Groupe mondial spécialisé dans la santé animale, Elanco poursuit ses investissements en faveur de son site de production à Huningue, auquel il a déjà consacré 30 millions d’euros ces dernières années. Une nécessité pour répondre à un marché en croissance et un argument supplémentaire pour attirer et garder les salariés dans cette zone frontalière où la concurrence avec les salaires suisses est rude.


ARTICLE DÉJÀ PUBLIÉ LE 4 AVRIL 2024.
A Huningue (Haut-Rhin), Elanco produit des médicaments sous forme solide pour les animaux de compagnie. Grâce à un plan d’investissement conséquent, d'un montant cumulé de 30 millions d’euros sur les six dernières années, le site bénéficie d’outils de production modernes. Son prochain investissement de 7 millions d’euros concernera une nouvelle ligne de conditionnement. Il sera opérationnel cet été.
 

Elanco essais
Un quart du personnel est affecté à des fonctions en lien avec la qualité des produits (traçabilité, contrôle…)


L'unité industrielle constitue l’une des composantes du groupe américain Elanco qui emploie plus de 9.000 collaborateurs dans le monde et réalise un chiffre d’affaires annuel de 5 milliards de dollars. Huningue a plus que doublé son effectif en moins d'une décennie, pour le porter aujourd’hui à 230 salariés. Entre 20 et 30 personnes sont recrutées chaque année. Le chiffre est appelé à grossir davantage, puisqu’un nouveau projet d’extension est en cours, pour un budget de plus de 25 millions d’euros. Il pourrait voir le jour d’ici deux à trois ans. L’objectif consiste à agrandir les zones de stockage et de production et celles dédiées au contrôle qualité.

La moyenne d’âge des salariés est assez jeune : 37 ans, et un quart du personnel est relié à la qualité des produits (traçabilité, contrôle…). Cependant, le site alsacien fait face, depuis quelques années, à une hausse de son turn-over qui s’établit à environ 10%. « Notre problématique tient à notre proximité avec la Suisse », explique Gaelle Caron, la responsable des ressources humaines. Mais Elanco parvient à tirer son épingle du jeu. « Nous sommes un site à taille humaine. Du coup, nous proposons des métiers polyvalents et selon une grande proximité entre les managers et les personnes du terrain », assure Gaelle Caron.

MEDEF 21 - industrie 4.0


L’entreprise a également misé sur les conditions de travail, la modernité de ses équipements, la politique sociale et la formation. Les salariés bénéficient de 26 jours de congés annuels ainsi que d'un minimum de 15 jours de RTT annuels, d’une épargne salariale, d’une crèche d’entreprise, d’un restaurant et une grande partie d’entre eux peuvent télétravailler trois jours par semaine.

Elanco organise aussi des événements sportifs ou encore des journées citoyennes, et la société travaille à un plan de mobilité dans le but de faciliter les trajets domicile-travail. Chaque collaborateur bénéficie également d’actions de formation dès son arrivée et tout au long de sa carrière. « Nos salariés sont formés au moins tous les deux ans », assure la responsable des ressources humaines. 

 

Un projet de mutualisation des formations au sein du territoire des 3 Frontières

Elanco CARON Gaelle
Responsable RH du site, Gaëlle Caron estime que la multiplicité des avantages annexes à la rémunération contribue à endiguer la pression qu'exerce la Suisse sur le marché du travail à sa frontière alsacienne.


Avec le réseau Acteco3F qui regroupe une trentaine de membres, surtout les entreprises industrielles du territoire de Saint-Louis, un projet de mutualisation des formations dédiées au secteur pharmaceutique est en cours d’étude. L’idée consiste à construire un centre de formation au sein de l’Ecoparc des Trois Frontières, un parc d’activités de 30.000 m2 destiné aux PME-PMI qui devrait sortir de terre entre 2025 et 2026.

Elanco et les autres membres du réseau Acteco3F intéressés par ce projet échangent actuellement avec des organismes de formation. « En travaillant conjointement avec d’autres entreprises, nous pourrions bénéficier d’économies d’échelle et d’une meilleure logistique concernant l’organisation de nos formations », souligne Gaelle Caron.

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L’entreprise veille également à cultiver sa marque employeur. Elle participe à tous les salons dédiés à l’emploi et au recrutement qui sont organisés dans la région. Elle développe aussi la transmission des savoirs en accueillant régulièrement des apprentis et des stagiaires.

Photos fournies par l'entreprise

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