Lohr sur les rails du Luxembourg à Barcelone. L’équipementier automobile Punch délaisse son centre logistique de Wisches. Cefa Aviation ouvre un bureau commercial en Chine. GRTgaz surfe sur le biométhane. Immobilier bureaux : du positif à Mulhouse. DMC change de propriétaire britannique. La ferme de la Meinau à Strasbourg, distinguée par la Banque Populaire Alsace, Lorraine, Champagne. Le Sud-Alsace passe à l’offensive pour doper le territoire.

• Lohr sur les rails du Luxembourg à Barcelone

Les wagons de l’industriel alsacien Lohr transportent depuis le mois dernier les marchandises sur une nouvelle autoroute ferroviaire, entre Barcelone et Bettembourg, hub logistique au sud du Luxembourg à la frontière avec la France. Le groupe fait également partie de la société d’exploitation, aux côtés de la SNCF et des Chemins de fer luxembourgeois (CFL).
Le service fonctionne au rythme de cinq allers-retours par semaine puis six à partir d’avril. Il vise le transfert de 22.000 camions par an, évitant l’émission de 23.000 tonnes de CO2, selon l’exploitant. 
Lohr a mis au point au début des années 2010 un wagon surbaissé pour le ferroutage.
Les premiers ont été mis en service sur une autoroute ferroviaire parallèle à la nouvelle, entre Perpignan et Bettembourg. Ils circulent également entre Calais et Perpignan. Cette liaison va inclure dans les prochaines semaines un arrêt à Mâcon (Saône-et-Loire) afin de desservir entre autres la Bourgogne. M.N.

• L’équipementier automobile Punch délaisse son centre logistique de Wisches

L’équipementier automobile belge Punch a décidé d’arrêter la majeure partie de l’activité de son centre logistique de Wisches (Bas-Rhin). Il va y supprimer 47 des 52 emplois dans les prochains mois. La mesure résulte du « ralentissement de l’activité automobile » qui entraîne « une baisse significative des commandes » de ce site.
Punch s’y était installé en 2014 dans les bâtiments fermés par le groupe Steelcase. Il maintiendra sur place le service après-vente. À une partie des salariés (environ 25), il proposera un reclassement dans son usine de Strasbourg : Punch y a été le repreneur du site General Motors de boîtes de vitesse, où il compte un millier de collaborateurs. M.N.

 BPALC


• Cefa Aviation ouvre un bureau commercial en Chine

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Cefa Aviation à Colmar, est spécialiste de l'animation des données de vol. © Cefa.

Pour sa première implantation hors d’Europe, Cefa Aviation a choisi la Chine. Un marché à gros potentiel car en pleine croissance pour la société de Colmar, spécialisée dans l’animation 3D des données de vol. « Avec plus de 40% de nos clients basés en Asie, dont la plupart en Chine, notre société se prépare à une croissance rapide. La hausse des ventes de l'industrie chinoise du transport aérien devrait atteindre 11,3 % en moyenne annuelle au cours des quatre prochaines années », assure Dominique Mineo, le fondateur et dirigeant.
Basé à Shanghai, le nouveau directeur de ce bureau a la charge de développer les ventes en Chine, à Hong Kong et à Taiwan. En fonction des résultats, l’équipe pourra être renforcée d’une assistante administrative et d’un autre vendeur. Aujourd’hui, le logiciel CEFA FAS (Flight animation system) est utilisé par 80 compagnies dans le monde dans 36 pays. Cefa Aviation emploie 14 salariés et réalise un chiffre d’affaires de 2,5 millions d’€. J.G.

LCRDijon


• GRTgaz surfe sur le biométhane

grtgaz
GRTgaz Grand Est est l'un des plus gros producteurs de gaz méthane en France, devant les Hauts de France. © GRTgaz.

Le développement du biométhane prend une importance croissante dans l’activité de GRTgaz dans le Grand Est. Le gestionnaire du réseau de gaz naturel recense dans la région 13 sites désormais raccordés, représentant l’équivalent de la consommation annuelle de 15.000 logements. Et il comptabilise 118 projets en cours pour l’équivalent de 230.000 logements. « Il s’agit de projets dits au stade de la réservation de capacité, ce qui signifie qu’ils sont bien avancés en vue de leur concrétisation », commente Thierry Daniel, délégué Nord-Est de GRTGaz. Le chiffre place le Grand Est en tête des régions, devant les Hauts-de-France. 

La consommation de gaz dans la région s’est inscrite l’an dernier en baisse de 8 % pour totaliser 71,5 Térawattsheures. Les clients industriels, qui en ont représenté le tiers, l’ont augmentée de 4 %. La baisse vient notamment de la distribution publique (- 5 %), le poste majoritaire. « Elle s’explique par l’hiver plus clément et les effets de l’efficacité énergétique des installations », souligne Thierry Daniel.

En 2018, GRTgaz a consacré 60 millions d’€ d’investissements à son réseau Grand Est. Deux chantiers principaux ont été concernés : l’achèvement de la liaison Val de Saône  de la Haute-Marne à l’Ain en passant par la Bourgogne, et la « mise à deux voies » en quelque sorte du poste d’alimentation d’Oltingue (Haut-Rhin). Dimensionné jusqu’alors pour expédier du gaz  vers l’Italie, celui-ci l’est désormais aussi en sens inverse, pour importer l’énergie, notamment depuis les gisements en Azerbaïdjan. M.N.


 femmeseco

 

• Immobilier bureaux : du positif à Mulhouse

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L'Andrinople, 2.600 m2 de bureaux dans le quartier d’affaires de la gare, sera livré d'ici l'automne 2019 par Citivia. © AEA Architectes.

Satisfaisant, mais « frustrant » quand même : ainsi se qualifie l’exercice 2018 de l’immobilier de bureaux à Mulhouse et environs, selon ID Desaulles. À 19.970 m2, la demande placée se situe dans la lignée des dernières années, quoiqu’en légère baisse, mais « il manque la ou les transactions de 2.000 ou 3.000 m2 qui auraient boosté le marché », regrette Alexandre Bucher, directeur de l’agence de Mulhouse du cabinet commercialisateur, membre du réseau CBRE. La principale transaction a atteint 1.325 m2, pour Mutasanté dans le parc de la Mer Rouge, suivie du constructeur de maisons individuelles Homelines dans l’immeuble Belvédère au Parc des Collines (925 m2). La moyenne des opérations se situe à 300 m2.
L’offre immédiatement disponible a diminué en un an de 22 % pour représenter 53.900 m2, soit l’équivalent de 2 années et demi de demande placée, ce qui constitue un ratio positif. Mais le renouvelement devient désormais prioritaire, avec une part du neuf tombée à 4 %. « Le mouvement s’enclenche », salue Alexandre Bucher, qui cite les livraisons à court terme de l’Équinoxe de 2.600 m2 et du Panorama de 3.000 m2 et, à moyen terme, du Platinium de Linkcity de 5.000 m2. Celui-ci viendra rejoindre dans le quartier d’affaires de la gare, l’Andrinople de 2.600 m2 qui sera livré cet automne par la SPL Citivia.
Selon la même étude d’ID Desaulles, les locaux d’activités, pour leur part, frôlent à nouveau leur seuil de référence local de 100.000 m2 avec un total de 95.000 m2 en recul de 30 % par rapport à une année 2017 toutefois marquée par trois opérations d’une taille sortant de l’ordinaire mulhousien. A l’instar des bureaux, l’offre disponible a baissé, de 25 % à 189.000 m2 et elle manque de constructions neuves, leur part atteignant à peine 2 %. M.N

 btdsystem

 


• DMC change de propriétaire britannique

L’entreprise textile mulhousienne DMC passe d’un actionnaire britannique à un autre. Le fonds BlueGem Capital Partners l’a revendu en février à son homologue Lion Capital. Il avait repris l’entreprise en 2016 et en avait fait le pivot d’un ensemble franco-britannique, incluant un site de vente en ligne de lits pour le tricot et le crochet, Wool and the gang, et Sirdar, le leader anglais des travaux d’aiguilles et des fils à tricoter, une société fondée en 1880, et presque aussi vénérable que DMC dont la naissance remonte à 1746. L’entreprise alsacienne de fil compte environ 200 salariés au total de son site de production de Mulhouse et de logistique à Illzach, en périphérie. M.N.


• La ferme de la Meinau à Strasbourg, distinguée par la Banque Populaire Alsace, Lorraine, Champagne

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L'ïlot de la Meinau, 10 ha de cultures et 6.000 m2 de serres dans la banlieue de Strasbourg. © Goooge map.

Tendance parce qu’elles rapprochent les lieux de production agricole des consommateurs, les fermes urbaines ne sont pas encore légion. C’est pourquoi la Banque Populaire, organisatrice du Prix de la Dynamique Agricole et de la Pêche récompense cette année, l’îlot de la Meinau à Strasbourg par le prix national spécial du Jury.
Présentés par la Banque Populaire Alsace, Lorraine, Champagne qui en avait fait l’un de ses lauréats régionaux 2018 dans la catégorie Dynamique agricole, Claire et Geoffrey Andna cultivent des fruits et légumes depuis 2014, sur 10 hectares et 6.000 m2 de serres, au sud de Strasbourg, dans le quartier de la Meinau. Les maraîchers commercialisent, dans un drive fermier ou en libre cueillette, leur propre production ainsi que des produits transformés par eux-mêmes et d’autres agriculteurs alsaciens. Des portes ouvertes auront lieu le 19 mai.
« Nous accordons une place particulière à ce marché en pleine mutation avec notamment la transformation des modèles agricoles vers l’agro-écologie, l’évolution des modes d’alimentation et la transformation numérique », commente la Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne qui revendique, par sa présence depuis près de 30 ans sur le marché de l’agriculture dans le Grand Est (à l’exception des Ardennes), près de 8.000 clients agriculteurs et viticulteurs. C.P.


• Le Sud-Alsace passe à l’offensive pour doper le territoire

Le « Pacte Offensive Croissance Emploi »(POCE) du Sud-Alsace a été conclu en février par la Région Grand Est et les intercommunalités de cette partie du territoire régional. La dénomination peut se résumer par l’objectif de tirer en avant l’économie de l’ensemble des composantes, les urbaines, les péri-urbaines mais aussi rurales, en les rendant toutes bénéficiaires des développements et des mutations à laquelle les pouvoirs publics oeuvrent, en direction de l’industrie du futur. 
Ce thème domine le document de contractualisation, qui est également consacré au numérique, aux matériaux et aux procédés. Outre l’industrie, les applications identifiées comme potentielles sur ce territoire, eu égard à ses atouts,  sont l’agriculture et l’agro-alimentaire, l’écologie industrielle et les énergies renouvelables.  « Le Sud-Alsace a la caractéristique de son ancrage dans les technologies, depuis toujours. Notre partenariat doit l’aider à ce qu’il en soit toujours ainsi », a commenté Jean Rottner, président de région et ancien maire de Mulhouse.
Ce Pacte s’accompagne d’ailleurs de la signature d’un partenariat entre la Région et le Cetim Grand Est, dont le siège se situe à Mulhouse, pour la montée en gamme des entreprises, les PME en particulier, au niveau de leur technologie et des compétences de leurs salariés. 
Il confirme l’objectif d’implanter à Mulhouse un « technocentre de l’industrie 4.0 », tel que l’envisage le contrat récent entre l’État et les collectivités pour la reconversion du bassin d’emploi voisin de la future ex-centrale nucléaire de Fessenheim. M.N.

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