
NOËL. Le spécialiste beaunois des mixes et mêlées technologiques d’ingrédients pour les fromages et les salaisons met son savoir-faire au service des particuliers.
Beaun’Epices lance une gamme de 40 pots d’épices, aromates, légumes séchés, seuls ou mélangés, déjà en vente dans une quinzaine de boutiques.
Conscient du fort potentiel, la petite entreprise vient d’investir 200 000 € dans un nouvel atelier de mélange.
Famille et amis obligent, les fêtes de fin d’année sont presque toujours l’occasion de se mettre aux fourneaux. Et qui dit cuisine, dit ingrédients pour parfumer ou relever les plats. Beaun’Epices (600 000 € de chiffre d’affaires, 5 personnes), implanté à Meursault, en Côte-d’Or, vient de lancer une gamme de 40 pots d’épices, aromates et légumes séchés à l’attention de tous les maîtres queux amateurs.
Cette entreprise que dirige Patrick Granday, tout comme les Laboratoires Abia installés au même endroit et dernier producteur indépendant de présure traditionnelle pour les fromagers, met ainsi son savoir-faire au service des particuliers.
« Il aurait été dommage de ne pas saisir l'opportunité d’élargir notre clientèle alors que nous livrons, par un réseau de revendeurs et quelquefois en direct, les plus grands fromagers et charcutiers en mixes et mélées technologiques pour leur production et jusqu’à 300 compositions différentes», explique le dirigeant.

Une capacité multipliée par trois
On peut notamment citer Delin pour ses nombreux fromages frais ou encore Chevenet et ses chèvres fermiers, ainsi qu’une bonne partie des fabricants de salaisons et autres saucisses : chipolatas, merguez… Les embauches de Loïc Magneux, ingénieur agroalimentaire, puis d’Arnaud Guillon au développement commercial, ont accéléré cette orientation qui trouve aujourd’hui ses premiers débouchés auprès d’une quinzaine de boutiques en Bourgogne. Avant de s’élargir à la France entière.
Les deux hommes concoctent même des recettes propres, comme cette « saveur du jardin », faite d’un mélange d’oignon, d’ail, d’échalote, de persil, de poivre, de ciboulette et d’estragon, idéale pour une poêlée de légumes. Aujourd’hui, une quinzaine d’épiceries fines bourguignonnes commercialisent cette gamme, mais ce n’est qu’une étape. « Nous allons la proposer sur toute la France que je sillonne régulièrement en visitant nos revendeurs professionnels », argumente Arnaud Guillon.
Pour répondre à cette future demande, Beaun’Epices vient d’investir 200 000 € dans un nouvel atelier de mélange, opérationnel dès le mois de janvier et qui dope par trois ses capacités. Certifiée bio, l’entreprise espère atteindre à fin 2015 le million d’€ de chiffre d’affaires.
Patrick Granday, un véritable entrepreneur
Après avoir réussi avec succès l’Enil de Mamirolle (Doubs), puis une spécialité laboratoire à l'Ensia de Douai (Nord), Patrick Granday (61 ans) fabrique trois ans du fromage en Franche-Comté.
Il implante après l’Institut technique du gruyère en Bretagne, avant de rejoindre l’entreprise familiale, fondée en 1872 par son grand-père à Savigny-lès-Beaune, et spécialisée dans la présure traditionnelle.
Il y œuvre dix ans. Revendue par son père au groupe Sanofi, elle passe ensuite dans le giron d’un repreneur allemand avec lequel il ne s’entend pas. «Mon licenciement douloureux en 1998 a été une chance pour moi car je rachète dans la foulée les Laboratoires Abia (ndlr : 20 salariés, 3,2 millions d’€ de chiffre d’affaires), situés près de Mâcon», se félicite t-il.
Avec Joël Robadey, ancien salarié de son père, devenu co-actionnaire, il remonte l’entreprise et l’installe en 2000 à Meursault. En 2008, il sépare l’activité présure de celle des épices en deux sociétés bien distinctes, mais regroupées sur un seul site.
Arnaud Guillon, un bon guide sur la route des épices
Cet homme de 33 ans possède comme on dit un nez chez les parfumeurs. Caviste à l’origine, il devient gestionnaire d’une épicerie fine en Touraine pendant cinq ans. Pour une fois et c’est à saluer, Arnaud Guillon abandonne sa place pour suivre sa femme mutée en Bourgogne. Des connaissances communes le font opportunément rencontrer Patrick Granday qui cherche à muscler la vente d’épices. La future recrue qui connaît déjà le métier n’a alors aucun mal à le convaincre.
Mettons Arnaud Guillon à l’épreuve :
• Quels sont les plus importants pays producteurs d’épices ?
L’Inde et Madagascar.
• Quelle est l’épice la plus chère au monde ?
Le safran qui vaut, suivant sa qualité, entre 15 000 et 30 000 € le kilo.
• La plus utilisée ?
Le ou les poivres.
• La plus tendance ?
L’ail des ours, cette herbe sauvage récoltée dans les bois. Il y a quelques années, c’était le curcuma.
• Quelle différence fait-on entre une épice et un aromate ?
Je la fais simple et courte : les épices sont généralement issues de graines, les aromates de feuilles ou de racines.
• Comment bien épicer un repas de réveillon suivant les plats de votre choix ?
Pour commencer, je ferais un foie gras avec des épices à pains d’épices : cannelle, anis, gingembre, cardamome et girofle. Je poursuivrais avec une cassolette d’escargots à l’ail des ours. Pour le plat principal, je vois une volaille - dinde, chapon ou poulet de Bresse -, que l’on contise ou incise à la sauge. En dessert, rien ne vaut mieux qu’un gâteau au chocolat au poivre sauvage de Madagascar ou Voantsy Perifery. Bon appétit et large soif...
Photos fournies par l'entreprise.
Bonjour, J'avais pour habitude d'acheter ROSEX et diverses EPICES ROUGES ect….chez SIBEC LE CREUSOT cet ETS semble fermé . Ou puis je m'adresser ????? MERCI
Je ne peux pas me déplacer et j'ai besoin d'épices.
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