompiers de Marseille, des SMUR de la Timone, de Toulon, les ambulances Jussieu et de nombreux SDIS. Le modèle a été déposé au niveau européen. M.C.

 

• Vitabri adapte son marché au déconfinement

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Les tentes mobiles que Vitabri fabrique pour les événements (salons, conventions d'entreprises, manifestations sportives) ont trouvé un nouveau marché, l'accueil des patients dans les hôpitaux et structures de santé. © Vitabri

Les secteurs du sport et de l’événementiel sont à l’arrêt, mais le plan de déconfinement a permis à Vitabri, le fabricant français de tentes pliantes à montage rapide de garder une petite activité pendant la crise liée à la pandémie. « Hôpitaux, laboratoires et Ehpad ont dû proposer des espaces d’accueil pour les visiteurs ou les dispositifs sanitaires de drive, notamment, et nous avons adapté notre offre », explique Emmanuel Musner, président de l’entreprise qui emploie 33 personnes à Besançon.
Les hôpitaux de Dole (jura), Semur-en-Auxois (Côte-d'Or), Les Murets (Haute-savoie), le centre de santé Filieris en Alsace, la maison de retraite de Quingey (Doubs) ou encore l’établissement de santé La Manaie (pas de Calais) se sont équipés de ces structures pour mieux organiser l’étape de déconfinement.
En production, les deux tiers du personnel (soit 10 des 15 salariés) ont été mis à contribution. Vitabri a par ailleurs contribué à la fabrication (découpe et couture) de masques en tissu lavable par son partenaire franc-comtois PMS. « Et si tout va bien, nous pourrons reprendre les salons à l’automne », espère le dirigeant. M.C.

 

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• L’institut bisontin Right participe au nouvel institut Carnot de recherche sur les leucémies

 
L’information était passée inaperçue dans la montée de l’épidémie de coronavirus, fin février : l’institut Right, l’autre nom de l’unité mixte de recherche (UMR) 1098 associant Inserm, Etablissement Français du Sang Bourgogne-Franche-Comté et Université de Bourgogne-Franche-Comté, implanté à Besançon, a été retenu dans l’appel à labellisation Carnot (label d’excellence accompagné de financements) pour la constitution de l’institut Opale. Avec des équipes de Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Nice et Tours, celle de Besançon formera un consortium « sans équivalent international dans le domaine des leucémies et maladies apparentées », indique l’Hôpital Saint-Louis AP-HP, dont le centre national de médecine de précision hébergera l’institut.
Opale réunit 16 unités de recherche, 6 groupes coopérateurs de recherche clinique et 4 plateformes de développement. Une reconnaissance et un projet ambitieux de plus pour l’équipe de l’UMR 1098 qui devrait s’installer dans le centre Bio Innovation flambant neuf de Temis Santé, dans le quartier des Hauts du Chazal, début 2021. M.C.

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