Le rendez-vous 360 Grand Est de l'industrie et de ses transformations (digitales, environnementales...) a connu un succès encore plus fort pour sa 4ème édition que pour les trois précédentes. Plus de 3.000 visiteurs l’ont fréquenté à Strasbourg (Bas-Rhin) jeudi dernier 22 juin. La manifestation prolongée le lendemain a posé quelques jalons nouveaux de réseaux et d’initiatives.


L’édition 2023 de 360 Grand Est a ainsi fourni l’occasion du lancement d’un incubateur pour les start-up industrielles : Quest for Industry. La nouvelle structure forme une déclinaison thématique du réseau Quest for Change qui a déjà accompagné un grand nombre de pousses à partir de ses cinq sites d’implantation dans la région (Reims, Charleville-Mézières, Epinal, Metz et Strasbourg). Parmi elles, figurent 90 start-up industreilles, dont 50 projets qui vont requérir des investissements en capital de 470 millions d’€ dans les trois à cinq an, et qui seront désormais suivies par le nouvel incubateur.

Quest for Industry a vocation à accompagner les porteurs de projet, du prototype jusqu’au début de la production, dans tout secteur (énergie, matériaux, machines-outils…) « à partir du moment où l’innovation concerne la production industrielle ou si elle a vocation à être industrialisée », précise le conseil régional, initiateur de l'incubateur. Ce soutien, qui associe d’anciens entrepreneurs, concernera notamment l’accès aux financements et à diverses ressources : locaux, logiciels…

 

pvf2023

 

La « région verte » prête à pousser

« Grand Est, région verte » va constituer le nouveau thème autour duquel le conseil régional veut fédérer les projets éligibles à France 2030. Il fera l’objet d’un lancement le 6 juillet prochain, a annoncé Franck Leroy, le président de région, « comme troisième acte du Business Act Grand Est », en référence au programme de développement régional fondé sur le mot-clé de transformation. Les deux premières étapes, en avril 2020 puis décembre 2021, ont concerné la réponse à la crise sanitaire, puis la relance post-Covid. Avec « région verte », il s’agit de pousser un peu plus avant encore les atouts du Grand Est sur les projets décarbonés, le développement des énergies renouvelables, les nouvelles valorisations de déchets et de la biomasse, qu’incarnent déjà les projets confirmés comme Loop  et Carbios dans le recyclage de plastiques en Lorraine.

L’attractivité et le dynamisme interne au tissu économique du Grand Est se confirment : « Nous concentrons 20 % des annonces de Choose France de mai dernier en investissements », souligne Franck Leroy, tandis que la préfète de région Josiane Chevalier fait valoir le total de 148 lauréats à France 2030 depuis son lancement, pour un montant cumulé de 366 millions d’€.

 

Les réseaux intelligents se mettent ensemble

360 grand est groupe
Le développement des réseaux intelligents d'énergie dans le Grand Est va être piloté par un club dont la convention de création a été signée le 22 juin par 17 partenaires. © Mathieu Noyer


Autre naissance consacrée par le salon le 22 juin, celle du Club Smart Grids Grand Est. Il rassemble pour l’heure 17 fondateurs public et privés. « Il résulte de la conviction que pour réussir le défi de la transition énergétique, il faut jouer collectif », résume Philippe Jordan, directeur des projets du pôle de compétitivité Fibres-Energivie, qui se rebaptise Build & Connect, comme le salon-colloque qu'il organise tous les deux ans à Strasbourg.

Les membres du club – institutionnels, industriels (Hager, Siemens, Socomec), universitaires, fournisseurs d’énergie et gestionnaires de réseaux - entendent ainsi constituer une filière régionale qui puisse promouvoir et développer les réseaux intelligents aux échelles locales dans le Grand Est, autour des trois thématiques de la construction-rénovation des bâtiments, de la production décentralisée d’énergie et des mobilités durables. 

 

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Le numérique se mobilise pour les RH des petites entreprises

Le thème de la « chasse aux talents » a été omniprésent durant les deux journées. Parmi d’autres secteurs, il préoccupe celui du numérique. Après plusieurs initiatives qui ont permis de trouver des candidats dans les circuits hors nomes au moyen de la préparation opérationnelle à l’emploi (POE), le collectif Numéric’Emploi Grand Est s’attaque au sujet de la gestion de ces questions au sein des petites structures. « Elles ont des besoins aussi importants que les plus grandes, mais se retrouvent démunies », constate Thierry Vonfelt, délégué régional du syndicat professionnel Numeum à l’origine du collectif.

D’où la nouvelle initiative qui démarre en juillet : un parcours de six mois quasi-individuel, puisqu'il consiste en un accompagnement en petits groupes de trois dirigeants, sur les différents volets des ressources humaines:  identifier les besoins avec précision, attirer et recruter de nouveaux profils, les fidéliser, faire évoluer les compétences. « Une première session démarre en juillet, nous visons à terme 40 entreprises accompagnées », poursuit Thierry Vonfelt. La prestation représente pour l’entreprise un montant restant à charge de 6.000 €, soit 50 % du coût total financé par ailleurs par la Dreets (Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités), ce projet étant lauréat de l'un de ses appels à manifestation d'intérêt.

 

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