BRÈVES ALSACIENNES. Kuhn double pour 23 millions d’€ son usine de machines agricoles géantes près de Saverne. Kengo Kuma construira le nouveau parc des expositions de Strasbourg. I-Cristal, un mini-bus électrique et autonome mis au point par Lohr avec Transdev. L’imprimerie Valblor cherche des repreneurs. Le port de Colmar affiche ses ambitions. Le groupement de transporteurs Tred Union crée une plateforme de recrutement. La délégation Bas-Rhin du réseau Femmes Chefs d’Entreprises fête ses 10 ans… et, ouverture d’une antenne Sud-Alsace des Mampreneures. Caroline Dreyer, nouvelle présidente de la SATT Conectus.


• Un investissement n'attend pas l'autre chez Kuhn.

 

kuhnsavern
Le centre logistique de Kuhn tout juste inauguré et la future extension de l'usine des grands engins agricoles. © Kuhn.

 

En même temps qu’il inaugurait le 13 septembre 2018, les 10.000 m2 de son nouveau centre logistique pour approvisionner ses ateliers de fabrication et d’assemblage de son usine historique de Saverne – un investissement de 20 millions d’€ –, le fabricant de matériel agricole Kuhn a annoncé le doublement de son usine de Monswiller, près de son siège de Saverne (Bas-Rhin).

Le nouveau bâtiment de 26.000 m² multipliera par deux la capacité de fabrication des machines de grande dimension pour satisfaire une demande mondiale liée à la concentration de l’agriculture donnant naissance à des exploitations géantes. « En dix ans d’existence, les dimensions de nos produits ont augmenté de 30 %, avec 50 % de composants en plus », a précisé la direction à l’AFP.
Le projet qui devrait être opérationnel fin 2019 pourrait créer à terme jusqu’à 160 emplois, l’usine actuelle employant 290 personnes.  Détenu par le groupe industriel suisse Bucher, Kuhn, possède 11 usines dans le monde. En 2017, son chiffre d’affaires s’est élevé à 966 millions d’€ et l’effectif comptait 5.000 salariés dont près de 1.500 à Saverne, son siège social, et dans la commune voisine de Monswiller. M.N.

 

Banniere-640x90-BTD-SYSTEMS

 
• Kengo Kuma construira le nouveau parc des expositions de Strasbourg.

 

kengokuma
© Kengo Kuma & Associates et by Lunance.

 

Pour son nouveau parc des expositions, l’Eurométropole de Strasbourg s’offre une signature internationale, l’architecte japonais Kengo Kuma, déjà connu dans l’Est pour avoir bâti la Cité des arts de Besançon.
L’équipement qui fait la part belle au bois, sera reconstruit sur la plateforme Kieffer, à côté du palais de la musique et des congrès, agrandi et rénové en décembre 2016, sur une surface de 58.000 m2 dont la moitié occupée par cinq halls couverts : quatre en enfilade côté hôtel Hilton, le long d’une nef consacrée à l’accueil et, séparé par un parvis urbain, un cinquième hall. Le projet comprend également un parking silo de 900 places et des bureaux.
Le tout sera achevé à l’horizon 2022, avec une première tranche de 4 halls mise en service au printemps 2021. Le budget prévisionnel s’élève à 86 millions d’€ H.T., avec le concours de l’État (3,8 millions), du département du Bas-Rhin (6,5 millions), de la Région Grand Est et de la Ville de Strasbourg, chacune pour 10 millions.
En attendant, la foire de Strasbourg ainsi que les autres salons se dérouleront dans une structure provisoire, proche du palais de la musique et des congrès. Le choix du jury sera entériné par le prochain conseil de l’Eurométropole, le 28 septembre. Le projet avait été relancé en décembre 2017, après l'abandon d'une première version jugée trop coûteuse (180 milions) C.P.

 

kengokumanuit
© Kengo Kuma & Associates et by Lunance.

 

 industriesfutur

 

• I-Cristal, le nouvel horizon autonome de Lohr.

 

icristal
Le mini-bus électrique sans chauffeur de Lohr que Transdev va tester dans plusieurs villes, dont Strasbourg. © Lohr.

 

Le groupe alsacien Lohr a dévoilé le 10 septembre à son siège de Duppigheim (Bas-Rhin) son « I-Cristal », un véhicule autonome électrique mis au point avec Transdev, l’opérateur de transports en commun. Ce prototype constitue la déclinaison en traction électrique de Cristal, véhicule seul ou en convoi (comme des wagons) qu’il a développé depuis 2012 suite à la vente à Alstom de sa division de tramway sur pneus Translohr. Pour l’I-Cristal, le fabricant familial de systèmes de transports de 2.000 salariés annonce une autonomie de 100 km, la capacité à grimper des pentes jusqu’à 20 % et une recharge complète en 90 minutes (et une demi-heure pour la recharge à moitié). Transdev y adjoint ses technologies de conduite autonome avec une batterie de capteurs.
D’une capacité de 16 passagers, ce nouveau véhicule sans chauffeur « participe à la naissance de la mobilité de demain :  il apportera la complémentarité géographique et/ou en terme de tranches horaires aux offres de desserte de transport public », a déclaré lors du lancement Thierry Mallet, PDG de Transdev. Le groupe a acheté huit exemplaires d’I-Cristal pour mener de premières expérimentations à Rouen et à Saclay cet automne. L’Eurométropole de Strasbourg a également annoncé qu’elle se lancerait dans le test en fin d’année. Dix autres exemplaires doivent suivre en guise de pré-série.
Lohr et Transdev se fixent l’objectif de premières mises en service effectives en 2020. Chez Lohr, le projet créera 60 emplois. Transdev a noué d’autres partenariats en France sur le véhicule autonome, mais celui-ci est le plus poussé sur le plan technologique et il concerne le constructeur de plus grande taille jusqu’à présent, souligne-t-il. M.N.

 

• L’imprimerie Valblor cherche des repreneurs.

 

Après le placement en redressement judiciaire de l’imprimerie Valblor, le 2 juillet 2018 par la chambre commerciale du tribunal de grande instance de Strasbourg, les candidats repreneurs ont jusqu’à fin octobre pour déposer leurs offres.

L’entreprise familiale d'Illkirch-Graffenstaden, créée en 1974, fait face à une érosion de son chiffre d’affaires et de ses marges, malgré les investissements réalisés ces dernières années et la diversification de l’activité vers le packaging, la PLV et la communication.

En 2016, la société réalisait un chiffre d'affaires de 25,6 millions d’€ avec un effectif de 168 salariés. Aujourd’hui, le volume d’activité a chuté à 12 millions avec 70 salariés.

Les actionnaires, les familles Weber et De Frutos sont également à la recherche de repreneurs pour la maison-mère de Valblor, la Société d’impression d’autocollants en continu (Siac). Cette entreprise spécialisée dans l’impression d’étiquettes adhésives pour l’industrie agroalimentaire, cosmétique et logistique emploie 25 salariés et demeure rentable. J.G.

 

bpalcseconde 

 

• Une société d’économie mixte à opération unique gèrera le port de Colmar.

 

portcolmar

 

Dans le cadre de la nouvelle gouvernance du port de Colmar-Neuf-Brisach (Haut-Rhin), son Syndicat mixte ouvert a décidé de donner aux opérateurs privés la majorité de 51 % de la future société de gestion, qui sera une Semop (société d’économie mixte à opération unique) à l’expiration, en décembre 2019, de la concession actuelle à la CCI.
Le Syndicat mixte ouvert, constitué de VNF, de la Région Grand Est, de la CCI, de Colmar Agglomération et de la communauté de communes Pays-Rhin Brisach, a lancé, le 9 juillet, l’avis d’appel public à concurrence pour la création de cette Semop.
Egalement dévoilé début juillet, le plan de développement qui accompagne la recherche de l’exploitant et mise sur des activités de niche autour des produits métallurgiques, pilier du trafic actuel d’un total tous modes de 1,44 million de tonnes.
En 2017, Colmar-Neuf-Brisach a décroché de nouveaux marchés comme les terres polluées, et du chargement de colis lourds. Le port programme de construire un portique de colis lourds qui pourrait alors accueillir les turbines de General Electric Belfort à la place du port de Strasbourg.
Le foncier constitue l’autre point saillant. A 10 km du port, la zone BNHG Balgau-Nambsheim-Heiteren-Geiswasser (un nom plus attractif lui est promis ! ) offre un potentiel de 230 hectares sans égal le long du Rhin. Il est couplé de surcroît aux impératifs de reconversion du territoire situé autour de la centrale nucléaire de Fessenheim. M.N.

 

négociants 

 

• Le groupement de transporteurs Tred Union crée une plateforme de recrutement.

 

transportrecrute
© Trade Union.

 

Pour faire face à la croissance du secteur et aux besoins de main d’œuvre, le groupement de transporteurs Tred Union, basé à Colmar, a lancé le 3 septembre une plateforme d’offres d’emplois dédiée aux métiers du transport routier et de la logistique : letransportrecrute.fr.

Une semaine après sa mise en ligne, le site recense 229 offres (281 hier 17 septembre) et 269 candidats. « Potentiellement, nous aurons entre 500 et 700 annonces car tous nos adhérents n’ont pas encore publié leurs offres d’emplois », précise Jean-Christophe Edy, l’animateur du groupement. Tred Union représente 145 entreprises dans toute la France, environ 10.000 collaborateurs et un chiffre d’affaires de 1,6 milliard.
Cette plateforme de recrutement a aussi vocation à faciliter les échanges entre les recruteurs et les personnes intéressées. « L’entreprise dépose son offre en cinq minutes et le candidat peut également postuler en cinq minutes. Nous avons voulu un site très ergonomique et facile d’accès », affirme Jean-Christophe Edy. D’ici à la fin du mois, le site sera enrichi par un volet formation (alternance, contrats professionnels  etc.) avec des informations sur les possibilités de financement. Un partenariat avec Pole Emploi est également en cours de négociation dans toute la France.
« La plateforme letransportrecrute.fr permet d’aborder l’ensemble des possibilités de carrières et d’évolution au sein de sociétés le plus souvent familiales et de communiquer sur la multitude de formations inhérentes à notre domaine d’activité », explique Joël Vigneron, président du groupement Tred Union. J.G.

 

LCR

 

fcebasrhin
Jacqueline Riedinger-Balzer, présidente de FCE Bas-Rhin.

• La délégation Bas-Rhin du réseau Femmes Chefs d’Entreprises fête ses 10 ans…

 

L’association des Femmes Chefs d’Entreprises (FCE) délégation du Bas-Rhin fête ses 10 ans le 9 octobre prochain à la CCI de Strasbourg. Un événement pour accroître sa visibilité et revenir sur le chemin parcouru.

Il y a 10 ans, le réseau comptait une quinzaine de membres. Aujourd’hui, il en dénombre 37. En Alsace, une centaine d’adhérentes fait partie de FCE du Bas-Rhin et au niveau national, le chiffre s’élève à 2.000.

Le réseau né au plan national en 1945 a pour objectif est de donner de la visibilité aux femmes chefs d’entreprises dans les milieux d’affaires et de les aider à décrocher des mandats dans les instances économiques.

A l’occasion d’une réunion chaque mois, il constitue aussi un réseau d’entraide, d’échanges et de formation.

« La loi sur la parité dans le domaine politique a donné naissance à des binômes homme/femme. Dans les instances socio-économiques tout le monde a ce schéma en tête, mais dans la réalité, nous n’y sommes pas encore », observe Jacqueline Riedinger-Balzer, la présidente de FCE Bas-Rhin. J.G.

 

 

•… et ouverture d’une antenne Sud-Alsace des Mampreneures.

 

Une antenne Sud-Alsace vient de rejoindre les antennes déjà existantes de Centre-Alsace (à Colmar) et de Strasbourg de l’association des Mampreneures - contraction de « maman et entrepreneure » –. Ce réseau national fédère les entrepreneures mamans autour d’une volonté commune : concilier vie professionnelle et vie personnelle.

Le tout premier « MamCafé » Sud-Alsace a eu lieu le 13 septembre à la Maison de l’Entrepreneur à Mulhouse. Le rendez-vous sera renouvelé une fois par mois, le jeudi matin (le prochain, le 18 octobre), sur une thématique business, à l'initiative de Sylvie Perret et Hélène Duverger, les responsables de l’antenne. D'autres antennes devraient bientôt naître en Nord-Alsace et à Metz. L’association est également présente à Belfort-Montbéliard. C.P.

 

 

sattconectus• Caroline Dreyer, nouvelle présidente de la SATT Conectus.

 

Directrice générale adjointe de Conectus depuis 6 ans, Caroline Dreyer, 45 ans, est la nouvelle présidente de la société de transfert de technologie (SATT) depuis ce lundi 17 septembre. Cette nomination fait suite à la décision de Nicolas Carboni, président depuis sa création en 2012, de quitter ses fonctions pour prendre la tête de la direction Deeptech en cours de constitution au sein de Bpifrance.

« Ma nomination intervient dans un contexte motivant, avec de nombreux challenges, dont celui de réussir, à terme, à atteindre l’autofinancement de Conectus », commente sa nouvelle présidente.
En 6 ans d’existence, la toute première SATT de France a généré la création de 14 start-ups- issues de la recherche publique, qui ont levé plus de 70 millions d’€ auprès d’investisseurs.

« Nous avons également signé 826 contrats de collaboration entre chercheurs et entreprises représentant plus de 45 millions d’€ de revenus, opéré 71 transferts de technologies à l’industrie en multipliant par dix nos revenus de licences, et investi 26,5 millions d’€ dans plus de 88 projets innovants. » C.P.

Commentez !

Combien font "5 plus 4" ?