ECO)BREF. Les laboratoires Teva de Sens et Nevers en vente. Anagenesis Biotechnologies lance une campagne de levée de fonds. Lithias redonne sa statue à Poligny (Jura). Le fabricant de literie Cauval Industries sauvé. Naissance de l'agence de développement économique Nord Franche-Comté.
- Les laboratoires Teva de Sens et Nevers en vente.
Teva Pharmaceutical Industries annonce dans un communiqué, son intention de trouver un repreneur pour ses deux sites industriels situés à Sens (Yonne) et à Nevers (Nièvre). « Dans un contexte de baisse du prix du médicament dans le monde », le pharmacien dit vouloir optimiser ses sites de production pour faire des économies d'échelle.
Localisé en pleine ville de Sens (une centaine de salariés), le centre de conditionnement de comprimés génériques destinés au marché français, ne peut s'agrandir. Quant à l'usine de Nevers (80 salariés), anciennement Cephalon, elle est spécialisée dans les lyophilisats oraux, forme pharmaceutique qui n’a pas été retenue parmi les technologies stratégiques du groupe. Un industriel européen déjà implanté en France serait sur les rangs.
Le groupe Teva (chiffre d'affaires de 20,3 milliards de dollars en 2014) emploie un millier de salariés en France.
- Anagenesis Biotechnologies lance une campagne de levée de fonds.
La start-up de Strasbourg-Illkirch lance une campagne de levée de fonds pour développer sa technologie « unique au monde » de production de cellules musculaires à partir de cellules souches. Elle entend réunir 5 à 10 millions d’€ dans les prochains mois et se déclare ouverte à tout type de financement : capital-risque, family office, mais également crownfunding d’où son inscription sur une plate-forme de financement participatif.
Ses besoins financiers précis dépendront de son positionnement final. « Dans un premier temps, nous nous concentrons sur les maladies musculaires génétiques avec la myopathie de Duchenne en cible prioritaire, dont nous pourrons assurer les développements précliniques. Nous envisageons ensuite l’extension aux pathologies chroniques, comme la cachexie liée au cancer et la sarcopénie liée au vieillissement », expose Jean-Yves Bonnefoy, dirigeant de la société de 7 salariés et ancien président du pôle Alsace BioValley.
La technologie mise au point résulte de 15 ans de recherche académique soutenue par l’AFM-Teléthon, qui figure au capital d’Anagenesis.
- Lithias redonne sa statue à Poligny.
Sculpteur des temps modernes, Lithias est choisi par l'association de sauvegarde du patrimoine polinois, dans le Jura, pour faire une copie de la statue de la Vierge et l’Enfant du couvent des Clarisses de Poligny, aujourd'hui exposée au Metropolitan Museum de New -York. Celle-ci avait été vendue en 1920 par l’évêché pour financer la construction d’une chapelle, puis rachetée quelques années plus tard par le musée new-yorkais.
L'entreprise de Mâcon (Saône-et-Loire) réalisera cette copie grâce à un robot programmé à partir d’un fichier numérique réalisé par le musée avec des caméras digitales. La copie sera réalisée en pierre comme l’original et à la même échelle. Une spécialiste de peinture médiévale terminera l’opération en réalisant la patine.
L'Association a choisi cette technique pour « sa compétitivité sur le plan financier ». Elle lance une souscription avec la Fondation du patrimoine pour financer la statue qui sera installée dans l’église gothique des Jacobins à Poligny, récemment restaurée.
- Le fabricant de literie Cauval Industries sauvé grâce à un accord avec les magasins But.
La médiation interentreprises menée au plus haut niveau, début mars, entre le fabricant de literie Cauval Industries (marques Dunlopillo, Treca, Simmons…) et l’un de ses principaux clients, l’enseigne But, a porté ses fruits : But s’est engagé sur un volume de commandes, tandis que Cauval Industries a accepté de se désister de l’action en justice intentée contre son client.
En proie à des problèmes de trésorerie et au bord de la cessation de paiement, Cauval Industries, qui emploie 450 personnes dans son usine de Bar-sur-Aube, soupçonnait But d’avoir "déréférencé" ses produits pour mieux racheter un fournisseur exsangue. L’enseigne a démenti tout velléité de rachat, soulignant les difficultés de Cauval à respecter ses délais de livraison, seul un produit sur deux ayant été livrés à temps en 2014.
But rappelle au passage dans un communiqué qu’il avait consenti un prêt de 2 millions d’€ sans intérêts à son client, dont l’enseigne assure environ un quart du chiffre d’affaires.
- Naissance de l'agence de développement économique Nord Franche-Comté.
L'agence de développement économique de Belfort (Adebt) et le pôle Economie de l'agence de développement et d'urbanisme (Adu) du Pays de Montbéliard ne font bientôt plus qu'une. Courant 2015, la fusion des équipes et des missions donnera naissance à l'agence de développement économique Nord Franche-Comté, compétente sur les bassins d'emploi mitoyens de Belfort et de Montbéliard. Le 23 février, un conseil d’administration de l'Adebt a entériné les statuts de la future structure.
Chargée de l'urbanisme et de la prospective sur le pays de Montbéliard, l'ADU se prépare elle aussi à intégrer en son sein tous les partenaires impliqués dans l’aménagement du territoire et l’urbanisme en Nord Franche-Comté.