ECO)BREF. Projet pharaonique du champagne Veuve Clicquot Ponsardin à Reims. Droit de réponse de Bouygues Bâtiment Nord-Est concernant la ligne Belfort-Delle. La Caisse des Dépôts s'associe avec l'Alsacien Freshmile. Metalvalue va fabriquer des pièces à partir de poudre métallique dans la Meuse. Le centre d’appels Teletech International en redressement judiciaire. Happening bon enfant dans l'usine du groupe PM. André Accary, président de la SPL Bourgogne Franche-Comté Numérique. Stéphan Einhorn, président de l'association Franche-Comté Numérique.

 

- Projet pharaonique du champagne Veuve Clicquot Ponsardin à Reims.

 

Moët Hennessy Champagne & Services (MHCS) qui regroupe les maisons de champagne appartenant au groupe LVMH, va faire construire une nouvelle unité de production sur la Zac Cernay-lès-Reims/Saint-Léonard (Marne) pour sa marque Veuve Clicquot Ponsardin.
Le nouveau site s’étalera sur 44 hectares environ. Il comprendra un entrepôt de préparation (pressurage, tirage et dégorgement) et de stockage de vin (trois cuves d’un volume total de 210 000 hl, l’équivalent de 28 millions de bouteilles). On parle d’un projet échelonné sur vingt ans, destiné à remplacer progressivement les installations actuelles, devenues trop petites et impossibles à agrandir sur Reims.
On évoque aussi un investissement de l’ordre de 260 à 280 millions d’€, mais le groupe, fidèle à sa politique, ne communique aucun chiffre. MHCS a réalisé 1,24 milliard d’€ de chiffre d’affaires en 2014, pour un effectif salarié de 1 650 personnes et un domaine viticole de 1 650 ha.

 

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©Frédéric Marais/Agence Info.

 

- Droit de réponse de de Bouygues Bâtiment Nord-Est.

 

Suite à notre article, paru dans cette rubrique mardi dernier, sur le mouvement de colère des patrons du nord Franche-Comté concernant l’attribution des lots de travaux sur la ligne ferroviaire Belfort-Delle, et le parallèle qu’ils faisaient sur un autre chantier majeur dans cette région, l’hôpital de Belfort-Montbéliard, Pierre-Louis Daniel, directeur général de Bouygues Bâtiment Nord-Est (ex Pertuy Construction), dont l’entreprise a été mise en cause, fait le point suivant.
« Bouygues Bâtiment Nord-Est n’a pas réalisé l’ensemble du chantier de l’hôpital Nord Franche-Comté, contrairement à ce que laisse entendre la CGPME du Territoire de Belfort, mais uniquement le macro-lot clos et couvert ; un chantier de 77 millions d’€ de travaux, réalisé pour 53 millions par l’entreprise elle-même et ses équipes de Belfort et de Besançon, et pour 24 millions par des entreprises sous-traitantes. Un tiers de celles-ci sont installées à une trentaine de kilomètres autour du chantier, un autre tiers jusqu’à 100 km et le reste sont des entreprises d’envergure nationale.
Pendant toute la durée du chantier, Bouygues Bâtiment Nord-Est a délivré 1240 badges au personnel qui est intervenu sur son macro-lot: 71% sont des travailleurs français, 29% des travailleurs étrangers et parmi eux, 28% paient des cotisations en France.
Quant aux travailleurs détachés que les petits patrons locaux nous accusent d’avoir employé, ils ne représentent que 10 personnes travaillant pour une société spécialisée dans les cloisons plombées et qui, du fait de son savoir-faire très particulier, intervient un peu partout en France et en Europe. »
De son côté, la direction de l’Hôpital Nord-Franche-Comté a publié un communiqué précisant que « le montant des travaux réalisés par des entreprises étrangères (cette fois sur l'ensemble du chantier, NDLR) est très exactement de 18 965 797 € hors taxes (le façadier italien Metalsigma a réalisé à lui seul un lot de 17,7 millions d’euros hors taxes), soit 12,55% du montant total des travaux (…) Sur les 149 actes de sous-traitance, seulement 11 ont été confiés à des entreprises étrangères ».

 

- Une union pleine de jus entre la Caisse des Dépôts et la société alsacienne Freshmile.

 

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Le financeur institutionnel n’hésite plus aujourd’hui à entrer au capital d’entreprises innovantes qui rendent la vie plus écologique ou gomme la fracture numérique. Il vient ainsi de s’associer avec le Strasbourgeois Freshmile, concepteur de bornes de recharge pour véhicules électriques.

Ou plutôt, les deux acteurs montent une société baptisée Freshmile Services, opérateur de charge qui gèrera un réseau de bornes, actuellement au nombre d’une centaine, pour le compte de syndicats d’énergie, d’intercommunalités et de professionnels.

Dotée d’un capital de 2 millions d’€, la société est détenue à 62% par Freshmile et à 38% par la Caisse des Dépôts. Cette filiale d’exploitation permettra à sa maison mère de se consacrer uniquement à la recherche et au développement (de logiciels) afin d’offrir une totale interopérabilité entre différents types de bornes.

Créée en 2010 à Entzheim, commune de l’Eurométropole Strasbourg, Freshmile accueille une équipe de 17 personnes et ne bénéficie pas pour l’instant d’un chiffre d’affaires suffisamment significatif pour être indiqué.

 

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La société installée rue du Faubourg Saint-Honoré devrait employer à termes 40 personnes en Meuse.

- Metalvalue va fabriquer des pièces à partir de poudre métalliques dans la Meuse.

Les premières pièces produites à partir de poudre métallique par la société parisienne Metalvalue devraient sortir de son site d’Etain (Meuse) avant la fin de l’année.

Son directeur-général, Alain Honnart, ancien président de Valtimet, filiale de Vallourec, a signé en janvier un bail avec la Communauté de communes Pays d’Etain pour l’occupation de locaux industriels.
Le procédé de fabrication qui intéresse l’aéronautique ou encore l’automobile, permet d’obtenir des pièces aux propriétés mécaniques équivalentes aux pièces forgées à meilleur coût et moindre impact environnemental. Il devrait employer une quarantaine de personnes à terme en Meuse.
Contrôlée par un groupe d’investisseurs et d’industriels de la métallurgie, la société installée rue du Faubourg Saint-Honoré à Paris s’appuie sur les brevets acquis lors de l’acquisition de l’entreprise suédoise Bofors Bruk.
En parallèle, elle va créer, en partenariat avec Asco-Industries, la société Metalvalue Powder dédiée à la fabrication de poudre métallique. « L’usine de fabrication de poudres sera la plus importante au monde et permettra ainsi à la France de prendre une position de leader dans un domaine d’avenir. La métallurgie des poudres permet effectivement de grosses économies de matière première et d’énergie ainsi qu’une réduction des cycles de fabrication », indique-t-on chez Metalvalue.
Des études doivent déterminer l’implantation de cette unité dont la mise en service est annoncée pour 2018. Des négociations sont également en cours avec d’autres investisseurs et des banques pour finaliser le financement de ce projet.

 

- Le centre d’appels Teletech International en redressement judiciaire.

Opérateur de la relation clients, né à Toucy (Yonne) il y 23 ans et dont le principal centre d’appels se situe à Dijon, Teletech International est en redressement judiciaire pour une période d’observation de six mois, renouvelable.
« La protection du tribunal de commerce de Dijon permet de geler les dettes consécutives à une série d’événements depuis l’implantation de Teletech Campus, notre 6ème centre d’appels qui emploie 69 personnes », indique Emmanuel Mignot, son fondateur.
La réorganisation dont on ne connaît pas encore l’impact sur l’emploi va passer dans un premier temps, par la suppression du centre « offshore » situé à Rabat, au Maroc, dédié aux prestations low cost. Emmanuel Mignot souhaite se réorienter complètement vers des prestations techniques ou de conseil, à plus forte valeur ajoutée, qu’il développe déjà dans ses sites français - en plus des bourguignons Toucy et Dijon -,de  Laval (Mayenne), Touland (Ardèche) et Rennes.
Telétech International qui n’exclue pas un rapprochement avec un autre opérateur, a réalisé un chiffre d’affaires de 14 millions d’€ en 2015, avec 450 salariés permanents, en progression selon le dirigeant, « mais pas suffisant pour absorber nos coûts fixes ».
L’entreprise avait déjà tenté de réduire les coûts de production de son centre d’appels dijonnais, implanté sur le site de l’ancienne usine d’Amora. Le crédit-bail contracté  pour 15 ans avec la société publique locale d’aménagement de l’agglomération dijonnaise (Splaad) qui a aménagé ses locaux, a été transformé en contrat de location.

 

Ecole des vins

 

- Quand le groupe dijonnais PM reçoit dans son usine..., juste pour le plaisir.

 

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Le rendez-vous en soirée lancé par Emmanuel Chevasson, président du groupe PM pour la Saint-Blaise de Sébaste (3 février), patron entre autres des menuisiers, a été un franc succès. Entre 150 et 200 personnes ont fait le déplacement juste pour boire un verre, croquer le sel et partager la pain.

Aucun enjeu professionnel, mais le plaisir d'une rencontre au coeur de l'usine qui fabrique des menuiseries intérieures et extérieures pour le bâtiment, avec une animation musicale vraiment sympa. Le menuisier dépasse les 20 millions d'€ de chiffre d'affaires et emploie 185 personnes.

 

- Nominations


numeriqueaccary- André Accary, président de la SPL Bourgogne Franche-Comté Numérique.

 

einhornLe président du conseil départemental de Saône-et-Loire est élu président de la société publique locale (SPL) Bourgogne Franche-Comté Numérique dédiée à la fourniture d’accès d’Internet à très haut débit dans six départements.

Autour d’un capital de 2,4 millions d’€, Bourgogne Franche Comté Numérique rassemble six actionnaires : les conseils départementaux de Saône-et-Loire, Côte d’Or, Yonne et Jura, en nom propre, et les syndicats mixtes d’équipement en très haut-débit de la Nièvre et du Doubs.

Dans l'objectif d'un parc de 350 000 prises qui sera déployé d’ici à 2020 dans ces six départements, la mutualisation permettra de « peser plus lourd dans la discussion avec les fournisseurs d'internet », indique un communiqué. Christine Bouquin, présidente du conseil départemental du Doubs est élue 1ère vice-présidente et Fabien Bazin, président de Nièvre Numérique, 2ème vice-président.

 

- Stéphan Einhorn, président de Franche-Comté Numérique.


Jusqu'alors vice-président de Franche-Comté Numérique, le dirigeant d'Illicoweb à Morvillars, dans le Territoire de Belfort, Stéphan Einhorn, devient président de l'association. Admed El Mouafik, le directeur de Numérica et Mickaël Vincent, directeur de la société DynAgence à Besançon, ont rejoint le bureau de l'association.

L'objectif de cette équipe est de développer le projet « DUNE » qui se déploie en cinq volets : deux salons « Expertic » pour les entreprises du numérique dont l'un d'eux devrait se dérouler dans le Nord Franche-Comté ; deux salons « FITD », destinés à faciliter les rencontres entre les starts-up et les financeurs pour une première levée de fonds ; la promotion des  labels Entreprise numérique responsable, et Entreprises axées sur le Cloud ; la promotion d'un outil de prédiagnostique numérique qui situe l'entreprise dans la transition numérique ; enfin Apéritic, des rendez-vous qui permettront de présenter les ressources des entreprises.
Le siège de Franche-Comté Numérique est installé à Numérica, à Montbéliard. L'association bénéficie du soutien de la Région, de l'Etat, de la Communauté d'agglomération de Belfort, de Pays de Montbéliard Agglomération et du conseil départemental du Territoire de Belfort.

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