ECO)BREF. L'innovation porte l'activité de l'Icaunais HMY. Coup de gueule des patrons francs-comtois sur le chantier ferrovaire Belfort-Delle. Courlancy Santé ouvre une nouvelle clinique à Reims. Accord sur le statut fiscal des entreprises à l’aéroport de Bâle-Mulhouse. World Tricot Paris fait le pari du crowdfunding. Poulaillon fait clignoter ses comptes en vert intégral. EDF récompense l’usine d’incinération des ordures ménagères de Dijon.
- HMY réalise une belle année 2015 grâce à ses innovations.
Le numéro un européen en aménagement de surfaces de vente, principalement auprès des enseignes de la GMS et des réseaux de boutiques spécialisées, a consacré l’an dernier au marché français pas moins de 120 000 heures de bureau d’études pour renouveler son offre produit.
Bonne pioche qui booste le chiffre d’affaires global de 480 à 503 millions d’€. Les tendances actuelles sont aux lignes épurées qui marient confort et hygiène, comme ce nouveau mobilier en photo pour fruits et légumes.
L’entreprise, implantée à Monéteau, près d’Auxerre (Yonne), relève aussi des défis comme l’installation complète d’une grande surface à Nemours avec une configuration atypique, car entièrement ronde.
Présent dans 82 pays et disposant de 14 unités de production dans le monde, dont trois en France, HMY s’appuie sur un effectif de 4256 personnes.
- Les patrons du BTP dénoncent l'attribution du chantier ferroviaire Belfort-Delle à de majors.
Va t-on revivre le scandale des marchés de l'hôpital du Nord Franche-Comté ? C'est ainsi que les représentants du patronat de Franche-Comté (*) interpellent SNCF Réseau qui reconstruit l'ancienne ligne ferroviaire entre Belfort et Delle (Territoire de Belfort). Un chantier de 110,5 millions d'€ dont 70 à 80 millions de travaux.
Dans une lettre ouverte adressée au maître d'ouvrage communiquée hier à la presse, les chefs d'entreprise s'inquiètent de l'attribution de « la majorité des marchés de construction, terrassement et génie civil, à des grands groupes nationaux du BTP », notamment Eiffage et Vinci. « Pour l'heure, il n'y a qu'un million pour les entreprises locales », regrettent-ils.
Faux, rétorque Amoura Abdelkrim, directeur territorial de SNCF Réseau : « Sur les neuf marchés attribués ou en cours d'attribution, huit entreprises locales sont titulaires ou co-traitantes et seize sont sous-traitantes ; elles sont localisées à 150 km autour du chantier, dans le Territoire de Belfort, le Doubs, la Moselle et la Meurthe-et-Moselle ».
En plus du maître d'ouvrage, cette lettre a également été adressée aux élus, en premier lieu, à la présidente du conseil régional de Bourgogne Franche-Comté qui cofinance à hauteur de 33,4 millions d'€ ainsi que l'Etat qui contribue pour 32,9 millions.
Cinq des 14 lots restent encore à lancer. Aussi les patrons proposent-ils au maître d'ouvrage d'ajouter un critère RSE (responsabilité sociétale de l'entreprise) dans les appels d'offres qui permettrait de mesurer l'impact d'un chantier sur l'économie locale.
En évoquant l'hôpital du Nord Franche-Comté, les signataires veulent rappeler leur crainte des travailleurs détachés (en majorité polonais) employés sur ce chantier piloté par Pertuy (groupe Bouygues). « Sur un chantier de 75 millions d'€ pour le clos et couvert, avec 70% de sous-traitance extérieure, 24 millions auraient du revenir en charges et impôts », souligne Louis Deroin, président de la Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises (CGPME) du Territoire de Belfort.
(*) Les signataires : Alain Seid, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Territoire de Belfort, Alain Albizati, président de la Fédération du Bâtiment du Territoire de Belfort, Patrick Robert, président de la Fédération régionale des Travaux Publics Franche-Comté, Louis Deroin, président de la CGPME du Territoire de Belfort, et Jean-Luc Piton, président du Medef Franche-Comté.
- Le champenois Courlancy Santé ouvrira une nouvelle clinique à Reims en 2018.

Présentée par ses promoteurs comme « la plus belle clinique de France », la future Polyclinique Reims-Bezannes, dont la première pierre a été posée le 21 janvier, sera le navire amiral de Courlancy Santé (ex-Groupe Courlancy), qui possède six cliniques en Champagne-Ardenne et dans l’Aisne.
La construction de l’établissement de santé dans le parc d’affaires de Bezannes, sur un terrain de 6,2 ha sis entre golf et gare TGV, résulte d’ailleurs de la réorganisation du groupe à Reims, où il est présent sur trois sites.
Edifiée par Icade Santé - qui a conclu un bail en l’état futur d’achèvement de 12 ans avec Courlancy Santé -, la polyclinique Reims-Bezannes aura une capacité de 396 lits et places répartis sur 30 000 m2 de bâtiments certifiés HQE. Elle regroupera un pôle chirurgical, une maternité (dimensionnée pour 4 000 naissances par an), un service de réanimation et un grand centre de consultation multidisciplinaire comprenant l’imagerie, la biologie et la médecine nucléaire.
L’investissement s’élève à 115 millions d’€ TTC. La livraison est prévue au 1er trimestre 2018. La maîtrise d’œuvre a été confiée à l’architecte rémois Jean-Michel Jacquet et au cabinet d’ingénierie Artelia, branche bâtiments privés de santé. La plupart des sous-traitants qui interviennent sur le chantier sont des entreprises locales.
- Accord sur le statut fiscal des entreprises sur l’aéroport de Bâle-Mulhouse.
Le président de la République l’a annoncé lors de l’inauguration le 23 janvier dernier du musée Unterlinden à Colmar : un accord a été trouvé avec la Suisse sur le statut fiscal des entreprises de l’Euroairport.
L’accord signé entre François Hollande et Johann Schneider-Ammann, le président du Conseil fédéral suisse - stipule, selon un communiqué de l’Elysée, « un régime juridique pérenne » pour les sociétés installées dans le secteur douanier helvétique qui seront exemptées de taxes locales françaises.
« Les principes de l’accord composent un bon compromis entre fiscalité et contraintes administratives mais surtout permettent de conclure des négociations dont le volet social avait déjà trouvé consensus en 2012 », commente la Chambre de Commerce et d’Industrie Sud Alsace Mulhouse qui souligne toutefois, qu’elle reste prudente. « En effet, à ce stade, l’accord doit encore être ratifié et les éléments juridiques doivent être détaillés ».

- World Tricot Paris fait le pari du crowdfunding.
Carmen Colle, fondatrice dans les années 90 de World Tricot à Lure (Haute-Saône), reste une battante. Après avoir tenté en vain de relancer l'activité son atelier de travail de la maille en 2012, elle s'est lancé un nouveau défi en créant « World Tricot Paris ».
La nouvelle société compte actuellement trois salariés et Carmen Colle espère parvenir à dix personnes d'ici quelques mois. Pour cela, elle recherche un financement de quelque 200 000 €, à travers la plate-forme de crowdfunding Bulb in Town. La première étape consiste à recueillir une centaine d'adresses mail de soutien ; Carmen Colle a ainsi lancé un appel aux membres du Club Affaires de Belfort - Montbéliard lors du repas mensuel du vendredi 22 janvier.
Avec un minimum d'investissement de 100 €, les donateurs deviennent actionnaires de l’entreprise. World Tricot Paris a pour objectif non seulement de relancer une production, mais aussi de créer une école de formation internationale aux métiers de la maille et du luxe, en partenariat avec une école de formation suisse à la haute couture.
- Poulaillon s’offre une croissance annuelle de près de 20%.
Le boulanger et restaurateur rapide alsacien, coté et implanté à Mulhouse (Haut-Rhin), voit son chiffre d’affaires clos au 30 septembre dernier, progresser de 18,5% à 53,9 millions d’€. Et tous les autres résultats du bilan clignotent au vert intégral.
L’excédent brut d’exploitation atteint 5, 310 millions d’€ et affiche une progression de +31,1%. Le résultat d’exploitation s’établit, de son côté, à 2, 535 millions (+51,4%), alors que les amortissements se sont élevés à 2, 775 millions, contre 2, 344 millions l’exercice précédent.
Cette performance résulte d'un fort accroissement des volumes produits qui permet de mieux amortir le coût du travail.
Quant au résultat courant des entreprises intégrées, il s’élève à 2, 053 millions affichant une progression de +66,2%. Poulaillon exploite actuellement 38 points de vente, dont 5 en franchise et prépare six nouvelles ouvertures dans les prochains mois.
- EDF récompense l’usine d’incinération des ordures ménagères de Dijon.

La certification Iso 50 001 obtenue par l’usine d’incinération des ordures ménagères du Grand Dijon pour son raccordement au réseau de chaleur de l’agglomération lui vaut 5,3 millions d’€ au titre des Certificats d’Économies d’Énergie.
EDF comme tout autre fournisseur d’énergie, accorde cette contrepartie financière à toute installation vertueuse en matière de performance énergétique.
L’usine d’incinération contribue à hauteur de 20% (environ 55 000 MWh/an) au réseau de chaleur du Grand Dijon qui alimente notamment l’Université de Bourgogne, le CHU, des logements collectifs dont l’écoquartier Heudelet 26, le quartier du Parc des expositions, la piscine des Grésilles, etc. Elle produit par ailleurs 50 000 MWh/an d’électricité grâce à un groupe turbo alternateur. Les recettes annuelles générées approchent les 3 millions d’€.